Les aventures de Inje - Tome 1 - Inje L intrepide
163 pages
Français

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Les aventures de Inje - Tome 1 - Inje L'intrepide , livre ebook

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Description

1980, le jeune Pierre Inje enquête dans la société guadeloupéenne. L’histoire se situe dans les années 80 aux Antilles dans un environnement nimbé par le magico religieux.Inje le vertueux, est un fervent pratiquant de la philosophie des arts martiaux et de la Zen attitude. Sa témérité le place au cœur d’actions qui vont trépidantes et sont soulignées par les très belles descriptions des ambiances et lieux où se tissent l’action.Erick Marset, l’auteur, nous livre le personnage charismatique d’Inje : Le type cool, débrouillard et qui va de l’avant. Sa famille proche et ses quelques amis subissent les contrecoups des aventures dans lesquelles il est entraîné.Ce qu’Inje favorise dans la vie, c’est sa forme physique et sa pratique en art martial. Il est soucieux de son alimentation et la nature est sa passion. Et dans ce rapport à la nature, il connait une sorte d’ermite, un personnage flamboyant et atypique. Aidé par la providence accompagnant les héros, Inje se révèlera à lui-même en se découvrant des talents d’enquêteur inspiré. Dès lors, l’image de redresseur de tort lui collera à la peauVoici bien la promesse d’une série d’aventures mouvementées qui projetteront Inje à tous les étages de la société humaine de la caraïbe.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 novembre 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782494624023
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0630€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les Aventures de Inje
 
Tome 1
 
Inje L'intrépide
 
 
Un roman d’Erick Marset
 
Nouvelle édition 2020
 
Table des matières
 
I - La villa des Grands-Fonds
II – Rencontres
III - Anselme le sage
IV - Marie-Lou
V - En route pour les Saintes
VI - Résolutions
VII - L'antre des Grands-Fonds
VIII - Tensions
IX – Copyright
 
 
 
 
 
 
 
 

