Le Procès de Tromal
102 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
102 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Pour le reste, pour vous autres humbles, sages et dociles, nobles, innocents et intègres, si mon nom ne vous dit toujours rien de plus clair, rien de plus net que cette honnête princesse baïonnette que je suis dans les plaies sanglantes de vos âmes, appelez-moi seulement Tromal. Je suis la drastique Tromal. Ne m’appelez simplement pas Tromal sans bien penser à qui je peux bien être vraiment derrière ce nom ridicule que je porte et que je supporte. Car si vous le faites, vous risquez de m’épeler trop mal. Et peut-être me confondrez-vous au Mal. Je ne suis pas le Mal. Mon nom est tout simplement Tromal écrit à l’envers...


Je suis celle qui est comme du sel pour l’équilibre du goût de l’humanité. Je suis l’un des deux poids et l’une des deux mesures des deux poids deux mesures qu’est la fameuse existence qui fait votre existence. Je suis Tromal. Et la Tromal bien indispensable à l’existence.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 août 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334110600
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-11058-7

© Edilivre, 2016
Chapitre 1 Portrait de l’accusée
1 – Introduction de l’accusée
Son histoire, vous penserez peut-être que vous ne la connaissez pas. Elle n’est sans doute pas une étrangère pour vous. C’est comme un étrange air qui vous tourne autour au jour le jour. Elle, c’est une vieille mystérieuse voyageuse que vous n’avez encore jamais rencontrée. Vous, vous ne l’avez jamais vraiment connue. Et pourtant, elle, elle vous connaît, peut-être même mieux que vous-mêmes, car elle vous aime, même si vous, vous avez souvent beaucoup de peine à l’accepter dans votre vie, dans votre cœur.
Elle vous connaît très bien car elle vous côtoie tout le temps dans une discrétion épouvantable. Elle, c’est un drôle d’ange, un ange particulier qui ne ressemble à aucun autre ange, et qui ne saurait jamais ressembler à un quelconque ange que ce soit, puisqu’elle est née ainsi. Particulière. Particulièrement différente. Très différente. Différemment inégalable en ce qui concerne le mystère de sa personnalité intrinsèque. C’est une mystérieuse voyageuse. C’est une princesse majestueuse d’une dualité et spiritualité étonnantes. Elle est à la fois ouverte et très fermée, est à la fois très accessible et très insondable. Elle est à la fois amour et haine, malheur des uns et bonheur des autres. Elle est en elle seule libération et incarcération, à la fois liberté et chaîne, à la fois désolation et consolation. Elle est d’une ambigüité exceptionnelle. Elle a une dualité surprenante. Elle incarne tantôt le bien, tantôt le mal, porte tantôt la casquette terrifiante de la terreur, et tantôt celle miséricordieuse de la douceur. Elle peut dans une même journée, le matin porter l’accoutrement du bonheur tant espéré, et le soir se retrouver dans les costars ténébreux du malheur. Elle peut à la fois être et ne pas être : elle peut être sans qu’on la voie présente dans un être , et peut ne pas être là alors qu’elle est présente dans un être qu’on voit.
Elle est énigmatique. Très énigmatique. Elle est parfois très flegmatique, et parfois très sympathique. Elle est étrange. Très étrange. Et c’est sans doute la raison pour laquelle elle dérange tout le monde et est ainsi souvent mal vue par tous.
Dans cette histoire qui est la sienne, dans ce procès qui est son premier, son dernier, et son unique, elle ne joue pas le rôle de la victime, ni du témoin, ni du juge, ni du procureur. Car c’est bien elle qui est assise-là, et qui y est encore, là au box des prévenus, devant cette brave instance pénale internationale des consciences et inconscients collectifs du monde, instance constituée en partie civile contre elle .
C’est l’ange étrange qui est mis en accusation. C’est la princesse qui est accusée d’être ce qu’elle est ou n’est peut-être pas : un être sombre et malveillant, ou un être bienveillant et clair. C’est une princesse sadique et sarcastique. C’est l’accusée du siècle et de tous les siècles. Mais c’est une princesse accusée peut-être de ce qu’elle n’est pas.
C’est une princesse dont le quotidien est comme le vent et dont le vent qui souffle autour d’elle quand elle passe, est très quotidien. C’est une princesse qui vit et se déplace comme le vent, comme un vent qui souffle et qui ne se manifeste pas comme les autres vents. Comme le vent doux qui nous souffle autour et dont nul ne sait d’où il vient et où il va et pourquoi il y va, elle nous tourne autour avec son souffle angoissant et nul ne sait d’où il provient, quand il vient et pourquoi il survient pour nous transporter dans un tourbillon dont on ne sait rien. Comme le vent qui souffle dans les mêmes sens, du nord au sud, de l’est à l’ouest, ou de l’est à l’ouest, du sud au nord, comme ce vent infatigable souffle du nord à l’est, de l’est à l’ouest, de l’ouest au sud et du sud au nord, comme ce vent qui effectue le même parcours, fait le même tour et qui refait toujours le trajet retour, cette princesse voyage dans tous les sens tous les jours. C’est une voyageuse de la nature, une mystique voyageuse que porte le vent partout où il va. Elle vit dans la nature bien connue de tous, mais tous ignorent encore sa véritable nature. En fait, elle n’est même pas comme un vent. Elle est même plus cruelle qu’un simple vent. Elle est