Le gardien de but de « L Étoile Verte » - La mort sur le ring
67 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Le gardien de but de « L'Étoile Verte » - La mort sur le ring , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
67 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description


Le gardien de but de « L'Étoile Verte » :


Pierre Duroc, gardien de but de « L’Étoile Verte » maintes fois sélectionné dans l’équipe de France de football, semble préoccupé à l’entraînement.


L’homme est exceptionnellement taciturne, ce qui inquiète son entraîneur qui compte sur lui pour un match capital programmé.


Aussi, quand le lendemain, le portier est absent à la préparation, son coach vient aux nouvelles et apprend que son meilleur joueur est recherché par la police pour un vol et une agression sur le président du club rival...




La mort sur le ring :


Georges Thirard, champion du monde de boxe, s’apprête à affronter un redoutable challenger pour la défense de son titre.


Si son entraîneur est serein quant à ses capacités à remporter le match, depuis quelques jours, la fébrilité est pourtant le sentiment qui prédomine chez lui.


Chaque matin, il reçoit une lettre menaçant son poulain s’il participe à ce combat.


Le soir du combat, Georges Thirard, plus en forme que jamais, gravit le ring quand il s’écroule subitement...


Informations

Publié par
Nombre de lectures 7
EAN13 9782373476286
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LE GARDIEN DE BUT DE « L’ÉTOILE VERTE »
Roman policier
par Jean DAYE
*1*
PRÉOCCUPATIONS SECRÈTES
Pierre Duroc pénétra en coup de vent dans le vestia ire et commença de se déshabiller. Il entendait ses co-équipiers qui se t rouvaient déjà sur le terrain et se livraient à des exercices préparatoires avec le ballon.
Il avait le sourcil froncé, le visage soucieux. Ses gestes étaient brusques. Il poussa un grognement. Il avait trop tiré sur un lac et de soulier et venait de le casser.
— Du calme... marmonna-t-il. Du calme...
Une silhouette apparut à la porte et une exclamatio n d'aise retentit.
— Ah ! te voilà tout de même, Duroc...
C'était Henriot, l'entraîneur de l'équipe. Il se pl anta devant le retardataire qui achevait de changer son lacet et lança :
— Tu es en faute, mon vieux... Tout le monde est là depuis au moins dix minutes. Qu'est-ce que tu as donc fait ?
— Retenu à la dernière minute, au bureau, répondit Duroc. Pas pu faire autrement...
Henriot exhiba un visage surpris. Il faillit dire q uelque chose, mais se ravisa. Il considéra le jeune homme qui se redressait. Pier re Duroc était le gardien de but de« L'Étoile Verte »si en, un gardien de but incomparable, maintes fois choi sélection dans l'équipe nationale. Sa haute silhoue tte était bien connue de tous les passionnés de football, son visage était popula ire dans tous les journaux sportifs.
— Voilà, ajouta Duroc, on y va ?
Son apparition fut saluée d'un hourra par l'équipe. Il y avait entraînement spécial ce jour-là. Henriot donna ses instructions. Il s'agissait d'essayer une nouvelle combinaison d'attaque et Duroc se plaça da ns les buts.
On eût dit un félin guettant une proie. La cohorte des joueurs avait beau se multiplier, les avants faisaient des descentes, pas saient brusquement le ballon aux ailiers, le faisaient filer en zigzag sur le te rrain, Duroc, bien planté sur ses jambes, le torse un peu courbé en avant, les mains ouvertes, l'œil aigu, suivait toutes les évolutions de l'engin de cuir.
Pan !... Un tir partit fulgurant, au moment où il p ouvait s'y attendre le moins. Duroc bondit, cueillit le ballon au vol, le renvoya .
Henriot fit merveilleuse...
entendre
un
rire
de
satisfaction.
La
pa rade
avait
été
— La combinaison est bonne, songea-t-il, mais Duroc arrête tout. Nous gagnerons dans quinze jours...
Après une heure de jeu, il fit retentir son sifflet. Les équipiers se réunirent en rond autour de lui pour écouter ses commentaires, s es critiques et ses conseils.
Puis les hommes se précipitèrent joyeusement vers l es douches.
