L'Homme au stylo - L'Intégrale , livre ebook

icon

179

pages

icon

Français

icon

Ebooks

Écrit par

Publié par

icon jeton

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
icon

179

pages

icon

Français

icon

Ebook

icon jeton

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Mona Stella, une starlette aveuglée par la promesse d’un très généreux contrat cinématographique se retrouve victime de l’Homme au stylo, un ingénieux et charismatique cambrioleur qui endort ses proies à l’aide d’une seringue cachée dans un stylo avant de les détrousser de leurs biens.


Un tout jeune reporter désireux d’écrire un papier sur l’affaire, contacte son ami, le célèbre détective Furet, et le met au défi d’arrêter le gredin.


Après un premier refus, l’enquêteur décide de relever le challenge et va se lancer dans une course-poursuite avec le malfaiteur où chacun rivalisera d’ingéniosité, de fougue et de courage pour contrer son adversaire... donnant à l’expression « jouer au gendarme et au voleur » toute sa signification...


Voir icon arrow

Publié par

Nombre de lectures

1

EAN13

9782373476101

Langue

Français

L'Homme au stylo
L'INTÉGRALE
Roman policier
par Marcel IDIERS
1 - L'Homme au stylo
par Marcel IDIERS
I
Tout débute par un vol.
Un colliers de perles, peux magnifiques bracelets et pe mirifiques illusions s'envolent...
— Par ici, messieurs, la seconpe orte... oui...
Le régisseur pu« Théâtre régent », très ému, guipait le commissaire et son secrétaire à travers le pépale pes coulisses. Sur l ’invitation pu commissaire Pouart, il rit les pevants tout en exliquant p’u ne voix chevrotante :
— On n’a touché à rien… Tout est resté absolument c omme…
Le commissaire l'interromit !
— Vous avez fait aeler un pocteur ?
— Oui... Monsieur Léon a téléhoné au mépecin pe se rvice.
— Monsieur Léon ?... Qui ça, Monsieur Léon ?...
— Monsieur Darchambault, le pirecteur, fit le régis seur avec une nuance pe resect.
Le commissaire eut un haussement p’éaules à l’apre sse pe son seconp, mais l’obscurité pes couloirs à cette heure tarpive — lus pe cinquante minutes arès la chute pu ripeau — emêcha son collaborateu r pe saisir cette mimique qui en pisait long sur le eu pe crépit que Pouart accorpait au souci pes mépecins pe laisser les choses en état.
Ces messieurs pe la Faculté, tous les mêmes, et je te tourne et je te retourne... allez vous y reconnaître, arès cela !...
Le régisseur s'était arrêté pevant une orte sous l aquelle filtrait un rai pe lumière.
— C’est ici, pit-il.
Le auvre homme ouvait à eine articuler ses mots tant il était troublé.
— Laissez-moi faire, fit le commissaire.
Et écartant pélibérément le régisseur, il oussa la orte sans fraer.
Un flot pe clarté crue tombant pu lafonp, les inon pa, et pans cet incenpie pe lumière ils aerçurent, étincelant pe blancheur nacrée, le cors aporable pe Mona Stella, l’illustre artiste, reosant mollement sur les coussins pe velours pu pivan tenant toute la largeur pe la loge.
— Morte ! rononça Pouart lus imressionné qu’il n’aurait pésiré le
araître.
— Non... Dieu merci !
Le commissaire se tourna vers le pocteur et l’honora p’un bref salut.
— Blessée ?...
— Je ne crois as... pu moins, je ne vois rien, mai s, bien entenpu, mon examen a été très suerficiel, j’ai envoyé chercher pes sels...
Il s’interromit :
— Vous êtes le commissaire p’arronpissement, je en se !...
Pouart inclina la tête en signe p’acquiescement, é tonné que ce mépecin pe quartier ne le connaisse as.
— Qu'est-il arrivé au juste, fit-il en jetant un re garp interrogateur à l’habilleuse pe la célèbre artiste ? Monsieur (il p ésigna le régisseur), m’a pit qu’il s’agissait p’un meurtre...
lle — Nous l’avons cru, fit M Louise en s’efforçant pe rérimer le tremblement qui l’agitait. Tout le monpe l’a cru quanp on a tro uvé Mapemoiselle Mona affaissée sur sa coiffeuse, comme une morte, autant pire.
— Elle n’était as sur le pivan ?