comme une tempête, comme une tornade, comme un cyclone horrible et désastreux. Elle est comme un ouragan pas comme les autres. Elle est d’ailleurs pire que n’importe quel ouragan venant d’ailleurs, pire que la furie d’un ouragan du pays, pire que les gouffres effroyables d’un tsunami étranger et imprévisible, pire que tout ce qui n’est meilleur. Savez-vous comment elle est ? Oui, certainement. Ou certainement pas. Elle est si puissante, elle est si redoutable, elle est si mystique, si mythique, si violente et pourtant elle est la plus calme, la plus douce, la plus farouche de toutes les tempêtes de la nature. Elle est là quand elle fait tout pour ne pas paraître visible en publique, et elle n’est quand même pas complètement invisible quand elle est là. Elle est mystérieuse. Aujourd’hui elle est au box des prévenus.
Et pourtant, dans sa farouche discrétion, personne ne peut la voir assise là, insouciante au milieu de ses accusateurs, attendant qu’on parvienne enfin à prononcer contre elle une juste sentence. Elle n’a pas de défenseurs. Elle n’a pas droit à un avocat. Elle n’a personne pour parler en son nom, personne pour défendre sa cause, personne pour clamer son innocence, personne pour l’aider à prouver qu’elle n’est pas aussi cruelle qu’on pense qu’elle est. Elle est seule assise au milieu de tous ses accusateurs, qui les yeux en pleurs, pointent leurs index vers elle . C’est elle l’accusée. Mais ce sont eux les accusateurs qui pleurent encore quand elle ne se lasse de rire de leurs pleurs . C’est paradoxal. C’est paradoxal car c’est elle l’accusée qui risque la peine capitale. C’est elle qui devrait être tremblotante dans son cœur. Et pourtant son cœur ne tremble nullement. Au contraire ce sont eux, ses intrépides accusateurs qui tremblent chaque fois qu’ils posent leur regard sur elle. Elle a confiance en quelque chose, qui le saurait ? Elle a confiance en elle-même peut-être, qui sait ? Elle pense avoir de l’espoir, ou bien est sûre d’avoir quand même de quoi assurément avoir de l’espoir, quand bien même toute la quiétude qui se lit dans son affreux et triste regard, ne l’empêche pas dans son cœur, de déplorer sans cesse la réalité selon laquelle il n’y a aucune justice de ce monde digne de la juger pour qui elle est.
Elle est sereine. Sereine, comme une sirène dans son univers aquatique, sereine telle une reine dans les appartements s écurisés de son noble palais, elle est assise là au banc des accusés à attendre la cour qui serait enfin digne de prononcer en toute impartialité, la juste sentence contre elle. En effet, elle se moque de toutes les cours de justice devant lesquelles elle se laisse traîner chaque jour qui se laisse aller sous le charme du soleil levant. Elle se moque de tous ces potentiels procureurs . Elle se moque de tous ses détracteurs. Elle se moque de tous ses juges, de tous les collèges de juges affectés spécialement à la présidence de son seul procès.
Elle est sereine. Sereine comme une de ces contemporaines reines criminelles qu’on traîne devant sa propre justice, sereine comme ces reines dont le cœur serein a du mal à se battre quand on lui signale que les sirènes approchent pour la saisir, elle est assise là, devant cette instance pénale, la tête haute, les yeux remplis d’assurance, le cœur rempli de courage. Et elle se moque de ses accusateurs, car elle sait qu’elle n’a de toute façon rien à perdre dans ce procès fameux que le monde semble lui faire jour après jour, devant cette instance pénale internationale des consciences et inconscients collectifs.
Elle est là, docilement assise au milieu de ses accusateurs, tous ces accusateurs-là, au milieu de ses juges, tous ces juges-là, au milieu de ses témoins, tous ces témoins-là, et sur son banc, elle garde encore le sourire. Elle a de l’audace. Elle a de l’humour dans son audace. Elle a de l’audace dans ses gènes car face aux larmes de ses illustres détracteurs, elle n’a de cesse ni de gêne à sourire avec assurance, comme si de rien n’était. Elle ricane, comme une hyène. Elle rit de ses accusateurs, et c’est encore cela qui les fait pleurer davantage , quand ils la voient ainsi se foutre de leur gueule de loups enragés. Elle rit sans cesse de leurs pleurs, et ne cessera guère de le faire, jusqu’au jour où sa sentence finale tombera pour la faire peut-être pleurer, ou à l’opposé, offrir un sourire et un soupir aux cœurs a ngoissés, les cœurs de ses illustres accusateurs. Certes, le jour où ses accusateurs cesseront de pleurer devant elle, le jour où ils apprendront à rire aux éclats de la sentence qu’ils s’imaginent pour elle à l’issue lointaine et bien certaine du procès qu’ils lui font chaque jour, cet ange énigmatique – cette princesse mystérieuse , cette voyageuse épouvantable, cette fameuse accusée de l’instance pénale des conscience et inconscient collectifs – cessera enfin de ricaner comme une vilaine hyène bienheureuse. Peut-être qu’elle cessera enfin de rire de leurs angoisses, de rire de leurs peines, de rire de leurs peurs et de leurs pleurs. Elle cessera de se moquer de leur chagrin peut-être, et peut-être se mettra-t-elle à cogiter sérieusement sur son avenir en tant qu’accusée principale du siècle présent, en tant que potentielle coupable des peines de tous les temps. Car, en effet, pense-t-on, telle est ce qu’elle est véritablement : l’illustre terreur , la Grande Criminelle, la royale mal

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents