LE Tribunal de la rue quirion
213 pages
Français

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Description

– C’est un os! Un os de chien! It’s dead!
– Comment tu sais?
– C’est trop gros pour être un os de chat.
– Un gros chat? Si tu dis que c’est juste un os, on peut pas savoir. Il est où le reste du squelette ?
En jouant dans le boisé d’un quartier résidentiel, des enfants découvrent un os. Ils croient d’abord qu’il s’agit de celui d’un chien, mais sa taille les fait douter. Avec raison…
S’ouvrent alors deux enquêtes parallèles visant à découvrir l’origine d’un mystérieux péroné humain. Celle du clan des enfants, qui mène l’affaire de manière peu orthodoxe, puis celle de l’équipe de l’inspecteur Héroux, intriguée par ce cas semblant surgir d’une autre époque. Arriveront-ils aux mêmes conclusions?
Au même moment, ça brasse et ça joue dur au service de police de Trois-Rivières : mesquineries, luttes de pouvoir et manigances sont au menu. À la veille des élections municipales, un bras de fer s’amorce…
Une enquête des plus palpitantes pour l’inspecteur Héroux, son entourage et de jeunes apprentis qui n’ont vraiment pas froid aux yeux.

Informations

Publié par
Date de parution 20 mars 2019
Nombre de lectures 2
EAN13 9782897586720
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Guy Saint-Jean Éditeur
4490, rue Garand
Laval (Québec) Canada H7L 5Z6
450 663-1777
info@saint-jeanediteur.com saint-jeanediteur.com
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Données de catalogage avant publication disponibles à Bibliothèque et Archives nationales du Québec et à Bibliothèque et Archives Canada
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Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) ainsi que celle de la SODEC pour nos activités d’édition. Nous remercions le Conseil des arts du Canada de l’aide accordée à notre programme de publication.

Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC
© Guy Saint-Jean Éditeur inc., 2019
Édition : Isabelle Longpré
Révision : Isabelle Pauzé
Correction d’épreuves : Johanne Hamel
Conception graphique de la page couverture : Christiane Séguin
Conception de la grille graphique et mise en pages : Olivier Lasser
Photomontage de la page couverture : Bosnian/Shutterstock.com
Dépôt légal — Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Bibliothèque et Archives Canada, 2019
ISBN : 978-2-89758-671-3
ISBN EPUB : 978-2-89758-672-0
ISBN PDF : 978-2-89758-673-7
Tous droits de traduction et d’adaptation réservés. Toute reproduction d’un extrait de ce livre, par quelque procédé que ce soit, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur. Toute reproduction ou exploitation d’un extrait du fichier EPUB ou PDF de ce livre autre qu’un téléchargement légal constitue une infraction au droit d’auteur et est passible de poursuites légales ou civiles pouvant entraîner des pénalités ou le paiement de dommages et intérêts.
Guy Saint-Jean Éditeur est membre de l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL).
Merci à mes ami.e.s du primaire. Vous avez, à votre insu, sculpté une partie de ma vie.
Un jour, moi aussi je serai enquêteur. — Baptiste, 10 ans

