Les Squales
440 pages
Français

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Description

Elles étaient dix, unies contre cette société régie par les hommes. Dix braqueuses haut de gamme qui, par amitié, décidèrent de se lancer dans une croisade exterminatrice, une guerre sans merci, contre les réseaux mafieux de proxénètes venus des pays de l'Est. Une organisation criminelle dont la férocité n'avait d'égale que les moyens dont elle disposait.
Mais elles avaient juste oublié un petit détail...
« Odyssée d’une vengeance insatiable que seul un océan de sang et de larmes pourrait assouvir, jusqu'à l'étouffer.
Immersion au cœur de la barbarie à l'état pur. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 décembre 2014
Nombre de lectures 2
EAN13 9782332851109
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-85108-6

© Edilivre, 2014
Du même auteur
Du même auteur :
A Mains Armées
La Manufacture de Livres 2012
(sous le pseudonyme Philippe Thuillier)
Les Lions
Mon Petit Editeur 2014
Retrouvez le site search-and-destroy2.com
Citation

« La mort est moins épouvantable
que l’illusion de la vie »
Anonyme
« Pour fuir l’ombre qui te poursuit,
il suffit d’éteindre la lumière, mais alors
il te faudra vivre dans le noir »
Anonyme
« Il faut, dans ce monde,
combattre le mal, même avec des moyens qui,
eux aussi, sont intrinsèquement mauvais. »
Joseph Rovan
Dédicace

