La grenouille
142 pages
Français

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Description

Une nuit, vers 2 h, au moment de partir en intervention un pompier disparait.
A 6 h, dans un champ près de la caserne, le corps d’un homme, tué par balle est découvert. Ce n’est pas celui du pompier.
Y a t’il une relation entre ces deux évènements ?
« La grenouille » est l’un des premiers polars français dont l’action se déroule dans le milieu des sapeurs-pompiers.
Les enquêteurs vont avoir bien du mal à identifier les protagonistes de l’affaire qui se cachent derrière des surnoms étonnants : « La grenouille », « l’enchanteur », ou encore « le correcteur ».
L’auteur nous emmène à Annecy et ses environs, en Savoie, dans l’Ain au cœur d’un gigantesque feu de forêt, et dans différents points du sud de la France.

Informations

Publié par
Date de parution 10 juillet 2017
Nombre de lectures 12
EAN13 9782312053141
Langue Français

Extrait

La grenouille
Michel Lapierre
La grenouille
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
Du même auteur :
Le droit à l’indifférence – Coming out chez les flics.
Témoignage. Editions Michalon 2015.
Coup de gomme.
Roman policier. Editions du net. 2016
Bonjour papa !
Pièce de théâtre. Comédie. 2017
© Les Éditions du Net, 2017
ISBN : 978-2-312-05314-1
Les personnages et l’histoire de ce roman sont imaginaires. Toute ressemblance avec des personnes vivantes ou décédées ne serait que fortuite.
Préambule et dédicace
Il ne m’a pas été facile de situer l’action de ce roman policier dans le milieu des sapeurs-pompiers. J’ai un immense respect pour ces femmes et ces hommes qui, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, viennent au secours de leurs semblables. Dans ce livre certains ne sont absolument pas représentatifs de cette corporation, et s’il y a parfois des brebis égarées, ce n’est pas la majorité loin de là. Bien sûr ce sont des êtres humains avec leurs défauts, mais surtout avec beaucoup de qualités.
Je les ai rencontrés à différentes époques de ma vie, et particulièrement dans le cadre de mon travail de réalisateur de films documentaires. J’ai partagé, et je partage toujours avec eux des moments d’amitié sincères. J’ai vécu aussi des moments difficiles dans le cadre de leur activité.
J’ai eu la possibilité, notamment dans les Ardennes , de porter leur uniforme afin d’être au plus près de l’action, à leur côté, pour mieux montrer leur savoir-faire. Je l’ai porté avec beaucoup d’humilité, car quand on connait les heures de formations qu’il faut pour en être digne, j’ai compris que l’on m’avait fait un beau cadeau.
Professionnels ou volontaires, ils méritent respect et amitié, comme tous ceux qui ont fait le choix de venir en aide aux autres dans les pires moments de la vie.
Alors que les choses soient claires, ceux, qui dans ce récit ne sont pas représentatifs, sont vraiment des personnages de fiction !
Merci aux autres !
Je leur dédie ce livre.
Michel Lapierre
Chapitre 1
20 juillet. 2 h 32. Epagny , banlieue d’Annecy , Centre de Secours Principal
Plongé dans l’obscurité, le grand bâtiment de la caserne dresse ses longs murs rouge brique au milieu des champs. Les rares voitures qui passent sur les voies rapides qui l’entourent, troublent à peine le silence. La nuit est claire.
Le grand hall, baptisé « la remise », dans le jargon des sapeurs-pompiers, s’éclaire. Les appels sélectifs émettent leur signal. Dans les chambres, c’est le branle-bas de combat, on se lève, péniblement, mais rapidement cependant.
Le standard est éclairé, l’imprimante sort les informations relatives à l’intervention. Guillaume, l’adjudant-chef, chef d’agrès, se saisi de « l’ordre de départ ». Encore un feu de containers à proximité d’une habitation à Meythet, à quelques kilomètres de là.
Il se précipite dans le fourgon à côté du conducteur, il lui donne l’adresse. Il se tourne vers les équipiers assis à l’arrière.
« Tout le monde est là ?
– Il en manque un !
– Qui ?
– Julien.
– Fait chier ce con ! Qu’est ce qu’il fout ?
A moitié dans les bras de Morphée, personne ne répond.
– Julien, démerdes toi ! »
Aucun écho. Guillaume monte à nouveau au standard et demande au stationnaire de « biper » à nouveau Julien.
Les secondes s’écoulent vite, très vite.
« Bipe un autre équipier, quand on sera partis demande à quelqu’un de chercher Julien et essaye de le joindre sur son portable. »
Dans les deux minutes qui suivent, le remplaçant monte en catastrophe dans le fourgon pompe tonne qui démarre rapidement.
