Le Trésor de Galamus
194 pages
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Le Trésor de Galamus , livre ebook

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Description

Février 1937, en pleine guerre d'Espagne, des hommes transportent un mystérieux chargement... De nos jours, dans une école d'une petite ville des Pyrénées, une directrice est sauvagement agressée.

Par qui ? Et pourquoi ? Quel lien entre ces deux événements ?
Sébastien, instituteur, va essayer de résoudre cette énigme. Sa quête le mènera en Corse, et en Franche-Comté pour aboutir à une fabuleuse découverte...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 août 2015
Nombre de lectures 3
EAN13 9782332984371
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-98435-7

© Edilivre, 2017
Préambule
Espagne, 1937.
« Il fait froid, si froid… », songeait Basile, à demi paralysé par le vent glacial qui s’engouffrait sous sa vareuse devenue inutile. Ce mois de février 1937 était terrible pour cet apprenti soldat sans allure, dont l’uniforme était usé jusqu’à l’épiderme. Basile, malgré son courage, montrait des signes de lassitude et commençait à douter. Ses pensées n’étaient plus aussi claires. Il se demandait si ses choix avaient été les bons… Quitter sa femme, son jeune enfant, pour s’enrôler dans ces brigades internationales… Au début de ce conflit, il lui paraissait évident qu’il fallait réagir contre cette poussée fasciste, véritable gangrène, qui menaçait non seulement l’Espagne, mais aussi toute l’Europe. Il ne pouvait pas rester indifférent à cette agression, et son devoir de citoyen libre l’avait amené logiquement à lutter aux côtés des Espagnols républicains. Mais était-ce vraiment une bonne idée ? Ces sacrifices en valaient-ils vraiment la peine ? Pourquoi la France ne réagissait-elle toujours pas à l’agression des troupes de Franco qui s’en prenaient à cette jeune république ? Ses pensées se bousculaient et s’entrechoquaient, un peu comme le ferait une boule de billard rebondissant sans cesse sur les bandes sans jamais trouver le trou libérateur.
La nuit avançait, les heures s’enchainaient sur ce pont maudit. C’était une nuit sans lune. Cependant, l’obscurité n’était pas totale ; des foyers avaient été allumés directement sur le pont pour réchauffer les sentinelles et leur donner un minimum de confort. Basile s’était placé autour du premier feu qui ouvrait le pont. Il était debout, les mains quasiment plongées dans les flammes, mais le froid s’obstinait et continuait de le torturer.
« Lieutenant ! Vous voulez du café ? Je viens d’en tirer deux litres ! », lui demanda d’une voix réchauffante John Bartod, un jeune paumé engagé dans ce conflit pour voir du pays et se créer des souvenirs. Basile n’était pas mécontent de faire un tour de garde avec ce jeune sergent montrant un franc optimisme. C’était à se demander si ce dernier avait toutes ses facultés, pour rester aussi tranquille face à une telle situation. Leurs ennemis remportaient victoire sur victoire et se rapprochaient dangereusement de Madrid. Le groupe de Basile tenait ce pont et constituait une sorte de verrou. Mais ils pouvaient tout au plus retarder de quelques heures une attaque massive. Basile savait que cet ouvrage était stratégique, que sa perte pouvait permettre à leurs ennemis de franchir le fleuve Jarama qui leur ouvrait les portes de Madrid. La capitale espagnole était quasiment encerclée. Devant cette poussée inquiétante, le général Pozas, chef des armées républicaines du centre, avait envoyé le bataillon André Marty en première ligne. Les combats avaient été durs et beaucoup de leurs camarades étaient tombés les armes à la main.
« Volontiers ! Un peu de café me fera beaucoup de bien !, lui répondit enfin Basile, perdu dans ses doutes.
– Si je peux me permettre, à mon avis les soldats de Franco sont aussi frigorifiés que nous et ne vont pas essayer de nous déloger ce soir. On devrait plutôt se coucher et attendre tranquillement les renforts !, suggéra Bartod qui se serait bien passé de ce tour de garde.
– Eh oui ! Je suis d’accord avec toi. Mais les ordres sont les ordres ! Le général Pozas veut que nous tenions ce pont et nous le tiendrons, en tout cas ce soir. Il vaut mieux être vigilant. »
Basile, en prononçant ces paroles, essayait de se convaincre lui-même, car il pensait que leur mission serait vouée à un échec si par malheur on les attaquait ce soir.
Le café réchauffa son corps. Il resta de quart pendant plusieurs tours de garde, l’esprit éveillé grâce au froid qui lui tailladait le visage et la sangle de son fusil Enfeld qui lui coupait l’épaule, sans compter les litres de café ingurgités. La plupart de ses hommes dormaient en contrebas, dans des cabanes de bois traversées de part en part par une bise glaciale. Il fallait rajouter sans cesse des buches dans l’âtre, disposé au milieu de ces chambrées, pour maintenir un soupçon de chaleur. La nuit avançait, Basile s’était finalement accroupi et s’était recouvert d’une couverture, laquelle lui emprisonnait le corps en entier, lui permettant d’attendre au mieux le lever du soleil, qu’il espérait proche. Mais ce moment de relative quiétude fut de courte durée… Commença alors une histoire incroyable…