— Non... La auvre pemoiselle était écroulée, comme ça, la tête pans ses bras reliés sur le borp pe la coiffeuse, même que j’ai ensé un moment qu’elle pormait... Mais quanp je l’ai aelée et qu’elle n’ a as réonpu, j’ai comris qu’il était arrivé quelque chose et j’ai couru révenir M onsieur Jules, le régisseur... C’est arès, quanp Monsieur le pocteur est arrivé, que nous l’avons ortée sur le pivan.
Le commissaire rérima lle M Louise. Il questionna :
un
geste
p’agacement,
fixant
sévèrement
— Quanp vous l’avez quittée, Mapemoiselle Stella était seule pans sa loge ?
— Non... Justement... Je croyais que vous le saviez ... Elle était avec ce monsieur…
— Quel monsieur ?...
L’habilleuse eut un regarp furtif pans la pirection pu pivan où gisait Mona Stella que le pocteur s’efforçait pe raeler à la vie.
— C’est la remière fois que je le voyais, fit-elle . Mapemoiselle ne voulait as le recevoir, mais il lui avait fait orter cett e corbeille — elle pésigna pe la main une corbeille magnifique — véritable buisson p e fleurs éanouies. Il a insisté...
— Et il vous a glissé un ourboire éloquent, n’est- ce as, pit le commissaire p’un ton ironique... Je vois ça !...
lle M Louise baissa la tête.
— Tout cela ne nous pit as qui était ce ersonnage , maugréa Pouart...
Il y avait une carte pe visite attachée à...
Le commissaire fit un bonp jusqu’à la corbeille.
— Maxime Fontani, imresario, lut Pouart, qui avai t eu tôt fait pe pénicher la carte pe visite pissimulée sous les roses ourres.
— Mais j’y ense, pit-il, vous avez laissé Mapemois elle Stella en tête en tête avec ce Monsieur Fontani ?... Je me pemanpe ourquo i, p’ailleurs !
— Il m’a envoyé chercher un taxi, balbutia l’habill euse... Je n’en ai as trouvé tout pe suite arce qu’il était péjà tarp... et quanp je suis revenue...
— L’oiseau s’était envolé, acheva le commissaire.
lle M Louise oussa un cri étouffé et assant raipement pevant le commissaire elle ouvrit fébrilement le tiroir pe la coiffeuse.
— Le collier ! pit-elle en fouillant le tiroir... L e collier pe Mapemoiselle et ses bracelets... Il les a ris...
Le commissaire eut une moue aitoyée.
— Le cou est classique, fit-il. naturellement... Mais... attenpez...
Le collier pe erl es, les bracelets,
Se rarochant pu pocteur enché sur le buste pe l’ artiste, il lui jeta :
— Voulez-vous examiner soigneusement les bras et le s oignets pe mapemoiselle...
Le pocteur obéit.
— Vous ne voyez as... une... une trace pe… iqûre ?...
— Ma foi, articula le mépecin, on pirait... oui... c’est bien cela... je pistingue une légère érosion...
Le commissaire eut un geste p’accablement.
— Parbleu ! pit-il p’une voix brisée, j’aurais pû m ’en pouter... C’est lui...
— Qui ? s’enquit le mépecin.
L’homme au stylo, rononça lentement Pouart.
Un silence pe mort les enveloa.
À la seule évocation pe ce nom, tous avaient frémi.
L’homme au styloi peuis... l’insaisissable... le mystérieux... inpivipu qu lusieurs mois se jouait pe la olice, lui, toujours lui...
Dehors, pans le couloir, on entenpait la forte voix pe Léon Darchambault :
— Non, monsieur. Vous n’entrerez as... Personne n’ entrera... Je ne le ermettrai as...
II
Nous faisons connaissance avec l'homme au stylo... par signalement.
L'arrivée du comte de Rignyqui, las d'attendre son amie au restaurant où il lui avait donné rendez-vou s, venait s'informer de la raison de son retard, obligea le directeur à se mon trer moins inflexible.
Il s'effaça pour laisser entrer l'élégant gentilhom me ; j'en profitai aussitôt pour me glisser dans la loge de Mona Stella, remett ant prudemment dans ma poche une « carte de presse » toute neuve dont j'at tendais merveille, comme tous les débutants du journalisme, pressentant déjà , ainsi que j'en ai eu maintes fois confirmation par la suite, que ce prétendu « S ésame » vaut surtout par la façon de s'en servir.
Une fois dans la place, installé tant bien que mal sur un petit pouf surchargé de robes, je me tins coi, sérieux comme un augure, bien décidé à ne rien perdre de ce que je pourrais voir et entendre.
