Les enquêtes du Père Lebœuf - L intégrale
109 pages
Français

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Les enquêtes du Père Lebœuf - L'intégrale , livre ebook

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Description


L'INTÉGRALE :




L'affaire des « Petits Papiers » :


Un mystérieux assassin sévit dans la ville de Paris où il étrangle avec un fil de laiton ses victimes. Cinq crimes commis en moins d’un mois. Aucun indice. Aucune piste. Seul un papier épinglé sur chaque corps avec un message inscrit dessus : 3 + 6 = 0.


L’inspecteur Durieux est chargé par son supérieur de faire appel au PÈRE LEBŒUF, un ancien de la maison, désormais plus préoccupé par ses rosiers que par les faits divers, dans l’espoir qu’il puisse apporter un œil neuf sur le dossier...




Le mort a parlé :


Après le succès de son enquête précédente, le PÈRE LEBŒUF, inspecteur-chef à la retraite, espère profiter au mieux de son temps libre quand il est convoqué par le directeur de la police judiciaire.


Il se rend dans ses anciens bureaux, bien décidé à refuser de « rempiler ». Mais lorsqu’il apprend que son ex-partenaire a été assassiné alors qu’il était sur la piste d’une fortune en or dérobée à la France par les S.S., son désir de venger son ami, tout en servant la patrie, prend le dessus sur son envie de taquiner le gardon et de tailler ses rosiers...




Le mort se porte bien :


Le PÈRE LEBŒUF, inspecteur-chef de la Sûreté à la retraite, est dérangé chez lui par le fondé de pouvoir d’une agence d’assurance venu réclamer son aide dans un dossier épineux.


Un homme ayant pris une assurance sur la vie à hauteur de dix millions de francs vient de se noyer au cours d’une partie de pêche, la veille du paiement de sa seconde échéance.


La coïncidence laisse supputer à l’employé que, derrière l’accident, se cache un suicide, ce qui rendrait caduc ledit contrat et ferait économiser à ses patrons une petite fortune.


La curiosité et la promesse d’une belle prime décident le vieil enquêteur qui va rapidement constater que la mort du client n’est due ni à un suicide ni à un accident...




Le secret de Maître Guillaume :


Maître Guillaume, un vieux paysan qui s’est enrichi à la sueur de son front, vient de mourir.


Fâché avec son fils à cause de son insouciance et de son rejet du travail – il compte vivre de sa peinture –, il a pris le temps, sentant sa fin arriver, de cacher sa fortune de manière à ce que son héritier produise un effort pour la mériter.


Après avoir vainement fouillé la demeure familiale, René, le fiston, décide de faire appel au PÈRE LEBŒUF pour mettre la main sur le magot...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9791070036204
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LES ENQUÊTES
DU
PÈRE LEBŒUF

L’INTÉGRALE
1 - L'affaire des petits papiers
2 - Le mort a parlé
3 - Le mort se porte bien
4 - Le secret de Maître Guillaume

L. FRACHET

CHAPITRE PREMIER

— Bonjour, patron... Vous allez bien ? Ça fait plaisir de vous revoir !
— Bonjour, Durieux... Ça va très bien... Merci... Mais, ne t'ai-je pas déjà dit de ne plus m'appeler « patron » ? Ça m'agace... Je ne fais plus partie de la maison, et il n'y a plus d'inspecteur-chef Lebœuf, mais simplement le bon vieux père Lebœuf, qui profite d'une retraite bien gagnée pour se reposer de quarante années de service en soignant ses rhumatismes et ses rosiers.
Et le père Lebœuf appliqua sur l'épaule de l'inspecteur Durieux une claque amicale accompagnée d'un gros rire jovial. D'ailleurs, tout était gros chez l'ex-inspecteur-chef : le corps, trapu et massif ; le ventre proéminent ; la tête, ronde comme une boule et posée, par l'intermédiaire d'un cou gras et court, sur des épaules de lutteur de foire ; les cuisses énormes, semblables à des piliers de cathédrale ; les pieds larges et caparaçonnés dans d'impressionnants brodequins cloutés ; les mains épaisses aux doigts boudinés ; la voix, même, qui semblait toujours sortir d'outre-tombe. Seul, en lui, l'esprit était fin, vif, mordant et quelque peu teinté d'ironie, ce qui avait valu à l'inspecteur-chef, au cours de sa longue carrière, de solides rancunes.
Mais l'inspecteur-chef s'était fait également des amis, nombreux et sincères, car son intelligence, son bon sens, son flair devenu proverbial et sa conscience professionnelle n'avaient d'égaux que son amabilité, sa serviabilité et son grand cœur. Toutes ces qualités avaient fait de ce brave homme, doublé d'un homme brave, un serviteur d'élite dont la carrière, plus qu'honorable, aurait pu être brillante, avec, de la part de l'inspecteur, un peu plus d'ambition. Mais Désiré Lebœuf n'était pas ambitieux. Son seul désir avait été, pendant quarante ans, de remplir toujours au mieux les missions qu'on lui confiait. Et maintenant, retiré dans sa petite maison de Viroflay, où il vivait seul, sa nouvelle ambition, qui tournait à la passion, était de créer une nouvelle espèce de rose. Hors son jardin, ses fleurs et ses rosiers, rien ne l'intéressait.
Cependant, il ne refusait jamais un conseil ou un avis à un jeune collègue en difficulté, ni son concours actif à l'occasion, lorsque son expérience était officiellement réclamée par la « Maison », cette Police judiciaire à qui il avait consacré toute son existence. Et l'on avait sans doute, une fois encore, besoin de ses capacités, puisqu'un appel pressant lui avait été envoyé le matin même. Du reste, l'inspecteur Durieux – un élève du père Lebœuf qui lui conservait une admiration un peu naïve – devait être au courant de l'affaire, car il répondit à l'observation de son ancien « patron » :
— Bah !... Pour moi, vous êtes toujours de la maison, et pour les autres aussi, puisque vous êtes là aujourd'hui. On a l'air d'être « embêté » en haut lieu. Je suppose qu'il s'agit de l'affaire des « petits papiers ».
— Les petits papiers ?
— Oui..., vous savez bien : ces bouts de papier qu'on a retrouvés épinglés aux vêtements des cinq personnes assassinées de la même façon, sinon au même endroit, en l'espace de moins d'un mois. L'enquête n'avance pas : on piétine... on piétine...
— Ah !... Qui en a été chargé ?
— Dubreuil... votre successeur.
— Parfait... Ces messieurs sont là-haut ? J'étais convoqué pour quinze heures, et il est exactement moins cinq.
— Oui... Tout le monde est là : le directeur... le juge d'instruction... et naturellement l'inspecteur-chef Dubreuil. Ils doivent vous attendre. Faut-il vous annoncer ?
— Pas la peine... Je connais le chemin. Allons... Au revoir, gamin... À tout à l'heure : je te raconterai l'histoire si tu es encore là.

