L'enfer au paradis , livre ebook

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La brigade de répression du trafic d'êtres humains infiltre le milieu de la nuit Lyonnais pour tenter de un réseau de prostitution international. Mais tout n'est pas si simple dans l'enfer de la traite des blanches. Le commandant Laurent devra alors travailler dur et mettre ses sentiments personnels de côté s'il veut faire avancer son enquête.

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Nombre de lectures

16

EAN13

9782490637027

Langue

Français

Céline Szudrowicz Meyer
L’enfer au paradis
© Editions Ethen. Janvier 2019 ISBN : 978-2-490637-03-4 Courriel : contact.editionsethen@gmail.com Internet : www.leseditions-ethen.com
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sansle consentement de l'auteur ou de ses ayant droit ou ayant cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle
Il était un peu moins de 7 heures lorsque Dimitri claqua la porte de son appartement en ce vendredi d’avril. Il descendit rapidement les escaliers et manqua de piétiner le bichon maltais qui barrait la porte du hall. Il pourrait tout de même faire attention, il aurait pu blesser Cacao. Dimitri s’excusa rapidement auprès de sa voisine, caressa le petit chien blanc en signe de paix et reprit sa course jusqu’à sa voiture. Il avait une grosse journée devant lui. Sa plus grosse journée en fait. Celle qui conditionnerait tout le reste. Il devait être fin prêt pour son rendez-vous de ce soir. Après ces longues semaines de préparation, la suite reposait désormais sur lui. Il démarra sa voiture juste à temps pour entendre le présentateur de Radio Scoop annoncer les informations de 7 heures. Il esquissa un sourire quand il l’entendit annoncer que la circulation était encore fluide. Dans sa belle ville de Lyon, les bouchons étaient célèbres, et pas seulement les restaurants. Le trajet entre son domicile et son bureau dura à peine plus de dix minutes et il passa tout son temps à ressasser l’appel qu’il avait reçu la veille au soir. Maxime Gallot, son contact dans le réseau de prostitution qu’il tentait d’infiltrer, l’avait appelé un peu après 23 heures. « Le Boss », comme tout le monde semblait l’appeler, consentait enfin à le rencontrer pour lui donner une place dans son organisation. Tout l’enjeu de la soirée était de découvrir l’identité de ce fameux « boss » et d’obtenir une place dans l’organisation, ce qui lui permettrait d'avoir enfin toutes les informations dont le juge d’instruction aurait besoin pour démanteler le réseau. Dimitri Laurent était entré dans la police depuis près de dix ans et cela faisait maintenant deux ans qu’il travaillait à la brigade des mœurs. Pour la première fois depuis longtemps, il appréhendait la suite des évènements. Ce n’était pourtant pas la première fois qu’il était infiltré. Ça avait même été sa spécialité depuis plusieurs années. À seulement 31 ans, il avait gagné ses galons de commandant sur le terrain et connu pas mal de situations périlleuses. D’un groupe de supporters de football ultraviolents à une bande de perceurs de coffres chevronnés. Son équipe et lui s’attaquaient cette fois à un réseau de prostitution implanté au cœur du milieu de la nuit lyonnais. Toute cette affaire avait commencé un peu plus de cinq mois auparavant. Le commissaire divisionnaire Mathias Lafond leur avait remis un dossier concernant Maxime Gallot. Jeune homme de bonne famille, d’une petite trentaine d’années, il avait été raflé au milieu d’une trentaine d’autres individus lors d’une soirée particulièrement riche en alcool et drogues en tous genres par la brigade des stupéfiants. Après quelques vérifications, les enquêteurs le soupçonnaient davantage d’être impliqué dans des affaires de prostitution que d’être un baron de la drogue. Il avait été relâché et pendant quelque temps, l’équipe de Dimitri l’avait gardé à l’œil. Quelques soirées de surveillance avaient suffi à aiguiser leur curiosité. Déshérité par ses parents à cause de son style de vie un peu trop dépravé à leur goût, le jeune homme menait pourtant grand train. Grands restaurants, organisation de soirées privées peuplées de mannequins et personnalités plus ou moins « people », costumes de grands couturiers, voitures de sport et bouteilles de champagne à foison étaient son lot quotidien. Le fait que le jeune homme soit sans emploi ni revenus déclarés les avait immédiatement interpellés. er Dimitri avait donc établi le contact le 1 janvier de cette année à presque 2h du matin lorsqu’à la sortie d’une boîte de nuit Maxime Gallot avait été lâchement agressé par une bande d’individus cagoulés. Petite représentation sponsorisée par la police lyonnaise. C’était bien entendu un parfait hasard que Dimitri sorte à ce moment-là de la même boîte de nuit et parvienne à mettre en fuite les assaillants. Petit à petit, et à force de se croiser dans les boîtes de nuit des alentours, les deux hommes avaient fait un peu connaissance et c’est tout naturellement, lorsque Dimitri avait parlé à Maxime de ses problèmes d’argent, que celui-ci lui avait suggéré qu’ils pourraient peut-être travailler ensemble. L’examen de passage aurait lieu le soir même.