Tout le temps de cette partie d'entraînement, Duroc , absorbé par le jeu, avait été lui-même. Mais maintenant, il avait brusquement voûté les épaules et son visage reflétait une sorte d'angoisse intérieure.
Henriot l'arrêta au passage au moment où, ruisselan t d'eau, il quittait la salle de douches pour passer au vestiaire, tout en s'essu yant énergiquement avec une grande serviette-éponge.
— Duroc... Tu ne t'en iras pas tout de suite... Je voudrais te dire deux mots, une fois que tu seras rhabillé.
— Qu'est-ce que c'est, Henriot... Tu ne peux pas li quider ça tout de suite... Pendant que je me change ?
— Pourquoi ? Tu es si pressé ? Tu... tu dois retourner à ton bureau ?
Le regard bleu clair de Duroc se planta dans ses ye ux.
— Non... Mais j'ai du travail à faire chez moi...
Henriot dissimula le petit malaise qui l'envahissai t. Déjà, tout à l'heure, Pierre Duroc avait menti. Il n'était pas à son bure au, puisque Henriot avait téléphoné à l'usine où le jeune homme était employé en qualité d'ingénieur, et on lui avait répondu qu'il avait demandé, au contra ire, à partir plus tôt que d'habitude, en raison de cette séance d'entraînemen t qu'il ne voulait pas manquer.
— Il était cinq heures, songea Henriot, et Duroc n' est arrivé au stade qu'à sept heures... Enfin... Ça ne me regarde pas... Seu lement... Pourvu qu'il soit sérieux...
Henriot toussota et mit la main sur l'épaule du gardien de but.
— Mon petit Pierre, dit-il affectueusement, tu sais que, dans quinze jours, nous jouons un match extrêmement important contre l eFootball-Club de Lutèce. À partir de demain soir, il sera indispensable que l'équipe soit réunie régulièrement et au complet, pour un travail d'ense mble. Est-ce que... je peux compter sur toi ?
— Mais naturellement, voyons !... En voilà une ques tion !
— Tu t'arrangeras pour... pour ne plus être en reta rd ?
Cette fois, Henriot chercha expressément les yeux d e Duroc, mais le joueur était en train de nouer sa cravate devant une petit e glace et se contenta de répondre qu'effectivement, il ferait le nécessaire.
— N'oublie pas, ajouta encore l'entraîneur, que tu es le capitaine et l'âme de l'équipe... Sans toi, les autres...
Duroc pivota sur lui-même et d'un ton peut-être un peu sec :
— Écoute, mon vieux, je ne te comprends pas... C'es t la première fois que cela m'arrive, n'est-ce pas... Il n'y a pas de quoi fouetter un chat... Tu as l'air bien agité pour peu de chose, en somme... Ai-je bie n joué, ce soir ?
— Excellent, Duroc... Tu es dans une de ces formes...
— Alors, que demandes-tu de plus !... Tout ira très bien.
Un à un, surgirent les autres membres de l'équipe. Le brouhaha classique commença. Rires, remarques, bavardages, gamineries, exclamations.
— Qui m'a encore caché mes chaussettes ?... Où sont mes boutons de faux col... Je ne retrouve plus mon peigne !
André Laporte, l'avant-centre, aussi brun que Duroc était blond, apostropha le gardien de but :
— Ohé, Pierrot, tu m'attends ? J'en ai pour deux minutes.
— Dépêche-toi... Je vais filer...
— Bon. Je finirai de m'habiller dans ta voiture...
Laporte, les cheveux en broussailles, enfila son gi let et son veston en même temps, sans rien boutonner, empoigna son sac conten ant l'équipement, fourra sa cravate dans une poche et s'élança derrière Duro c qui s'acheminait vers sa petite auto à deux places.
Le stade se trouvait en banlieue, du côté d'Arcueil , et Laporte habitait à la porte d'Orléans. Il n'ignorait pas que Duroc acceptait toujours de le déposer près de chez lui. Le gardien de but habitait lui-même, a ux environs du parc du Luxembourg. C'était sur son chemin, par conséquent.
Les deux camarades échangèrent peu de paroles en co urs de route. Laporte avait essayé d'engager la conversation, mais Duroc ne répondait que par monosyllabes. Il s'excusa, en déclarant qu'il était absorbé par la pensée d'un travail urgent.
— Alors, à demain, Pierre ?
— À demain, au stade... fit Duroc, en tendant la ma in.
Il embraya et fila. Laporte se dirigea en sifflotan t vers son domicile. Lui aussi
savait que la partie qui se jouerait contre leFootball-Club représentait énormément de choses.
