Le secret de la Folle-aux-Chats
50 pages
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Le secret de la Folle-aux-Chats , livre ebook

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Description

Bill DISLEY, le célèbre reporter-détective anglais, est amené à enquêter sur la mort d’une vieille dame étrange habitant dans une impasse et y abritant une armée de félins faméliques.


La victime a été retrouvée chez elle, le crâne défoncé, le visage dévoré par les bêtes affamées...


Le journaliste constate rapidement, malgré un désordre habituel, que le logement a été fouillé et est persuadé de se trouver face à une affaire très très passionnante. Et, pourtant, il est loin de se douter de ce que va révéler le secret de la « Folle-aux-Chats »...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 5
EAN13 9782373475548
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AVANT-PROPOS
Pour ceux de nos lecteurs qui ne se seraient pas familiarisés avecBILL DISLEY et son existence trépidante de journaliste détective, nous rappelons que notre sympathique héros est le plus brillant reporter au« Star Express », grand quotidien londonien dontBOB, dit « le Gros Bob », est rédacteur en chef. L'habituel comparse de Bill estJEFF, ancien pickpocket notoire, géant à la compréhension lente, mais à la « droite » impeccable, dévoué corps et âme au journaliste qui le tira autrefois d'un mauvais pas. L'inspecteurMARTINdans la plupart des est, enquêtes, mêlé aux agissements de Bill. C'est un petit homme ponctuel, bourgeois et sévère, qui professe une grande amitié et une sorte d'admiration pour Bill, bien qu'il soit souvent heurté par la désinvolture avec laquelle notre reporter traite Scotland Yard, ses œuvres et ses pompes.
J.-A. FLANIGHAM.
I
LA FOLLE AUX CHATS
La vieille dame habitait au fond de l'impasse de Be lvenor.
On l'avait surnommée la folle.
Il est vrai que l'impasse de Belvenor était habitée par une bien étrange faune qui ne pouvait rien comprendre à l'excessive origin alité de la vieille dame. La vieille dame s'appelait Mary Crew.
Elle habitait un baraquement de bois dont on lui av ait fait cadeau autrefois. Qui ? Personne ne le savait, et personne ne s'y int éressait d'ailleurs, la vieille dame ne parlait que très rarement.
Elle ne parlait qu'à ses chats.
Elle en avait recueilli une quantité invraisemblabl e qui logeait dans la salle basse de sa baraque. D'impossibles chats faméliques qu'elle adoptait au cours de ses promenades. Comment parvenait-elle à les dom pter, rien que du regard, ces chats errants qui se mettaient à la suivre jusq u'à sa bicoque (surnommée par tout le quartier « la maison des chats ») ? Cec i était un de ses secrets, et non des moindres. Cela avait contribué à lui donner une authentique réputation de sorcière dans le quartier.
Une autre particularité de la vieille dame était so n invraisemblable saleté. De mémoire d'homme (il arrivait parfois à des voisins d'avoir recours aux bons offices de Mary Crew, et ce, pour des raisons que n ous expliquerons plus loin), de mémoire d'homme, on n'avait jamais côtoyé logis décelant pareille puanteur.
Et ceci n'était pas imputable qu'aux chats. Ils y é taient évidemment pour quelque chose, mais il y avait aussi le désordre in ouï dans lequel la vieille dame se complaisait.
Quand on entrait dans la salle basse, on était pris à la gorge par une odeur invraisemblablement forte qui tenait de l'urine de chats, des aliments pourris et de la saleté pure, odeur qui vous faisait automatiq uement reculer d'un pas.
Nous allons situer maintenant la vieille dame.
Mary Crew avait un visage d'une extraordinaire nobl esse, couronné de cheveux blanc argent. (Bien que la vieille dame fût , selon l'expression de l'impasse de Belvenor, « sale comme trente-six coch ons », elle se lavait régulièrement les cheveux tous les huit jours.) Que ceci n'étonne pas le lecteur, nous avons déjà dit que c'était une originale. Son visage était altier et très beau, avec des lèvres parfaites et d'un rouge grenat, les yeux, d'un bleu faïence, avaient une expression de pétillante malice et d'in finie bonté.
