Les Hommes du Mystère
52 pages
Français

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Les Hommes du Mystère , livre ebook

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Description

Le vieux señor Carillo est sur le point de mourir. Son patrimoine reviendra alors à sa fille Inès et à son futur époux, Mancia.


Mais « Les Hommes du Mystère », une organisation criminelle qui aida, jadis, Carillo à faire fortune, réclame désormais sa part, comme convenu.


Le moribond refusant d’assumer le marché passé et de priver son enfant de la moitié de son héritage, les Hommes du Mystère sont bien décidés à s’en prendre à Inès et, pour l’affaiblir, à éliminer Mancia.


Pour ce faire, ils ont saboté l’avion biplace que celui-ci doit piloter le lendemain.


Au matin, Mancia monte dans son coucou emmenant avec lui un bien particulier passager : l’inspecteur Paul DOUBLET...

Sujets

Informations

Publié par
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EAN13 9791070036624
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

INSPECTEUR DOUBLET
À TRAVERS LE MONDE

LES HOMMES DU MYSTÈRE
Récit d'aventures

Jean NORMAND
I
L'ACCIDENT PROVOQUÉ

Sur la plage de Barranquilla que le flot descendant laissait peu à peu à découvert, l'inspecteur Doublet regardait un petit avion biplace évoluer dans le ciel. L'aisance avec laquelle le pilote manœuvrait son appareil l'enchantait d'autant plus que le lendemain il devait partir avec lui pour Sincelejo d'où il gagnerait Colón par des moyens qu'il ignorait encore.
Lorsque l'avion revint au sol, Doublet vint féliciter le pilote.
C'était un tout jeune homme de vingt-cinq ans, nommé Roberto Mancia dont il avait fait connaissance chez le señor Carillo, propriétaire d'importantes mines d'argent. Mancia devait sous peu épouser sa fille Inès, et c'était pour se rendre plus facilement sur les terrains de son futur beau-père qu'il avait fait l'acquisition d'un petit avion biplace, car les communications en ces régions étaient des plus difficiles.
— Trop aimable, señor Doublet, répondit Mancia, mais c'est à ce petit avion que vous devriez adresser vos compliments. Il est si facile à conduire. Voulez-vous que nous nous retrouvions ce soir chez Wa-Wa ?
— Bien volontiers.
La taverne tenue par le chinois Wa-Wa était le lieu de rendez-vous des marins, des commerçants et le soir il était parfois difficile d'y trouver place.
Doublet et Mancia s'y rencontrèrent peu après neuf heures et vinrent s'asseoir sur les hauts tabourets de bambou du bar. Tout en dégustant, dans des verres à grand pied, le punch vanille qui faisait la renommée de la maison, les deux hommes se mirent à parler de leur voyage du lendemain. Cependant, deux consommateurs assis à une table dans le fond de la salle ne les quittaient pas des yeux tout en parlant.
— Tu m'as bien compris, Diego, disait le plus vieux à son compagnon. Ce Jeune Mancia doit faire demain son premier voyage avec son avion, il ne faut pas qu'il en accomplisse un second. Et si jamais ce Doublet de malheur pouvait partir avec lui, tu gagnerais une belle prime. Ce vieux coquin de Carillo s'est imaginé que les « Hommes du Mystère » avaient oublié ses promesses. Nous lui ferons voir qu'il se trompe, à celui-là !
— Tu peux compter sur moi, Ambrosio, répondit Diego. Le chef sera content. Personne ne retrouvera jamais trace de l'avion et de ses passagers.
Les deux coquins qui venaient de parler de la sorte vidèrent leur verre, se levèrent, sortirent et, sans un mot, tirèrent chacun de leur côté dans la nuit.

