Le troisième Trèfle
47 pages
Français

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Description

Au petit matin, un inconnu est retrouvé mort, la gorge tranchée, dans la salle d’attente de la gare de Coudounan. Aucun moyen de l’identifier, car ses papiers lui ont été volés et son seul signe distinctif est un trèfle tatoué sur sa poitrine.

La police pense immédiatement à un crime crapuleux, mais, devant le peu d’indices, désespère de trouver le meurtrier.

Lors de l’autopsie de la victime, le médecin est intrigué par le tatouage pour l’avoir déjà remarqué sur le torse de l’un de ses patients. Pourtant, il se convainc que ce n’est là que coïncidence.

Mais, bien vite, un accidenté de la route ensanglanté lui est amené et, alors qu’il l’ausculte, le docteur dévoile le dessin de la même plante herbacée aperçue, précédemment, à deux reprises.

Un troisième trèfle, en quelques jours, voilà qui ne peut plus être une coïncidence... !

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 5
EAN13 9791070031346
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AVANT-PROPOS



Rodolphe BRINGER !
Il y a cent ans, ce nom suffisait à enflammer le cœur et l'imaginaire des lecteurs tant la réputation de l'auteur était immense.
Désormais, seule une poignée d'irréductibles amateurs de littérature populaire du XX e siècle connaissent encore l'homme et son œuvre…
Une portion de son œuvre, devrais-je dire puisque la production de Rodolphe BRINGER est tellement importante qu'il est presque impossible d'établir une liste exhaustive de sa prose et de sa poésie.
Car Rodolphe BRINGER, né en 1869 (certaines sources citent 1871 comme date de naissance) a très tôt été attiré par l'écriture, ce qui le décida sûrement à se diriger vers le journalisme.
Son goût pour la fantaisie le guide plus particulièrement vers la presse humoristique et satirique (mais pas que) qu'il abreuve de ses nombreux contes et nouvelles.
« La Gaudriole », « Jean qui rit », « Ceux qui font rire », « Le canard enchaîné » (dès ses tout débuts), mais également des journaux tels « Le grand écho du Nord », « Le Petit Marseillais », « Le Nouvelliste » de Lyon, « Le Matin », « Gil Blas », « L'Humanité »… dans lesquels il collaborera avec, entre autres, Tristan Bernard, Marcel Achard, Mallarmé, Verlaine…
En parallèle, il écrit des romans dès 1894, alternant les récits d'amour, d'aventures, de cape et d'épée, historiques, patriotiques… et, enfin, policier – OXYMORON Éditions, s'est déjà penché sur cette facette de Rodolphe BRINGER, notamment à travers les rééditions des enquêtes de son personnage récurrent, le « Commissaire Rosic » .
Mais Rodolphe BRINGER, l'homme comme l'artiste, ne pourrait être réduit qu'à sa seule littérature.
Rodolphe BRINGER était un auteur, un écrivain, un conteur, certes, mais il était avant tout un fantaisiste spirituel, un amuseur extravagant doublé d'un passionné.
Très attaché à ses racines, à sa Région, dans laquelle il a vécu la majeure partie de sa vie (naissance à Mondragon, enfance à Pierrelatte – où il reviendra dès 1904 après son expérience parisienne avant d'en repartir et de s'y établir définitivement en 1925 – décès à Pierrelatte où il sera enterré) Rodolphe BRINGER fut le père fondateur du Tricastin – une Région aujourd'hui tristement connue pour sa centrale nucléaire – qui s'étend autour des villes de Pierrelatte, Montélimar, Saint-Paul-Trois-Châteaux – dont elle tire son patronyme.
Car, à son retour définitif dans sa ville de Pierrelatte en 1925 et jusqu'à sa mort, Rodolphe BRINGER n'aura de cesse, avec quelques camarades, de faire reconnaître la contrée si chère à son cœur.
Il fondera l' Association des Amis du Tricastin et recueillera des documents multiples afin de déterminer l'espace géographique, l'histoire et la culture de sa Région.
Au sein de ce collectif, il créera la revue « Le Tricastin » qui publiera pendant plus d'une douzaine d'années des témoignages, des études, des contes, des nouvelles concernant le « pays » ; il fera éditer « Les bons vieux plats du Tricastin » ; fera l'éloge des monuments, des lieux à visiter, des personnalités, des artistes, de l'histoire, des légendes, de la gastronomie, des talents, de l'agriculture, de l'industrie, à travers des débats, des réunions, des expositions…
Des actes et des démarches qui aboutiront par la reconnaissance du Tricastin par Albert Lebrun, Président de la République, en avril 1939 lors de l'inauguration, à Montélimar, du monument à la mémoire d'Émile Loubet.
Dans un souffle autant de satisfaction que de fierté, Rodolphe BRINGER écrira alors la chronique suivante :

