Les Wackes des Alpilles
102 pages
Français

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Les Wackes des Alpilles , livre ebook

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Description

Une promenade aux Saintes-Maries en compagnie de Marguerite, c’est tout ce que souhaite Lescene, le détective alsacien de retour pour quelques jours dans le Sud de la France. Certes, il lui faut régler cette affaire confiée par Crozevielle, le lieutenant de police, une histoire de cambriolage raté à la maison de santé de Saint-Rémy-de-Provence, couplée au vol de la voiture d’un banquier retraité de Mulhouse. Une brève investigation pour la forme, et enfin le farniente ! Si ce n’est que Marguerite pointe du doigt un détail dérangeant, qui va chambouler les projets du couple. Fini le repos… car ce qui attend désormais Lescene se nomme kidnapping, chantage, et chasse au trésor pour le compte d’un homme décidé à mettre la main sur quelques bouts de papier d’une valeur inestimable. Lescene est de retour… entraînant comme toujours dans son sillage une bonne dose de danger. Une aventure liée à une trame historique réelle et peu connue, celle de la présence en Provence d’Alsaciens Lorrains assignés à résidence pendant la Première Guerre mondiale, dont le plus célèbre se nommait Albert Schweitzer. Manipulations et faux-semblants, masques et trahisons, forment ainsi les motifs et ressorts d’un récit policier et historique, qui se savoure jusqu’à sa dernière ligne!

Informations

Publié par
Date de parution 15 décembre 2011
Nombre de lectures 16
EAN13 9782748372274
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0049€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les Wackes des Alpilles
Du même auteur
Les Vieillards du Rebberg, éditions Publibook, 2003 Le Chevalier du Hexenturm, éditions Publibook, 2004 Les Jumeaux du Lerchenberg, éditions Publibook, 2005 Les Jumeaux du Lerchenberg(version bonus), éditions Publibook, 2005 Les Masques du Sundgau, éditions Publibook, 2008
Edgar Avril Les Wackes des Alpilles Li Marrit-peù dis Aupiho
Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0116959.000.R.P.2011.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2011
L’auteur tient à remercier Gérard, qui l’a mis sur la piste des Alsaciens des Alpilles, Cécile pour la traduction en Provençal, Brigitte et Robert pour la traduction en Alsacien, les élèves du CM2 de Madame Pasquini, à l’Ecole Yvan Audouard de Fontvieille, qui ont mis en forme les dialogues du premier chapitre, Marie-Aimée pour la photo de couverture, ainsi que tous les amis et lecteurs fidèles qui l’ont poussé à donner encore une fois vie à Roger Lescene, et à ceux qui l’entourent au fil de ses enquêtes.
Chapitre 1 Lumière. Pour Liesala et sa mère, cette journée de dé-but d’été 1918 pouvait se résumer à cela. Bien sûr il faisait souvent beau en Alsace en cette saison, mais les horizons étaient en général brumeux, et les Vosges chapeautées de nuages. Ici, sur cette route reliant Maussane à Saint Rémy de Provence, au milieu de collines pelées bruissant de ci-gales, l’air avait quelque chose d’africain, avec un soleil mordant et des échappées sur la plate Camargue, d’une netteté parfaite. Les ruines de Glanum étaient déjà visibles lorsque les deux marcheuses aperçurent des silhouettes assises sur une grosse pierre, bien à l’ombre d’un pin. Quelques pas encore, et elles constatèrent qu’il s’agissait de deux femmes, ressemblant étrangement au couple qu’elles formaient : une dame d’âge moyen se retrouvait accompagnée d’une jeune fille de seize ans environ. En sueur malgré leurs chapeaux de paille, les deux marcheu-ses n’avaient plus que vingt mètres à faire jusqu’à l’accueillante zone d’ombre, et un observateur de passage aurait affirmé que, après un cordial bonjour, les nouvelles venues iraient s’asseoir sur la pierre en entamant une con-versation sur la chaleur de ce jour. Tout s’y prêtait : la rencontre fortuite, les analogies de personnes, le grand soleil, et la bonne humeur que faisait naître cette matinée radieuse. Pourtant les deux passantes accablées de soleil ne s’arrêtèrent pas, tandis que les femmes assises les regar-daient sans rien dire. Peut être de très fugitifs hochements de tête furent ils échangés, car ces quatre personnes, mani-festement toutes d’origine paysanne, ne pouvaient
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envisager de croiser un de leurs semblables sans le saluer, ne serait ce que symboliquement. De plus, toutes les qua-tre portaient des croix autour du cou, des chapelets dans leurs poches, et, à l’église de Saint Rémy où elles se croi-saient quelquefois, le prêtre les appelait toutes « ma fille ». Les deux silhouettes sombres s’étaient éloignées de moins de dix mètres lorsque la plus âgée des deux femmes assises, tirant sa robe sur ses genoux, s’adressa à la plus jeune, à voix haute, comme si elle ne craignait pas d’être comprise : — Agacho-li, Tounieto, aquèstis Alemando.Li res-countran cade dimènche à la messo, e nous aurian pas dit bounjour. (Regarde les, Antoinette, ces deux Boches. On les rencontre tous les dimanches à la messe, et elles ne nous auraient pas dit bonjour). La plus jeune prit un air exaspéré : — Maire… Sas bèn qu’es pas de si fauto se soun àqui. SounAlsaciano, soun pas Alemando.An pas demanda d’èstre alemando en 1871. Soun vitimo de la guerro, soun pas d’enemi. (Maman…Tu sais bien que ce n’est pas de leur faute si elles sont là. Elles sont Alsaciennes, pas Bo-ches. Elles n’ont pas demandé à devenir allemandes en 1871. Elles sont des victimes de cette guerre, pas des en-nemies). — E bèn, ièu crese que soun d’espiouno.Fau que repar-ton dins soun païs gelant. N’ai proun de veire que d’Alsacian dins nosto Prouvènço. (Eh bien moi je crois que ce ne sont que des espionnes. Qu’elles retournent dans leur pays glacial. J’en ai assez de ne voir plus que des Alsaciens en Provence).— Mai, li forçon à resta eici ! An estado oublija de tout leissa, sis oustau, si famiho, si coulègo… (Mais on les oblige à rester ici ! Elles ont tout quitté de force, leurs maisons, leurs familles, leurs amis…). Tounieto, ièu trobe qu’aquèsti femo gaîton nosti bèu païsage. As vist si viesti ? E qu’es aco l’ouriblo lengo que
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