Le Prédateur
81 pages
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Description

Le Prédateur va par son pouvoir de nuisances, d’escroqueries de toutes sortes détruire toute une famille... pendant des années jusqu’à ce que son audace finisse par se retourner contre lui.

Informations

Publié par
Date de parution 06 juillet 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312045207
Langue Français

Extrait

Le Prédateur
Lionel Langleur
Le Prédateur














LES ÉDITIONS DU NET 126, rue du Landy 93400 St Ouen
Avis au lecteur
Toute ressemblance ou homonymie avec des personnes existantes ou ayant existé serait fortuite ou involontaire.
Un roman qui démontre jusqu’où la perversité et la malhonnêteté d’un seul membre détruit une famille.















© Les Éditions du Net, 2016 ISBN : 978-2-312-04520-7
Sommaire
Sommaire
Le clown
Les mises au point
Le fils
La société Tyres
Monti-Pneus
Les archives et plaintes
L’accident
La rencontre
La Somet
La chute
Le déplacement au Luxembourg
Le téléviseur
La filature
La lettre anonyme
Les condamnations
La découverte
Le garage
L’arrestation
L’aveu
Le dénouement
Arnaque à l’assurance
Épilogue
Le clown
Daniel Montardre regardait le tableau avec respect et admiration. Il avait toujours beaucoup aimé le trait sec et brut de l’artiste. Une « tête de clown » envahissait la toile, personnage triste et marqué, et l’inspecteur n’en revenait pas d’avoir sous le nez un vrai Bernard Buffet.
La police des douanes avait mis la main dessus en perquisitionnant une expédition destinée à un antiquaire italien. Au milieu d’un lot de meubles anciens envoyés à l’antiquaire, se trouvait le tableau, savamment dissimulé.
Une enquête était bien évidemment en cours, mais Montardre était chargé de confronter le propriétaire du tableau de la dite toile.
Laurent Duval avait été cambriolé deux ans plus tôt et avait déclaré la disparition de plusieurs toiles de Bernard Buffet représentant des clowns.
Celui-ci était sur la liste et Montardre ne doutait pas que Duval serait rassuré de le retrouver.
Il faut dire que, après relecture de la déposition et des remarques des policiers qui s’étaient rendus sur les lieux, ce cambriolage avait été traité très à la légère. L’inspecteur ne comprenait pas bien pourquoi la brigade de l’époque avait classé l’affaire « sans suite » aussi rapidement, sans aucune preuve de rien, mais sans aucune investigation non plus.
Ce tableau était vraiment une merveille et il se disait que Laurent Duval avait bien de la chance de pouvoir s’offrir des tableaux de maîtres. Lui, avec son modeste salaire, ne pourrait jamais.
Assis sur un coin de son bureau, bras croisés sur son torse, l’inspecteur réfléchissait. Il avait décidé de rouvrir l’enquête au sujet de ce cambriolage et espérait bien entendre ce qu’avait à lui dire Laurent Duval.
Il soupira une énième fois en se relevant. Il avait lu et relu le rapport d’enquête, il n’arrivait pas à trouver l’élément qui lui permettrait de rebondir.
Daniel Montardre était un petit lieutenant de police sans grande envergure qui n’avait jamais réussi à briller comme il en avait rêvé. La découverte de ce tableau allait lui permettre un coup d’éclat, il n’en doutait pas. Un réseau de trafiquants à démanteler ? Un petit délinquant qui jouait les grands caïds ? Il sentait qu’il tenait là une affaire importante et qu’il devait rouvrir le dossier. S’il parvenait à élucider tout cela et à faire coffrer le coupable, ses collègues le regarderaient enfin avec plus de considération.
Il regardait trop de séries policières, évidemment. Et il s’identifiait automatiquement à un de ces flics américains, pertinent, séduisant, qui ne doutait ni de lui ni de ses déductions. Mais ça, c’était uniquement lorsqu’il était avachi sur son canapé, devant son écran de télévision, pantoufles aux pieds, les cheveux en bataille. Dans la vraie vie, il ramait et il le savait.
Pour la deuxième fois de la journée, il attrapa une feuille blanche et inscrivit en gros « Affaire Duval ». L’industriel avait certainement son idée sur la question, il fallait l’interroger à nouveau.
Montardre traça deux colonnes, et inscrivit dans la première en haut « Faits » et dans la seconde « Preuves ». Il avait toujours besoin d’écrire, de faire des listes, de « poser » les choses, comme il aimait à le dire. Ça devenait plus clair, plus organisé. Il pouvait ainsi mieux réfléchir.