ENFIN !...
C'est au mois de juin 1926 que je lançai le premier appel en faveur du Tricastin, que quelques rares personnes connaissaient !...
Quelques-uns haussèrent les épaules :
— Le Tricastin ?... Qu'est-ce que cela ?...
D'autres se moquèrent :
— Le Tricastin ?... Capitale Bringer !...
Peu importe !... Les « Amis du Tricastin » s'unirent ; cette petite Revue naquit qui n'a pas cessé de paraître ; on se mit au travail, et sérieusement...
Et, le 3 avril 1939, M. Albert Lebrun, Président de la République, étant venu à Montélimar pour inaugurer le monument de M. Émile Loubet, à l'heure des toasts, au Banquet, prononça ces paroles :
Montélimar, noble cité qui profile le diadème vénérable de ses bastions et de l'antique donjon de Narbonne sur la grande voie de Lyon à Marseille. Montélimar, ville accueillante, avec ses quais ombragés, ses ramières, son Champ-de-Mars, ses jardins toujours pleins d'une joyeuse animation ; Montélimar, enfin, capitale de ce Tricastin qui, de la Drôme à l'Eygues et du Rhône aux derniers contreforts alpins, étale l'abondance de ses cultures.
Et voilà !...
« Amis du Tricastin », vous tous qui avez collaboré à la renaissance de notre petite Patrie, pensez-vous que n'avez pas droit, à cette heure, d'être fiers de votre œuvre ?...
Rodolphe BRINGER.

Le romancier, écrivain, nouvelliste, conteur, poète, humoriste, journaliste, père du Tricastin, mourra quelques années plus tard, probablement avec le sentiment du devoir accompli, celui d'avoir passionné les lecteurs pendant cinquante ans, mais également d'être parvenu à faire vivre sa Région.
L'auteur laisse derrière lui un nombre impressionnant de textes en tous genres dans lesquels il n'hésitait jamais à se servir des villes et villages – tant réels que fictifs – de son terroir comme scène de jeu.
Et pourtant, à part quelques amateurs du Tricastin ou de la littérature populaire de la première moitié du XX e siècle, qui se souvient encore de Rodolphe BRINGER ?
N'est-il pas malheureux que ce nom, autrefois illustre, ne soit désormais plus prononcé que par les personnes ayant affaire au Centre des Finances Publiques de Montélimar ? – sis rue Rodolphe BRINGER.
Il était temps de faire revivre l'artiste à travers ses textes.
C'est ce que vous propose OXYMORON Éditions en dédiant une collection à Rodolphe BRINGER pour y regrouper divers de ses récits naviguant dans les différents genres qu'il a pu aborder durant sa carrière.
Pour que la plume de Rodolphe BRINGER ravisse à nouveau les lecteurs !
Enfin !...
K.
LE TROISIÈME TRÈFLE
Récit policier

par
Rodolphe BRINGER
L'ASSASSINÉ DE LA SALLE D'ATTENTE
 
Ce matin-là, vers sept heures, lorsque Milou, l'unique homme d'équipe de la petite gare de Coudounan, pénétra dans la salle d'attente, il recula épouvanté...
Au milieu de la pièce, un homme était étendu, baignant dans une mare de sang...
Un tel spectacle était bien pour affoler un jeune homme comme Milou, qui n'avait pas fait la guerre et n'avait, sans doute, jamais vu de mort de sa vie...
Tout blême, tout tremblant, il courut vers le bureau, criant d'une voix frémissante :
— Chef !... Chef !... Il y a un homme mort dans la salle d'attente !...
M. Tachard, le chef de gare, venait de descendre de chez lui et, en attendant le premier train qui allait passer dans une vingtaine de minutes, il était assis devant le guichet de la distribution des billets et, paisiblement, lisait le journal qui venait d'arriver, et s'attardait aux faits divers, sans se douter qu'il y en avait un qui venait de se dérouler dans la petite gare dont il avait le commandement...
Au cri de son homme d'équipe, il releva la tête et demanda :
— Qu'est-ce que vous dites, Milou ?...
— Chef, il y a, vous dis-je, un homme mort dans la salle d'attente !...
— Par exemple !...
Et se levant, il se dirigea vers cette pièce.
Le cadavre était étendu, les bras en...

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