***

— Vous pouvez fumer, mon cher Lebœuf... avait dit aimablement le directeur.
Et l'inspecteur ne s'était pas fait prier. Maintenant, confortablement installé dans un profond fauteuil de cuir, la pipe entre les dents, il tirait de courtes bouffées et attendait le bon plaisir du grand patron. Et celui-ci commença sans préambule :
— Vous êtes au courant de cette affaire des « papiers » pour laquelle je vous ai convoqué, n'est-ce pas ?
— Pas du tout..., répondit Lebœuf qui voulait « voir venir » et qui ne savait réellement pas grand-chose, préférant la contemplation de ses rosiers à la lecture des journaux. J'en ai seulement entendu parler, vaguement. Car je pense qu'on n'a pas encore arrêté l'assassin, sinon...
— Nous ne vous aurions pas dérangé..., coupa le directeur en souriant. C'est évident, et je vous sais gré d'avoir répondu si vite à mon invitation. Vous savez en quelle estime nous vous tenons tous ici. C'est avec regret que nous vous avons vu partir, et avec joie que nous vous voyons revenir de temps en temps. Votre concours nous est infiniment précieux, et, aujourd'hui encore, nous avons besoin de vous pour nous aider à débrouiller une affaire aussi mystérieuse que dramatique. Je vais vous la résumer en quelques mots, et vous me donnerez ensuite votre opinion qui nous éclairera peut-être :
« Voici exactement vingt-sept jours, une ronde de gardiens de la paix découvrait, à l'angle de l'avenue Hoche et de la rue du Faubourg-Saint-Honoré vers trois heures du matin, le corps inanimé d'un inconnu étendu au milieu du trottoir. L'homme était mort par strangulation. Un fil de laiton, disposé en lasso, était encore noué à son cou, si vigoureusement serré qu'il avait pénétré profondément dans les chairs. Il s'agissait d'un certain Jean Astier, garçon de salle à l' Hôtel Monceau et âgé de 50 ans.
« Quelques jours plus tard, des noctambules alertaient un commissariat de police du 14 ème arrondissement, signalant la présence d'un cadavre à proximité de l'Observatoire. C'était celui d'une femme cette fois, une jeune fille plutôt, puisqu'elle n'avait pas vingt ans. La malheureuse se nommait Denise Chevreuse et elle exerçait la profession d'artiste de cinéma. En réalité, ce n'était encore qu'une petite figurante, et son vrai nom était, plus prosaïquement, Amélie Basset, mais ce sont là des détails sans importance. Ce qu'il faut surtout retenir, c'est qu'elle était morte étranglée par un fil de laiton, comme Jean Astier.
« Une semaine après, c'est-à-dire voici quinze jours, troisième découverte, dans des conditions identiques, d'une troisième victime du lacet en fil de laiton : Paul Massard, vingt-huit ans, employé de banque, relevé encore chaud, mais néanmoins trop tard rue Saint-Florentin.
« Puis, successivement, la semaine dernière d'abord, ensuite cette nuit même, deux nouveaux cadavres sont venus allonger la funèbre liste des étranglés : Albert Mayolle, trente ans, ingénieur chimiste à Rouen, de passage à Paris, et Albert Naud, quarante-cinq ans, navigateur au Havre également de passage dans la capitale. Le premier a été découvert rue de la Faisanderie ; le second, derrière la gare Saint-Lazare. Au total, cinq morts dans cinq quartiers différents, tous assassinés entre deux heures et trois heures du matin et portant tous le même signe de reconnaissance de l'assassin, une sorte de signature en somme, une double signature, même, composée du fameux fil de laiton, déjà cité, et d'un bout de papier, une simple feuille arrachée à un carnet de poche, soigneusement épinglée aux vêtements des victimes et sur laquelle sont écrits au crayon les termes d'une addition, d'ailleurs fausse : 3 + 6 = 0 .
« Voilà, mon cher Lebœuf, toute l'affaire telle qu'elle se présente.
« Ai-je besoin de vous dire qu'elle est appelée à faire beaucoup de bruit, qu'elle en fait déjà et que nul ne sait ce qu'il en adviendra ? Il nous est absolument impossible de tenir plus longtemps secrètes les circonstances pour le moins étranges de ces crimes qui semblent liés les uns aux autres. La presse s'est naturellement emparée aussitôt de cette affaire. Tous les journaux ont publié à son sujet des articles plus ou moins fantaisistes et du reste totalement erro

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