Les éoliennes de l île aux Moutons
117 pages
Français

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Les éoliennes de l'île aux Moutons , livre ebook

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Description

Soazic Rosmadec est en colère.


Un énorme chantier se met en place sur l’île aux Moutons. Ce magnifique petit bout de terre, réserve ornithologique, est situé à mi-chemin de l’archipel des Glénan, juste en face de Sainte Marine. Objectif : la construction d’un parc de soixante éoliennes afin d’alimenter la commune en énergie propre.


Défigurer la baie avec des hélices posées sur des mâts de 150 mètres de haut, sans parler des nuisances sonores, voilà une idée qui ne passe pas. D’autant que le chantier et l’exploitation sont confiés, avec la bénédiction de la mairie, à la Wind Farm Corporation, une compagnie américaine dont les méthodes sont, de notoriété publique, plus que douteuses.


Soazic et Gwenn Rosmadec décident de s’opposer à ce projet fou, et s’embarquent avec conviction dans une nouvelle aventure afin de défendre leur baie. Rien ne leur sera épargné pour les empêcher de résister : pots-de-vin, manœuvres politiques, tueurs impitoyables. Pas de quartier !



Nouveau roman d’Alex Nicol, dans la série culte des Enquêtes en Bretagne. Un nouvel opus réussi, dans lequel nos détectives amateurs se font gardiens de l'intégrité de la magnifique réserve naturelle de l'île aux Moutons, en terres bretonnes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 mai 2021
Nombre de lectures 26
EAN13 9782374538501
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Présentation
Soazic Rosmadec est en colère. Un énorme chantier se met en place sur l’île aux Mo utons. Ce magnifique petit bout de terre, réserve ornithologique, est situé à mi-chemin de l’archipel des Glénan, juste en face de Sainte Marine. Objectif : la construction d’un parc de soixante éoliennes afin d’alimenter la commune en é nergie propre. Défigurer la baie avec des hélices posées sur des m âts de 150 mètres de haut, sans parler des nuisances sonores, voilà une idée q ui ne passe pas. D’autant que le chantier et l’exploitation sont confiés, avec la bénédiction de la mairie, à laWind Farm Corporation, une compagnie américaine dont les méthodes sont, de notoriété publique, plus que douteuses. Soazic et Gwenn Rosmadec décident de s’opposer à ce projet fou, et s’embarquent avec conviction dans une nouvelle aven ture afin de défendre leur baie. Rien ne leur sera épargné pour les empêcher d e résister : pots-de-vin, manœuvres politiques, tueurs impitoyables. Pas de q uartier ! Nouveau roman d’Alex Nicol, dans la série culte des Enquêtes en Bretagne. Un nouvel opus réussi, dans lequel nos détectives amat eurs se font gardiens de l'intégrité de la magnifique réserve naturelle de l 'île aux Moutons, en terres bretonnes.
Comme beaucoup de Bretons,Alex Nicol a longtemps été un « expatrié ». La Bretagne, de ce fait, était un lieu magique, un fan tasme d’autant plus rêvé qu’elle
était difficile à atteindre. Et lorsqu’à quarante-c inq ans il a enfin pu poser son ancre sur la terre de ses ancêtres, il a mesuré à quel po int vivre sur cette terre était un grand bonheur. Après une carrière de chef d’établissements scolair es aux quatre coins du globe, il a envisagé de créer un cabinet d’écrivain public . Puis très rapidement l’idée d’écrire des romans s’est imposée. Il crée le perso nnage de Gwenn Rosmadec, Breton expatrié qui revient sur ses terres et va le s célébrer. Profondément épris de son pays, de sa culture et de ses traditions, Gwenn Rosmadec, la quarantaine, roux, d’allure sportive, est Bigouden de cœur, et Q uimpérois de racines. Ancien journaliste, il aspire à la paix, et pose ses valis es à Sainte-Marine, petit port cornouaillais niché entre la forêt et l’Atlantique, en bordure de l’Odet. Il y développe une activité d’écrivain public... Alex Nicol a coutume de dire que le premier héros d e ses romans c’est la Bretagne. La Bretagne et sa grande beauté, qui acco mpagne chacune des enquêtes de Gwenn Rosmadec et emporte le lecteur da ns un parcours vivifiant, au son des cornemuses et du bruit du ressac. Et le résultat final, c’est un chant d’amour de la Bretagne partagé par beaucoup de ses lecteurs.
LES ÉOLIENNES
DE L'ÎLE AUX MOUTONS
Alex NICOL
38, RUE DU POLAR LES ÉDITIONS DU 38
À Sylvie, Guy, Grégoire et Yves, mes complices duTélégrammeet d’Ouest France À Océane et Hermine, en leur souhaitant une vie aussi pleine de bonheur que celle de Gwenn et Soazic
Avertissement
Cette histoire est une œuvre de fiction,toute ressemblance avec la réalité, ou avec des personnes existant ou ayant existé n’est que co ïncidence, indépendante de la volonté de l’auteur.
Chapitre 1
