La vengeance d Harry-le-Tendre
54 pages
Français

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La vengeance d'Harry-le-Tendre , livre ebook

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Description

Les exploits d’Harry-le-Tendre, un Robin des bois moderne, volant à ceux qui s’enrichissent malhonnêtement pour donner à des associations, retentissent dans toute la presse londonienne.


Bill DISLEY, le célèbre reporter du « Star Express » est mis à contribution par Scotland Yard pour prévenir les autorités dès qu’un message à destination des quotidiens émane du « justicier »...


Mais le journaliste pense savoir qui se cache derrière l’ennemi n° 1 pour lequel il voue une certaine sympathie.


Et quand le redresseur de torts envisage de s’attaquer à un industriel sans vergogne et sans morale, Bill DISLEY décide de ne pas intervenir et d’assister en spectateur à la vengeance d’Harry-le-Tendre...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9782373477870
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AVANT-PROPOS
Pour ceux de nos lecteurs qui ne se seraient pas familiarisés avecBILL DISLEY et son existence trépidante de journaliste détective, nous rappelons que notre sympathique héros est le plus brillant reporter au« Star Express », grand quotidien londonien dontBOB, dit « le Gros Bob », est rédacteur en chef. L'habituel comparse de Bill estJEFF, ancien pickpocket notoire, géant à la compréhension lente, mais à la « droite » impeccable, dévoué corps et âme au journaliste qui le tira autrefois d'un mauvais pas. L'inspecteurMARTINdans la plupart des est, enquêtes, mêlé aux agissements de Bill. C'est un petit homme ponctuel, bourgeois et sévère, qui professe une grande amitié et une sorte d'admiration pour Bill, bien qu'il soit souvent heurté par la désinvolture avec laquelle notre reporter traite Scotland Yard, ses œuvres et ses pompes.
J.-A. FLANIGHAM.
I
OÙ EST HARRY-LE-TENDRE ?
L'inspecteur-chef Mac Pharson considéra respectivem ent Bill et son rédacteur en chef, avec un regard sans joie. À ses côtés, l'inspecteur Martin avait baissé sa longue face mélancolique et fixait obstinément l'extrémité carrée de ses chaussures.
Mac Pharson poussa un soupir et lâcha :
— Oui ! Voilà où en est la situation ! Pas reluisan te, comme vous pouvez en juger !
Le cliquetis des machines de la salle de rédaction proche, les vociférations des reporters au téléphone furent brusquement couve rtes par les accents entraînants d'une rumba endiablée, ce qui eut pour effet immédiat de faire tressauter Mac :
— Que se passe-t-il ?
Le rédacteur en chef eut un sourire contrit, et de la voix d'un père navré qui s'excuserait de la blague retentissante d'un enfant particulièrement insupportable :
— Une petite innovation d'un reporter cinématograph ique : il a amené un tout récent modèle de radio dans son bureau...
Il porta la main au téléphone :
— Je vais donner des ordres !
Mac bougonna que le« Star»un singulier journal où personne ne était paraissait se prendre tout à fait au sérieux et que , dans ces conditions...
— Ah ! non, Mac, interrompit Bill, les singuliers e xploits du mystérieux Harry-le-Tendre vous rendent par trop agressif ! Je vous assure que, personnellement, je me donne autant que possible à cette affaire !
Martin eut son éternel sourire figé et sa voix glac iale lâcha :
— Que vous vous donniez ou non n'arrange rien à l'a ffaire...
Il pencha l'oreille pour constater que « l'innovati on » du reporter cinématographique s'était tue, et poursuivit :
— D'autant plus que toute la presse d'Angleterre a un faible certain pour Harry-le-Tendre !
Mac Pharson sursauta, sa main s'abattit sur le bure au :
— Dès l'instant où un criminel se joue de Scotland Yard, et qu'il y a un certain sens de l'humour, il peut être assuré d'avo ir toute la presse avec lui ! Avec la presse, le peuple !
Il eut un regard irrité vers le costume en Prince-d e-Galles flambant neuf qu'arborait Bob ce matin-là et reprit :
