Le mort à la fenêtre
182 pages
Français

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Description


« Monsieur le commissaire, cria le brigadier, il serait bon que vous veniez, car il y a encore un mort chez M. Malroger !... »


C’est par cette apostrophe que le brigadier Reboul bouleversa ma vie et celle de mon ami le commissaire LEVERT, un esprit brillant, amoureux de son métier, mais qu’un manque d’ambition et un refus de solliciter une faveur avaient conduit à prendre poste aux Martigues et à y demeurer malgré le fait qu’il ne s’y passât jamais rien.


Jamais ? Presque ! Puisque depuis quelques décennies, des étrangers, pour de mystérieuses raisons, se suicident, les soirs de pleine lune, sur la terrasse de la ferme de Canteperdrix, où l’ancien propriétaire avait été assassiné au siècle dernier par son petit-fils.


Ce nouveau « mort » allait permettre au commissaire LEVERT et à moi-même de vivre la plus folle et dangereuse des aventures et de connaître, enfin, l’explication de tous ces événements tragiques...


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2021
Nombre de lectures 1
EAN13 9791070034880
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0019€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LA COLLECTION
Laïus possiblement rébarbatif pour une partie des lecteurs, mais nécessaire pour situer le contexte de la Collection « Commissaire LEVERT » .
Si vous n'êtes pas curieux, vous pouvez passer, mais ce serait dommage d'ignorer les informations fournies.

Commissaire LEVERT
De
Jean-Toussaint SAMAT

Jean-Toussaint SAMAT (1891 ou 1892 – 1944) fait partie de la longue liste des auteurs qui ont participé grandement à l'essor de la littérature populaire au début du XX ème siècle et qui faute de chance ou d'une meilleure mise en valeur de leurs personnages récurrents ont, peu à peu, sombré dans l'oubli.
Jean-Toussaint SAMAT est issu d'une vieille famille provençale. Ancré corps et âme dans la région marseillaise, il est le petit-fils du fondateur du journal « Le Petit Marseillais » pour lequel il travaillera à son retour du service militaire.
Il servira dans l'aviation pendant la Première Guerre mondiale, sera réformé en 1917 à la suite de plusieurs blessures, puis sera chargé de mission en Guyane et à Madagascar dans les années 20.
Il n'y a, alors, rien d'étonnant de retrouver tous ces éléments dans ses romans : la région marseillaise, les avions, l'aventure et l'exotisme.
Comme beaucoup d'auteurs de sa génération, Jean-Toussaint SAMAT œuvre dans différents genres (terroir, espionnage, policier, aventures...) n'hésitant pas, pour cela, à se cacher parfois derrière le pseudonyme de Jean-Marie Lecoudrier .
Jean-Toussaint SAMAT est très vite récompensé par le « Prix du roman d'aventures » en 1932 pour le roman « L'horrible mort de Miss Gildchrist » . C'est l'occasion, pour l'auteur, de mettre en scène, un personnage qu'il réutilisera souvent par la suite : le Commissaire Levert .
Par la suite, Jean-Toussaint SAMAT recevra, également, en 1937 le « Prix de la littérature régionaliste » pour ses romans se déroulant en Camargue.
Malgré le succès et les distinctions de l'époque, ni la notoriété de l'auteur ni le charisme de ses personnages ne demeureront dans l'esprit des lecteurs.
Arthur Conan Doyle est resté dans la mémoire collective grâce à son Sherlock Holmes. Tout d'abord publiées dans un magazine, les aventures de son héros ont très vite été regroupées et canalisées.
Georges Simenon doit grandement sa notoriété à son commissaire Maigret. Si le célèbre policier est déjà esquissé à travers les traits de l'inspecteur N° 49 dans « les aventures de Yves Jarry » – une série de romans signés Georges Sim, un pseudo évident de l'auteur – et si Maigret apparaît nommément, de façon très secondaire, dans « Train de nuit », toujours signé Georges Sim, la toute première enquête officielle de Jules Maigret, « Pietr le Letton », a d'abord été proposée aux lecteurs du magazine « Ric et Rac » le 19 juillet 1930 avant de débuter la série des « Maigret », aux éditions Arthème Fayard, qui fit la renommée planétaire du personnage.
Frédéric Dard, tout comme Jean-Toussaint SAMAT , a débuté en tant que journaliste avant de se lancer dans l'écriture de romans. Contrairement à Simenon, dont l'éditeur était, au départ, sceptique quant aux qualités de son héros, le succès de San Antonio s'est fait lentement grâce à l'insistance de l'éditeur de Frédéric Dard, et ce malgré l'échec commercial du premier roman de la série : « Réglez-lui son compte ! ».
Léo Malet, qui a également beaucoup écrit sous pseudonymes (Franck Harding, Léo Latimer, Omer Refreger, Lionel Doucet…) a eu plus de chance avec son détective fétiche, Nestor Burma, car sa toute première aventure, « 120 rue de la gare », fut un succès immédiat.
Pourtant, en 2002-2003, l'Académie de Marseille rendra hommage à l'écrivain en créant un prix à son nom pour récompenser des romans policiers.
Il était donc temps qu'un éditeur permette aux lecteurs d'aujourd'hui de redécouvrir quelques romans de Jean-Toussaint SAMAT .
Pour l'occasion, un personnage était tout indiqué : le Commissaire Levert , policier qui apparaît dans « L'horrible mort de Miss Gildchrist » avant d'occuper totalement le devant de la scène dans six autres romans dont la première particularité visible est d'intégrer le mot « mort » dans son titre. La seconde particularité est que le dernier titre « Le mort et sa fille » est paru à titre posthume et achevé par la propre fille de l'auteur, Maguelonne Toussaint-Samat .
Pour être complet sur le sujet, voici la liste non exhaustive des premières éditions des titres à venir dans la collection :

N° 1 : « L'horrible mort de Miss Gildchrist »
- 1932 : sous le titre « L'horrible mort de Miss Gildchrist », Éditions « Le Masque ».
- 1947 : sous le titre « L'horrible mort de Miss Gildchrist », collection « La Cagoule », Éditions La Bruyère.
N° 2 : « Le mort à la fenêtre »
- 1933 : sous le titre « Le mort à la fenêtre », collection « À ne pas lire la nuit », Éditions de France.
- 1946 : sous le titre « Le mort à la fenêtre », collection « La Cagoule », Éditions La Bruyère.
N° 3 : « Le mort de la Canebière »
- 1934 : sous le titre « Le mort de la Canebière », collection « À ne pas lire la nuit », Éditions de France.
- 1946 : sous le titre « Le mort de la Canebière », collection « La Cagoule », Éditions La Bruyère.
N° 4 : « Le mort du vieux chemin »
- 1934 : sous le titre « Le mort du vieux du chemin », collection « À ne pas lire la nuit », Éditions de France.
- 1946 : sous le titre « Le mort du vieux chemin », collection « La Cagoule », Éditions La Bruyère.
N° 5 : « Le mort trop tôt »
- 1937 : sous le titre « Le mort trop tôt », collection « Sur la piste », Éditions La Baudinière.
N° 6 : « Le mort du Vendredi saint »
- 1938 : sous le titre « Le mort du Vendredi saint », collection « À ne pas lire la nuit », Éditions de France.
- 1946 : sous le titre « Le mort du Vendredi saint », collection « La Cagoule », Éditions La Bruyère.
N° 7 : « Le mort et sa fille »
- 1949 : sous le titre « Le mort et sa fille », collection « La Main rouge », Édition des Deux Mondes.
Commissaire Levert
LE MORT A LA FENETRE
LE MORT
À
LA FENÊTRE
Roman policier

par Jean-Toussaint SAMAT

D'après la version publiée sous le titre « Le mort à la fenêtre » aux éditions de France, dans la collection « À ne pas lire la nuit » en 1933.
PREMIÈRE PARTIE

CHAPITRE PREMIER
LA POLICE S'ÉVEILLE

Ce matin-là, 25 novembre 1931, M. Levert, commissaire de police aux Martigues, en Provence, se réveilla sur les sept heures.
Il aurait, bien volontiers, dormi plus longtemps, car il avait encore grand sommeil, ayant passé sa nuit debout, mais les cloches de l'Église-Major de la Madeleine, en l'Isle, sonnaient impitoyablement.
Il les écouta, étendu à plat ventre, le menton appuyé sur ses avant-bras croisés, les yeux clignant vers un rayon de soleil où dansaient des mouches et des infiniment petits.
Quand la dernière vibration des cloches se fut tue, M. Levert bâilla, se retourna sur le côté et attendit stoïquement que la sirène de l'Hôtel de Ville voulût bien mugir à son tour.
Car il en est ainsi aux Martigues. Il y a les cloches paroissiales, religieuses et réactionnaires et la sirène municipale, laïque et radicale. Le maire et son conseil municipal ont délibéré que, laisser réveiller une population, assez imbue de ses devoirs sociaux et politiques pour s'être donné une municipalité avancée, par un carillon que met en branle un sacristain, c'est l'exposer à songer, dès son réveil, à des superstitions qu'il est nécessaire de détruire dans l'œuf.
Aussi a-t-on placé sur le toit de la mairie, faisant la nique au carillon de l'Église-Major, une sirène commandée par l'appariteur et qui doit, chaque matin, réveiller les populations des travailleurs (?) martégaux conscients et organisés.
Mais la munificence de la municipalité n'est pas allée jusqu

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