Marfay dans sa folie
296 pages
Français

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Description

« — Je suis journaliste comme je te l'ai déjà dit... Et actuellement, je ne peux plus compter sur mon journal... De plus, je suis probablement recherché par toutes les polices de France, et surveillé aussi par Marfay... Mais, si je réussis, je te promets le scoop du siècle ! Un scoop comme tu n'en verras pas deux dans ta vie... Il y a du danger ! Et c'est pourquoi, une fois à Paris, tu devras rester dans l'ombre à attendre que je te fasse signe... Si tu es d'accord, il nous faut partir sur-le-champ ! » Suite à l'enlèvement de sa sœur dans un mystérieux manoir, Pierre Lebars, célèbre journaliste immobilisé à la suite d'un grave accident, reprend du service. Durant la première quinzaine du mois de juillet 1984, il se lance de nouveau sur la trace de Marfay, un dangereux criminel qu'il a poursuivi autrefois jusqu'au Chili. Recherché dans le monde entier, celui-ci détient des otages et menace d'exécuter un plan machiavélique pour anéantir l'humanité. Aidé par le commissaire Cooper, le valeureux reporter parviendra-t-il à intervenir à temps pour empêcher le malfrat de sévir ? Patrick Bouvier compose avec maestria une intrigue à suspense qui maintient son lecteur en haleine d'un bout à l'autre du roman.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 mars 2018
Nombre de lectures 2
EAN13 9782342160277
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Marfay dans sa folie
Patrick Bouvier
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Marfay dans sa folie
 
