Le Tueur aux Anneaux
253 pages
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Le Tueur aux Anneaux , livre ebook

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Description

Londres 2012.


Les Jeux olympiques... La grande fête du sport. Un événement où se côtoient sommités et stars internationales. Où se pressent foule cosmopolite et médias du monde entier.


Le rêve pour tout détraqué... Un cauchemar pour les services de sécurité...


Cauchemar qui se concrétise de façon discrète et anodine sous forme d’anneaux de couleur exposés dans un arbre à deux reprises. Douze à chaque fois.


Seule une jeune supportrice est alertée par leur présence. Au point de faire le lien avec des morts suspectes survenues à Londres. Information qui remonte jusqu’à New Scotland Yard.


Commence alors la traque du Tueur aux Anneaux, un individu étrange et louvoyant. Même la criminologue associée à cette affaire peine à cerner cet être insaisissable, à la fois narcissique et effacé. Mais déterminé à saboter les JO...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 mai 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9782381530369
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Tueur aux anneaux
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
 
Caro Logan
Le Tueur aux anneaux
Roman policier


Je hais cette société pleine de mépris.
Très tôt, j’ai su que je n’avais pas ma place parmi les hommes.
Comment être reconnu quand on est hors-norme ? 
Aujourd’hui, enfin la réponse m’est donnée.
Inutile de vouloir s’intégrer quand on a le pouvoir de dominer.
Londres se souviendra de l’Ange Maudit…

Prologue
J-150.
Le regard fixé au sol, je déambulais le long des rives de la Tamise, indifférent au monde qui m’entourait. Les résultats médicaux étaient sans appel. Comme si le sort ne s’était pas suffisamment acharné contre moi… Mon avenir, le néant. Face à ce constat, une vague de désespoir me submergea. Je dus me faire violence pour me contenir.
Une clameur soudaine me tira de mes sinistres pensées. Je levai la tête. Une foule compacte se pressait aux abords de Tower Bridge. Je m’approchais mû par un étrange sentiment. Et crus défaillir sous le choc. Un remorqueur sillonnait les eaux brunes en tirant une barge sur laquelle se pavanaient les anneaux olympiques. Géants. Imposants. Écrasants ! Ils ne pouvaient arriver à pire moment. J’ai eu l’impression de recevoir un coup de poing en pleine poitrine et ai dû m’arrêter pour reprendre mon souffle et mes esprits. Mais oui, ça m’était complètement sorti de la tête, on était le 28 février ! Les badauds et les officiels ovationnaient l’événement sous les roulements de tambour. Tower Bridge lui-même avait soulevé son tablier comme pour saluer leur arrivée. Amer, j’observais la scène un instant. La barge et son chargement passèrent sous le célèbre pont, au niveau des armoiries de Londres, puis le remorqueur manœuvra pour aller fixer les anneaux sous l’arche métallique.
Quelques mois plus tôt, je les avais accueillis à Saint-Pancras dans un tout autre état d’esprit, mais aujourd’hui leur apparition me torturait. Ils s’ingéniaient à me rappeler l’échec de toute une vie. Cette mascarade n’avait que trop duré, j’ai fui les lieux, incapable d’en voir davantage. Je n’avais qu’une idée en tête, en finir avec cette vie d’exclu. La pensée fugace de mon corps se balançant suspendu aux anneaux me traversa l’esprit.
Seulement, j’étais trop lâche pour mettre fin à mes jours.
***
J-100.
Ce 18 avril, j’étais toujours de ce monde.
Londres se parait pour accueillir ces vingt-septièmes Jeux olympiques. Tout le monde ne parlait plus que de ça. Les travaux s’achevaient. Le métro avait rajeuni, le quartier de Stratford s’était métamorphosé. Les grues s’effaçaient les unes après les autres pour faire place au site olympique. La ville entière se redessinait aux couleurs de l’événement.
Mon accablement avait disparu. La rage l’avait remplacée. Plus forte de jour en jour. Nourrie par cette liesse ambiante, mais surtout par le changement de traitement. Tout juste si je me reconnaissais. Dans la glace comme dans mon esprit. Un autre avait pris possession de moi. Un autre qui rejetait en bloc la grande fête qui s’annonçait. Les idées les plus confuses se pressaient dans mon cerveau, aussitôt chassées par d’autres. Toujours plus noires.
Sans trop savoir pourquoi, je me trouvais à Trafalgar Square, au milieu des curieux lorsque l’horloge géante au pied de l’amiral Nelson afficha le nombre « 100 » sous les vivats. Le décompte lumineux m’agressait au plus profond de moi-même. Ces secondes qui disparaissaient et nous rapprochaient inexorablement de la date fatidique me brûlaient au fer rouge. Je luttais pour ne pas laisser exploser ma fureur. J’aurais voulu bondir et arrêter le mécanisme de cette machine infernale.
C’est alors qu’un jongleur attira mon attention. L’air radieux malgré la pluie, il lançait alternativement cinq anneaux de façon fluide et aérienne. Des anneaux bleu, jaune, noir, vert et rouge. Fasciné, je ne voyais plus qu’eux. Bleu, jaune, noir, vert, rouge. Bleu, jaune, noir… Qu’ils aillent brûler en enfer, tes foutus ann… Mais soudain, je me ravisai. Un sourire mauvais s’empara de mon visage . Mais oui ! J’allais moi aussi les utiliser et brandir ce symbole maudit comme un étendard. Un étendard fatal ! Tandis que les badauds s’extasiaient, mon idée se précisait. Les cibles prenaient forme. J’allais enfin pouvoir cracher ma haine à la face du monde. Dans le ciel, les anneaux montaient encore et encore, dans mon cerveau les têtes tombaient. Il me restait cent jours pour affiner mon plan et trouver comment déjouer caméras de vidéosurveillance et services de sécurité.
« Londres est prête ! » a déclaré aujourd’hui Denis Oswald, président de la commission du Comité international olympique.
Je le serai aussi le jour J.
***
J+7.
Je réalise que le moment tant attendu est arrivé. L’heure de la vengeance a sonné. Le monde entier va découvrir mon génie. En même temps que l’horreur. Mon ultime cible est là, devant mes yeux. Dégagée, vulnérable… Elle ne peut pas m’échapper ! Je suis aux anges, le destin me sourit enfin. J’agite deux ou trois fois le drapeau refilé par ce groupe de supporters. Je jette un dernier coup d’œil autour de moi. Ce photographe à l’air si méfiant, juste en dessous, est lui-même absorbé derrière son objectif. Je prends une grande inspiration. Concentré. Sûr de moi…