*** e Dimitri parvint finalement à son bureau, à l’Hôtel de police du 8 arrondissement, un peu après 7h15. Samuel Thieffry, son collègue et ami, n’était pas encore à son bureau, mais Dimitri avait aperçu sa voiture sur le parking. Ce gaillard d'un mètre quatre-vingt-dix aux cheveux coupés très courts était sûrement dans l’un des bureaux du troisième étage, occupé à charmer une jeune recrue de la police criminelle. Dimitri sourit à cette pensée. Il venait de s’installer à son bureau avec son café lorsque la porte s’ouvrit sur Samuel : « Il me semblait bien avoir senti une bonne odeur de café. Où est le mien ? Dans la cafetière. Sympa, je te remercie. Désolé, mais je ne savais pas combien de temps tu passerais à roucouler,ajouta Dimitri avec un clin d’œil. J’avoue. Mais elle est plutôt jolie, tu sais ? Je n’en doute pas une seconde. Et toi, tu en es où ? Je suis un peu occupé là, Sam. Ça ne répond pas à ma question. Et puis tu viens juste d’arriver. (Dimitri sourit avant de répondre)Tu sais bien que je ne vois personne. On peut se mettre au boulot maintenant ? Oui, mais ça ne veut pas dire que tu n’as personne en tête... En tous cas, je demanderai à Élodie si elle n’a pas une copine pour toi... Il paraît qu'il y en a une qui trouve que tu ressembles à cet acteur..., tu sais..., celui du film de l'autre jour... »lança Samuel en s’éloignant. Il reçut pour seule réponse une rafale de boules de papier. Les deux hommes avaient passé une partie de la nuit précédente à préparer l’opération de surveillance du soir. La nuit qui s’annonçait risquait d’être longue et ils avaient convoqué leur équipe en fin de matinée afin de les laisser se reposer un peu. Ils purent donc revoir tout leur dossier tranquillement avant de lancer les opérations. Le commissaire Lafond, qui dirigeait cette brigade depuis bientôt cinq ans, passa un peu avant 11h pour s’assurer que tout était calé pour le soir. Il devait passer la journée en réunion avec divers services et ne pourrait pas suivre la mise en place de l’opération. Il devrait également rendre compte de leurs avancées au juge Favre, en charge de cette enquête. Rendez-vous était pris avec Maxime Gallot pour le soir même à 22h
*** Un peu après 19h, les équipes s’étaient mises en position afin de ne pas attirer l’attention en arrivant en même temps que leur cible. Le capitaine Antoine Durieux, accompagné du lieutenant Dominique Grès, de la brigade des stupéfiants, étaient donc installés dans leur « sous-marin », un 4x4 noir, banalisé, aux vitres teintées, garé à quelques dizaines de mètres, de l’autre côté de la rue où se trouvait Le Styx. Le Styx était un club très en vogue dans le milieu de la nuit lyonnais. « The place to be » pour ainsi dire. Toute la jeunesse dorée des environs se pressait chaque soir en une file interminable devant l’entrée du club. C’est ici que Dimitri avait rencontré Maxime, quelques mois auparavant. Samuel s’y rendait aussi régulièrement. Il y serait aussi ce soir, en cas de besoin, et surtout pour mieux observer ce qu’il se passerait. Les lieutenants Estelle Maisonnial et Loïc Rome, les benjamins de l’équipe, compléteraient le dispositif de surveillance