Prologue
Trois-Rivières
L ’enquêteur Jean-Sébastien Héroux cherchait le téléphone qui vibrait sous sa cuisse, en faisant attention de ne pas réveiller Caroline. Sa blonde s’était endormie devant la télévision et reposait maintenant confortablement sur lui. De son propre aveu, elle n’avait jamais réussi à demeurer éveillée assez longtemps pour terminer un film. Héroux se préparait donc maintenant avec couverture et oreiller à portée de main dès qu’ils prenaient place devant l’écran. Il mit la main sur son portable.
— Héroux.
— Excusez-moi de vous appeler si tard, monsieur.
Samedi soir, 21 heures. L’enquêteur garda la voix basse.
— C’est correct, Rox. Qu’est-ce qui se passe ?
— Je crois qu’on vient de mettre la main sur un ossement humain.
L’enquêteur se redressa doucement et déposa la tête de Caroline sur un coussin. Il grimpa ensuite l’escalier jusqu’à sa chambre. Ce week-end, c’est lui qui était de garde.
— Vous êtes où ?
— Trois-Rivières-Ouest. Près de la rue de la Montagne. Je vous envoie l’adresse par texto.
— Qui a trouvé ça ?
— Des enfants qui jouaient dans le quartier. C’est un des parents qui a appelé.
— C’est bon, j’arrive !
Alors qu’il enfilait un pantalon, le chef essayait de se remémorer la dernière fois qu’il était intervenu durant une fin de semaine de garde. L’été précédent, après la mort d’Yves Quessy, peut-être 1 ? Il faisait la rotation avec plusieurs collègues, c’était rarissime pour lui d’empiéter sur les congés. De fait, ça ne le dérangeait pas du tout de se déplacer quand c’était à lui de le faire. Héroux appela Alexandra Caron, du Service de l’identité judiciaire, qui déclina l’offre pour des raisons personnelles, puis Christian Berberat, pour lui demander de se rendre sur place. La découverte d’un ossement nécessiterait son expertise.
Un baiser sur la joue de Caroline et l’enquêteur était déjà en route.
Il n’avait que quelques kilomètres à parcourir depuis le condo de sa blonde pour atteindre le secteur de la Terrasse-Duvernay, dans l’ouest de Trois-Rivières. Endroit résidentiel, familial, scolaire… La criminalité y était rare.
Les gyrophares de la voiture de patrouille stationnée sur la rue étaient éteints, la nuit était tombée. Le chef se gara derrière et sortit de son véhicule. Devant un bungalow, l’agent Belleville discutait avec un homme. Un vent froid soufflait les dernières feuilles sur le gazon. Le chef monta la fermeture éclair de sa veste. C’est l’agente Demers qui l’accueillit.
— Bonsoir, monsieur. Encore désolée de vous déranger.
— C’est le protocole, Rox. Et arrête de t’excuser comme ça, d’accord ?
— Je connais la valeur des samedis soirs ! Venez, je vais vous montrer ça.
Le chef serra la main de l’agent Belleville et celle de l’homme avec qui ce dernier discutait. Il emprunta la lampe torche de l’agente Demers. Sur l’herbe, devant lui, se trouvait un objet blanchâtre noirci par la terre. Une trentaine de centimètres de long, ça ressemblait effectivement à un os. Le chef se pencha et l’observa de plus près.
— Eh bien…
— Mon ami est médecin. Il dit que c’est un os de la jambe, l’informa l’homme.
— C’est vous qui l’avez trouvé ? demanda Héroux en se relevant.
— Non, non. C’est mon gars, avec ses amis.
Depuis une fenêtre du bungalow, deux petites têtes apparaissaient et disparaissaient entre les stores verticaux et suivaient attentivement la scène.
— Ils veulent pas aller se coucher… indiqua l’homme en haussant les épaules.
— Jean-Sébastien Héroux, enquêteur pour la police de Trois-Rivières.
— Enchanté, je suis Robert, le père de Baptiste. J’ai douté tout de suite quand les enfants m’ont montré ça… J’ai envoyé une photo à mon ami et avec la réponse qu’il m’a donnée, j’ai décidé de vous appeler.
— C’est votre garçon qui l’a trouvé ?
— Il était avec des amis.
— Vous en avez parlé à quelqu’un d’autre ?
— Non, sauf à ma femme.
— Les enfants, ils savent ce que c’est réellement ?
— Non. Ils pensent encore que c’est un os de chien. Sauf que là, ils vous voient. Je leur dis quoi ? Ils vont trouver ça spécial que des policiers soient là.
— La vérité ; on ne sait pas encore ce que c’est. Officiellement, disons-le comme ça.
— Voilà le camion du SIJ, annonça Roxanne.
Christian Berberat positionna le véhicule de l’identité judiciaire devant l’entrée de la maison. Le sympathique technicien fit quelques salutations et enfila une paire de gants en plastique.
— Mais qu’est-ce qu’on a là ? s’enquit-il à voix haute, en se penchant à son tour pour examiner le sol.
— Ils ont trouvé ça dans le bois, tantôt, expliqua de nouveau Robert.
— Ils étaient une dizaine d’enfants qui jouaient quand ils sont tombés là-dessus, précisa l’agent Belleville. Ils pensaient que c’était un os de chien.
— De chien, sûrement pas, rétorqua Berberat, comme si c’était une question. Fibula humaine, adulte. Il manque le col et la tête, dégradation évidente, ça date. Et ça date de longtemps. Le labo dira le reste, ça doit aller à Montréal pour qu’on puisse en extirper le maximum. Je vais chercher l’appareil photo.
Héroux observa le bois qui s’étendait derrière les maisons, à une centaine de mètres plus loin. Dans sa tête, les dossiers de personnes adultes disparues défilaient. De qui s’agissait-il ? Il expira et précisa :
— Bon. Ça va nous prendre l’endroit exact. On va devoir retourner sur place avec les enfants, au moins un d’entre eux.
Il se tourna vers le père.
— Demain, première heure, est-ce que vous permettez que l’on demande à votre garçon de nous aider ? Vous pourrez venir.
— Oui, oui. Je peux aussi demander à monsieur Rawlings. Je pense que c’est son gars, Jimmy, qui était avec Baptiste. Ils restent juste là

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