I. LES CINQ ANNEAUX

1
Vendredi 27 juillet.
Le feu d’artifice était achevé, les tribunes se vidaient. Juliette coupa le téléviseur. Ses yeux étincelants gardaient l’empreinte de la féérie qui avait illuminé le stade. Une cérémonie magnifique pendant laquelle la jeune femme était passée par toutes sortes d’émotions. Elle éclata de rire devant la fausse arrivée en hélicoptère de la reine d’Angleterre escortée par James Bond, se recueillit pendant le God save the Queen entonné par des enfants, s’extasia quand une lumière bleue voila le stade, vibra à l’entrée de la délégation française, pleura en écoutant le serment olympique, frémit à l’embrasement de la vasque. Certes, l’esprit des Jeux avait beaucoup changé depuis 1896, mais elle ne voulait garder que le message de paix et de joie délivré par ce magnifique rassemblement sportif.
La reine Elizabeth II avait prononcé la formule magique « Je déclare ouverts les Jeux Olympiques de Londres célébrant la XXXe olympiade de l’ère moderne. » Le drapeau olympique flottait désormais sur le stade, la flamme brillait. Ils veilleraient tous deux sur les compétitions deux semaines durant. Les Jeux étaient officiellement commencés.
Grandioses à n’en pas douter.
Une fois le silence retombé dans son petit appartement parisien, Juliette repensa au coup de fil de son frère quelques semaines plus tôt. Journaliste sportif, Chris travaillait en free-lance pour Le cœur du sport , un journal qui s’intéressait en premier lieu aux valeurs véhiculées par l’activité physique. À ce titre, le reporter assurait la couverture médiatique de l’événement planétaire, et, ravi d’avoir récupéré des places, il venait d’en proposer à sa sœur, elle-même sportive et supportrice passionnée. Ancienne nageuse de bon niveau, elle profitait de la moindre occasion pour encourager ses héros devant son poste de télévision. Chris s’attendait donc à ce qu’elle explose de joie. Londres était à peine à deux heures et demie de Paris, une aubaine ! Seulement, voilà, Juliette était convaincue d’être poursuivie par la malchance… Les fées devaient en tenir un sacré coup quand elles s’étaient penchées sur son berceau. Elles avaient réservé à d’autres les histoires où tout se passe au mieux dans le meilleur des mondes. À la place, elles avaient déversé bave de crapaud et venin de serpent, toiles d’araignées et citrouilles qui refusent de devenir carrosse. Pas un jour ne s’écoulait sans que le mauvais sort ne s’abatte sur elle. Déjà à l’école, elle était sûre d’être interrogée pile le jour où elle n’avait pas appris sa leçon ou de se faire punir à la place de son voisin bigleux à l’air si niais qu’on ne soupçonnait jamais son côté pervers. Autre exemple, malgré le nombre de fois où elle avait tiré les rois, jamais elle n’avait eu la fève. Même quand sa mère en glissait une deuxième pour augmenter ses chances. Point de vue santé, elle en prenait aussi plus souvent qu’à son tour. Elle avait eu son lot d’entorses, fractures, déchirures, et le panel complet des maladies infantiles avec souvent des complications allergiques la transformant en Elephant Man version féminine.
Ainsi, même en natation la poisse l’avait poursuivie. À quinze ans, elle s’était déchiré le mollet la veille des championnats de France pour lesquels elle s’était enfin qualifiée. Aussi, plaqua-t-elle tout du jour au lendemain, certaine que le succès était réservé aux autres. Plus tard encore, elle rata un concours à une place près. Devenue adulte, cela ne s’était pas arrangé. Électroménager ou voiture tombaient régulièrement en panne quelques jours après la fin de la garantie et pas un jour ne passait sans qu’elle ne se prenne les pieds dans un tapis, ne soit la cible de ces pigeons vicelards ou n’égare ses clefs ou ses papiers. Elle hésitait même à partir en vacances, car chacun de ses séjours était gâché par un passage aux urgences ou une escroquerie sur la réservation d’une location.
Dans son monde, point de prince charmant non plus. La Bête ne se muait pas en beau jeune homme si on l’embrassait. C’était plutôt l’inverse… Juliette semblait n’attirer que les parasites ou les détraqués. Le dernier en date, un jaloux compulsif, avait été jusqu’à mettre des caméras dans son appart pour être sûr qu’elle ne le trompe pas. Les deux seu

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