de la soirée. Au cours des dernières semaines, Maxime avait laissé entrevoir à Dimitri une organisation bien plus vaste encore que ce qu'ils avaient imaginé. L’équipe de Dimitri et Samuel espérait bien ce soir en apprendre davantage et peut-être même parvenir à identifier le cerveau de tout ça. Il était 22h lorsque Samuel pénétra dans le club. Sa présence assidue lors de ces dernières semaines l’avait progressivement amené à connaître la plupart des employés du club. Il salua Marco Franelli, le responsable de la sécurité. Cet homme à la carrure imposante et au crâne rasé portait sur son visage les traces d'un passé de violence. Au cours de leur enquête, Dimitri et Samuel lui avaient trouvé quelques liens avec une famille mafieuse de la région de Turin avec laquelle il avait vécu dans son enfance. Les enquêteurs soupçonnaient que ses contacts dans cette famille lui fournissaient aujourd'hui encore des faux papiers, en cas de besoin. Son costume noir taillé sur mesure détonait avec la tenue brillante de son voisin. Anthony Delucas, le directeur de l’établissement, s'était une nouvelle fois laissé convaincre par son tailleur. Il arborait ce soir un costume gris argenté. Le brillant du tissu reflétait les jeux de lumière du club. Sur cet homme petit et trapu, l'effet en était presque comique. Samuel l'avait pourtant toujours vu entouré des plus belles femmes. Le pouvoir de l'argent. Les trois hommes échangèrent quelques mots puis Sam les abandonna pour rejoindre le bar afin d’y prendre un verre. Le club était plutôt grand et bien agencé. Il s’agissait d’une ancienne usine qui avait été rachetée et aménagée par un groupe d’investisseurs qui étaient restés anonymes, cachés derrière diverses sociétés. L’entrée se faisait donc par l’étage, une sorte de coursive, large de plusieurs mètres, qui faisait le tour de l’établissement et surplombait la piste de danse, deux bars et une bonne douzaine de salons privés. Deux grands escaliers, situés à l’entrée et au fond de la salle, permettaient de passer d’un étage à l’autre. Ils avaient eux aussi été élargis afin de donner une impression d’espace aux jeunes gens qui s’y côtoyaient. Samuel prit son verre au bar de l’étage et s’avança de quelques mètres sur la coursive avant de s’accouder à une barrière trop haute. Samuel se dit que c’était sûrement pour éviter qu’un jeune ayant un peu trop bu ne fasse le grand saut. Les videurs, colosses en costumes sombres avec leurs oreillettes dernier cri, étaient près d’une douzaine à faire régulièrement des rondes. Près de la moitié d’entre eux était à l’étage. Samuel aperçut Dimitri en haut du premier escalier. Ce dernier bouscula une jeune femme qu’ils avaient déjà aperçue plusieurs fois auparavant. Grande et élancée, elle affichait un sourire charmant. Son teint hâlé et ses yeux sombres trahissaient ses origines méditerranéennes. Ses longs cheveux bruns tombaient doucement sur ses épaules. Samuel soupçonnait que c’était elle que Dimitri avait dans la tête. Il avait plusieurs fois surpris le regard de son ami sur la jeune femme. Il l’entendit s’excuser. « Excusez-moi, je... Il n’y a pas de souci, ne vous en faites pas.
