Le Sorcier de Sette Cama
240 pages
Français

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Le Sorcier de Sette Cama , livre ebook

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Description

« Les pièces éparpillées du puzzle reprenaient leur place et Charles Garaud y voyait de plus en plus clair. Lucas Delvaux était bien tombé dans une importante machination politico-mafieuse remplie de coups tordus... À vingt-deux heures précises, escorté de Matthew Béliveau et d’Abélard Beau, Lucas Delvaux se dirigea vers le point central de la ville. Ils arrivèrent au pied du monument à la gloire de Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve, fondateur de Montréal... N’attendant plus rien de la vie, il accepta ce duel absurde et fit taire les protestations de ses compagnons qui devenaient de fait ses témoins... »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 décembre 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334245777
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-24575-3

© Edilivre, 2017
Nous tenons à nous excuser auprès de nos lecteurs : ce polar étant une fiction, les noms cités et les faits relatés ne peuvent pas avoir de similitude avec la réalité. Toute ressemblance avec des évènements analogues est donc tout à fait fortuite.
Exergue

« Si Dieu n’existait pas, tout serait permis. »
Dostoïevski
« Mais justement, c’était là tout le problème… »
Lucas Delvaux
1 Complot machiavélique
Lundi 8 octobre 2007
Lucas Delvaux
Seul le léger ronronnement de la climatisation parvenait à mes oreilles.
Un sacré mal de tête comprimait mon crâne comme dans un étau et je sentais mes artères temporales palpiter au rythme effréné de mes battements cardiaques. La douleur et le plaisir entremêlés. L’oxymore de la libido…
Je ne voulais pas me réveiller pour rester encore un peu plus dans les bras de Morphée. Dans la pénombre de cette immense chambre, les yeux mi-clos, je distinguais à travers mes paupières différentes nuances de couleurs allant du brun foncé jusqu’à des fulgurances orange ou de minuscules taches blanches s’agitaient erratiquement. Je crus percevoir la voie lactée tandis qu’un petit point noir oscillait dans mon œil droit.
Un décollement de rétine ? Il faudra que je demande à mon ophtalmo.
J’étendis mon bras gauche et touchai une forme étendue à mes côtés. Seul le couvre-lit semblait vouloir nous séparer. Je farfouillai dessous et ma main trouva une épaule nue. Je sursautai. Me dressant sur mon séant, les yeux grands ouverts, je regardais tout autour de moi. Pendant un court instant, ma vue fut encore un peu trouble.
La forme recroquevillée sous les draps ne bougeait absolument pas.
Encore engourdi, je dévoilai lentement sa partie supérieure et une blonde apparut.
J’étais littéralement abasourdi.
Mais qu’avais-je donc fait cette nuit ?
Je me penchai au-dessus d’elle.
La belle inconnue dormait d’un profond sommeil et ne se réveillait toujours pas. Mes doigts caressèrent ses cheveux et une perruque peroxydée glissa sur les coussins. Luisant comme un sou neuf mais froid comme la mort, un crâne d’œuf semblait me narguer.
Je la découvris entièrement.
Un homme nu, le corps rigide depuis plusieurs heures et vraisemblablement sans vie, couché en position fœtale « regardait » du côté de la porte.
Paralysé quelques instants par la panique, j’étais ahuri.
Je me levai brusquement.
Que se passait-il ?
Un rêve, un délire, un cauchemar, une hallucination !
Dans un éclair de lucidité, des bribes de ma soirée remontèrent à la surface. Harponné habilement par une blonde dans mon restaurant familier, nous nous sommes rendus ensuite au « Taboo » où nous avons bu et dansé comme des forcenés jusqu’à l’aube. Puis elle m’avait entraîné à l’hôtel Crillon ou le voiturier avait garé sa Maserati dans le garage. Après être passé à la réception, bras dessus bras dessous, nous étions montés dans un ascenseur conduit par un jeune liftier pour rejoindre sa suite au troisième étage. Je l’avais bien déshabillée en jetant tous ses vêtements sur l’épaisse moquette blanche et nous avions baisé comme des fous. Mais à ce moment-là, c’était encore une femme !
Je me levai précipitamment et j’écartai les rideaux d’une fenêtre.
Presque neuf heures du matin, Paris était réveillé depuis un bon bout de temps et la place de la Concorde grouillait de voitures. Que faire ?
J’étais tombé dans une véritable machination.
Décidant de sortir immédiatement de cet hôtel sans me faire remarquer, je ramassai mes vêtements éparpillés par terre et m’habillai à toute vitesse. Je quittai la chambre et descendis par l’escalier de service. Une enfilade de couloirs, de portes, puis par pur hasard j’entrai dans le vestiaire du personnel. Certains casiers n’étant pas fermés, je m’emparai d’une blouse bleue.
Je décampai rapidement avec une trousse à outils à la main pour donner le change si je rencontrais quelqu’un. Toujours personne. J’étais très énervé. Je parcourus plusieurs couloirs de service, nettement moins luxueux que ceux réservés aux clients.
Enfin une porte s’ouvrant sur l’extérieur, mais malheureusement fermée. Sa serrure électromagnétique me bloquait. J’entrepris de sectionner le fil électrique avec une pince et oh miracle elle se déverrouilla. Pas de déclenchement intempestif de sirène d’alarme. Je pus enfin déguerpir.
