Les épines du cœur
128 pages
Français

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Description

Lara, une paisible retraitée sans histoires, disparaît brusquement sans laisser de traces. Max, son fidèle homme à tout faire, et Samia, sa jeune nièce enceinte jusqu’au cou, décident d’en avertir la police. Hélas, ni la commissaire Véronique Paul, ni le lieutenant Gaëtan Monnet ne semblent vouloir leur accorder le moindre crédit. Pourtant, cette rencontre impromptue ne sera pas la dernière et risque de bouleverser définitivement le destin de chacun… Mais de découvertes inattendues en révélations douloureuses, réussiront-ils à résoudre l’énigme qui les a involontairement réunis : où est Lara ?

Informations

Publié par
Date de parution 21 novembre 2014
Nombre de lectures 11
EAN13 9782312028903
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0012€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les épines du cœur
Nathalie Gaboriau
Les épines du cœur


















LES ÉDITIONS DU NET
22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
A Véro,
« Tu nous as quittés beaucoup trop tôt
Et Dieu sait que tu nous manques trop,
Mais je suis sûre que près de lui là-haut
Tu as trouvé enfin ce tant mérité repos »






























© Les Éditions du Net, 2014
ISBN : 978-2-312-02890-3
Sommaire
Sommaire
Chapitre I
Chapitre II
Chapitre III
Chapitre IV
Chapitre V
Chapitre VI
Chapitre VII
Chapitre VIII
Chapitre IX
Chapitre X
Chapitre XI
Chapitre XII
Chapitre XIII
Chapitre XIV
Chapitre XV
Chapitre XVI
Chapitre XVII
Chapitre XVIII
Chapitre XIX
Chapitre XX
Épilogue
Chapitre I
Le lieutenant Gaëtan Monnet passa juste la tête dans l’entrebâillement de la porte du bureau de la commissaire pour crier :
– Patron, faut que vous descendiez, y a une fille en cloque et son père qui veulent pas décoller tant qu’on les aura pas reçus, mais comme c’est pour une disparition d’adulte, j’suis pas sûr que…
– J’arrive ! J’arrive ! L’interrompit la jeune femme sur un ton agacé.
Grande et mince, de longs cheveux noirs attachés en queue de cheval et une frange encadrant son visage pâle mettaient les yeux bleus de la jeune femme en valeur. Sans maquillage et comme toujours habillée de jeans et d’un pull court de couleur sombre, la commissaire Véronique Paul dégageait une autorité naturelle salvatrice pour diriger une équipe essentiellement composée d’hommes. Agée d’une quarantaine d’années, son brillant parcours dans la Police forçait en plus au respect certains collègues nostalgiques d’un certain machisme.
Quand elle descendit les marches quatre à quatre pour arriver dans le hall du commissariat, elle remarqua aussitôt un homme de grande taille se tenant debout dans une posture quasi militaire, plutôt séduisant avec son teint hâlé et ses tempes grisonnantes, et auquel elle donnait la cinquantaine. Se tenait près de lui une jeune fille enceinte de huit mois au moins et à priori d’origine maghrébine.
– Bonjour ! Lança-t-elle d’un ton ferme à l’homme qui se tenait droit comme un i. Je suis le commissaire Véronique Paul, que puis-je faire pour vous ?
L’homme lui adressa un regard à la fois curieux et froid avant de lui répondre sur le même ton :
– La tante de cette jeune fille a disparu et je suis certain que sa disparition n’est pas volontaire, c’est pourquoi nous sommes là.
Pas décontenancée une seconde, la commissaire répondit calmement :
– Vous n’êtes pas sans savoir qu’une disparition d’adulte ne peut être considérée comme suspecte seulement si des preuves tangibles laissent penser qu’il…
– S’agit d’un enlèvement ou d’un meurtre, oui, je sais, et justement, cette disparition est suspecte, croyez-moi !
Peu habituée à être interrompue de cette manière, Véronique fronça les sourcils, prête à répliquer de manière plus virulente, quand la jeune fille enceinte éclata en sanglots.
Le lieutenant Monnet, qui s’était jusque là tenu en arrière de la scène, se précipita vers elle et lui tendit une boîte de kleenex qui trainait à l’accueil.
– Tenez, asseyez-vous, lui dit-il tout en lui tendant une chaise, ça va aller, on va vous aider…
Il releva la tête et croisa juste à ce moment-là le regard noir de sa patronne.
– Le lieutenant va vous conduire à mon bureau, reprit-elle en s’efforçant de rester calme, j’arrive dans une minute.
– Oui, patron ! Répliqua celui-ci, bien conscient que l’humeur du jour n’était pas à la discussion.
Pendant qu’il accompagnait les deux plaignants à l’étage, la commissaire interrogea l’agent de permanence à l’accueil :
– Rien à signaler depuis tout à l’heure, brigadier ?