*
6 h 00
Le soleil est déjà haut. La journée va être chaude. Comme tous les matins Gérard roule au bord des champs. Il est plus tranquille que sur les routes du secteur. Avec ses 55 ans il pourrait encore en montrer aux jeunes cyclistes. Depuis qu’il est venu s’installer avec sa femme dans cette banlieue d’Annecy, il se régale tous les matins à la fraiche, de faire quelques kilomètres dans la campagne, avant d’aller travailler. Ce n’est que du bonheur.
Tiens, du coin de l’œil il a remarqué quelque chose d’anormal dans le champ de maïs à droite. Il s’arrête un peu plus loin et fait demi-tour. Si ça se trouve c’est une bête qui est venue crever là, avec la chaleur, bonjour l’odeur si elle reste là une journée.
A peine descendu de vélo, il ôte ses lunettes de soleil.
« Oh putain ! Et oh ! Monsieur, ça va ? »
Il s’approche de l’homme étendu face contre terre. Il le secoue, pas de réaction. Il va pour le retourner, mais là, il suspend son geste. Le visage couvert de sang est presque emporté sur le haut du crâne. Il laisse retomber le corps, enfourche son vélo et se précipite à la caserne des pompiers toute proche.
Chapitre 2
7 h 15. Centre d’Annecy
Sylvain Perreaud ne semble jamais être de bonne humeur. Pas très grand, trapu, l’ex rugbyman, mal rasé, parait toujours mal luné. Pourtant la façade cache un très chic type, plein d’humour et de générosité. Seulement ce matin, dès le lever, voilà qu’on l’emmerde !
Depuis l’arrivée du nouveau procureur, la PJ est à la fête. Autant son prédécesseur ne jurait que par la SR de la Gendarmerie, autant lui, dès qu’il le peut, botte en touche en direction de la PJ. Il est vrai que lui aussi est un ancien rugbyman… Mais c’est beaucoup d’un seul coup pour Sylvain.
Après une affaire de braquage rondement menée, voilà qu’il fait appel au groupe criminel à la suite de la découverte d’un cadavre.
« Bonjour patron, nous sommes requis pour ce qui semble être un homicide à Epagny, derrière la caserne des pompiers, je me rends sur place avec Patrice et Benjamin, et j’envoie la PTS {1} tout de suite. Le proc est sur place. Vous nous rejoignez ? OK à tout de suite. »
Pierre - Yves Dussault , le nouveau « taulier », un jeune commissaire, est très à l’écoute de ce que lui dit Sylvain , le plus ancien du service. Il sait qu’il va falloir faire vite pour se rendre sur place, sinon il va avoir droit à la gueule du commandant Sylvain toute la journée !
*
Dès son arrivée sur place, Sylvain se rend bien compte qu’il n’est pas le bienvenu de la part des gendarmes. Le procureur vient à la rencontre des policiers.
« Commandant Perreaud vous allez commencer en flagrant délit et j’ouvre rapidement une information, dès le départ nous avons une affaire bizarre. »
Tandis que le procureur explique les circonstances de la découverte, Patrice et Benjamin se rendent très vite compte du mécontentement des gendarmes venus en nombre sur place avec leur cellule d’identification criminelle qui ne bouge plus, et leur commandant de compagnie qui tourne les talons à leur arrivée.
« Afin d’éviter tout malentendus avec les gendarmes, vous allez travailler ensemble sur cette affaire mais je tiens à ce que la PJ gère la procédure.
– Vous ne me facilitez pas la tâche, je me mets un peu à leur place, mais je vais faire en sorte d’aplanir tous les problèmes de concurrence !
– Vous allez avoir du renfort je pense !
– Oui cinq collègues du service et quatre du détachement de Chambéry vont arriver assez rapidement, et je pense que la DIPJ {2} de Lyon va nous envoyer du monde.
Sylvain et le magistrat vont vers le commandant Paulet. Le gendarme remet son téléphone dans sa poche.
– Salut Patrick. Alors raconte-moi un peu ce qu’il nous tombe dessus.
– Ce qu’il te tombe dessus !
– Ne commence pas, on va bosser ensemble sur cette affaire ce n’est pas la première fois.
– Bon voilà, vers 6 h un gars qui fait son tour de vélo tous les matins dans le secteur avant d’aller bosser a découvert un mec dans le champ de maïs, là, juste au bord, la tête éclatée, et vu le trou c’est un gros calibre qui a été utilisé. Pas de papiers d’identité sur le cadavre, rien dans les poches, ni portable ni argent, ni montre, que dalle. Mes techniciens ont commencé la prise d’empreinte du cadavre, fait des photos et commencé à chercher des indices, mais quand on nous a dit que la PJ arrivait j’ai fait cesser les recherches.
– Continue, la PTS va arriver ils vont bosser ensemble aussi

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