Le mystère de la carlingue , livre ebook

icon

40

pages

icon

Français

icon

Ebooks

Écrit par

Publié par

icon jeton

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
icon

40

pages

icon

Français

icon

Ebook

icon jeton

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

John H. Pearson, le célèbre détective new-yorkais, s’apprête à partir quelques jours à la pêche à la truite quand il reçoit l’appel de l’attorney.


Celui-ci réclame son aide sur l’affaire Nightingale.


Desdemona Nightingale, une jeune femme vénéneuse et vénale est, d’après lui, parvenue à assassiner un homme riche qui venait de l’instituer son héritière sans que personne ne sache comment elle s’y est prise.


Pilote d’avion, Desdemona était derrière le manche de son appareil qui volait à haute altitude lorsque sa victime s’est mystérieusement écroulée.


Le rapport d’autopsie a conclu à une mort par arrêt du cœur...

Voir icon arrow

Publié par

Nombre de lectures

1

EAN13

9782385010843

Langue

Français

LE MYSTÈRE DE LA CARLINGUE
Récit policier

par Claude PETITJEAN
LA PÊCHE À LA TRUITE
 
Le fameux détective new-yorkais John H. Pearson se préparait à partir en vacances. On a beau aimer son métier, ça fait toujours plaisir d'abandonner pour un mois ses fiches, ses photos, et même son bureau. La vie américaine, terrible, vous use en vingt ans plus sûrement que la pire débauche. Pearson ne voulait pas finir ses jours dans un asile de fous.
Pêcheur enragé, il contemplait les superbes, les magnifiques mouches artificielles dont il venait de faire l'emplette et il monologuait : « Ça ? C'est la mort des saumons... Ça ? Une truite à chaque touche... » Et de songer à de prodigieuses captures dans un lac loin de New York, le faisait d'avance largement sourire.
 
LE TÉLÉPHONE TINTA...
 
Alors le téléphone tinta et Pearson se sentit au cœur et à la tête une envie irrésistible de saisir l'appareil et de le lancer au loin, contre le mur. Répondre ? C'était sûrement se passer la corde au cou. « Après tout, si j'étais parti ? » songeait-il.
Il est des gens à qui le téléphone n'apporte que d'agréables nouvelles, l'aveu de tendresse d'une bien-aimée, ou quelque invitation à aller chasser l'ours grizzly dans les Montagnes Rocheuses ; il en est d'autres, par contre, pour qui c'est toujours un embêtement qui surgit dans le nasillement de l'écouteur, de ces embêtements dont l'interlocuteur n'ose vous parler en face… C'était le cas pour Pearson. Et voilà pourquoi il hésitait...
Mais, le détective savait par expérience que lorsque des gens s'adressaient à lui, c'était bien, neuf fois sur dix, parce qu'ils avaient perdu toute espérance ; il était impossible de les décevoir encore… Puis, peut-être, serait-ce une affaire à confier à Dick, un brave petit assistant qui ne marchait pas mal. Aussi, Pearson décrocha-t-il le récepteur.
Presque aussitôt, une ride d'attention barra son front ; il atteignit une feuille de papier et prit des notes. Il coupait de « Tiens ! » et de « Oh ! » le récit qu'on lui faisait. Enfin, il conclut :
— Mon cher Attorney, je ne vous cacherai point que j'étais en pleins préparatifs d'évasion. Mais, le cas m'intéresse et je suis à vos ordres. Faites-moi donc apporter le dossier. Je souhaite trouver la solution assez vite et pouvoir, de ce fait, m'en aller quand même.
Il soupira, écarta d'un revers de main les mouches artificielles éparses sur sa table, puis commença de réfléchir. C'est-à-dire qu'il traçait sur son buvard d'étranges géométries et parlait à la photo de M. Roosevelt, suspendue au mur et enrubannée des couleurs nationales.
 
L'AFFAIRE NIGHTINGALE
 
L'Amérique est un étrange pays, où des milliers et des milliers de citoyens exercent des professions sans équivalent chez nous. Les êtres les plus ingénieux y vendent leurs trouvailles à ceux qui n'ont pas d'imagination ; cela les conduit tantôt à Hollywood, tantôt au cabanon, parfois aux deux...
Desdemona Nightingale, jeune Yankee de bonne famille ne se sentait aucune propension pour la misère. Quand son père eut perdu jusqu'au dernier « cent » dans le krach de Wall Street, elle quitta sans hésiter ses foyers pour venir tenter sa chance sur les planches de Broadway. Extrêmement jolie — une blonde aux yeux noirs — Desdemona se savait bien faite, capiteuse à souhait, et de cœur suffisamment sec pour réussir.
Puisque les hommes la trouvaient belle et le lui disait, puisqu'elle avait sur eux un empire incontestable et que les plus graves eussent été capables pour elle des pires bêtises, pourquoi se gêner ? Elle n'était point de ces niaises qui abandonnent leur cœur au premier godelureau venu ; elle savait le prix de ses charmes et que cela peut se monnayer. Son allure féline, les promesses d'un corps sans défaut, l'arc de ses lèvres, son regard qu'avivait un savant maquillage, tout cela, pensait-elle, feraient bien quelque jour tiquer un millionnaire... Pour une jeune fille de vingt ans, Desdemona Nightingale savait très bien où elle allait ; comme on dit plaisamment, elle pouvait sortir sans sa bonne. L'intelligence, chez elle, avait étouffé le cœur.
Pour atteindre son but, la blonde enfant décida de se faire actrice. Elle savait quelle fascination exerce sur certains hommes le mirage des planches. Les petits théâtres du New York qui s'amuse la virent successivement offrir ses services. Première désillusion ! Si Desdemona triomphait aisément de ses rivales dans Dallas, sa ville d'origine, il n'en était plus de même à Broadway ! De jolies filles, par surcroît férocement arrivistes, cela pullulait dans la capitale ! Cela pullulait même davantage que des soupirants au portefeuille bien garni pour les couvrir d'or !
Après avoir figuré sans éclat dans deux ou trois revues, Desdemona se rendit compte que beauté et talent sont deux choses absolument différentes. Elle se tourna alors vers le cinéma, où, lui semblait-il, ses dons naturels se trouveraient plus appréciés. Elle fila à Hollywood. Nouvelle déconvenue ! Les plus merveilleuses créatures, on les ramassait là-bas à la pelle. La plupart, ayant renoncé une fois pour toutes à...

Voir icon more
Alternate Text