I - La villa des Grands-Fonds
 
 
En ce début du mois de juillet 1982, des branches d’arbres s’agitaient sous la poussée d’un impétueux alizé qui sévissait sur la région des Grands-Fonds. Ce vent-là se chargeait à l’occasion de branchettes et de feuilles enlevées aux arbres, celles-ci étaient emportées pêle-mêle vers une destination inconnue. Une flottille de petits oiseaux au plumage gris pâle jouait à contourner le vent dans son inexorable mouvement, pépiant à l’excès pour signifier leur joie à chevaucher les courants aériens. Les nuages quant à eux étaient contraints d'entamer un nouveau voyage dans l’immensité du ciel bleu que faisait scintiller les rayons du soleil de ce début d’après-midi. Au sol, l’herbe se couchait dans le sens du poil, histoire de ne pas contrarier l’élément invisible et de se redresser posément par la suite. Des cocotiers ornés de leurs fruits orange se dressaient pareillement à des sentinelles et côtoyaient des manguiers et des goyaviers de taille respectable.
Et nichée dans cette verdure, une superbe villa se laissait voir avec ses murs d’un brun mat, sa pelouse que découpait une allée bordée d’hibiscus ; l’aile droite abritait un somptueux bureau d’où se faisaient entendre des voix.
Deux hommes s’entretenaient.
L’un avait l’air d’un meneur d’hommes qui dominait l’autre de son autorité ; son visage carré, ses lèvres minces, son nez droit, et sa mine de gradé passant en revue ses troupes en imposait à son vis-à-vis. Celui-ci faisait profil bas tel un chien réprimandé par son maître, et baissant la tête.
̶ Dis-moi, comment ça s’est passé, Sangro ? demanda celui qui se savait dominant, et dont les yeux se dissimulaient derrière des lunettes noires.
̶ Très difficile monsieur Keyl, répondit l’autre d’un ton embarrassé.
Il ne parvenait pas à s'extirper de son statut "d'homme dominé", et semblait ployer sous un poids énorme. Sa respiration n'était pas aisée, et son esprit quelque peu embrumé.
Mais son interlocuteur ne lui accordait pas de répit.
̶ Comment très difficile ?
̶ Eh bien, on a eu un problème avec la fourgonnette… Le moteur…
̶ Le moteur quoi ? (la voix avait un ton menaçant.)
̶ … Il a lâché en plein dans les Mamelles... Et il a fallu joindre Jokor par radio... Ça nous a fait perdre beaucoup de temps.
̶ Tonnerre ! Combien de fois vous avais-je dis de le faire réparer ? À cause de ça la livraison a pris un très grand retard. C’est impardonnable ! Il faut un châtiment !
̶ Non, chef… Je n’avais pas le temps de… Enfin je…
̶ Suffit ! Cesse de pleurnicher !
La main droite du chef se tendit vers un bouton placé sous son bureau. Puis au bout de quelques secondes de silence des pas résonnèrent dans le couloir.
La porte d’entrée du bureau s’ouvrit doucement. Il fit alors un signe de la tête à l’adresse du nouvel arrivant.
Sangro eut un vague pressentiment en considérant celui qui lui faisait maintenant face. Soudainement, une gifle magistrale le fit basculer de sa chaise ; et avant qu’il ne songe à se relever l’homme l’empoigna par le col de chemise, l’obligeant à se redresser ; ensuite un coup de poing au ventre lui coupa le souffle.
Il se replia sur lui-même, gémissant de douleur.
Le visage de Keyl n’exprimait aucune émotion particulière, il demeurait impassible.
« John, ça va ! » finit-il par dire d’un ton détaché. (il se cala dans son fauteuil.)
Sangro se redressait avec peine, il essayait de retrouver son souffle.
« Alors, tes idées sont claires maintenant ? interrogea Keyl qui fit un rictus. Je pense qu’il a compris, John. Tu peux t’en aller… j’espère dans son propre intérêt que nous n’aurons pas à recommencer une scène de ce genre. »
Sans un mot, John se détourna tel un être dénué d'humanité, il passa le seuil, et referma la porte en silence.
« Maintenant, écoute-moi bien Sangro. Demain nous aurons une nouvelle livraison de plus grande valeur que la première. Alors cette fois-ci pas de négligence ! Compris ? »
 
