Le Sourire de Vénus
53 pages
Français

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Description

Mister NOBODY, cambrioleur de son état, est descendu sous couverture dans un chic hôtel cannois afin de prendre des congés bien mérités après une « affaire » fructueuse.


Accompagné de son fidèle majordome Jonas Cobb, alias Froggy, il profite du farniente dans le but de lier connaissance avec une jeune et jolie marquise française.


Pendant ce temps, bien qu’il lui soit interdit de boire en « service », Froggy se rend au comptoir pour se renseigner auprès du barman à propos de la clientèle de l’établissement.


Il apprend qu’un riche diamantaire hollandais est arrivé dans le palace et qu’il est en possession du « Sourire de Vénus » une inestimable gemme.


Mister NOBODY ne compte pas laisser une si belle occasion...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9791070036440
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LE SOURIRE DE VÉNUS

Par
Edward BROOKER
CHAPITRE PREMIER
Mr. BELMER ET SON SECRÉTAIRE
 
Le portier galonné du « MONDIAL-COMMODORE HOTEL » se précipita vers la splendide « BUICK » qui venait de s'arrêter au ras du trottoir, ouvrit la portière et s'empressa auprès des deux gentlemen qui en descendaient. Aidé par un groom, il se chargea des nombreux bagages qui encombraient la voiture. Les deux messieurs — des Anglais selon toute apparence — franchirent la porte-tourniquet et se dirigèrent vers le bureau de l'hôtel.
— Avez-vous reçu mon télégramme ? demanda le premier, un grand gaillard, aux traits fortement marqués, d'une élégance sobre et cossue.
— Vous avez commandé une chambre, Monsieur ?
—  Yes.
— Sous quel nom ?
— Mr. Stafford Belmer, please.
— Un instant, je vous prie, je vais m'en assurer.
Le préposé feuilleta un livre, son index s'arrêta en haut de la page :
—  Exactly, sir. Nous vous avons réservé un appartement, le numéro 212, au troisième étage. Nous espérons que vous en serez satisfait.
—  All right, dit Mr. Belmer.
— Le chasseur va vous conduire, si vous voulez bien vous donner la peine de le suivre.
Un instant plus tard, l'étranger et son compagnon empruntaient l'ascenseur qui les conduisit à l'étage indiqué. Le jeune garçon se hâta de les introduire dans le salon-fumoir, qui, avec deux fort belles chambres, composait le luxueux appartement qu'ils allaient habiter. Des fenêtres, on avait une vue magnifique sur la mer. Les laquais arrivèrent, posèrent les bagages, puis se retirèrent, non sans avoir demandé si Mr. Belmer ne désirait rien pour le moment.
Mais le gentleman les congédia tous. Puis, s'étant assuré que les portes étaient bien fermées, il se tourna vers celui qui l'accompagnait. Ce dernier regardait, du balcon, la Méditerranée, assoupie sous un beau soleil.
— Venez ici mon cher. Alors, vous vous plaisez à Cannes, Mr. Wainwright alias Jonas Cobb et toujours mon cher Froggy — dans la stricte intimité s'entend ? demanda-t-il avec un sourire.
— Ma foi, Monsieur, j'aurais tort de me plaindre. Cannes me paraît un lieu charmant où il doit être possible de s'amuser.
— Et comment ! dit Mister Nobody avec satisfaction. Nous ne sommes venus ici que dans ce but. N'avons-nous pas le droit de dépenser un argent que nous avons — sans trop de difficultés — gagné ? Si l'occasion nous donne, une fois par-ci, par-là, la possibilité de nous approprier un beau bijou, eh bien ! nous n'hésiterons pas, hein ?
— Certes, non, Monsieur.
— J'étais sûr de votre accord. Mais attention, old chap, il s'agit de bien rester dans votre nouveau rôle. À partir d'aujourd'hui, vous êtes le digne Mr. Wainwright, mon secrétaire particulier et mon homme de confiance. Ne l'oubliez jamais.
— Soyez sans aucune crainte, Monsieur, j'ai une excellente mémoire.
— Souvenez-vous aussi que je suis un riche industriel londonien — très grosse affaire de plusieurs millions — et que je suis venu ici, avec mon collaborateur, pour me reposer du labeur acharné que je fournis en Angleterre.
— Pigé, Monsieur. Tout cela est fort clair et simple.
— Oui, mais il y a quelque chose que vous ne parviendrez peut-être pas à comprendre aussi aisément que le multimillionnaire Mr. Stafford Belmer ne peut pas avoir un secrétaire qui se saoule au point où vous le faites, Froggy. Ceci paraîtrait bizarre et pourrait être dangereux pour nous. Si votre brillante mémoire, embrumée par les vapeurs de l'alcool, parvenait à vous faire défaut, que deviendrions-nous, seigneur ! C'est pourquoi, au risque de vous peiner, mon vieux, j'ai décidé que vous alliez être mis au régime des restrictions. Finies les libations d'antan ! Je vous permettrai tout juste... une goutte par jour.
Jonas Cobb fit une si piteuse mine que son maître éprouva quelque compassion à son égard et se hâta d'ajouter :
— Si je vous dis une goutte, je ne veux pourtant point faire de vous un « teetaller ». N'exagérons rien. Mais promettez-moi que vous ne vous saoulerez qu'ici, dans cet appartement, entre ces quatre murs bien clos ?
— Heu ! répondit Cobb, en renaissant à un léger espoir, vous m'imposez un très dur sacrifice, Monsieur, en m'obligeant à renoncer à boire. La chaleur est très intense aujourd'hui et mon gosier est littéralement desséché. Cependant, puisque vous tenez tant à ma sobriété, j'aurais mauvaise grâce à ne pas donner ma parole que je m'efforcerai de suivre vos conseils.
— Croyez-le bien, mon cher Froggy, si je l'exige, c'est pour notre sûreté. Autrement, je serais obligé de vous renvoyer en Angleterre et tant pis pour vous si vous ne profitiez pas de nos belles vacances.
— Monsieur, dit solennellement Jonas, en posant la main sur son cœur, je suis pavé de bonnes intentions et je vous jure que je vis essayer de m'amender.
—  All right, approuva Mister Nobody, nous verrons bien. Et maintenant, Froggy, sortez les effets de nos valises et rangez-les soigneusement dans les armoires. Pendant ce temps, je vais prendre mon bain. Après ce long voyage, il me semblera bon de me plonger dans l'eau.
Jonas fit quelques pas dans la direction de la salle de bains, dans l'intention manifeste de préparer tout pour les ablutions de son maître, mais celui-ci le rappela :
— Savez-vous si l'on a garé la voiture ?
— Sans doute.
— Descendez voir. Réflexion faite, je puis préparer la baignoire sans votre aide. Mais dépêchez-vous, car j'aurai besoin de...

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