L Aventure irlandaise
233 pages
Français

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L'Aventure irlandaise , livre ebook

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Description

Avez-vous déjà vécu une aventure où vous n’êtes qu’un pion que l’on déplace ?



Imaginez un seul instant être une poupée vide de tout esprit que l’on manipule au gré de son humeur !



Inconcevable ? Et pourtant ! Ne sommes-nous pas les jouets du destin ?



Et si l’ensemble de nos actes était dicté par une volonté suprême ?



Et si nous n’étions que l’aboutissement capricieux d’une entité quelconque ?



Assez de supputations ! Passons à la réalité des faits !



- Une nouvelle aventure pour notre intrépide et attachante investigatrice.



- Une nouvelle façon d’appréhender les choses pour l’auteur.



- Une nouvelle façon de respirer, d’écouter et d’observer au travers d’une Irlande peuplée de légendes et croyances celtes.



Je vous souhaite de passer un bon moment de lecture.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 août 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9782414489169
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue du Président Wilson - 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-48915-2

© Edilivre, 2020
Du même auteur
Les Griffes de la Passion : Amazon KDP.
Quand le diable s’en mêle : Éditions Edilivre.
Piège dans les Rocheuses : Éditions Edilivre.
Du Rififi à Nantua : Éditions Edilivre.
L’Aventure Irlandaise : Éditions Edilivre.
Les quatre derniers volumes font partie d’une même série reprenant les aventures de Solenn et Dan, deux amis d’enfance qui se sont perdus de vue, et que le Destin a jugé bon de rapprocher.
Elle est journaliste d’investigation, lui est romancier.
Ils sont tous les deux Bretons.
La série commence par le premier titre à savoir : Quand le diable s’en mêle.
Solenn
Il est six heures trente. Solenn referme délicatement la porte de la chambre à coucher où dorment Dan et Aéla. Elle sort de la maison avec d’infinies précautions. Le sommeil d’Aéla est très léger et le moindre bruit peut la réveiller. Un vent d’Ouest sévit depuis la veille. De prochaines pluies sont annoncées. Elle se dirige en petites foulées vers l’océan, et plus précisément vers le chemin des douaniers. C’est un rituel. Un long frisson traverse son corps lorsqu’elle voit la grisaille du ciel se mêler à celle des flots. Tout à son jogging matinal, elle repense aux derniers évènements. Elle avait accouché de sa fille chez Dan aux Fougères, car les maternités de Lannion, Morlaix, Carhaix-Plouger et Saint-Brieuc, n’étaient pas équipées pour satisfaire son désir d’accouchement aquatique. Contre l’avis de tous, Solenn s’était montrée très déterminée.
Pour cette occasion, Shirley et Marc étaient venus pour la soutenir. Dan était aux cent coups. On fit appel à une sage-femme privée et au docteur Mercier, fils d’un ami de son père, lui aussi médecin. Tout s’était bien passé. La jeune femme fidèle à elle-même s’était montrée très courageuse en participant à l’expulsion de sa fille. Shirley avait mis son expérience scientifique au service de cet évènement, en veillant à la désinfection de la salle de bain et de la baignoire. La température du bain avait minutieusement été contrôlée et le protocole d’accouchement respecté. Devant la frilosité du médecin gynécologue qui suivait Solenn, pas favorable à cet accouchement aquatique, la jeune femme avait décidé de se passer de ses services, et elle avait bien fait. Les contractions s’étaient montrées moins agressives, et l’expulsion du bébé s’était passée de la meilleure façon qui soit. À sa sortie de l’eau, la petite Aéla avait manifesté sa joie, d’un joli petit cri.
Tout cela remontait au jeudi cinq décembre. Aéla était née à huit heures du matin. Il ne s’était passé que trente minutes entre les premières contractions et l’accouchement. Visiblement, la petite fille avait été pressée de rencontrer ses parents. Dan avait assisté à cette naissance avec une extrême émotion. Lorsque Solenn avait pris le jeune homme dans ses bras, elle l’avait longuement remercié du précieux cadeau qu’il lui avait fait. C’est à ce moment précis que les murs de sa pudeur s’écroulèrent, et qu’il s’épancha dans le cou de sa compagne.
Cet enfant était semblable à une boule de lumière descendue du plus profond de l’univers. Il avait éclairé leurs instants de mille soleils. Depuis son arrivée, chaque parcelle de leur vie s’était revêtue d’amour et d’espoir. Cette petite chose fragile semblait si grande et si généreuse.
Solenn allonge sa foulée et un tendre sourire illumine son regard. Les rochers de granit rose semblent s’écarter sur son passage. Même le vent a fait une pause. Elle respire à plein poumons l’air du grand large. Elle connaît par cœur ce trajet de neuf kilomètres qui relie le Port Naturel de Ploumanac’h à la plage de Trestraou et qui débute par la Chapelle de La Clarté. Tant de trésors à découvrir en si peu de distance. Les lavoirs de Traou Treuz et de la grève Sant Pierre, autrefois lieu essentiel à la vie quotidienne. Le moulin à vent du Crac’h, datant de 1727 entièrement construit en granit rose de La Clarté. Le Parc des Sculptures Christian Gard et Daniel Chhe. L’oratoire et la Chapelle Saint-Guirec. Le phare de Mean-Ruz construit en 1860, et détruit en 1944. La Roche du diable. Le Sémaphore, occupé par la marine Nationale et chargé de la surveillance de l’espace maritime et aérien. Tout cela sans parler de la beauté de la lande qui borde le sentier, recouverte de bruyère et d’ajoncs, éclaboussée par le chaos gigantesque et permanent de granit rose émergeant de l’étendue turquoise.