Je m’appelle Dimitri,se présenta-t-il en lui tendant la main. On s'est déjà vu, je crois. Je peux peut-être vous offrir un verre pour me faire pardonner ? Elle leva vers lui son regard brillant avant de répondre.C'est gentil, mais peut être une autre fois … » La conversation fut interrompue par une autre femme que Dimitri avait déjà aperçue plusieurs fois au club. Elle attrapa la jolie brune à qui parlait Dimitri avant qu’elle ne termine sa phrase. Cette dernière sourit à Dimitri en haussant les épaules. Il lui rendit son sourire. Ce n’était que partie remise. La voix de Samuel dans son oreillette le sortit de sa rêverie. «Eh mon grand, je suis bien content que tu suives mes conseils, mais je te rappelle que tu as un rendez-vous ce soir. Je sais, ne t’en fais pas. De toute façon, elle n’a rien à voir avec Maxime Gallot ou avec notre affaire donc on ne risque rien. Elle est quand même sacrément jolie, hein ? On peut dire ça, oui. Avoue ! Tu as fait exprès de la bousculer ? Ce doit être ce qu’on appelle un acte manqué ! conclut Dimitri avec un sourire en coin. » De là où il était, Samuel ne pouvait pas voir l'entrée, mais il entendit Antoine leur annoncer l’arrivée de Maxime Gallot quelques secondes à peine avant de le voir arriver en haut de l'escalier. Il était un peu plus de 23h30. Maxime était déjà en grande conversation avec Anthony Delucas. Ce dernier, en bon chef d’établissement, l’installa dans son meilleur salon privé, là où se négociaient leurs affaires sans doute. Estelle et Loïc s’engagèrent sur la piste de danse, s’approchant doucement du salon privé. Samuel observa les nombreuses jeunes femmes qui gravitaient autour de Maxime. S’il s’agissait bien d’un réseau de prostitution, il devait repérer rapidement celle qui leur servait de « rabatteuse ». Dimitri s'avança à ce moment-là. Il s’arrêta en bas de l’escalier et regarda autour de lui. Il remarqua rapidement Sam, Estelle et Loïc. Derrière les deux lieutenants, Maxime s’était levé et se dirigeait vers lui. Il s’arrêta une seconde auprès de la jeune femme avec qui Dimitri avait discuté plus tôt. Maxime ne s’était pas attardé plus d’une minute et arrivait déjà près de lui. Il remarqua Dimitri qui suivait des yeux la jeune femme qu’il venait de quitter. « Charmante, n’est-ce pas ? » Dimitri se contenta pour toute réponse d’un sourire. Il serra la main de Maxime et suivit ce dernier jusqu’au salon privé. Ils s’installèrent sur l’un des canapés en velours pourpre et Maxime leur servit un verre. « C’est bien que tu aies pu venir. Ça me fait plaisir. Bien. Dans ce cas, profitons un peu de cette soirée, nous parlerons boulot un peu plus tard. » Maxime se leva et entraîna sur la piste de danse deux jeunes femmes qui passaient par là. Dimitri déclina l’invitation et préféra le regarder faire son numéro. Samuel n’avait rien perdu de la conversation grâce aux micros et oreillettes qui équipaient toute l’équipe. « Et bien mon vieux, je crois qu’il y en a qui vont passer une bonne soirée ! Laisse-le s’amuser, il sera plus à l’aise pour nous parler,répondit Dimitri discrètement. Tu pourrais peut-être en profiter pour te détendre un peu… Je ne sais pas si tu as remarqué, mais je bosse là. Oui, mais j’ai remarqué aussi la jolie brune que tu regardais. C’est la fille de tout à l’heure, non ? … (Dimitri se contenta de faire la moue.) Heureusement qu’elle n’a rien à voir avec notre affaire... Notre poisson est déjà sur le coup. »
