Madame Stoeffel
262 pages
Français

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Description

« Le négoce de vins avait pris une bonne vitesse de croisière quand, tout à coup, le drame est venu s'imposer : Pierre Stoeffel, comme souvent, en particulier le lundi 12 février, a quitté son domicile au petit matin. Il s'est rendu à l'aéroport CDG pour prendre un avion qui le mènerait à un rendez-vous avec un prospect autrichien susceptible de lui passer une commande appréciable. Il ne rentra jamais. C'était le 12 février dernier, vous disais-je, date qui doit vous dire quelque chose : l'attentat à Charles de Gaulle, 8 morts, 34 blessés ! » Puis c'est Martine, la veuve, qui disparaît mystérieusement. Augustin Touzain, un ami du couple, donne l'alerte. Il est d'abord confronté à un commissaire incompétent qui sera heureusement remplacé par Didier Daudruit. Celui-ci, efficace et dynamique, veut voir l'enquête avancer à grands pas tout en respectant scrupuleusement les procédures. Dans ce but, il met à contribution ses relations d'études pour voir cette enquête bouclée sans les délais habituels. Il convaincra sans mal Francis Nederland, le comptable des Stoeffel, de l'aider afin de multiplier les chances de retrouver Martine Stoeffel vivante, grâce à une investigation rapide. Cette « police parallèle », collaboration basée sur de bonnes intentions, suffira-t-elle à résoudre l'énigme de l'étrange disparition ? Une immersion dans les coulisses d'une enquête policière avec des éléments très détaillés qui permettent de découvrir des méthodes et pratiques judiciaires. Tenu en haleine par de nombreuses découvertes ainsi que d'impressionnants rebondissements, le lecteur, habilement embarqué jusqu'à Vienne, se sentira aussi enquêteur. Il tentera de reconstituer le puzzle, ce qui le conduira à bien des surprises...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 septembre 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342167580
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0071€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Madame Stoeffel
Philippe Jussiaux
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Madame Stoeffel

Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Avertissement de l’auteur
Chers lecteurs,
 
