Le labyrinthe de Land Art
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Le labyrinthe de Land Art , livre ebook

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Description

Un talentueux et angoissant labyrinthe psychologique et artistique, enferme cinq amis, étudiants en Histoire de l’Art. Ils devront seuls, ou ensemble, résoudre des énigmes sur eux-mêmes, ainsi que sur les différents mouvements picturaux du vingtième et vingt-et-unième siècle, afin de pouvoir découvrir le Maître du Jeu, et en sortir indemne.

Informations

Publié par
Date de parution 09 avril 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312065892
Langue Français

Extrait

Le labyrinthe de Land Art
Céline Roussel
Le labyrinthe de Land Art
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
Du même auteur

Borderline , Éditions Mélibée, 2017
Le Monde du Sage des Essences , Éditions du Net, 2018
La théorie du chaos , BOD, 2018
© Les Éditions du Net, 2019
ISBN : 978-2-312-06589-2
18 Juin 2018. Franck , Caroline , Sarah , Mathieu et Max se réjouissent de leur fin de session d’examens. Etudiants en Histoire de l’Art dans la capitale, ils avaient révisé durant plusieurs semaines, et s’accordèrent un verre au bistrot situé à l’angle de l’Université , en guise de récompense à un dur labeur. Chacun était sûr d’avoir réussi son année avec brio, les menant droit vers la deuxième, à l’exception de Mathieu , quant à lui, moins assuré. En effet, Mathieu s’avérait être un « vrai » artiste. Lorsqu’il se mettait à la guitare, jouant les gammes, où dès lors qu’il prenait le pinceau, tout, autour de lui, s’arrêtait, comme suspendu dans le temps. Il pouvait gratter des heures ou même esquisser des nues sans se rendre compte des minutes qui défilaient. Inévitablement , lorsqu’il s’arrêtait enfin, le temps restant consacré à l’étude s’en trouvait fort réduit. Physiquement , il était amusant de remarquer chez lui, un air rêveur et bohème sur son visage entouré d’une longue chevelure féminisée et un peu brouillon, accentué par des tenues détendues tels de larges pantalons en tissus léger. Mais aussi, lorsqu’il remontait ses petites lunettes rondes sur le nez et prenait son air sérieux, alors de-là se dégageait une expression palpable d’intelligence avérée.
Commandant cinq bières pression au patron du bar, ils s’assirent tous les cinq autour d’une table, échangeant leurs impressions sur l’année écoulée. Sarah était la plus confiante. Plus que studieuse, elle vouait un culte à l’étude. Instruite et bien élevée, ses amis avaient bien souvent du mal à la mener hors de sa chambre d’étudiante afin de lui faire profiter de la vie, de se détendre et de s’amuser. Heureusement, elle avait un sens de l’humour très développé, souvent fait d’auto dérision, ce qui faisait d’elle une compagnie très agréable. En tout point opposée à Mathieu dans le sérieux des études et dans la vision des priorités de la vie, sa tenue vestimentaire, très classique, accentuait leurs différences. Lorsqu’on les voyait côte à côte, cela donnait l’impression qu’ils venaient tout deux d’un monde différent. Or, ces deux-là étaient inséparables et s’échangeaient une amitié sans faille. Les cheveux longs, lisses et noir corbeau de Sarah, ses grands yeux, d’une couleur indéfinissable et légèrement maquillés et son teint halé lui conféraient une grande beauté. De plus, son caractère bien trempé, suscitant la méfiance chez les gens, était marqué par une juste répartie intransigeante et donnait une impression d’inaccessibilité.
Au bout de quelques verres, Max eut envie de proposer les prolongations :
« – Et si nous partions ensemble en vacances ? J’avoue avoir un peu de mal à nous imaginer séparés tout l’été…
– Très bonne idée ! Rétorqua Sarah , tout enjouée. Nous pourrions faire quelques excursions culturelles.
Les autres se regardèrent du coin de l’œil amusé, imaginant plutôt quelques randonnées en montagne ou de longs séjours au soleil sur une plage chaotique loin de tout, mais acquiescèrent à l’unisson l’idée subite et tentatrice de Max.
– Nous n’aurions qu’à établir un programme incluant les goûts de chacun, comme cela, nos vacances ne pourront être que réussies ! » Conclut Max .