Elle était vêtue avec une rare excentricité de vête ments archaïques qui venaient pour le moins de l'époque Victoria, et lor squ'elle entrait par hasard dans Londres, suivie d'un ou de deux (quand ce n'ét ait pas trois ou quatre) chats, je vous jure qu'elle faisait sensation.
Elle n'en avait aucunement conscience, d'ailleurs, et son regard serein et très bleu dans un visage indifférent et altier croi sait, avec une souveraineté nonchalante, celui des passants intrigués ou amusés .
Mary Crew (pour une de ses autres particularités) c onnaissait d'extraordinaires remèdes contre des tas de maladie s. Dans la buanderie, certains voisins avaient pu apercevoir certains app areils de verre biscornus et compliqués, et parfois, de la cheminée branlante de la baraque s'élevaient des fumées à l'étrange senteur. Ce n'était pas une guér isseuse comme toutes les guérisseuses. Elle avait (selon l'expression du qua rtier de Belvenor, toujours), « des trucs qui n'appartenaient qu'à elle et qui étaient rudement fameux... »
Pour en finir, nous signalerons la dernière particu larité de Mary Crew : elle lisait dans les astres et dans les mains.
... De façon absolument extraordinaire.
Elle avait annoncé à Marie-Rose Duffy qu'elle aurai t un enfant à la première lune de printemps et que cet enfant mourrait. L'enf ant était venu, l'enfant était mort.
Elle avait dit à Rosie, dite « Rosie-la-grande-Brin gue » que son mari se mettrait à la boisson et que ça finirait mal.
Un mois avant les événements que nous allons révéle r, le mari de « Rosie-la-grande-Bringue » avait été pendu haut et court p our expier le meurtre d'un compagnon de boisson auquel il avait fort propremen t fracturé le crâne.
Nous arrêterons là la liste des fabuleuses prédicti ons de la vieille dame, en supposant que le lecteur nous fera l'amitié de nous croire sur parole d'après ces deux exemples.
***
L'automne est toujours entaché d'une indéfinissable mélancolie, dans tous les pays du monde, et surtout dans certains quartie rs des environs de Londres, mais ce jour d'automne-là était particulièrement gr is, terne, et affreusement morne.
Nelly Matthews se réveilla avec un sentiment d'indé finissable tristesse, auquel s'ajouta la douloureuse certitude qu'elle al lait avoir une crise de sciatique bien tassée.
Elle se leva en gémissant et se dit qu'il allait fa lloir se rendre chez Mary Crew. Marie Crew avait un remède remarquable p our la sciatique.
En gémissant, elle mit une main osseuse sur des han ches pointues, posa son front contre la vitre et fut désagréablement im pressionnée par une étrange mélopée qui venait jusqu'à elle.
Elle prêta l'oreille, son regard se fit attentif, p uis, obéissant à une brusque impulsion, elle ouvrit la fenêtre.
Le bruit s'amplifia, et vraiment, Nelly Matthews, b ien que relativement peu sensible, ne put s'empêcher de frissonner en recula nt.
Puis, se grattant le front et oubliant durant une s econde sa sciatique, Nelly Matthews se demanda pour quelles raisons les chats de Mary Crew hurlaient avec cette violence.
II
UN AFFREUX SPECTACLE
Laporte de bois jaune, branlante et jamais verrouillé e, était entr'ouverte. Elles entrèrent toutes trois à file, marquèrent un temps d'arrêt, le cœur étreint d'une étrange angoisse. Le miaulement des chats pre nait ici toute son extraordinaire ampleur, et devenait, sans exagérati on aucune, absolument sinistre.
Anna la Rousse, la première, osa dire :
— Il s'est sûrement passé quelque chose.
— D'ailleurs, fit remarquer Rosie, la cheminée ne f ume pas. Mary Crew allume toujours son feu très tôt.
— Allons, dit Rosie.
Elles mirent quelques secondes pour franchir les qu elques mètres d'allée qui menait de la grille à la baraque.
Ce fut Rosie qui, d'autorité, jeta un regard inquis iteur par la porte vitrée. Elle eut...
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