Le mystère du Totem
48 pages
Français

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Description

Edward Warency, alias « L’Ange », reçoit la visite d’un ancien bagnard réclamant son aide après l’assassinat de son camarade de geôle relâché en même temps que lui.


Le défunt portait, tatoué sur un bras, une carte au trésor menant au pactole qu’un codétenu a réussi à cacher avant de se faire prendre par la police.


Il était chargé, contre rémunération, d’entrer en contact avec une femme afin d’organiser l’évasion du prisonnier.


Mais « L’Ange » se rend vite compte qu’il n’est pas le seul engagé dans la course au magot, l’inspecteur Hartling est également sur la piste ainsi qu’un redoutable criminel.


La lutte entre les trois hommes va se révéler forte en émotion et en danger...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9791070039120
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LE MYSTÈRE DU TOTEM

Par
Paul TOSSEL
CHAPITRE PREMIER
 
L'attitude de l'homme exprimait le plus grand embarras. Tout contribuait d'ailleurs à impressionner un individu au caractère rude et simple, plus accoutumé à la vie en plein air qu'à l'existence luxueuse des grandes maisons. Anton Danley avait éprouvé de la gêne, sitôt la barrière du parc franchie. Les pelouses, les jets d'eau retombant dans les vasques de marbre, les allées impeccables, les massifs de fleurs exotiques, la façade de la villa éclatante de blancheur, le maintien du domestique noir qui le précédait, tout cela l'avait écrasé, en même temps qu'une timidité d'enfant l'avait pénétré.
Maintenant, dans cette pièce aux riches tapis, aux meubles de bois précieux couverts de bibelots d'art, il n'osait pas lever les yeux sur son interlocuteur ni expliquer le but de sa visite. Il tournait entre ses doigts son sombrero défraîchi, maudissant le piteux état de ses bottes boueuses, regrettant le désordre de ses vêtements déchirés, maculés en certains endroits par des taches de sang coagulé.
Son hôte s'efforçait cependant de le mettre en confiance. Un sourire éclairait son visage sympathique et ce fut d'une voix chaude et cordiale qu'il s'adressa au visiteur.
— Anton Danley, à l'exception de ce nom que vous avez donné à mon serviteur, j'ignore tout ce qui vous concerne... Avant de vous demander certains détails, j'aimerais apprendre par quels moyens vous êtes parvenu jusqu'à moi. Un nombre très restreint d'amis dévoués connaît cette retraite et la véritable personnalité de celui qui l'habite... Quel est donc l'homme qui vous envoie ici ?
— C'est Andrew Wayns, de Galveston : le sympathique garçon qui tient le bar du Jack-Pot, à l'extrémité des docks... Nous nous connaissons depuis longue date et, cette nuit, après l'aventure que je viens vous raconter, je me suis réfugié chez lui... Il m'a conseillé de venir vous trouver.
— Andrew est un homme sur lequel je puis compter : vous avez trouvé en lui un excellent avocat auprès de moi... Vous a-t-il dit qui j'étais ?
— Non ! Wayns est très discret, mais il a prononcé un mot qui m'a davantage renseigné qu'un long exposé. Il m'a dit : « Va-t'en trouver l'Ange ; lui seul peut prendre cette affaire en main et te sortir d'embarras. ». Or, tout le monde connaît l'Ange...
— Je vous en prie, je déteste les louanges... Continuez !
— Wayns m'a ensuite indiqué le moyen de parvenir à votre maison, à mi-chemin entre Houston et Galveston. Je me suis mis en route ce matin et... me voici !
— Vous avez de la chance de me trouver ; habituellement, j'habite New York. Une affaire récente m'a conduit ici et la beauté du Golfe du Mexique m'incita à prolonger mon séjour... Asseyez-vous, Anton Danley ; buvez le whisky que l'on va vous servir et parlez.
Donnant l'exemple, le jeune homme vint prendre place face à son hôte, l'engageant à commencer son histoire.
L'Ange, de son véritable nom Edward Warency, bénéficiait d'un physique sympathique et agréable. Depuis de longues années, il luttait contre les mauvais garçons de Chicago où de New York, parvenant grâce à son habileté, à son audace, à leur soustraire les profits de leurs meilleures entreprises. Cette étrange activité le dressait fréquemment contre les représentants de la police officielle. Parmi ceux-ci, l'inspecteur Kenneth Hartling s'était juré de le conduire un jour devant les tribunaux fédéraux quoiqu'il lui fût redevable de ses plus retentissants succès en matière de police criminelle. D'autre part, dans ce combat implacable et dangereux, l'Ange était aidé par une jeune femme d'une remarquable beauté et d'une grande intelligence, Diana Deel.
Danley avait absorbé d'un trait le verre d'alcool que le serviteur noir lui avait apporté.
— Je vous dis sans plus tarder, commença-t-il, que le mois dernier j'ai été libéré du pénitencier de Bigwest. J'avais été condamné à cinq ans pour tentative de meurtre. J'avais bénéficié de la clémence des juges, car il s'agissait d'un drame passionnel, et mon rival n'était pas mort de mon coup de pistolet... ce que je regrette, d'ailleurs !... En même temps que moi, un autre détenu de la même cellule avait été élargi. Il se nommait Stephan Buck et n'était pas mauvais diable. Nous avons gagné ensemble le port de Galveston, bien résolus à y travailler honnêtement avant de reparaître à New York pour y chercher une situation stable.
— Bonnes résolutions !... Mais, ajouta l'Ange en souriant, parfois difficiles à tenir !
— Pour nous, elles le furent d'autant plus qu'il nous était impossible de conserver un emploi plus d'une journée !
Warency laissa paraître son étonnement.
— Depuis notre sortie de Bigwest, nous étions constamment surveillés par quelqu'un. L'individu n'était d'ailleurs jamais le même. Au début, nous crûmes qu'il s'agissait de policiers attentifs à notre premier comportement dans la vie normale. Il n'en était rien. À peine avions-nous trouvé un travail sur le port que l'espion entrait en contact avec le chef de l'équipe qui nous congédiait aussitôt. Cela dura quinze jours puis, un soir, Stephan Buck, qui ne pouvait plus se contenir, empoigna l'homme au collet pour le traîner derrière une pile de barriques, sur un quai désert.
« — Si tu tiens à ta peau, lui lança-t-il, et tes amis à la leur, vous allez nous laisser travailler en paix et disparaître à jamais.
...

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