Dimitri se retourna vers la piste de danse et repéra immédiatement Maxime. Il était en grande conversation avec la jeune femme. La même que tout à l’heure. Ils allaient devoir l’identifier rapidement pour savoir qui elle était vraiment pour Maxime, et surtout pour son organisation. Maxime remarqua le regard de Dimitri posé sur eux et lui sourit. Il prit la jeune femme par la main et l’entraîna à sa suite jusqu’au canapé où se trouvait Dimitri. Il l’invita à s’asseoir près de lui et lui servit un verre. « Dimitri, mon ami, je te présente Angèle, un vrai petit ange, n’est-ce pas ? » La jeune femme inclina la tête pour saluer Dimitri. Une mèche de ses longs cheveux bruns tomba devant ses yeux sombres. Dimitri avait l’impression d’être un imbécile incapable de faire une phrase. Cela faisait des semaines qu'il l'avait remarqué et qu’il attendait d'en finir avec cette affaire pour l'aborder. À côté de lui, Maxime s’agitait, faisant des signes à des filles qui faisaient tout pour s’attirer ses faveurs. Il se leva d’un bond, fouillant ses poches à la recherche de son téléphone. « Je vous laisse un moment, les enfants, je dois prendre cet appel. » Il se pencha vers Dimitri avant d’ajouter : « J’en ai pour un petit moment, vous pourriez en profiter pour faire un peu connaissance… » Maxime s’éloigna et Dimitri, se tournant vers Angèle, remarqua son sourire. « Je crois que ça a tout d’un coup monté, non ? C’est bien ce que je me disais. Tu es une amie de Maxime ? Je le connais depuis peu de temps en fait. J’ai rencontré Agnès il y a quelques mois (Angèle lui désigna une jeune femme dans la salle, celle qui les avait interrompus un peu plus tôt.)Elle m’a présenté Maxime parce qu’elle a pensé que nous pourrions travailler ensemble. … » Dimitri entendit Samuel parler dans son oreillette. Loïc et Estelle quittèrent la piste de danse sur ses ordres. Dimitri devait quant à lui couper son micro et rester en place. Il se demanda une seconde si Samuel avait encore derrière la tête son idée de lui trouver une femme où s’il suivait seulement la logique qui voulait que Dimitri attende le retour de Maxime, comme celui-ci le lui avait demandé. Il décida qu’il serait toujours temps de régler cela avec Sam plus tard et reporta son attention sur Angèle.
*** Dimitriavait perdu toute notion du temps. Cela faisait près d’une heure que lui et Angèle discutaient. Il la trouvait magnifique et était complètement envoûté par son regard. Finalement, lui qui ne trouvait pas ses mots au départ se trouvait plutôt à l’aise avec elle, il passait vraiment un bon moment. À tel point qu’il ne remarqua pas tout de suite Maxime qui les avait rejoints depuis le fond de la salle. « Bien, mes enfants, j’espère que vous vous êtes bien amusés. Toi aussi, sûrement,demanda Dimitri. Disons que j’ai traîné un peu. Mais bon, il est temps de parler un peu affaires. Jeune fille, vous voudrez bien excuser mon impolitesse, mais je dois parler à notre ami commun en privé. Bien sûr, je vous laisse. Dimitri pensa un instant la rattraper, lui dire quelque chose, mais il ne voulait rien faire devant Maxime, ou devant les autres, qui avaient repris leurs postes d’observation. Il regarda les voiles de sa robe suggérer discrètement ses formes tandis qu'elle s'éloignait. Bien, maintenant que nous sommes en tête à tête, venons-en aux choses sérieuses. Tu as besoin d’argent. Quant à nous, disons que nous ne sommes pas contre l’idée de te dépanner. Nous ? Nous sommes un certain nombre. J’ai parlé à mon boss. Je pensais le rencontrer ce soir, suggéraDimitri. Il est très pris en ce moment, mais il voudrait que je te confie une petite mission, une sorte d'initiation. De quel genre ? Nous nous sommes lancés sur un nouveau marché il y a quelque mois. Nous avons certains clients qui nous demandent certains services, disons plus spécifiques. Moyennant finance, bien entendu. Quel genre de service ? Ça dépend du client. Globalement, ce sont souvent de riches industriels ou notables qui aiment la compagnie des belles femmes et qui l’utilisent comme un « outil marketing ». Question d’image. En gros, tu leur fournis les filles ? C’est un peu réducteur. Disons que jusqu’à présent, ces...
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