Au matin, peu après le lever du soleil, l'inspecteur Doublet, sa valise à la main, arriva au hangar où était garé l'avion de Mancia.
— Tout est paré, señor ! s'écria celui-ci en accourant les mains tendues au-devant de son passager.
Mancia s'installa au poste de pilotage, Doublet s'assit derrière lui.
Avec une facilité étonnante, l'avion décolla et, après avoir décrit quelques orbes de grand rayon pour gagner de la hauteur, piqua en direction du sud-ouest.
— Dans une heure, nous serons à Sincelejo, alors qu'avec des chevaux il faut compter trois jours, et encore je ne fais pas la part des aléas, dit alors Mancia.
— Le señor Carillo doit être enchanté. Il va ainsi pouvoir être tenu beaucoup plus au courant du rendement de ses exploitations, remarqua Doublet.
— Hélas ! je crains bien que le pauvre homme ne puisse s'en réjouir longtemps. Il a gagné péniblement sa fortune dans les mines où il a contracté le mal qui l'emportera.
Tandis que pilote et passager conversaient de la sorte, l'avion survolait la plaine sableuse au bord de laquelle s'amorce la sierra de Santa-Maria. Brusquement, l'appareil engagea sur l'aile droite, tandis que son pilote faisait de vains efforts pour le rétablir.
Ce fut alors la descente en vrille que l'habileté de Mancia, doublée d'un sang-froid extraordinaire, réussit à conjurer. Et, contre toute attente, l'avion atterrit quelque peu brutalement, mais sans risques pour ses passagers. Bien mieux, le train d'atterrissage ayant vaillamment résisté, l'appareil n'avait pas subi la moindre avarie.
Bien entendu, Mancia s'inquiéta immédiatement des causes de l'accident qui avait failli lui coûter la vie ainsi qu'à l'inspecteur Doublet.
— Oh ! s'écria-t-il tout à coup, venez voir, señor !
Tout en parlant, Mancia montrait de la main une des commandes métalliques du gouvernail qui s'était rompue. Et, à chaque extrémité du fil, le métal apparaissait brillant, dénonçant de manière indiscutable la criminelle morsure de la lime.
Doublet se pencha, examina avec attention la brisure, se redressa puis déclara :
— C'est contre vous, señor Mancia, que cet acte de malveillance a été dirigé, car on ignorait que je devais prendre passage sur votre avion. Vous connaissez-vous des ennemis ?
— Non, certes ? Mais, allons au plus vite. Je vais changer le fil de commande rompu et nous allons rentrer sans plus attendre à Barranquilla. Là, nous verrons peut-être clair dans cette affaire.
— Vous avez raison, mais vous y reparaîtrez seul. Entendez par là que vous me mettrez à terre à quelques kilomètres de la ville. Vous m'avez déposé à Sincelejo et vous êtes revenu, voilà ! Maintenant, pas un mot au sujet de « l'accident ». Notre voyage s'est passé sans la moindre anicroche. Persuadez-vous, señor Mancia, que je fais de ces deux questions l'essentiel de mon action.
— Señor Doublet, je vous donne ma parole que vous seul et moi connaîtrons ce qui vient de se passer, jusqu'au jour où les événements nous permettront de parler.
— Parfait. Maintenant, une fois de retour à Barranquilla, je réintègre mon ancien domicile, où vous pourrez me trouver quand il vous plaira et me faire tenir tous les renseignements qu'il vous sera possible de vous procurer.
Le plan conçu par Doublet s'exécuta de point en point. Mancia le déposait à quelques kilomètres de la ville, puis reprenait son vol.
Et, le soir, Ambrosio, qui avait assisté au retour de l'avion, tançait vertement son complice Diego.
— Tu n'es qu'un inutile et incapable, lui jetait-il à la face.
— Je t'assure, répondit Diego, que j'ai donné suffisamment de coups de lime sur la commande pour qu'elle se rompe après une demi-heure de vol tout au plus. Je connais mon affaire.
— C'est bien, acquiesça Ambrosio en hochant la tête. Nous verrons à agir autrement.
II
À L'HEURE SUPRÊME
 
Doublet était bien décidé à élucider cette étrange affaire, car il ne doutait pas que la vie de Mancia allait se trouver à nouveau menacée, peut-être même à bref délai.
La situation s'avérait donc grave et des mesures d'urgence s'imposaient, car les hommes à qui Doublet allait avoir affaire ne reculaient pas devant le crime, ils venaient de le prouver.
Or, tandis que Doublet, rentré subrepticement à Barranquilla, s'inquiétait de l'action qu'il allait entreprendre, le señor Carillo, étendu dans un vaste fauteuil sur la véranda ensoleillée de son cottage, les jambes recouvertes d'une couverture de laine, songeait que ses jours étaient comptés.
Il...

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