Rue Boissy d’Anglas, peu de circulation. Pas très loin de là, je rentrai dans une sanisette pour me débarrasser de la blouse que je glissai dans ma besace en cuir. Marchant à grands pas, je rejoignis l’avenue des Champs Élysées. Il y avait énormément de monde déambulant sur les trottoirs et j’étais sans arrêt bousculé par des touristes devisant entr’eux.
Je descendis quatre à quatre les escaliers de la station de métro Franklin Roosevelt, puis montai dans une rame de la ligne 9 pour descendre à Jasmin. J’avais l’impression désagréable que tout le monde me regardait avec réprobation. Il me semblait entendre crier tout autour de moi « Assassin », accusation terrible résonnant en boucle dans ma tête ; et pourtant ces voyageurs immobiles sur leurs banquettes, aux visages défraîchis avec leurs bouches fermées, étaient tous muets comme des carpes.
Je regagnai mon appartement, au 78 avenue Mozart, complètement épuisé nerveusement. Éffondré dans un fauteuil, j’essayais de comprendre ce qui m’arrivait. Je tentais de trouver un sens à cette histoire incroyable. Ma compagne d’un soir avait dû verser un somnifère dans mon champagne pour m’endormir et ensuite, à l’aide d’un complice, elle avait installé ce mort dans le lit à mes côtés pour me faire accuser d’un meurtre.
Pourquoi ?
La réponse était vraisemblablement dans l’une des investigations dont mon agence de détective privé était chargée. Il n’y avait aucun doute à ce sujet. Si je voulais sortir rapidement de ce traquenard, je devrai mener ma propre enquête avant d’en référer à la justice. Il fallait absolument éviter que la police ne me mette la main dessus pour avoir suffisamment de temps pour remonter les ramifications de ce complot machiavélique. De toute façon, même si son service scientifique relevait mes traces dans cette chambre du Crillon, il lui sera difficile de m’identifier, mon casier judiciaire étant vierge et le Fichier des Personnes Recherchées ne comportant pas encore mon nom.
Le téléphone sonna plusieurs fois, mais je ne répondis pas ; je préférais me reposer…
Vers midi, après une douche revigorante, j’appelai Violette, ma secrétaire de direction. Malgré mon absence de ce matin, j’honorerai mon rendez-vous de seize heures pour présenter à l’avocat Thomas Gourdon son dossier enfin terminé. C’était le résultat de difficiles et patientes investigations sur des trafics frauduleux d’hommes d’états africains.
Arrivé à mon agence, située dans un immeuble haussmannien à deux pas de mon domicile, je saluai mes collaborateurs au passage et avant de pénétrer dans mon bureau, je demandai à Violette de m’apporter un expresso bien serré ainsi que les documents relatifs à cette affaire.
J’en compulsai les parties les plus explosives qui allaient réjouir mon client. Pour plus de sécurité, j’en avais fait deux copies, une sur papier, déposée à l’abri dans une consigne de la gare de Toulouse et une autre enregistrée sur une clé USB, remise à une amie notaire.
Toujours à l’heure dans ses rendez-vous, je le reçus avec Philippe, l’assistant qui m’avait aidé dans toutes mes recherches. Homme très élégant, Thomas Gourdon ne s’embarrassait pas de civilités. Il en vint rapidement aux faits. Je lui fis la synthèse de notre travail.
Pour Jawaad Obinga, Président du Gabon, nous avions découvert quarante propriétés, soixante dix comptes en banques et une cinquantaine de voitures de grand luxe.
Quant à Abdou Ndulu-Feyikemi, Président du Congo Brazzaville, il n’avait, lui, que trente biens immobiliers, une vingtaine de voitures de grand luxe mais cent cinquante comptes bancaires, un record !
L’avocat exultait. Le dossier était bien argumenté avec les preuves irréfutables que j’avais dénichées. Cette fois-ci, il allait enfin pouvoir les faire inculper en France en déposant sa plainte, en ce mois d’octobre 2007, pour recel de détournement de fonds publics au nom de l’association Varappe. La justice ne pourrait plus ainsi la balayer d’un revers de main comme elle l’avait déjà fait précédemment.
Est-ce que cette enquête était à l’origine de ce traquenard pour me faire plonger dans une sale affaire de meurtre ? Je gardai mes interrogations pour moi.
Six mois plus tôt…
Black Jack
Ce mercredi après-midi, le quatre avril 2007 , c’est-à-dire six mois auparavant, Black Jack, vautré dans un hamac tressé par des pygmées, réfléchissait à l’ombre d’un manguier en laissant son esprit vagabonder…
Sa nouvelle vie à Sette Cama, petit village de pêcheurs gabonais, lui convenait parfaitement bien. Mâchouillant une racine d’iboga, une très belle jeune femme noire à moitié dénudée, juchée sur un haut tabouret en dibetou * , le balançait nonchalamment tout en l’éventant.
Il tenait beaucoup à ce hamac, cadeau des Akolas qu’il avait employés comme manœuvres lorsque, jeune aventurier, il était devenu chercheur d’or dans la très redoutée forêt des abeilles, refuge des mauvais esprits. Celle-ci jouxtait la plaine de la Lopé, rare zone de savane existant au Gabon, pays forestier par excellence. Pas très loin du mont Brazza, le petit village de Kongo Boumba dominant les rapides du fleuve Ogooué était devenu sa base arrière, où, avec l’aide des villageois, il avait débroussaillé puis nivelé un terrain pour aménager une piste d’atterrissage sommaire.
Les avions de brousse de Jean-Claude Brouillet, un

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