La chapelle abandonnée
42 pages
Français

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Description

Le détective Francis BAYARD alias le « Sphinx » et son ami et biographe sont en villégiature à la campagne près de Cysoing, chez des connaissances de l’écrivain.


Une nuit, Jean-Claude, le jeune fils de leurs hôtes avec lequel Francis BAYARD a l’habitude de jouer aux Peaux-Rouges et aux visages pâles, version revisitée de « Les gendarmes et les voleurs », lui fait part d’un secret.


Il est persuadé que l’étrange individu surnommé par tout le village « La Lune » séquestre dans sa cabane à l’orée du bois une jolie princesse.


Francis BAYARD ne prend évidemment pas au sérieux les élucubrations d’un gamin trop influencé par ses lectures.


Mais, quand le lendemain, l’enfant a disparu et qu’il reçoit un message lui indiquant qu’il va se passer quelque chose le soir même, Francis BAYARD est bien obligé de reconsidérer les propos de Jean-Claude...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 2
EAN13 9791070036969
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LES AVENTURES DE FRANCIS BAYARD
alias le « Sphinx »

LA CHAPELLE ABANDONNÉE
Récit policier

Jean des MARCHENELLES
I
« LA LUNE NOUS REGARDE... »

On l'appelait « La Lune » et il le savait bien. Il ne s'en fâchait pas. Jamais on ne le voyait en colère. Partout, toujours, invariablement, il arborait ce sourire lunaire, placide, indifférent et presque irréel, si étrange qu'il déconcertait tous ceux qui l'approchaient (et ils n'étaient pas nombreux).
En effet, les paisibles habitants du petit village de Cobrieux, près de Cysoing (Nord), évitaient toute rencontre avec cet individu installé depuis peu dans une demeure plus que modeste, rudimentaire, sise à l'orée du Bois.
Les fournisseurs même le connaissaient à peine ; il n'achetait rien dans le pays, mais partait régulièrement chaque samedi faire ses emplettes dans les villages voisins. (On savait qu'il « prenait son beurre » à Bouvines).
Malgré son éternel sourire, l'inconnu faisait peur. On se méfiait de lui. D'ailleurs ses allures se révélaient rien moins que rassurantes.
À l'instar de sa mystérieuse homonyme, « La Lune » ne se montrait que le soir. Si par hasard quelqu'un le croisait en chemin ou lui adressait la parole, il ne répondait pas. Le facteur, qui faisait de l'esprit, disait alors : « J'ai rencontré la Lune... dans les nuages !... »
Mais il était le seul à rire de son bon mot. Et peut-être qu'il riait jaune !...
Francis et moi, depuis notre installation au village, ne l'avions rencontré qu'une seule fois et cette rencontre, au crépuscule, à la sortie du bois que nous venions de traverser, nous impressionna, l'un et l'autre désagréablement...
— Drôle de bonhomme, me dit Bayard quand nous eûmes dépassé l'inconnu qui venait de bondir d'un épais fourré, quelques secondes avant notre passage et demeurait ensuite figé sur le haut du talus, les bras croisés sur la poitrine, tandis que ses yeux ronds mettaient de petites lueurs vertes sur sa face lunaire et fantastique...
— Je suis presque certain que ce vilain bonhomme nous épie depuis longtemps. Cela ne m'étonnerait pas d'apprendre qu'il nous a suivis, dans le Bois, depuis Cysoing.
— Dans quel but ? demandai-je...
— Ça, je l'ignore. Mais, tout le long de la route, imperceptible, par moments, j'ai senti la présence d'un inconnu, tout près de nous... Ces sortes d'intuitions me trompent rarement...
— Après tout, c'est bien possible. Le phénomène en est capable.
— Ce qui m'intrigue, ce n'est pas son attitude, mais plutôt la raison qui l'a poussé à agir de la sorte...
— Veux-tu mon avis ? La « Lune » est un simple d'esprit, un demi-sauvage. Il passe la moitié de sa vie sous bois, comme les hommes primitifs.
— Cela ne prouve pas qu'il soit dépourvu d'intelligence.
Puis nous changeâmes de sujet de conversation.
Nous étions venus nous reposer à Cobrieux et nos vacances tiraient à leur fin. Depuis près d'un mois nous vivions, retirés de tout et de tous, à table d'hôte chez le père Sander (Théophile) brave cultivateur que je connaissais personnellement depuis très longtemps.
À cette époque Francis s'était senti fatigué et je lui avais proposé cette cure à la campagne qu'il accepta de suite à mon grand étonnement.
Quel changement d'existence ! et comme nous étions heureux tous deux de nous replonger ainsi dans la nature, cette mère si généreuse envers ses enfants qui — hélas ! — l'abandonnent trop souvent pour se jeter dans les bras tentaculaires des grandes villes marâtres.
Tout en devisant, nous poursuivions notre chemin et nous arrivâmes ainsi devant la ferme du père Théophile que nous nommions familièrement Théo. Une bonne soupe au lait battu nous attendait et nous fûmes chaleureusement accueillis par notre hôtesse qui nous servit de larges cuillerées, remplissant jusqu'au bord nos assiettes profondes.
Durant le repas nous racontâmes la rencontre que nous avions faite dans le bois.
Le père Théo n'y attacha guère d'importance :
— C'est un pauvre innocent, dit-il en parlant de « La Lune ».
Mais Jean-Claude, son petit-fils âgé de 13 ans, n'était pas du même avis et notre aventure semblait le passionner. Il nous posa de nombreuses questions concernant La Lune et vers la fin du repas nous adressa un signe mystérieux, à Francis et à moi. Pour ma part, je ne compris nullement ce qu'il pouvait signifier.
Quand, après le repas, nous regagnâmes nos chambres, le petit garçon nous attendait, tapi dans le couloir, guettant notre arrivée comme un jeune Sioux prêt à l'embuscade, dans la pampa !...
— Messieurs, supplia-t-il comiquement, laissez-moi pénétrer dans votre chambre. Je dois vous révéler un secret.
II
LE SECRET DE JEAN-CLAUDE
 
Jean-Claude, « Clo-clo » pour toute la maisonnée, était petit pour son âge ce qui faisait qu'on ne lui accordait pas d'attention...

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