L Heure du Mystère
50 pages
Français

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Description

Le détective Francis BAYARD alias le « Sphinx » est prévenu, anonymement, par téléphone, que l’acteur Marcel Hébert vient d’être assassiné dans la salle d’attente de la gare de Templeuve.


L’appel semble résulter d’une farce puisque le même Marcel Hébert était, au moment présumé du crime, en train de jouer une pièce radiophonique en direct, sur les ondes de « Radio-Nouveautés ».


Et pourtant, sur place, Francis BAYARD constate qu’effectivement, un homme est mort, d’un coup de poignard dans la poitrine et qu’il s’agit bien du comédien.


Ce mystère en cache un autre... le médecin mandé pour certifier le décès découvre que le couteau est factice, et le sang, de l’encre rouge contenue dans une poche sous la chemise du défunt...

Sujets

Informations

Publié par
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EAN13 9791070034866
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LES AVENTURES DE FRANCIS BAYARD
alias le « Sphinx »

L'HEURE DU MYSTÈRE
Récit policier

Jean des MARCHENELLES
« À Pierre VERY, en témoignage de profonde admiration »
J. d. M.
 
I
UNE ÉMISSION MACABRE…
 
— Tais-toi !... Mais tais-toi, donc !...
— Non ! Je ne me tairai pas ! Je veux crier la vérité partout… la triste vérité. Tu es un misérable… Toi que je considérais, que j'aimais comme un frère… C'est terrible… tu n'es qu'un assassin…
— Tais-toi ! Ou je fais un malheur…
— Assassin !... Ass… ... …
La voix s'étrangla dans un râle affreux. On entendit encore un court bruit de lutte désespérée, la chute d'un corps lourd ; puis tout retomba dans le silence.
Un vigoureux coup de gong mit fin à ce cauchemar et la voix suave du speaker de « Radio-Nouveautés » annonça :
— Mes chères auditrices, mes chers auditeurs, vous venez d'entendre notre cinquième émission de « L'Heure du Mystère », audition radiophonique écrite spécialement à votre intention par Messieurs Marcel Hébert, le grand spécialiste du roman policier, et Jean Bastien, le célèbre humoriste. Le sketch de ce soir s'intitulait « Face à Face » et était interprété par les deux auteurs. Cette audition de choix vous est offerte chaque jeudi à 19 heures 30 par la « Maison des Cent Mille Mouchoirs », 23 rue des Sanglots à Cholet. Si de beaux yeux pour vous doivent pleurer, offrez-leur des bons mouchoirs de Cholet !...
Ce slogan fut suivi d'un petit air de circonstance : « Sèche-les bien tes larmes », mélodie extraite du « Grand Mogol » d'Edmond Audran.
Mon ami Francis Bayard, le célèbre policier, en compagnie duquel je passais la soirée, se leva et tourna le bouton de mon poste en grommelant :
— Complètement idiot… Ça me porte sur les nerfs cette publicité bébête qui envahit les meilleurs programmes de T. S. F.
— Attends, lui dis-je avec empressement, on doit jouer Carmen en entier à Radio-Toulouse…
Je réglai mon poste sur cette station au moment où la voix asthmatique de l'annonceur prononçait en hoquetant :
— Très juste !... Si… vous ne vous sentez pas… Bien… Prenez les petites… pilules…
Nous n'entendîmes point la suite (que du reste nous savions par cœur), car la sonnerie du téléphone résonnait, impérative et brutale dans mon cabinet de travail. Francis m'y suivit… Je lui passai l'appareil en chuchotant :
— C'est pour toi.
— Quoi ? fit Bayard… Je ne comprends pas très bien… Marcel Hébert a été assassiné ?... Mais c'est à l'autre bout de la ville !... C'est impossible !... Il était encore au studio de Radio-Nouveautés il y a deux minutes !... Comment... Oui, je viens immédiatement. D'où me téléphonez-vous ? Qui êtes-vous ?... Allô !... Allô !...
— On a raccroché, dit-il en se tournant vers moi. Mon vieux Jean, appelle un taxi, nous partons, je t'expliquerai l'affaire en cours de route.
— Nous ne sommes pas à Paris, lui répondis-je en souriant, mais je connais un loueur à deux pas d'ici chez qui nous trouverons facilement une voiture… Où allons-nous ?
— Boulevard Carnot, au studio du poste d'émission et ensuite vers Pont-à-Marcq…
— Drôle de promenade !... Tu sais conduire, n'est-ce pas ?... Car moi je n'ai jamais eu un volant dans les mains si ce n'est sur le champ de foire, dans le stand des autos tamponneuses…
— Je vois à peu près ce que ça donnerait sur la grand-route ; merci ! Je conduirai moi-même, tu m'indiqueras le chemin.
Chez un garagiste de l'Avenue de Dunkerque on nous loua une vieille « Citron » modèle C4 dont la carrosserie bosselée et décolorée, les pneus dégommés et les pare-chocs en tire-bouchon racontaient clairement les multiples avatars.
Francis embraya dans un bruit de ferraille et nous subîmes une série de petits soubresauts pas trop rassurants. Enfin, quand nous eûmes roulé durant un petit kilomètre, le moteur arrêta de toussoter, les essieux cessèrent de grincer et notre vieille guimbarde se comporta très convenablement.
...

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