Max était un entrepreneur, un homme à idées. En tout point parfait dans l’organisation d’évènements, la vie étudiante, grâce à lui, était variée et ne connaissait pas la monotonie. Il avait toujours un discours narré corps et âme, et motivait, influençait quiconque à le suivre dans ses délires. Il était beau malgré l’élancement exagéré de sa silhouette. Tout ce qu’il n’avait pas dans les muscles, il l’avait dans sa prestance. Son auditoire était tout ouïe, à chaque fois. Cependant, il restait malgré tout très discret sur ses intuitions ou avis personnel. Mais si on lui avait demandé de décrire ses deux derniers amis, il aurait sans nul doute dit que l’entente entre Franck et Caroline n’était pas toujours cordiale, et rencontrait parfois des heurts farouches.
Franck , ayant toujours besoin de donner son avis, n’était pas toujours diplomate, et la susceptibilité acerbe de Caroline les mettaient souvent en porte à faux. Franck était issu d’une famille nombreuse et Caroline était fille unique. Lui venait de la campagne et elle, était grande citadine. Lui , prônait la réussite et l’argent, elle, la paix intérieure. Jamais d’accord sur le même sujet, leur personnalité propre mettait du piquant dans ce groupe. Franck était un mastodonte au grand cœur. Ses 1m90 et 110 kilos, faisait de lui un homme magistral. Physiquement et verbalement, il s’imposait. Mais tous savaient que sa générosité le perdrait un jour. Caroline , quant à elle, se distinguait dans la normalité. Elle était de taille moyenne, de corpulence moyenne, d’une intelligence normale, ne se démarquait pas d’un style vestimentaire particulier, en bref, elle se fondait parfaitement dans la masse, comme pour se protéger de sa légère timidité. Elle était le tampon du groupe, celle qui rendait l’équilibre viable, en toute transparence. Mais unis, scellés par l’amitié, l’un pouvait toujours compter sur l’autre.
Ce groupe était incontestablement un quintet gagnant, les cinq sens du corps humain, les cinq éléments de la tradition orientale ou bien encore les cinq doigts de la main. Il ne pouvait en manquer un, ou alors toute la symbolique de ce petit groupe n’avait plus lieu d’être. Le cinq était symbole de la liberté, du changement, de la mobilité, du dynamisme, du mouvement, de l’aventure. Ce qui caractérisait particulièrement cette alliance. Sa signification ésotérique était « la vie ». Mais attention, il était aussi le symbole de la frivolité, de l’instabilité, de l’insouciance, de l’excès et de l’excentricité.
Le choix de leur destination s’arrêta sur « Land Art », une petite contrée reculée au Sud - Est de la Suède . Assez méconnu, Land Art proposait pourtant un panorama éblouissant ; un palmarès étonnant de petites cabanes en bois, peintes de couleurs vives. Ces habitations sommaires surmontées sur des pilotis le long des berges d’un immense lac transparent, avaient à leur crochet de petites embarcations, ci et là, marquant encore plus la quiétude régnant en ce village. Les montagnes rocailleuses qui l’encerclait se battait avec la flore verdoyante et offrait un combat de teintes pétillantes, magnifié par la clarté du ciel. On ne pouvait s’empêcher d’imaginer le spectacle de toutes ces couleurs miroitantes, lutter durant l’hivers, sous le manteau neigeux, immaculé. La température moyenne du mois de Juillet comprise entre 14°C et 21°C, était cependant un peu juste pour de longs déplacements le long des berges, mais promettait de judicieuses balades en montagnes ainsi que la prometteuse sortie culturelle dans un musée, implanté au milieu de nulle part, à l’effigie des différents mouvements picturaux du XXème et XXIème siècle.
Arrivés en salle d’embarquement, à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle , les cinq amis trépignaient d’impatience. Mais ne disait-on pas que les vacances commençaient avec le voyage ? Max et Mathieu se chamaillaient avec une franche camaraderie, comme restés coincés dans l’adolescence, devant les yeux désabusés de Sarah qui s’informait sur la documentation des différentes galeries que proposait le musée. Franck et Caroline , eux, restaient assis sur le banc de l’aéroport, stoïques, attendant l’embarquement dans l’appareil. Caroline s’était bien gardée de ne rien dire sur le fait qu’elle n’avait jamais pris l’avion. Les plaisanteries de ses camarades amusés ne l’auraient certainement pas rassurée ! Elle préféra observer, silencieuse, l’attitude des gens détendus passant devant elle, se convainquant que sa légère angoisse n’avai

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