La beauté du site fit dériver l’esprit de Solenn sur les meilleurs moments de sa vie. Elle se voyait encore en compagnie de ses parents, sautant de rochers en rochers et pianotant de ses petits pieds nus les parties sablées du sentier. Tant de belles choses refaisaient surface. Le sourire de sa maman, les rappels de prudence de son papa, leur regard protecteur et bienveillant. La rencontre avec le petit Dan sur la plage de Trestraou et les pique-niques du dimanche avec Pépé Gaêl et Mémé Gwendoline, les grands-parents de Dan. Et aujourd’hui cette nature venait de lui offrir un petit ange du nom d’Aéla. Et ce n’était pas le hasard qui avait donné ce prénom à la petite fille venue du fin fond de l’univers, mais bien sa maman Solenn. Elle avait choisi de l’appeler ainsi, car en langue Bretonne, Aéla voulait dire Ange, et en grec, Messager. Oui, elle en était persuadée. Sa fille serait à la fois l’Ange Sauveur et la Messagère Divine envoyée par la Puissance Céleste. Elle allait tout mettre en œuvre pour exaucer cette certitude, et quiconque connaissait la jeune femme, savait que ce n’étaient pas des paroles lancées vainement en l’air.
Chapitre I La femme et l’enfant
Solenn venait de boucler ses dix-huit kilomètres lorsqu’elle fit halte à la boulangerie des Fougères. Son arrivée fut largement manifestée par les petits cris de plaisir de la serveuse, une certaine Laura Pea qui, contournant le comptoir, se jeta dans ses bras.
— Quel plaisir de te revoir, ma grande ! Je te croyais à Paris ?
— Je suis revenue il y a quelques mois. Je ne savais pas que tu travaillais ici ?
— Je viens juste de prendre ce job hier. Oh ! mais, ç’est que ça nous rajeunit pas tout ça ! C’était quand la dernière fois qu’on s’est vues ?
— Je ne sais plus, mais ça fait longtemps.
— C’est incroyable ! Tu n’as pas changé ! Toujours aussi belle !
Solenn était un peu gênée d’être tout à coup le centre du monde, alors que les clients devant elle attendaient d’être servis. Elle fit un signe discret du regard à Laura pour la ramener à la réalité. Visiblement celle-ci la dévorait des yeux et n’eut pas l’air de comprendre le message. Alors, Solenn devint plus explicite.
— Peut-être devrais-tu servir ces messieurs-dames ?
Laura Pea s’était retournée sur ses clients et avait lancé avec une certaine désinvolture.
— Oh, ce n’est pas grave, ils ont le temps. C’est pas tous les jours qu’on retrouve sa copine de collège, hein messieurs-dames ?
Solenn se détourna de la jeune femme, et fit mine de s’intéresser à un gâteau présent dans la banque froide. Laura regagna son comptoir avec un petit rire de satisfaction. Lorsque le tour de Solenn arriva, elle lui lança.
— Tu sais que la maison de tes parents se vend aux enchères cet après-midi ?
Tout en commandant une baguette de pain et deux croissants, Solenn encaissa la nouvelle avec surprise.
— Mais non. Que me dis-tu là ?
— Ben oui, c’était marqué dans le journal d’hier. Je pensais que tu savais. Lui répondit-elle tout en lui rendant la monnaie.
Devant la clientèle qui patientait derrière elle, Solenn ne releva pas et se hâta de prendre congé de Laura avant que celle-ci ne reparte à palabrer.
Tout en regagnant son domicile, ses pensées la ramenèrent à la maison de son enfance.
Notre maison se vend aux enchères, je n’en reviens pas. Il serait peut-être temps que je chasse mes fantômes et que je trouve la force de me rendre dans le quartier qui m’a vue grandir ?
De retour à la maison, Solenn avait lancé une machine à café avant de regagner la salle de bain pour se doucher. Aéla dormait toujours et Dan semblait en faire autant.
Lorsqu’elle revint à la cuisine, Dan était présent. Il vit arriver vers lui sa compagne avec un rien de plaisir dans le regard. Celle-ci, nue comme à l’aube de la création du Monde, vint prendre place sur ses genoux. Il respira les fragrances de sa généreuse chevelure et déposa de tendres baisers dans son cou de porcelaine. Elle se blottit voluptueusement contre son corps et s’enquit de son bien-être.
— As-tu bien dormi mon chéri ?
— Comme une pierre. La petite a fait une bonne nuit, il me semble. Je ne l’ai pas entendue.
— En effet, moi non plus. Je me suis levée quelquefois pour aller la voir, mais elle dormait profondément. C’est vraiment un petit ange.
— Je vois que tu nous as acheté des croissants ?
— Et le café est prêt.
— Je suis un homme chanceux.
— Et moi, je suis une femme terriblement amoureuse.
***
Dan tenait le torchon de vaisselle, pendant que Solenn lavait celle-ci. Elle faisait tourner une machine de linge, il l’étendait. Il repassait, elle rangeait. Il passait l’aspirateur, elle nettoyait le sol. Toutes les taches de la maison été partagées naturellement et équitablement entre le couple, et cela sans heurts ni contrainte.
— Je me suis arrêtée à la boulangerie des Fougères, et j’ai appris que la maison de mes parents allait être mise aux enchères cet après-midi.
— Aux enchères, ah bon ?
— Oui, c’est Laura Pea, une ancienne copine de collège qui me l’a dit. Elle est employée dans l’établissement.
— C’est le hasard qui t’a conduite là-bas ? Ce n’est pourtant pas notre boulangerie habituelle ?
— C’est la bonne odeur de pain qui m’a interpellé

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