Le livre que vous allez lire est une œuvre de pure fiction, parfaitement imaginaire.
Pour donner à mon récit une impression de véracité, j’ai été amené à citer des lieux existants ou à y faire référence, de même qu’à des administrations ou à des entités existant réellement. Toutefois, les faits et les attitudes relatés sont inventés et ne sauraient en aucune façon correspondre à une réalité.
Que personne ne se sente outragé ou simplement moqué.
Nous sommes dans la distraction pure et simple !
Chapitre 1
Pierre et Martine Stoeffel menaient une vie très casanière : Pierre partait tous les lundis en tournée de clientèle à l’étranger jusqu’à la fin de la semaine tandis que Martine tenait sur place les rênes de l’entreprise de négoce de vins qu’ils avaient créée ensemble trois ans auparavant, au moment même de leur mariage.
Ils avaient, pour être ensemble, le samedi et le dimanche.
Le samedi matin, ils faisaient le point sur les affaires, le samedi après-midi, c’était les courses si nécessaire, et le dimanche, on ne parlait plus affaires : après la messe à l’église Saint-Gilles, c’était le déjeuner, puis promenades à pied ou à bicyclette.
Ce dimanche-là, le temps maussade de ce mois de décembre les avait maintenus chez eux.
Pierre constata :
— Tiens, on est le 11 décembre. Cela fait déjà trois ans qu’on s’est mariés. Ce qui correspond aussi à l’âge de notre enfant : je veux dire, notre société de négoce de vins, que nous avons créée au même moment, en attendant que le Ciel veuille bien nous envoyer un vrai enfant, en chair et en os !
— Eh oui, déjà !
— Je voulais soumettre à ton avis une idée qui m’est venue en revenant de Rhénanie jeudi dernier. Mon train a traversé d’importants vignobles et je me suis dit : pourquoi seuls les Teutons boiraient ce vin ?
— Oui, et alors ? Ce n’est pas ton problème !
— Oh que si, écoute-moi !
— Je t’écoute.
— Si tu regardes le bilan que Nederland nous a sorti, on a très bien marché, et je me suis dit : si on a si bien réussi en exportant du vin français, pourquoi ne ferions-nous pas aussi bien en important de chez nos voisins ?
— Tu veux dire, pour reprendre ton exemple, de vendre en France du vin du Rhin par exemple ? Pourquoi pas ? Le premier problème serait de trouver des producteurs, il y aura des frais de démarchage, comme on en a eu quand on a démarré !
— Non, ma chérie. Pour reprendre l’exemple, si je vais en Rhénanie actuellement, je vais rechercher des acheteurs. Pendant que je suis dans le pays, je peux, sans frais supplémentaires, contacter des producteurs pour leur dire « j’ai des clients français pour vous » !
— Oui, ton idée est bonne. Il faut y réfléchir pour voir quelles seraient les conséquences, les risques, et comment organiser cela. On en reparlera quand tu voudras.
—  OK , j’y pense de mon côté, et sollicite des avis d’amis compétents. Bien sûr aussi celui de Francis Nederland !
Comme ils étaient accaparés par les obligations de la gestion quotidienne, le projet se trouva mis en jachère, d’où il émergeait parfois, à l’improviste, dans l’esprit de Pierre lorsqu’une circonstance adaptée l’en faisait sortir, puis repartir, chassé par l’exigence du moment.
Puis ce fut la trêve associée aux fêtes de fin d’année qui stoppa toute réflexion concernant le projet.
Monotone et routinier, le temps reprit sa course, puis le projet se trouva mis en pause en raison d’un surcroît d’activité.
Chapitre 2
Ce matin-là, le soleil avait décidé de faire une grasse matinée ou n’était-il pas parvenu à percer la couche de nuages basse, épaisse et grise, qui menaçait de pluie.
Un taxi, belle limousine noire, vint stationner au pied d’un perron, en douceur, avec la majesté d’un navire qui accoste. La portière arrière droite s’ouvrit pour laisser sortir un homme. Un homme de grande taille, coiffé d’un chapeau mou. Son visage rond, rasé de très près, était chaussé d’une paire de lunettes aux verres cerclés d’un profilé doré qui ne cachait pas un regard acéré et froid que des sourcils broussailleux ne parvenaient pas à dulcifier. Elles étaient assises sur un nez bien droit, un peu busqué, fin comme une lame de couteau, qui donnait l’impression que, sans cesse, il aspirait une odeur nauséabonde. Son costume, bleu nuit avec de fines lignes blanches, sortait manifestement de chez un bon faiseur et dénotait un niveau de moyens bien supérieur à celui de ceux qui s’empressaient autour de la place pour se rendre à leurs activités professionnelles. Il était chaussé d’escarpins finement ciselés, inadaptés à la météo du jour, mais faisant ressortir que l’homme préférait le paraître à l’efficacité.