– Non, patron, rien de spécial… une plainte pour vol de voiture, une pour querelle de voisinage, la routine, quoi…
– Et ces deux là, vous les aviez déjà vus auparavant ?
– Non, patron, jamais.
– Merci, brigadier, je serais dans mon bureau si besoin.
– Ok, patron.
Arrivée en haut des marches, Véronique observa son lieutenant, assis sur son bureau, en train de faire l’intéressant devant la jeune fille enceinte qui sanglotait toujours.
– Merci, lieutenant, lança-t-elle en entrant dans la pièce et qui eut l’effet escompté de surprendre le jeune homme, vous pouvez retourner à vos occupations !
Gêné, Gaëtan adressa un dernier sourire à la jeune fille et tenta d’esquiver son supérieur qui le coinça sur le pas de la porte, restée à demi-fermée :
– Vous êtes vraiment incorrigible ! Vous les draguez même enceintes, maintenant ? Lui glissa-t-elle tout bas sur un ton faussement sévère.
– C’est pas ça, patron, mais elle a tellement l’air paumé… puis, c’est vrai quoi, elle est vachement mignonne en plus pour une beurette…
– Oui mais elle est aussi vachement enceinte, alors faites pas le con, ok ?
– Ok, patron ! Mais je vais finir par croire que vous êtes jalouse…
Elle haussa les épaules, ferma la porte derrière elle et alla s’asseoir à son bureau.
– Bien, je vous écoute, commença-t-elle, toujours sur un ton ferme. Vous allez tout d’abord me décliner votre identité, celle de la personne disparue, puis me décrire les circonstances de cette disparition qui vous laissent à penser qu’elle pourrait être suspecte…
L’homme sortit son portefeuille de sa veste pour présenter au commissaire sa carte d’identité puis se redressa sur sa chaise pour regarder la jeune femme droit dans les yeux. Assise un peu en retrait, la jeune maghrébine baissait la tête, le nez dans son mouchoir.
– Voilà, vous savez maintenant qui je suis, je m’appelle Maximilien Vernieux, mais tout le monde m’appelle Max. La petite, c’est Samia, sa nièce, mais dans la panique, elle est venue comme ça, sans papiers… Et la dame qui a disparu s’appelle Lara, Lara Guilleroux. J’étais, enfin… je suis toujours, son employé, son homme à tout faire en quelque sorte… c’était… enfin, c’est une dame de 66 ans qui a du mal à se déplacer, très gentille mais très solitaire, elle ne voyait jamais personne… elle était retraitée depuis quelques années, une ancienne prof je crois… elle sortait aussi très peu, en général un jour sur deux, elle faisait des courses le matin à la supérette du quartier, à pieds « pour ne pas complètement rester rouillée » comme elle disait… et hier matin, elle est effectivement sortie mais elle n’est jamais revenue et personne ne l’a vue à la supérette, alors…
La commissaire avait écouté son interlocuteur avec beaucoup d’attention, comme subjuguée par son regard sombre et intense, sa voix grave et assurée. En jetant un œil sur la pièce d’identité posée devant elle, elle avait aussi pu vérifier sa juste appréciation quant à son âge, il avait en effet tout juste 51 ans. Mais elle reprit vite ses esprits qu’elle n’avait pourtant guère l’habitude de perdre :
– Et elle n’avait pas de voiture ? Interrogea-t-elle, sans rien laisser paraître de son trouble.
– Elle ne conduisait pas, répondit Max, je lui servais aussi de chauffeur à l’occasion.
– Et sa famille ? Si elle a une nièce, c’est qu’elle doit avoir une sœur, ou un frère ?
Max regarda la jeune fille enceinte qui n’osait pas lever le nez de son mouchoir.
– Je ne sais pas exactement, répondit-il toujours avec assurance, je n’étais que son employé, mais je crois que la petite s’est réfugiée chez sa tante parce que ses parents n’ont pas accepté son état, enfin, vous comprenez… des histoires de famille, quoi…
– Je vois… répondit Véronique en s’adressant cette fois à la petite Samia. Vous confirmez cela, Mademoiselle ?
Samia hocha la tête puis se remit à sangloter de plus belle.
– Excusez-la, intervint Max avec une voix soudain adoucie, mais elle est tellement bouleversée, la petite… après tout ce qu’elle a supportée, si en plus elle n’a plus sa tante…
Véronique esquissa un sourire de compassion et reprit son interrogatoire.
– Et pourquoi avez-vous donc conclu à une disparition suspecte ?
Max fixa à nouveau son interlocutrice dans les yeux :
– Quand je suis arrivé hier en début d’après-midi pour faire le jardin, comme tous les mercredis, j’ai trouvé la petite en larmes, complètement paniquée parce que Lara n’était pas rentrée des courses où elle la pensait partie pendant qu’elle dormait… jamais Lara n’aurait laissé Samia seule, surtout sans pr

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