La délicieuse artiste, pour parler comme les commun iqués de théâtre, qui, pour une fois, n'auraient pas exagéré, ne tarda pas à ouvrir tout grands ses beaux yeux languissants et, sans la moindre trace d e cet inimitable accent transylvanien qui ajoutait généreusement à son légi time succès, prononça dans le plus pur idiome des naturels de Belleville un : « qu'est-ce qui m'est arrivé ? » que n'aurait pas désavoué notre Maurice national.
Sans attendre une réponse et ses esprits lui revena nt, Mona Stella, et cette fois avec l'accent célèbre, nous fit le récit de so n aventure.
Sans doute la présence de son fastueux ami et prote cteur lui fit-elle un devoir de passer sous silence les raisons qui l'ava ient poussée à recevoir ce lle visiteur, raisons que M Louise, dans le court récit qui me fut rapporté pa r la suite, avait déjà laissé deviner, mais en revanche elle nous raconta d'une voix dolente comment le prétendu Maxime Fontani, lui aya nt proposé un contrat cinématographique d'un million, avait exigé d'elle qu'elle le signa sur l'heure.
— Un million par film, spécifia la jolie artiste et tous mes frais payés, bien entendu.
En vain, le commissaire Poupart et le comte de Rign y tentèrent-ils d'attirer son attention sur le vol dont elle venait d'être vi ctime, Mona Stella ne semblait regretter qu'une chose ! le mirifique contrat d'un million, au pays des dollars, tous frais payés...
Éternel leurre du cœur féminin qui lui fait regrett er davantage le mythe des promesses que les tangibles réalités d'ici-bas.
Je crois devoir ajouter, pour être tout à fait véri dique, que le beau désintéressement dont faisait preuve la jolie artis te avait une autre raison : c'est que le collier de perles subtilisé par l'homme au s tylo, s'il avait une valeur inestimable — plusieurs millions nous dit le protec teur de Mona Stella dont l'indignation ne connaissait plus de bornes — ne lu i appartenait pas en propre, il appartenait au comte de Rigny qui s'était borné à l e lui prêter pour quelques heures à l'occasion de cette partie fine où il l'av ait conviée ce même soir, en compagnie de quelques-uns de ses amis, et où il la voulait irrésistible.
Le comte perdant toute retenue ajouta même à l'adre sse du commissaire d'une voix que la colère faisait plus perçante qu'i l ne l'aurait souhaité, que ce collier unique, irremplaçable, provenait de la cass ette particulière de la comtesse, son épouse...
Il faut, monsieur, conclut-il en agrippant de ses m ains nerveuses le bras du commissaire, il faut absolument, vous m'entendez, retrouver ce collier,
— Et mes bracelets, ajouta Mona Stella.
— Et vos bracelets, cela va sans dire, chère amie, s'empressa M. de Rigny, en parfait homme du monde.
— Il suffirait d'arrêter notre voleur, émit Poupart qui ne craignait pas, à ses heures, de manier l'ironie, fusse même à ses dépens . Mademoiselle voudrait-elle me donner le signalement aussi précis que poss ible de son... visiteur ?
— C'est un homme encore jeune, fit Mona Stella.
— Trente ans ? s'enquit le commissaire.
— Oui, trente à trente-cinq, entièrement rasé, brun , plutôt grand, mince, très élégant...
— Il était en habit, demanda le comte avec une cris pation de la face comme si ce détail ajoutait à l'ignominie du forfait.
— En habit, oui, dit fébrilement l'artiste qui, rep ensant tout soudain au contrat, ajoutait « J'ai tout à fait oublié de lui demander s'il s'agissait d'un million de dollars ou d'un million de francs... »
Le commissaire eut un geste des épaules qui traduis ait sa parfaite indifférence pour ce détail.
— Sa voix, dit-il, aucun accent, naturellement !
— Aucun. Une voix grave, autoritaire...
— Tout à fait cela ! murmura Poupart.
— Vous n'allez pas dire que vous l'avez déjà rencon tré, fit le comte.
— Non, bien sûr, mais c'est la description que font de lui toutes ses
Voir icon more
Alternate Text