Par précaution, il portait sur un bras un imperméable mastic. Après avoir réglé sa course au chauffeur par sa vitre baissée, il se dirigea d’une allure vive vers les quelques marches qui conduisaient à l’entrée de l’immeuble austère, en parpaings gris, qui hébergeait le commissariat central.
Il poussa la porte vitrée et pénétra dans le hall d’accueil avec une telle suffisance que les deux personnes qui attendaient d’être reçues pensèrent qu’il s’agissait de quelqu’un « de la maison » et ne réagirent pas lorsqu’il se permit de ne pas attendre son tour.
Sans le moindre « bonjour », il s’adressa au préposé en charge de l’accueil :
— Dites-moi, jeune homme, je veux voir le commissaire.
— On ne peut pas le déranger ainsi à l’improviste sans une solide raison, une urgence ! Je vous écoute, je vais enregistrer votre demande.
— Non, c’est au commissaire que je veux parler, et pas à…
— Dites-le : à un « petit » comme moi !
— Ce n’est pas ce que je voulais dire : c’est une affaire urgente et d’importance, voilà tout. Pour cette raison, c’est au commissaire lui-même que je veux m’adresser.
— Mais de quoi s’agit-il ?
— Je ne veux pas m’expliquer ici, dans cet accueil qui ressemble à un hall de gare. L’affaire que je suis venu expliquer demande une discrétion qui n’est pas garantie dans cette pièce. C’est au commissaire que je veux parler, seul à seul, dans son bureau.
À ce moment, se présentèrent deux hommes manifestant bruyamment en raison d’une sérieuse divergence de vues.
— Quand je vois cela, vous devriez comprendre qu’il ne m’est pas possible de parler ici de l’affaire qui m’amène ! précisa l’homme.
— Je comprends, lui dit l’agent. Je vais voir ce que je peux faire pour vous. Patientez un instant.
Le préposé fit signe aux deux visiteurs de s’asseoir, puis s’éloigna dans le couloir.
L’homme, qui n’avait pas voulu s’asseoir, craignant que les deux autres l’impliquent dans leur conflit, était resté debout au milieu de l’accueil. Il vit l’agent presser un bouton à droite d’une porte pas plus importante que les autres.
Un feu vert s’alluma. L’agent ouvrit la porte et la referma derrière lui.
Le commissaire qui occupait ce bureau posa ses yeux sur son agent :
— Bon, je vous écoute, dit-il en retournant les deux feuillets qu’il avait devant lui sur son bureau, caressa son catogan poivre et sel, baissa devant ses yeux ses lourdes lunettes à l’épaisse monture noire et dévisagea le préposé qui venait d’entrer. En plaçant sa main droite sous son menton, comme pour contenir ses bajoues grasses, il fit ressortir la peau de son visage, qui ressemblait à celle d’un poulet rôti mal cuit !
Il répondit enfin au « bonjour » respectueux de l’agent.
— Oui, bon, qu’est-ce qui se passe, Rémy ?
— C’est que, Monsieur le commissaire, j’ai à l’accueil un monsieur qui veut vous parler.
— Mais, Rémy, répondit-il d’une voix grasseyante, vous savez bien que je ne peux pas recevoir n’importe qui comme cela, sans rendez-vous préalable : je suis très pris, et ne dispose pas d’un seul instant. Vous connaissez la procédure : vous enregistrez la déposition, puis on avise !
— C’est qu’il insiste ! C’est vous qu’il veut voir. J’ai l’impression qu’il ne me fait pas confiance !
— Ah, Rémy, si on commence à se fier à une impression, où va-t-on ! Ce n’est pas les visiteurs qui vont faire la loi ici ! Monsieur veut donc un fonctionnaire à sa convenance, et pourquoi pas à sa main ! Qu’il aille se faire voir ailleurs ! Dites-lui qu’avenue Gambetta, il y a un autre commissariat, où ils sont très accueillants. Vous pouvez même ajouter : « pas comme ici ! ».
— Excusez-moi, commissaire, ne serait-ce pas regrettable de l’envoyer ailleurs si son affaire est importante, susceptible d’être médiatisée ? Imaginez : « Le commissaire Chiapello résout le mystère de la rue Saint-Vincent ». Les journaux, la presse, la télé !
— Dites-moi, Rémy, vous me donnez des ordres maintenant ? Au fait, vous avez quel âge ?
— 31, Monsieur le commissaire.
— Encore bien jeune. Et pas de bouteille : quand vous en aurez, vous ne rêverez plus ! La routine, c’est notre lot !
— Merci, commissaire, c’est bien noté : faut pas rêver… Mais en attendant, mon visiteur, j’en fais quoi ?
— J’sais pas moi, débrouillez-vous : vous êtes payé pour ça ! Ce n’est pas de ma faute si vous n’inspirez pas confiance, sauf que c’est moi qui pourrais en payer les conséquences ! Je pourrais m’en souvenir lorsque nos chefs, depuis leurs confortables bureaux parisiens, me demanderont les notations de mes collaborateurs… Pas vrai, Rém

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