La colombe noire
38 pages
Français

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Description

L’inspecteur principal François PESSART charge, un matin, dès son arrivée au Quai des Orfèvres, son collègue Bob Rex du dossier sur le meurtre de Madame Van Mulen, retrouvée poignardée dans la chambre de son hôtel particulier.


PESSART, qui s’est occupé des premières constatations sur place, n’a découvert, comme seul indice, qu’une lettre cachetée, sous forme de confession avortée, adressée au Vicomte Anthony d’Ambleuse...


Bob Rex ne peut s’empêcher de frissonner à l’évocation de ce nom, car il s’agit d’une des identités sous laquelle il se cache lors de ses enquêtes.


Il se souvient l’avoir utilisée, récemment, dans un bar où il était en planque, quand il y rencontra une femme, que le gérant de l’établissement surnommait « La Colombe Noire » et avec qui il passa une douce nuit avant de s’enfuir en catimini au petit matin...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 12
EAN13 9791070033128
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Inspecteur PESSART

- 4 -

LA COLOMBE NOIRE

De
Marcel PRIOLLET
* 1 *
Un soir au bar « Florestan »
 
Qui ne connaît aux services du Quai des Orfèvres, l'inspecteur Bob Rex, de la brigade mondaine ? C'est un grand garçon bien découplé, les épaules larges, la taille fine qui porte avec un chic suprême, des complets de bons faiseurs. Ses cravates sont d'un goût exquis, ses gants toujours dans la note, la coupe de ses effets, la souplesse de ses feutres, de la sobre et plus parfaite élégance. Au physique, un séduisant garçon, cheveux noirs, partagés d'une raie médiane, visage un peu pâle, qu'éclaire un beau regard bleu sombre ombré de longs cils.
L'inspecteur principal Pessart, qui l'aime beaucoup, lui donne avec une raillerie affectueuse, le surnom de « miroir à cocottes ».
Bob ne s'en fâche pas, car il aime « le patron » et sait bien qu'on connaît son zèle et sa vie sérieuse auprès d'une vieille maman, qu'il fait vivre.
C'est de la bouche de ce brave Rex que je tiens l'histoire que je vais vous conter et qu'il m'a affirmé être l'une des plus passionnantes de sa carrière policière.
Mais je lui laisse la parole.
 
* * *
 
— Ce soir-là, je pénétrais vers sept heures au bar « Florestan », de l'avenue Georges V. C'était une nouvelle boîte ouverte par un boxeur réputé, retiré du ring et qui, par le moyen d'une publicité intensive, attirait un public assez sélect. À l'heure de l'apéritif, on se disputait les tables, et la nuit, les fêtards attardés venaient y attendre, devant de savants mélanges, le lever du petit jour, la mauvaise aurore peuplée de balayeurs et de gagne-petit.
Bien entendu, je ne venais pas là pour mon plaisir, une affaire de service, un bonhomme à filer. Il s'agissait en l'espèce d'un escroc, émetteur d'un nombre respectable de chèques sans provision, qui fréquentait, m'avait-on dit, assidûment l'établissement à l'heure du Porto. J'avais dans la place, un indicateur, le barman nègre, Angélique Pommier, un homme à moi qui m'avait déjà rendu de grands services.
Lorsque j'apparus dans l'ouverture du tambour tournant, Angélique, qui était au comptoir, me fit un petit signe d'intelligence, tout en me désignant, d'un regard navré, la salle pleine à craquer, où ni une table ni un siège n'étaient vides.
— Eh bien ! lui dis-je tout bas en m'approchant, est-il ici ?
— Pas encore ! murmura-t-il entre ses grosses lèvres. On ne l'a pas vu de la soirée. Peut-être ne tardera-t-il pas, vous n'avez qu'à l'attendre, M. Rex.
— Facile à dire, grognai-je, il n'y a pas un endroit où se mettre. Je ne peux pourtant pas rester debout près du bar !
— Ah ! oui, ce soir je ne sais pas ce qu'il y a ? Ça donne ! Depuis cinq heures nous n'avons plus une table... Attendez, je vais faire un tour dans la salle, je vais bien vous dénicher quelque chose !
Je suivis un instant des yeux sa veste blanche, qui se perdit dans la cohue, puis je le vis reparaître triomphant, sa bonne figure noire épanouie d'un sourire, où éclatait une double rangée de dents blanches.
— Voilà, M. Rex, j'ai votre affaire... une dame qui est seule à sa table, là-bas, dans le fond, près de la fenêtre, permet qu'on mette votre consommation à son guéridon... Je vous apporte quoi ?
— Un café-crème...
...

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