Non seulement elle qualifierait, définitivement« L'Étoile Verte »pour la finale du championnat, mais elle permettrait une saison fr uctueuse en recettes, ce qui ferait le plus grand bien à la caisse du club, actu ellement en difficultés.
Le lendemain, à l'heure de l'entraînement, Henriot constata que Duroc, malgré sa promesse, allait de nouveau être en retar d. Il rongea son frein, et prit ses dispositions pour éviter que les autres joueurs perdissent leur temps.
Mais tout en donnant ses ordres, il avait l'esprit ailleurs. Il pensait obstinément à l'absence du gardien de but. Car main tenant, l'entraîneur en était à peu près sûr, Duroc ne viendrait pas.
L'heure avançait à la grande pendule du stade, just e au-dessus du tableau servant à indiquer les résultats des matches. Huit heures n'allaient pas tarder à sonner.
Une angoisse sourde tenaillait Henriot. Quelles pou vaient être les raisons qui avaient subitement détraqué la régularité des h abitudes de l'athlète ? Pierre Duroc était un garçon extrêmement sérieux po ur qui le football représentait énormément de choses.
Il n'avait pas de liaison, il menait une vie sage, il fumait à peine, il ne buvait pas, il s'entraînait avec soin, avec amour, pouvait-on dire.
Et... hier en retard ; aujourd'hui, absent...
Henriot questionna Laporte, une fois qu'il eut la c ertitude que Duroc ne paraîtrait pas.
— Il ne t'a rien dit, hier ? Il ne t'a pas fait pre ssentir que...
— Pas du tout... Je lui ai donné rendez-vous ici... Je lui ai dit : « À demain », il m'a répondu spontanément : « À demain »...
Henriot resta songeur, le visage un peu crispé. Il murmura :
— Il y a quelque chose... Il y a sûrement quelque c hose... Dis, André, il ne t'a rien confié ? Tu es son copain, après tout...
— Oui. Mais justement, je me demande aussi ce qu'il peut avoir. D'habitude, il est gai, il bavarde... Hier, c'est à peine si no us avons échangé dix phrases. Il était absorbé, m'a-t-il dit, par une besogne urgente à faire chez lui, en rentrant.
Henriot regarda partir la troupe insouciante. Il av ait le cœur de plus en plus lourd. Finalement, il prit une décision et sauta su r sa motocyclette. Il se rendait au domicile de Pierre Duroc.
Il savait que le jeune homme vivait seul dans un co quet petit appartement et prenait ses repas dans un restaurant voisin. Il arr iva vers neuf heures moins le
quart et pénétra dans la loge de la concierge.
Celle-ci le connaissait de vue. Avant qu'il ait eu le temps d'articuler un mot, elle s'exclama :
— Ah, m'sieu Henriot !... Vous avez peut-être des n ouvelles !
Il resta éberlué. Des nouvelles ? De qui ? De... de Pierre ?
La brave femme le considéra. Il vit alors qu'elle a vait un air bouleversé et la questionna :
Il fut obligé de s'asseoir sur une chaise. Il ne co mprenait pas bien. Qu'est-ce que racontait donc cette grosse personne ?
— Oui, insista-t-elle, il a pris la fuite...
— La fuite ?... Duroc !... Mais vous divaguez !...
— Écoutez-moi au lieu de me traiter de folle, m'sie u Henriot... J'admets que c'est triste, très triste, parce qu'enfin, c'était un jeune homme comme y faut, mais quoi, la police est venue et...
— C'est moi qui deviens fou... gémit-il. Commençons par le commencement, je vous en supplie !
La concierge exhala un soupir interminable et s'ass it en face de lui.
— Ben voilà... Ce matin, j'ai reçu la visite d'un e mployé de l'usine où travaille M. Duroc... Vous savez qu'il est ingénieur, s'pas.. . Chez Barrault, la grosse maison d'automobiles...
— Mais oui, je le sais, puisque la maison Barrault a fondé le club de « L'Étoile Verte »... Et que mes joueurs font tous partie du personne l...
— D'accord... Ben, c'matin, un secrétaire de la dir ection est venu pour prendre des nouvelles de M. Duroc. On ne l'avait pa s vu au bureau et on pensait qu'il devait être malade... Ce qui étonnait le secr étaire, c'est que M. Duroc n'avait pas fait prévenir, rien...
« Alors, je me suis rappelé que je l'avais pas vu d escendre. Je suis donc montée tout de suite au deuxième, j'ai frappé... pa s de réponse. Comme c'est moi qui fais le ménage, j'ai une clef. Je...
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents