L Il d Ex
302 pages
Français

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Description

Dix ans que Sandrine n’a pas remis les pieds sur l’île d’Aix, son île. Une île où se mélangent les joyeux souvenirs des vacances de son enfance et ceux, moins glorieux, de sa relation amoureuse avortée avec Olivier.

Olivier, justement, qui réapparaît dans sa vie le jour même où elle foule à nouveau ce bout de terre. Alors que dehors les éléments se déchaînent, par un incroyable concours de circonstances, les deux ex-amants se retrouvent coincés, seuls, sur l’île.

L’occasion de se retrouver, d’effacer les erreurs du passé ?

Alors qu’à tout moment ce bout de terre d’un kilomètre carré risque d’être submergé par l’océan en furie, un tout autre danger rôde sur l’île, les entraînant dans une fuite éperdue pour leur survie. Mais un danger ne peut-il pas en cacher un autre ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 septembre 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414370207
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue Président Wilson – 93210 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-37021-4

© Edilivre, 2019
Du même auteur




Du même auteur :

Les supplices de la passion (Edilivre 2014)
Les secrets des Cabanes (Edilivre 2015)
La justice des fous (Edilivre 2017)
Lola (Edilivre 2017)
Le reflet du mal (Edilivre 2018)
Dédicace

A Sandrine
Par Mutichou – Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3607607
Laurent ouvrit péniblement les yeux. Sa tête lui faisait atrocement mal, comme si son cœur y était remonté et battait contre ses tempes. Il voulut porter sa main droite au niveau de son visage, mais rien ne se passa, à part la résonance d’un bruit métallique. Il essaya l’autre main et le résultat fut identique. La pénombre qui régnait dans la pièce, à peine éclairée par une bougie faiblarde, ne lui permettait pas de voir à plus de quelques centimètres. Et surtout, le moindre mouvement de sa tête lui provoquait des élancements insupportables. Il tenta de bouger ses jambes, mais là encore elles restèrent immobiles. Il devait se rendre à l’évidence : il était attaché !
Refermant les yeux quelques instants, il tenta de recouvrer ses esprits, tout s’embrouillait dans sa tête et il ne parvenait pas à assembler ses souvenirs pour savoir comment il était arrivé là.
Cela aurait pu être un rêve, pourtant la douleur dans son crâne était bien trop réelle pour cela.
« Ok, ok, on se calme, d’abord, quoi qu’il ait pu t’arriver, tu n’as pas perdu la mémoire, tu t’appelles Laurent Mermoz et tu es en vacances sur l’île d’Aix. Des vacances sympas, plutôt très sympas même. Sauf que ce que tu as fait ces dernières heures a été effacé. Essaye de te rappeler bon sang, ça va te revenir ! »
La douleur à la tête, bien que très présente, semblait diminuer un peu. Il continua à se concentrer sur ses souvenirs et soudain une image de la pointe Saint Eulard lui apparut. Oui, c’était ça ! Il était venu jusqu’à la pointe Saint Eulard qui se tenait à l’extrémité nord de l’île. Pourquoi ? Il n’en savait rien, mais il pressentait que s’il continuait à se concentrer cela allait revenir. Y avait-il une histoire de fille là-dessous ? C’était bien possible, depuis qu’il était arrivé sur l’île, il avait déjà collectionné les conquêtes. Mais cela n’expliquait pas pourquoi il se retrouvait ligoté ainsi. A moins d’être tombé sur une sado maso…
« Cherche, tu dois te souvenir, c’est important si tu veux sortir d’ici »
Pour la première fois depuis qu’il avait repris connaissance, il comprit qu’il avait peur. Pas tant d’être immobilisé, mais de ne pas savoir, de ne pas se rappeler, de ne pas comprendre.
Un bruit de frottement tout proche lui fit rouvrir les yeux, aussitôt une lumière vive l’aveugla, réactivant la douleur dans son crâne. Le faisceau de la lampe l’aveuglait, au point qu’il ne pouvait distinguer qu’une ombre derrière. Il profita néanmoins de ce surcroît de luminosité pour faire un check de sa situation. Il était allongé sur une sorte de table qui semblait hors d’âge, ses poignets et chevilles étaient entravés par des bracelets métalliques solidement fixés au plan de travail. Paradoxalement, ce qui le choqua le plus, fut de constater qu’il était nu ! Inconsciemment, jusque-là, il s’était persuadé que tout cela n’était qu’une mauvaise blague. Mais là cela allait trop loin ! Beaucoup trop loin !
– Je vois qu’on reprend conscience, j’ai eu peur pendant un moment d’avoir frappé trop fort, cela aurait résolu définitivement le problème, mais cela m’aurait tout de même un peu gâché la fête.
Cette voix, il connaissait cette voix ! Les souvenirs affluaient à nouveau au fur et à mesure que sa peur grandissait. Il rua de colère et de frustration, ne réussissant qu’à s’entailler avec les bracelets métalliques qui le maintenaient.
– Qu’est-ce que ça veut dire ? Où on est là ? Si c’est une blague elle est vraiment de très mauvais goût ! J’exige d’être détaché.
– Tout doux, tout doux, on se calme, je ne crois pas que tu sois en mesure d’exiger quoi que ce soit, ni de poser la moindre question.
– Putain ça suffit maintenant ! Je sais qui tu es et crois-moi, dès que je vais retrouver ma liberté de mouvements, je vais te coller une branlée dont tu te souviendras.
Le rire qui résonna sur les murs lui glaça le sang.
– Quel héroïsme ! Sauf que tu n’as pas encore compris que tu ne ressortiras jamais d’ici.
