La Mort des faucons

Gérard Potiron

Description

Égypte. La date a enfin été arrêtée par les membres du conseil d’Osiris: c’est le 21 juin que les faucons tomberont. Au terme d’une opération minutieusement programmée, peut-être la paix pourra-t-elle ainsi éclore. Rouage essentiel du plan qui doit à présent se dérouler, Steeve, agent français, entre en action. Messaoud, activiste en cheville avec les réseaux islamistes, est arrêté et placé en détention. A priori, pas l’un des cerveaux de l’intégrisme violent, mais un sbire de seconde zone. Quoi qu’il en soit, Messaoud n’en demeure pas moins un point d’ancrage et une porte d’accès à ce milieu, celui que devra réussir à intégrer Bryan. Naviguant entre Paris, Le Caire et Beyrouth, "La Mort des faucons" parvient à tisser un scénario diablement efficace, sans pour autant sacrifier l’humanité de ses personnages. Des figures – comme Steeve, Bryan, Norah entre autres – qui se soustraient aux catégories traditionnelles du bien et du mal, du légal et du criminel, qui se déplacent plutôt entre ces pôles afin de réaliser ce que tous pensent juste et mérité… C’est ainsi une réflexion sur les limites de toute conviction que donne à lire Gérard Potiron avec ce thriller que vous ne lâcherez plus.

Informations

• Publié par: publibook
• Nombre de lectures: 14
• EAN13: 9782748357806
• Langue: Français

Extrait

La Mort des faucons

Gérard Potiron La Mort des faucons

Publibook

Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : [phone] IDDN.FR.010.0115403.000.R.P.2010.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2010

« Je reconnais que la violence, sous quelque forme qu’elle se manifeste est un échec. Mais c’est un échec iné- vitable parce que nous sommes dans un univers de violence ; et s’il est vrai que le recours à la violence contre la violence risque de la perpétuer, il est vrai que c’est l’unique moyen de la faire cesser. » Jean-Paul Sartre Situations II, page 309

Avant-propos La violence cette bête impitoyable et vorace sommeille en chacun de nous. Puissante et prompte, elle sait d’un souffle brusque écarter notre raison et sans nous prévenir effacer notre empathie. En plein milieu du désert aride qu’est alors devenu no- tre cœur, elle ne laisse pousser que notre désir de vengeance et notre haine de l’autre. Elle nous envahit et nous entraîne inexorablement vers des rivages sombres et dévastés. Elle peut construire son royaume en chacun d’entre nous, comme elle n’hésite pas à s’étendre au sein d’une famille, d’un groupe, d’un peuple amplifiant ainsi ses mé- faits et semant la souffrance à une échelle devenue démesure. Elle vient noircir l’histoire de l’homme ; elle dégage ses miasmes écœurants tout au long du large fleuve tumul- tueux qui charrie au fil des temps les événements marquants de l’humanité. À son paroxysme, assoiffée de sang, elle décime sans hésiter par milliers les hommes et les femmes qu’elle ren- contre sur son chemin. Peut-elle se justifier ? Existe-t-il de bonnes causes qui donneraient à l’homme ou à un groupe d’hommes le droit de tuer, de supprimer celles ou ceux qui viendraient mettre en danger leur propre existence ou celle de leurs proches ? Le sang qui se répand peut-il être le prix incontournable à payer pour atteindre l’établissement futur d’une société plus égalitaire, garante des libertés et des droits de chacun.

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Héros et martyrs, ceux qui tuent pour une juste cause ou ceux qui meurent pour un idéal sont les enfants légiti- mes de cette hydre indomptable, l’expression douloureuse, exemplaire et « moralisée » de cette violence omnipré- sente dans notre histoire. Les pages qui suivent essaieront j’espère de vous faire vivre les combats, les espoirs, les déchirements d’hommes et de femmes confrontés à un conflit qui tel un abcès dif- forme sème depuis trop longtemps douleur et désespérance dans une région du monde où paradoxale- ment les trois principales religions se sont développées, rencontrées et souvent malheureusement affrontées. La tension actuelle au Proche-Orient oppose deux peuples voisins dont chacun peut justifier l’emploi de la violence par la justesse et la sincérité de la cause défendue comme d’un côté la nécessité de préserver un espace vital et ga- rantir une indispensable sécurité et de l’autre la digne aspiration d’accéder à la légitimité reconnue d’un état souverain. Cette guerre fratricide entre enfants d’Abraham offre au regard incrédule d’un monde impuissant une dé- hiscence d’affrontements ne laissant dans leur sillage nauséabond au gré de tirs de roquettes, de raids de repré- sailles, de blocus dévastateurs, de colonisations sauvages et d’attentats-suicides que haine exacerbée et souffrance insurmontable. Elle nous semble interminable et ce qui est le plus angoissant ne trouver à terme aucune solution tan- gible. Au cours des lignes que vous allez découvrir, j’ai voulu montrer que derrière une violence officialisée, organisée il y a des hommes et des femmes qui, en fonction de leur sensibilité, de leur réceptivité aux autres, pourront libérer leurs sentiments, exprimer leurs émotions, laisser en de- hors des schémas confessionnels ou politiques leur âme s’élever et leur cœur s’offrir. Certaines réactions qu’ils ne pourront ni prévoir ni maîtriser viendront déstabiliser le combattant ou le guerrier qu’ils croyaient résolument et

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