Un bruit sourd lui fit ouvrir les paupières. Suffisamment pour entrevoir une image irréelle. Pouvait-il rêver ? Devant lui, à quelques mètres, un homme venait de s’écrouler, impitoyablement égorgé. Une ombre, un homme, se déplaçait maintenant dans sa direction : il tenait un poignard… Basile se releva d’un bond, animé d’un instinct de survie inattendu, et se jeta sur l’inconnu. Sous le choc, l’assaillant perdit son arme qui disparut dans les flots impétueux du fleuve. Le combat s’engagea. Jusqu’ici, Basile n’avait pas vraiment songé à la mort. Peut-être son moment était-il venu ? L’individu le maintenait contre la rambarde du pont ; il était beaucoup plus fort que lui. Il lui serrait le cou avec la ferme intention de lui ôter la vie. Sa vue commençait à se troubler. Tandis que son esprit perdait tout contrôle, une étrange sensation de vide se manifesta dans son dos. Quelque chose venait de craquer. Ce n’était pas son corps, mais la rambarde qui cédait sous le poids des âges et de la pression des deux hommes. Ils basculèrent tous les deux dans le vide et percutèrent les flots désordonnés de la Jarama. Basile essaya de lutter pour ne pas sombrer, tandis que le froid vif de l’eau lui engourdissait tous les membres. Il se laissa emporter puis s’évanouit, avec pour dernières images les doux visages de son enfant Cunégo et de sa femme Béatrice…
Le silence… Pas tout à fait… Un bruit répétitif… Une goutte d’eau qui frappe un galet… Puis une autre… Basile entendait, vivait… Il ouvrit ses yeux alourdis par la peur. Il était allongé sur une plage de galets, enfermé dans une obscurité oppressante. Il pouvait à nouveau bouger ses membres, malgré le froid qui lui donnait la sensation d’être engoncé dans une armure rigide. Son regard se perdait dans un rayon minuscule, qui trouvait son origine aux abords d’une voute grise le surplombant. La mort semblait l’avoir épargné, bien qu’il en doutait tant l’atmosphère de cette prison naturelle qui l’entourait, troublait ses pensées. Il réussit à se relever au prix d’un effort surhumain. Mais où était-il réellement ? Il poussa quelques appels de détresse, mais se rendit assez vite compte que le son de sa voix se répercutait sur un mur de pierre impénétrable. Devant lui, un mince rayon lumineux frappait la surface d’un lac souterrain. Il paraissait gigantesque, car on ne pouvait en distinguer le contour. Quelques trouées dans le plafond rocailleux laissaient passer des traits de lumière semblables à des fils tendus.
Le courant avait dû l’emporter dans une grotte souterraine, songeait-il. Tout n’était donc pas perdu. Quelle chance avait-il eu ! Il se remémora le combat inégal face à son ennemi et les derniers instants de sa chute, puis ce trou noir, sans pensée, qui se terminait par ce réveil surprenant. Maintenant, il avait recouvré la totalité de ses facultés, même si la température de l’endroit et ses habits trempés ne lui donnait pas encore toutes les chances de s’en sortir. Il marcha dans une semi-obscurité et se dirigea vers un triangle de lumière semblant sortir d’un énorme rocher. Son pas était lourd, ses jambes ne le portaient pas vraiment, mais il savait que cette lumière était son seul espoir de sortie. Son pied heurta alors un objet métallique… Emportée par l’élan, la pièce lourde partit se fracasser dans un bruit sourd et puissant contre la paroi de la grotte. Elle retomba et termina sa course sur un rocher éclairé par des faisceaux lumineux et convergents. Basile se rapprocha en clignant des yeux, ébloui par cette clarté soudaine qui illuminait maintenant une partie de la grotte. Une statuette dorée trônait au milieu de ce feu d’artifice de lumière. Elle faisait environ 20 centimètres de haut et représentait un guerrier qui tenait dans ses mains, finement ciselées, un bouclier et un javelot. À la place de ses yeux, on pouvait distinguer deux rubis de belle taille. Ces derniers lui donnaient un air de sorcier maléfique. Il empoigna sa découverte et reprit son chemin, quand son regard croisa une autre statuette, de même taille, couchée sur le sol devant lui. C’était une copie conforme de la première. Il la ramassa. Une autre se trouvait encore un peu plus loin… Les pupilles de ses yeux s’étaient maintenant suffisamment dilatées, ce qui lui permettait de se déplacer dans la cavité sans se soucier de tomber. Il stocka toutes les statuettes dans un endroit abrité de l’eau, mais aussi de potentiels voleurs, comme si quelqu’un pouvait encore lui dérober sa trouvaille dans cet endroit complètement clos. Le froid qui le tenaillait, à peine 10 minutes plus tôt, avait disparu devant cette obsession devenue quasiment animale, le poussant à se baisser, fouiller, ramasser, encore et encore.
Il en avait trouvé au moins une cinquantaine, quand il aperçut quatre petits poteaux identiques qui effleuraient la surface de l’eau à même pas trois mètres de la petite plage. Il n’y avait rien de naturel dans cette disposition. Malgré une profondeur d’eau d’au moins 50 centimètres, il avança jusqu’à toucher l’objet immergé. Il voulut le renverser sur le côté, mais son poids imposant l’en empêcha. Il se munit d’une branche solide et l’enfonça dans l’endro

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