Alors que la discussion se poursuivait dans le bureau, John sortit de la demeure, se dirigea vers une maisonnette d’où s’élevaient des grognements.
Trois museaux noirs apparurent par une ouverture.
« Doucement… C’est moi, votre ami… S’il ne tenait qu’à moi, je vous aurais lâché aux trousses de ce crétin. »
Une haine féroce se lisait dans le regard de John, symbole du sentiment d’animosité qu’il éprouvait envers cet homme au comportement louche qu’était Sangro. Combien cela devenait frustrant pour lui de ne pouvoir le réduire au silence. Le chef demeurait le seul à pouvoir prendre une telle décision, faire le choix de ce qui était nécessaire à la bonne marche des affaires.
Il éprouva le besoin de revenir au bureau comme s’il avait à y faire quelque chose d’important. Son allure se fit déterminée.
Le couloir qui menait à la pièce où se trouvait le maître des lieux fut rapidement emprunté. Arrivé à la porte, John s’arrêta.
De l’autre côté de celle-ci, l'homme chaussé de lunettes noires observait attentivement celui qu'il avait puni, et qui s’apprêtait à sortir de la pièce. « Attends ! » fit-il en faisant un geste de la main.
Il appuya à nouveau sur le bouton placé sous le bureau et attendit. Ensuite , la porte s’ouvrit, deux hommes de grande taille s’avancèrent dans la pièce et pressèrent l’interlocuteur de Keyl de quitter le bureau.
Sangro ne put réprimer un frisson quand il découvrit John posté dans le couloir à la manière d'un fauve prêt à sauter sur sa proie.
En cet instant, l’atmosphère devenait inquiétante, car de toute évidence, on se méfiait de lui, il n’était plus libre de circuler dans cette demeure en toute liberté. Qu’est-ce qui pouvait bien motiver ce comportement ? Qu’avait-il fait qui puisse expliquer la pression qu’on exerçait sur lui.
Ils traversèrent une pièce où se trouvaient des meubles de qualité ; le maître des lieux avait de plus en plus des goûts de luxe.
Les choses étaient différentes à son dernier passage dans la villa ; au-dessus d’une porte qui donnait accès à un autre couloir, se trouvait une caméra chargée de toute évidence de sécuriser les lieux. Que pouvait-on craindre ? Il ne voyait vraiment pas qui pourrait s'attaquer à l'organisation. Cela avait toutes les apparences de la paranoïa, ou probablement la finalité de cette stratégie consistait à impressionner les visiteurs. Alors qu'il s'était quelque peu immobilisé en réfléchissant, les deux hommes qui l’accompagnaient le poussèrent vers le vestibule comme s’ils ne voulaient plus tolérer sa présence.
Sangro descendit les marches du perron et marcha sur le sol calcaire parsemé de petites touffes d’herbe éparses.
Plus loin, sa voiture l’attendait. Il avait hâte de quitter ces lieux et de retrouver son domicile.
Au moment de monter dans le véhicule, il fit un regard de chien battu vers les deux hommes qui l’avaient raccompagné d’une façon assez rude, s'imaginant découvrir John. Il avait la nette impression que celui-ci attendait le moment propice pour l’attaquer à l'instar du fauve qu’il paraissait être. Pourquoi fallait-il qu'il soit l’objet d’une telle animosité ?
Il n'était pas doté d'une taille imposante, sa corpulence était moyenne ; et ses chances, de s’en sortir face au meilleur des gardes du corps de Keyl étaient presque inexistantes. Les rires et les sarcasmes des hommes qui étaient demeurés sur le perron l’atteignaient, le submergeaient, sans qu’il puisse inverser le cours des choses. Cependant, l’envie de leur rétorquer le taraudait quelque peu.
Il ouvrit la portière de sa voiture, et jeta un dernier regard vers l’entrée du vestibule, voulant dans un effort de suprême volonté démontrer qu’il était un homme, et non un rat.
Au premier tour de clé, le moteur ronfla, mais cala aussitôt ; ses jambes tremblaient.
Il s'efforça de retrouver un calme relatif en tentant de ne pas penser à sa situation. Les hommes du chef, en particulier John, semblaient lui en vouloir. Mais pourquoi ?
Dans un crissement de pneus, la berline s’élança tel un bolide.
Mettre une certaine distance entre lui et ces dangereux individus lui apparaissait tout d’un coup comme étant la solution la plus efficace qu’il puisse envisager.
 
 
Maintenant, il roulait sur une route sinueuse qui descendait en pente douce. C’était très agréable à la conduite, enivrant même par la température de la fin d’après-midi qui avait été rafraîchie par une récente averse ; et des bois environnants les insectes revigorés avaient entamé leurs chants aux diverses harmonies. On pouvait voir plusieurs types d'oiseaux comme le héron garde-bœufs, les colibris aux diverses couleurs, des sucriers à ventre jaune ; certains voletaient de branche en branche, d'autres se posaient un court moment au sol avant de s'envoler à nouveau vers d'autres lieux.
L’air s’engouffrait par les vitres baissées. Sangro se mit à dodeliner de la tête, une ivresse, le gagnant. Le revêtement de la chaussée était quasi une invitation à la vitesse.
Soudainement, au détour d'une courbe, un coup d’avertisseur résonna, révélant la présence d’un camion arrivant en sens inverse. Il évita de justesse la collision en braquant vivement sur la droite, s’engagea sur le bas-côté, lutta avec âpreté pour se remettre sur la chaussée.
Quand cela fut fait, il émit un souffle, mais cela n’empêcha pas son corps d’être agité de petits tremblements ; quelques kilomètres de conduite furent nécessaires pour qu'il retrouve une apparente sérénité.
 
Plus tard, il gagna l’appartement qu’il occupait dans une des tours de la ville ; et resta un assez long temps assis dans un des fauteuils

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