Le soir tombait, obscurcissant la pièce, aussi il se leva et appuya sur l’interrupteur de la lumière. Le néon hésita avant d’éclairer toute la salle, le faisant cligner des yeux.
Il jeta un rapide coup d’œil à sa montre. Vingt heures cinq. Peu importe puisque personne ne l’attendait plus chez lui. Sa femme avait fini par se lasser de ce « pauvre type » qui n’avait jamais rien fait d’autre que d’attraper des petits jeunes qui dealaient du shit, qui bousculaient les petites vieilles dans les couloirs de la gare et d’interroger des brutes épaisses qui maltraitaient leurs femmes. Rien de reluisant en effet et Nadine lui avait, au bout de onze années de vie stérile, où aucun enfant n’était venu agrandir la famille, préféré le comptable de son travail qui régnait avec une main de fer sur les comptes de la société.
Cela faisait un an et demi qu’il rentrait dans une maison devenue silencieuse lorsque la nuit était bien installée. Il préférait rester au bureau plutôt que de vivre le vide de son logement trop grand pour lui seul.
Il récapitula donc :
– Janvier 2007 : cambriolage.
Il stoppa. Dès le lendemain, Laurent Duval serait dans son bureau, il devait préparer les bonnes questions à lui poser.
Janvier 2007
Le cambriolage
– Jean ? C’est Anne . Tu peux venir de suite à la maison s’il te plaît ?
– Oui , bien sûr, j’arrive ! Rien de grave, j’espère ?
– Si .
Anne était rentrée lessivée de sa longue journée de travail et n’aspirait qu’à se poser tranquille, mais en arrivant devant sa demeure, elle avait eu la mauvaise surprise de trouver le portail électrique ouvert ainsi que les grandes baies vitrées. Elle savait Laurent au Luxembourg et il n’avait pas parlé d’un retour avancé. Il n’y avait donc pas d’alternative autre qu’un cambriolage.
Elle avait rapidement alerté son voisin Jean qui conservait une clé du portail jouxtant les deux propriétés et il l’avait rejointe sur les lieux sans tarder.
– Regarde ! La porte de la cuisine et la baie vitrée sont fracturées.
– Et la lumière est restée allumée.
– Écoute , fais le tour des pièces et ne touche à rien surtout, moi je vais inspecter l’extérieur.
Anne était effondrée. Avec tous les soucis qu’elle et Laurent rencontraient ces derniers temps, elle ne comprenait pas pourquoi une nouvelle catastrophe pouvait encore se rajouter.
Quand Jean revint, Anne , abasourdie, constatait l’ampleur du vol.
– Les cambrioleurs doivent être loin, il vaut mieux appeler les gendarmes. Viens , assieds-toi dans ta voiture, je m’en occupe.
Lorsque les forces de l’ordre furent sur les lieux deux heures plus tard, l’inventaire de ce qui manquait commença : soixante-quatre tableaux de maîtres, des nappes et serviettes qui avaient dû servir à emballer les objets, des bronzes, des bijoux, des montres, quatre téléviseurs à écran plasma, de la vaisselle de qualité, tout le champagne……
– C’est étrange, suggéra l’un des gendarmes en revenant vers la demeure, le portail électrique a été déconnecté avec une clé et l’alarme neutralisée.
– À l’intérieur, c’est pareil, surenchérit son collègue, rien n’a été cassé, ni sali. Et les fils électriques ont été soigneusement démontés pour les écrans plasma.
Les deux hommes fixaient Anne avec un regard suspicieux.
– Je suppose que vous avez une bonne assurance, Madame ?
Soudain , Anne se souvint : L’un des deux hommes était déjà venu ici lors de la perquisition, quelques mois auparavant. Elle sentait que ce n’était pas de bon augure.
Jean intervint :
– Vous avez remarqué cette empreinte sur le tabouret du piano ? C’est certainement une piste. Et ce pied-de-biche devant la porte de la cuisine ? Pas de doute, ça doit être avec ça que les cambrioleurs ont forcé les portes.
– Ben voyons… Des preuves, des traces à portée de main. N’est-ce pas trop facile ? Faites -nous confiance, Monsieur , on connaît notre métier…
Quand les véhicules bleus de la gendarmerie s’éloignèrent de la maison, Anne ressentit une vive colère ainsi qu’un profond désarroi. Elle espérait vraiment que Laurent pourrait se libérer plus tôt pour la rejoindre.
En attendant, elle avait pris sa décision, elle n’irait pas travailler le lendemain et s’occuperait de régler cette affaire rapid

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