— Dans mon quartier, ce matin, mon boucher, un jour nal à la main, discutait ferme avec le crémier du coin. Le crémier, épanoui, disait :« Encore un coup d'Harry-le-Tendre ! ». Et le boucher, rêveur, lui répondit :« Harry-le-Tendre, ça, c'est un mec ! ».« Oui, reprit l'autre, un gars qui fait sa justice lui-même parce qu'il a compris que les incapables de Scotland Yard étaient tout juste bons à dresser des procès-verbaux pour excès de vitesse, o n peut dire que ce gars-là, c'est un gars bien ! ».
Avec un sourire angélique, Bill questionna :
— Et que rétorqua le boucher à tout ceci ?
Mac roula un regard furibond :
— Je ne sais pas ce que vous auriez fait dans des c onditions semblables et si vous aviez été à ma place ! Mais, moi, Bill Disl ey, je n'ai pas eu le courage d'en entendre plus long !
Bill se leva, fit quelques pas en silence. Il parai ssait méditer. Il se tourna brusquement vers Mac et Martin :
— Il est indéniable qu'Harry-le-Tendre est remarqua blement populaire ! Aux yeux du peuple, il symbolise ce genre de héros qui, de tout temps, a fait vibrer l'instinct chevaleresque qui sommeille dans le cœur de chaque homme.
Il eut un léger sourire, reprit :
— Harry-le-Tendre, c'est le moderne chevalier qui p unit les méchants riches, découvre les vrais coupables, protège les faibles...
— Dites donc ! interrompit Mac Pharson, vous êtes e n train de nous faire l'apologie d'Harry-le-Tendre, il me semble.
Bill eut un sourire désolé :
— Excusez-moi, Mac, j'ai pour Harry, il faut bien l e dire, une irrésistible sympathie !
Martin dissimula, un sourire, étouffa un bâillement.
Le teint habituellement brique de Mac Pharson devin t brusquement pourpre :
— Sympathique ou pas, chevaleresque ou non, Harry-l e-Tendre est un criminel !
— Il n'a tué que Brent Milley, et il s'est prétendu en état de légitime défense !
Tout le reste de ses exploits a été, il faut le rec onnaître, une œuvre d'utilité publique ! Tout le bénéfice de ce qu'Harry nomme se s« prélèvements » est dirigé sur des établissements de charité !
— Dites-moi, Bill, rugit Mac Pharson, combien de fo is faudra-t-il vous répéter que je vous dispense de vos éloges sur Harry-le-Ten dre ?
Il se tourna vers Martin :
— Quand je pense que votre journaliste d'ami préten dait, il y a quelques instants,« se donner autant que possible à cette affaire »!
Bill avait repris sa marche lente au travers du bur eau du chef. Il se tourna vers Mac et, d'une voix suave :
— Et c'était vrai, inspecteur-chef Mac Pharson ! Je cherche désespérément, au cours de mes nuits, QUI est cet étrange et mysté rieux Harry-le-Tendre, que tout le monde ignore, et se signale à l'attention d u public par des communiqués aux journaux, avant et après « un coup »...
Il s'assit, étendit ses longues jambes, se pencha v ers l'inspecteur Martin :
— Oui ! J'aimerais savoir qui est Harry-le-Tendre...
Mac Pharson haussa les épaules :
— Harry-le-Tendre est un fou ! Cet exhibitionnisme insensé qui le pousse à faire des communiqués à la presse le prouve surabon damment !
Il se leva à son tour, prit une cigarette, l'alluma posément :
— Et personne n'a le droit de se substituer à la ju stice officielle...
Il sursauta, considéra les trois hommes :
— Ma parole, je lui cherche des excuses, moi aussi !
Il ajouta, plus violemment :
— Harry-le-Tendre est un voleur ! Un vulgaire voleu r ! Que ses prélèvements aient été ou non destinés à de bonnes œuvres, il n' en a pas moins soustrait pour des milliers de livres à quelques-unes des per sonnalités les plus importantes de Londres !
Il s'assit, prit Bob à témoin :
— C'est un maître chanteur !
Il se releva, se tourna vers Bill :
— Tout Scotland Yard est sur les dents ! Le Directe ur en fait maintenant une question de dignité personnelle !
Il tira coup sur coup trois bouffées à sa cigarette :
— Comme s'il était facile d'attraper une ombre ! Ha rry-le-Tendre est une ombre, exactement. L'interrogatoire de ses six vict imes nous a donné le signalement d'un individu qui n'était jamais ni tou t à fait lui-même ni tout à fait un autre...
Il eut un temps d'arrêt :
— Harry-le-Tendre doit être un maître dans l'art du grimage !
Et, après une moue dégoûtée :
— Se grimer ! Manie de romans policiers !
Il parut reporter sur Bill sa haine de toute littérature policière, et son...
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