Gladys Pennington pilotait sa Mustang Coupé sur l’i mmense autoroute qui menait à Punta Rassa, petit hameau sur la côte est de Flor ide, squatté par les riches retraités de la ville de Fort Myers. Évitant le péage qui donnait sur le pont au-dessus de la baie, elle dégagea vers la droite en direction du grand parking qui faisait face auBimini Bait Shack, un célèbre restaurant réputé pour ses fruits de mer et ses cocktails tropicaux. Peu de voitures occupaient l’espace et Gladys n’eut aucun souci pour se positionner au bord de la mangrove, face à l’océan. Elle coupa le moteur, ouvrit la porte et tendit ses longues jambes fuselées et bronzées à l’extérieur pour se dresser, tel un mann equin de salon de l’auto, contre la carrosserie de son bolide. Son short moulant fai sait ressortir une paire de fesses rebondies, son bustier blanc retenu par un nœud au niveau des pans révélait un abdomen musclé où scintillait un diamant dans le no mbril ; une échancrure profonde révélait la moitié de ses seins ; son visa ge hâlé était protégé par une imposante paire de lunettes noires ; ses cheveux bl onds coulaient telle une cascade sur ses épaules et un large chapeau couvrai t son chef ; bref, elle avait adopté tous les attributs de la vamp. Et elle le sa vait. Et elle en jouait à la perfection. C’était son arme secrète, celle qui lui avait permis de franchir un certain nombre d’obstacles dressés sur sa carrière. Si elle avait pris le temps en ce beau jour ensolei llé de venir se perdre dans ce coin perdu, c’était pour savourer sa dernière réuss ite : un parc de cinq éoliennes plantées dans la baie qui alimenteraient bientôt le s hôtels et établissements de la zone en énergie. Les immenses pales brassaient l’air chaud et humide pour accumuler ce trésor énergétique qui allait transformer en dollars son c ompte en banque. La mise en place de ce champ d’hélices n’avait pas été simple. Il avait fallu composer avec tous les opposants au projet : les mu nicipalités, les sportifs de la voile, les pêcheurs, les protecteurs de la nature e t en particulier de la mangrove, les indigènes qui avaient encore un droit de regard sur leur réserve. Et en dépit de tous ces obstacles en apparence insurmontables, elle ava it réussi. Il est vrai que son chef lui avait laissé carte blanche et un matelas s uffisamment garni pour apaiser les rancœurs de bien des résidents. Mais le résultat ét ait là : les cinq espars plantés en mer témoignaient de sa réussite. Et chaque vrombiss ement des gigantesques pales alimentait son plaisir même si, elle le savait, ce bruit infernal pénalisait lourdement les habitants et dévalorisait la valeur de leurs bi ens. Mais elle n’en avait cure. Seul le résultat comptait et les dollars alignés derrièr e. Un sourire carnassier parcourut son visage en songeant à cet extrémiste hippie qui avait refusé toute forme de dessous de table, y compris, insulte fatale à ses y eux, de coucher avec elle. L’idiot nourrissait à présent les requins dans les eaux poi ssonneuses au large de St James. Et aujourd’hui, elle respirait de bonheur, e lle jouissait de son succès. Une fois encore, elle avait su se montrer digne de sa r éputation. LaWind Farm Corporationvait être fière de son, petit groupe éolien qui montait en puissance, pou employée. Et elle envisageait déjà une demande subs tantielle d’augmentation pour la prochaine mission. Son Smartphone vibra dans le petit sac à main Chane l qu’elle arborait en bandoulière. Le nom du patron de la WFC apparut sur l’écran. Quand on pense au loup…songea-t-elle.
Elle décocha : — Allo boss ? — Bonjour Gladys. Bravo pour votre succès à Punta R assa. Le dernier contrat vient d’être signé. — Vous m’en voyez ravie, Wilbur. Auriez-vous autre chose à me proposer ? — J’ai remarqué dans votre CV que vous parliez fran çais. — C’est exact. L’intérêt de Gladys monta d’un cran. On allait enfi n passer à l’international. Wilbur Smith poursuivit : — Nous avons un projet en France dans un environnem ent hostile. La panthère blonde haussa mentalement les épaules : — Je ne connais pas encore d’environnement hostile. Mais si vous le pensez vraiment, il faudra reconsidérer le montant du chèq ue associé à cette mission. — Compte tenu de la difficulté, c’est tout à fait e nvisageable. Gladys éclaira son visage d’un large sourire. La né gociation avait été beaucoup plus rapide que prévu. Trop rapide même. Wilbur n’é tait pas homme à ouvrir sa bourse si facilement. Elle demanda : — Pourriez-vous m’en dire plus ? — Connaissez-vous la Bretagne ? — Londres ? Bien sûr ! — Non, fit Wilbur, la petite Bretagne en France. Ah !songea-t-elle.C’était donc pour ça la connaissance du français ? Elle répliqua : — Pas du tout ! — Alors vous allez connaître. Nous avons raté deux projets, l’un en face de Saint-Nazaire et l’autre sur la côte nord en bordure de Manche. Mais on peut encore se rattraper. — Quel est l’objectif ? demanda Gladys, fidèle à so n passé militaire. — Un petit village appelé Sainte-Marine sur la face atlantique. Gladys prit le temps de réfléchir. Finalement, elle demanda : — Ça me semble très simple. Vous êtes sûr que vous avez besoin de mes services là-bas ? Wilbur s’éclaircit la voix avant de répondre : — Les habitants semblent paisibles, mais ils sont p arvenus à anéantir un projet de centrale nucléaire il y a quelques années. Et pl us récemment, ils ont détruit des pylônes destinés à comptabiliser les camions pour l eur imposer une taxe. — Ce n’est pas le genre d’obstacle qui m’effraie. V ous mettez des moyens à ma disposition ? — Vous êtes prête au combat ? — Plus que jamais ! — Je vous envoie le dossier par mail et j’ouvre un crédit illimité sur votre compte au Luxembourg. Vous avez carte blanche. Cette conve rsation n’a jamais eu lieu ! Wilbur Smith raccrocha. Gladys leva les yeux vers l e soleil pour sentir la caresse soyeuse de ses rayons sur sa peau. Elle avait eu en vie de reprendre une mission ? Elle était servie. Elle se glissa dans le siège baq uet de la Mustang et fila vers sa chambre d’hôtel à Fort Myers. Tout en conduisant, elle activa la commande vocale qui permettait de sélectionner et appeler un numéro de téléphone. La sonnerie retentit dans les enceintes du coupé et la correspondante décrocha. G ladys ne lui laissa pas le temps de parler :
— Allo, Abigail ? Fais tes valises ma chérie, on pa rt en France ! — Génial ! Je m’en occupe.
Chapitre2
Le jeune Maël avait pris l’habitude de travailler cha que été à la poste de Pont-l’Abbé. C’était un bon moyen de se faire de l’argen t de poche, mais aussi un excellent endroit pour alimenter sa collection de t imbres du monde. Et comme les Bretons sont de grands voyageurs, les lettres en pr ovenance des cinq continents faisaient partie du quotidien du centre de tri. Le problème de Maël, c’était de pouvoir les récupérer sans que cela ne suscite trop d’émoti ons. Il connaissait certains destinataires et leur avait demandé la permission de récupérer le timbre, mais pour la grande majorité d es inconnus, il fallait trouver autre chose. Bien sûr, il pouvait ôter le timbre di rectement de l’enveloppe et valider la réception. Mais bien souvent, la pièce de son dé sir se déchirait au cours de la manipulation. Il avait alors recours à un autre str atagème qui consistait à découper l’enveloppe autour du timbre, le récupérer, puis re couvrir le trou avec un adhésif sur lequel il appliquait un formulaire des douanes atte stant que le contenu était autorisé à pénétrer l’espace français. Cela faisait maintenant trois ans qu’il faisait usa ge de cette méthode et jusqu’à présent, personne ne s’était jamais plaint. Et pour cause : il n’y avait jamais eu vol du contenu. Armé de ses ciseaux, des autocollants et de son cac het de la poste, il attaqua avec plaisir le tri d’une boîte qu’on lui avait con fiée. * Diaoulig Ar Mor, le puissant semi-rigide de Gwenn Rosmadec filait gaillardement ses quinze nœuds en direction de l’île aux Moutons, première escale sur la route des Glénan. Fidèle à son habitude, Soazic, son épou se, s’était allongée à l’avant et faisait bronzer ses seins nus au soleil de juillet. La mer était belle, paisible. Un très léger vent caressait la surface de l’eau suscitant d’aimables risées. Les voileux s’étaient donné rendez-vous, car la baie était sill onnée de navires de toutes tailles et de toutes puissances. Les petits Optimists de l’ école de voile longeaient la côte ; les Hobbies Cats surfaient sur le courant de marée ; les voiliers hauturiers avançaient paresseusement vers le large et les cata marans de course filaient au vent en attendant de se mesurer dans une prochaine compétition. — On approche ! fit Gwenn en ralentissant l’allure. — OK, je me rhabille, répondit son épouse qui avait compris le message subliminal. L’objectif de la sortie du jour : un pique-nique su r l’île aux Moutons, un temps de détente sur le sable blanc et, s’ils pouvaient joue r les Robinson, Soazic se réservait un moment de câlins intenses. L’idée de ce programm e festif lui réchauffa le cœur. Elle saisit le bout fixé à l’avant du bateau pour l’amarrer au ponton de béton dès que Diaouligaurait accosté. La silhouette de l’île se découpa bientôt sur l’hor izon bleuté : un plateau piqueté de la tour du phare flanqué d’une bâtisse. Le ponto n se situait sur le côté est, dans un goulet praticable à marée haute. À gauche du pas sage, un bloc de rochers acérés sculptés par la mer et le vent et hanté par une colonie de cormorans complétait l’ensemble insulaire. Gwenn diminua encore la vitesse tandis que Soazic e nfilait le haut de son maillot de bain. Soudain, il remarqua une balise inhabituel le pour les lieux : un corps rouge
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