A la mémoire de KÂÂ
A celle qui se reconnaitra, et à toutes les autres.
Merci à Jean Claude
Et bien sûr, encore et toujours, merci à Manu…
A Irène
Première partie
2003
Les ténèbres enveloppaient la forêt depuis plus de deux heures. La pluie battante pénétrait les vêtements de la jeune femme, la glaçant jusqu’aux os. Elle courut de plus belle, accélérant pour se réchauffer dans la fraîcheur nocturne. Elle prenait garde à ne pas se tordre les chevilles. Dans l’obscurité quasi-totale des sous-bois, elle ne distinguait que la forme des arbres et elle tendait les bras vers l’avant, telle une aveugle, afin d’éviter de se cogner dans un des innombrables chênes et châtaigniers que recélait la forêt.
Elle s’arrêta, subitement essoufflée, se collant le visage tout contre un tronc d’arbre et l’entourant de ses bras. Elle aspira l’air du soir à pleines gorgées. Les gouttes de pluie lui inondaient le visage, comme pour se substituer à ses larmes de joie et de rage.
Il fallait qu’elle s’en sorte, à n’importe quel prix. La chance insolente qui la servait depuis le début de la soirée ne pouvait pas l’abandonner maintenant, surtout pas… Elle frissonna de froid, d’excitation et de peur, car il lui semblait entendre, dans le lointain, comme des aboiements…
Elle se décolla de l’arbre contre lequel elle s’était appuyée et reprit sa course, tout en poussant des râles de cette détermination qui l’avait fait tenir depuis tant de semaines maintenant. Il s’agissait bien d’aboiements qu’elle entendait dans le lointain. Elle courut encore durant une quinzaine de minutes, avant de s’arrêter de nouveau ; elle avait, sans savoir pourquoi, l’impression de tourner en rond.
Elle reprit sa course, mais à un rythme moins effréné, marchant simplement vite. Elle buta contre une souche, s’affala et se releva en jurant doucement. Ses cheveux étaient trempés, lui bouchant la vue ; elle les redressa machinalement, puis se rendit compte que les aboiements avaient cessé. Elle se trouvait au beau milieu d’une petite clairière. Elle s’avança doucement dans l’obscurité, comme pour essayer de se repérer[P1].
C’est alors qu’elle poussa un cri d’effroi lorsqu’elle distingua une dizaine d’ombres s’avancer vers elle. Cela semblait être comme des insectes géants, sortis tout droit des films de science fiction américains des années 50. Elle tourna sur elle-même tout en se protégeant le visage et hurla à la mort, avant de réaliser que ses agresseurs étaient tous munis de lunettes de vision nocturne ; ce qui leur conférait cet aspect étrange de coléoptères géants. Elle ne pouvait savoir qu’ils la suivaient depuis un moment, déjà ; depuis que les chiens avaient décelé sa trace. Elle, par contre, n’avait pu les distinguer dans l’obscurité.
La jeune femme se rua vers l’avant, comme pour tenter de se frayer un passage au milieu du barrage humain. Un des hommes, qui mesurait plus de 1m 80, lui envoya alors un coup de poing de toutes ses forces au niveau du plexus. Elle s’écroula, terrassée par la douleur. Les hommes l’entouraient tous, la regardant se tordre de souffrance sur le sol humide. L’un d’eux s’avança et lui tira sur les cheveux pour l’obliger ainsi à se relever ; il réalisa alors qu’elle n’était pas en état de se remettre debout, ou bien faisait semblant… Il la tira alors derrière lui, le traînant sur le sol, toujours par les cheveux, tel un sac de pommes de terre. Elle se remit à hurler de douleur. Un des autres hommes entreprit alors de lui donner des coups de pied au niveau du bas ventre, mais pas très fort ; ils avaient reçu des consignes : ne pas abîmer la « marchandise »…
Malgré sa souffrance, à moitié sur le dos, la malheureuse parvint à faire reprendre position à ses pieds et ainsi à se remettre debout tant bien que mal, afin de faire cesser ces tiraillements insoutenables exercés sur le sommet de son crâne, comme si on cherchait à lui arracher le cuir chevelu. La fuyarde suivit ainsi ses bourreaux, pleurant de désespoir. L’un d’eux la poussa durement du plat de la main sur le dos, afin de la faire avancer plus vite. Ils avaient conservé leurs lunettes de vision nocturne sur le visage et aucun n’avait encore ouvert la bouche. Ils suivirent un petit sentier durant une dizaine de minutes, avant d’arriver à un parking où trois 4X4 étaient garés, tous phares allumés. Les hommes ôtèrent leur équipement, retrouvant ainsi une allure plus humaine ; mais leurs visages, dans la lumière des phares, restaient impénétrables.
Un homme sortit de l’obscurité, de là où il était resté pendant que ses hommes partaient en chasse. Il s’avança vers eux. La pluie avait cessé. Le type était de taille moyenne et semblait posséder une carrure athlétique. Son cou de taureau était surmonté d’un visage puissant, carré, entourant un regard aussi pénétrant que la lame d’un couteau dans une tranche de viande. Ses yeux d’un bleu azur fixèrent la jeune femme que les autres avaient approchée de lui. Il portait une boucle d’oreille.
Elle le regarda elle aussi dans les yeux, comme pour le défier, et lui cracha au visage. Il sourit simplement de ce sourire cruel que beaucoup de ceux qui le connaissaient avaient toujours interprété comme un signe annonciateur de tourments et de souffrance pour celui ou ceux étant à l’origine de cette gaieté.
Sur un léger signe de tête de leur patron, les hommes poussèrent la jeune femme vers un des 4X4. Ils l’installèrent à l’arrière, coincée entre deux d’entre eux, tandis que le chef de groupe restait debout, au milieu du parking, les mains au fond des poches de son imperméable. Il releva la tête puis observa le ciel saupoudré d’étoiles, comme il aimait tant le faire, jadis, étant enfant, dans sa Serbie natale. Il huma durant de longues minutes le parfum de l’humus mêlé à celui de la fraîcheur nocturne, écoutant les bruits de la nuit, puis rejoignit ses hommes qui l’attendaient.
Tout en triturant sa boucle d’oreille, il continuait de sourire.
Ils la violèrent par tous les orifices, avec vaseline à profusion et préservatifs, se relayant vingt-quatre heures non-stop. Ils durent s’y mettre à plus de vingt-cinq, enrôlant domestiques, gardiens, jardiniers, hommes de confiance et subalternes divers. A la fin des vingt-quatre heures, ils l’enfermèrent trois jours dans un cachot, au sol recouvert de cinq cm d’eau croupie où pataugeaient des rats à peine moins gros que des chats de gouttière, mais à qui on avait émoussé les dents afin qu’ils n’abîment pas la « marchandise ». Les hurlements de la malheureuse ne trouvaient d’auditeur que lorsque le gardien lui apportait sa pitance, une seule fois par jour : un morceau de pain et un peu d’eau, le tout dans un récipient en fer blanc. Les bestioles avaient droit, elles, à un peu de fromage qu’elles arrivaient malgré tout à grignoter, mais guère plus…
A la sortie de l’oubliette, ils lui brisèrent les dents à coups de marteau et lui firent subir l’épreuve des fellations, là encore durant vingt-quatre heures non stop ; même pas pour dormir, ni pour manger. Elle devait uriner et déféquer sous elle. Comme elle se révéla docile, ils ne l’obligèrent pas à absorber ses propres excréments, en lui faisant remarquer que toute bonne volonté était toujours récompensée…
La jeune femme ne ressentait plus rien. Elle était comme anesthésiée, détruite, et agissait tel un robot. Par simple mesure de précaution, ils la réhabituèrent à l’héroïne, de façon suivie et contrôlée, afin de la fidéliser une bonne fois pour toutes. Ils lui procurèrent également un dentier tout neuf. Se livrer à des fellations forcées nécessitait qu’elle soit édentée, afin de la soustraire à de mauvaises intentions, pouvant amener à des actes préjudiciables sur les sujets concernés. Munie de nouvelles dents, elle se révélerait, cette fois, tout à fait opérationnelle à 100 %, physiquement et mentalement.
Elle avait été matée en douceur. L’homme à l’éternel sourire en était persuadé. Il ignorait simplement qu’il aurait mieux valu pour lui et sa puissante organisation qu’ils ne la retrouvent jamais, cette fameuse nuit… Elle n’aurait pas pu, en liberté, leur apporter grand préjudice, protégés comme ils étaient. Le fait de la perdre les aurait ainsi sauvés du cataclysme d’une magnitude sans précédent qui allait s’abattre sur eux.
Tel un typhon.
* *       *
Les deux bétonneuses furent fracturées dans la nuit de vendredi à samedi, à la faveur de l’obscurité ; les portières déverrouillées et le contact mis en place, prêt à démarrer.
Samedi, en fin de matinée, Sandrine et Valérie revinrent sur les lieux, toujours gantées et coiffées de casquettes à longues visières. Elles portaient également des lunettes à verres fumés. Le portail condamnant le petit port de Tolbiac – désert en cette heure matinale – étant ouvert dans la journée mais fermé la nuit, elles purent tout naturellement prendre possession des deux engins. Il s’agissait tout d’abord d’un camion toupie Mercedes de couleur blanche, sur lequel était inscrite la raison sociale des Bétons de Paris. L’autre véhicule était un vieux Man de couleur orange, au capot av

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