– Mais qu’est-ce que c’est que ces conneries ? Tu as voulu me faire peur, c’est ça ? Eh bien c’est gagné !
Il avait parfaitement conscience que sa voix montait trop dans les aigus, que la panique n’était pas loin de le submerger, mais il n’y pouvait rien, car cette fois il était réellement et terriblement effrayé.
– Tu as raison d’avoir peur, parce que ce n’est que le début. J’ai horreur qu’on vienne se mêler de mes affaires, horreur qu’un type comme toi se permette de contrecarrer mes plans. Tu es un problème, et j’ai l’habitude de régler définitivement mes problèmes.
– Je… je ne comprends pas… je t’en prie.
– Je n’ai pas le sentiment de t’avoir permis de me tutoyer. Cela mérite une petite punition pour commencer.
Laurent sentit son sang se glacer, le froid qui envahissait subitement son organisme ne devait rien au fait qu’il ait été dépossédé de ses vêtements. Ce froid qui le gagnait, c’était la terreur indicible qui se propageait en lui.
Un nouveau bruit métallique attira son attention, une main apparut dans son champ de vision, tenant un appareil qu’il ne reconnaissait pas.
– Il y a une multitude de trucs ici qui nous permettraient de passer un bon moment toi et moi, mais je n’ai pas vraiment le temps pour cela, alors on va aller à l’essentiel. Ce petit appareil que tu vois va me servir à te faire comprendre que j’ai horreur qu’on s’immisce dans mes affaires. Tu vas voir, le fonctionnement est très simple, c’est un peu comme un étau en fait, sauf qu’on n’y met pas des planches…
De nouveau ce rire sadique qui résonna dans la pièce. C’en était trop pour Laurent, qui, cette fois, passant outre la douleur, tenta par tous les moyens de se libérer de ses entraves.
– Ah, je vois que tu commences à réaliser dans quelle merde tu t’es mis. C’est dommage tu sais, il t’aurait suffi de passer ton chemin au lieu de… bref, assez parlé, passons aux exercices pratiques.
Laurent sentit du métal froid lui effleurer le pouce de la main droite, suivi du bruit d’une vis rouillée que l’on manœuvre. Après quelques secondes, son pouce commença à être compressé, puis la pression augmenta et la douleur surgit.
– Arrête… arrêtez ! Qu’est-ce que vous faites.
Seul le bruit de la vis que l’on continuait de tourner lui répondit, la douleur devenait insupportable et lui arrachait des larmes, il avait l’impression que son pouce allait éclater. Puis, soudain, au moment où un sinistre craquement se fit entendre, au moment où l’os fut broyé par la pression, ce ne fut plus que souffrance ! Cette fois, ce furent ses hurlements que les murs renvoyèrent.
Paradoxalement, l’atroce douleur diminua rapidement, au point qu’il se demanda s’il avait rêvé. Et puis il y eut de nouveau le bruit de cette vis et la pression sur son pouce diminua. Un soulagement qui ne dura qu’un dixième de seconde, car le doigt broyé, libéré du carcan qui l’immobilisait, renvoya cette fois à son cerveau des signaux de douleurs qui manquèrent de lui faire perdre connaissance.
Le faisceau de la lampe se dirigea de nouveau vers son visage, le trouvant haletant, en sueur, les yeux hagards.
– Il est beau le héros là ! Tu fais déjà ta gonzesse alors qu’on n’en est qu’aux préliminaires. Attends un peu de voir la suite. Tu vas adorer.
Le rayon lumineux cessa de l’éblouir, il aurait voulu relever la tête pour tenter de constater les dégâts sur son pouce, mais le moindre mouvement lui provoquait une souffrance atroce.
Pourtant, lorsque le froid du métal toucha ses testicules, il ne put s’empêcher de sursauter, déclenchant une nouvelle vague de douleur.
Du bluff, c’était du bluff, ce ne pouvait pas être vrai, le pouce c’était un avertissement, mais là…
Mais ses maigres espoirs s’envolèrent en entendant le bruit de la vis, un bruit qui allait devenir son pire cauchemar dans l’heure qui allait suivre. Cette fois, son esprit perdit le combat, il recommença à se débattre en hurlant.
– Je vous en supplie ! Non ! Je vous en prie ! Pitié.
Il supplia sans s’arrêter, jusqu’à ce que la douleur émise par son testicule droit fût trop insupportable. Alors il pria pour que ça s’arrête et lorsque l’organe éclata dans un plop sinistre, un hurlement bestial jaillit du fin fond de son être, avant qu’il ne perde connaissance.
Laurent flottait dans un état de semi-conscience, il avait perdu connaissance plusieurs fois au fur et à mesure que ses doigts et ses orteils se faisaient écraser un à un. Il ne ressentait plus la douleur, il était la douleur, et il accueillait avec bienveillance ces pertes de connaissances qui lui permettaient de s’échapper de cet enfer. Mais à chaque fois, son bourreau veillait à le ramener à la conscience, à grands coups de claques et d’eau projetée sur le visage.
Mais revenir parmi les vivants était de plus en plus difficile et de plus en plus douloureux. Il avait cessé de supplier, comprenant que cela ne servirait à rien, à part s’épuiser encore plus. Par-delà la douleur, il tentait de conserver un soupçon de lucidité et de force en essayant de se persuader qu’il aurait peut-être une chance, une seule, de pouvoir échapper à cet enfer, et qu’il ne devrait pas la rater. Un espoir qui s’évaporait lorsque le retour à la conscience provoquait le réveil de son corps meurtri, de ses os fracturés. Comment pourrait-il tenter quoi que ce soit, a

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