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Chapitre premier. Le trente juin 1984
Éléna est une jolie jeune femme aux cheveux longs et ondulés, d’un blond rappelant la couleur des blés d’été. Elle n’est d’ailleurs pas seulement jolie mais aussi intelligente ! Sauf que cela ne se voit pas forcément au premier abord. Elle vient tout juste de passer la trentaine, des lunettes, version plus récente des lorgnons de nos grands-mères, posées sur un petit nez rond en parfaite harmonie avec un corps élancé, moulé dans un pyjama de coton rose pâle.
Dans sa vie professionnelle, elle est employée dans une grande surface près de Lyon. Son travail consiste à superviser l’ensemble des rayons… Rares sont les ruptures de stock ! Et donc, des étals plus fiables pour la clientèle, qui traduisent des bénéfices records. Son intervention au niveau des systèmes de sécurité a aussi permis une nette diminution des vols, à tel point que ses supérieurs ne peuvent lui faire que des compliments ; en trois ans, elle a contribué pour une part importante à une explosion maîtrisée du chiffre d’affaires.
Maintenant, notre jeune héroïne compte bien laisser tout ça de côté, le temps de ses vacances ; éreintée par cette dure année de labeur, elle ne songe plus qu’à s’endormir… Il est tard, ses valises sont déjà chargées dans sa petite Renault jaune, tandis que, demain matin, elle en prendra le volant pour une longue route.
Aussi, nous allons faire la connaissance de son frère, Pierre, de onze ans son aîné.
Jadis journaliste de grande envergure, il est aujourd’hui réduit à faire des critiques ou des rubriques nécrologiques pour de petits quotidiens.
En effet, un très grave accident de voiture lui a fait perdre l’usage de ses deux jambes alors qu’il était en reportage au Chili, sur le point de démasquer le criminel le plus recherché de la planète.
Avant cet accident, il était un solide gaillard d’un mètre quatre-vingt-dix, vif d’esprit, et doté d’une mémoire d’éléphant. L’amour du sport l’a beaucoup aidé à surmonter cette catastrophe et son handicap.
Presque aussi blond que sa sœur, les cheveux courts en brosse et les yeux bleus, il a gardé une petite moustache pour dissimuler une cicatrice attrapée dans une bagarre alors qu’il n’était encore qu’un journaliste débutant.
À l’heure actuelle, et ceci, depuis plusieurs mois, il est en rééducation dans un hôpital de la région parisienne, à la suite d’une intervention chirurgicale expérimentale… Selon les professeurs qui l’ont opéré, en utilisant ce nouveau procédé révolutionnaire, il devrait remarcher… Un nerf sectionné le long de la colonne vertébrale, semble-t-il, était à l’origine de la paralysie totale de ses membres inférieurs. Jusqu’alors, une opération s’avérait impossible ! Mais aujourd’hui, grâce aux tout derniers progrès de la science, et notamment la microchirurgie, tous les espoirs lui sont à nouveau permis.
D’après les médecins l’ayant soigné après l’accident, il semblerait que, ce jour-là, la chance était avec lui et il est un véritable miraculé. Une première fois en sortant vivant de cet accident. Et, une seconde fois, en s’en sortant avec si peu de séquelles.
Vraisemblablement, il a été éjecté presque aussitôt après que sa voiture ait été percutée et poussée du haut de la falaise. Cette chute aurait dû le conduire à s’écraser comme une crêpe, juste quelques dixièmes de secondes derrière son auto, cinquante mètres plus bas, si, en touchant le sol elle ne s’était pas enflammée provoquant une déflagration dont le souffle l’aurait alors réexpédié à une centaine de mètres de ce qui n’était plus qu’un amas de ferraille calciné, pour surtout retomber sur un buisson très dense qui lui amortit le choc. Ce serait précisément à ce moment où, subissant le souffle salvateur de cette explosion, il aurait été atteint par des débris qui le blessèrent, lui infligeant ce handicap.
Enfin, en attendant, l’espoir de voir ses jambes redevenir fonctionnelles lui redonne goût à la vie… Il envisage même secrètement d’aller rejoindre sa sœur dans cette pension où elle doit se rendre pour passer ses vacances. Il faut reconnaître qu’a priori, il ne peut y avoir de meilleur endroit pour une convalescence qu’un bord de mer en Normandie, au calme bien qu’en plein été.
* * *
Aujourd’hui, nous sommes le trente juin 1984. Et, pour Pierre, depuis quelques semaines déjà, les premiers pas à l’aide de béquilles ont été faits. Ces premiers pas qui étaient d’abord chancelants, puis, très vite, au fil des journées, plus assurés.
Cette fois, l’émotion est trop grande. Pierre ne peut contenir ses larmes ; les yeux tournés vers le professeur, il lui adresse un sourire mêlé de sanglots. Il marche de nouveau ! Et il parvient même à se déplacer pour de petits trajets sans ses béquilles, sous réserve toutefois de ne pas trop forcer pendant encore un certain temps…
Le professeur est là pour lui signifier le succès de l’opération, de sa guérison, la fin de son hospitalisation. Demain, il pourra rentrer chez lui !
Au vu de ces bonnes nouvelles, Pierre prend une grande décision… Demain, il fera la surprise à sa sœur, à qui il a dissimulé tout ça, prétextant un déplacement pour un reportage ; dès sa sortie, il ira la rejoindre sur ses deux jambes, et non plus au fond de son fauteuil…
Chapitre II. Le premier juillet 1984
Ce matin, Éléna, après une bonne douche et un solide petit-déjeuner, effectue les derniers contrôles : un livre ou deux, sa brosse à dents, du dentifrice, des robes légères et autres sous-vêtements… et des casse-croûte pour le trajet… Enfin, tout le nécessaire pour que ses vacances soient réussies…
Tout est fin prêt pour le départ tant attendu. Un dernier coup d’œil sur la carte routière, et elle actionne la clef dans le contact…
* * *
Elle roule depuis déjà une dizaine d’heures, faisant une pause régulière de quinze minutes toutes les deux heures : son frère le lui a conseillé car sa petite voiture n’est plus neuve et ce serait trop bête de commencer ses vacances par une panne…
La monotonie de la route aidant, elle se laisse aller à penser à son frère. « Pauvre Pierre, parti en reportage au fond de son fauteuil roulant… il est vraiment courageux… ! Et je ne peux même pas prendre de ses nouvelles… »
Soudain, elle est interrompue dans ses réflexions : le pneu avant gauche éclate… Se cramponnant au volant de toutes ses forces, debout sur la pédale de frein, Éléna ne maîtrise plus la petite Renault qui part en travers de la chaussée pour s’immobiliser de l’autre côté, juste au bord du fossé. Heureusement, il n’y a que très peu de circulation à cette heure-là… C’est une chance… ! Maintenant, il ne lui reste plus qu’à faire l’inventaire des dégâts qui, par miracle, ne sont pas trop importants ; il y a plus de peur que de mal et, en changeant la roue, elle pourra repartir sans trop de problèmes.
Le mauvais état des routes et des pneus, plus très neufs, ajouté au fait qu’elle roulait peut-être à une vitesse un peu excessive, sont probablement la cause de l’éclatement… Pourtant, curieusement, à ce moment précis, ce qui l’effraie plutôt, c’est d’être seule en pleine forêt, sans aucune idée de la distance qui la sépare de la première habitation, du village le plus proche. Et, comble de malchance, la nuit qui commence à poindre son nez, accompagnée d’un petit crachin normand typique de la région. Le craquement des branches, le chuchotement du vent humide et chaud qui siffle à travers elles… Et, pour couronner le tout, une chouette qui hulule tout près de là… Pendant quelques instants, Éléna sent la panique monter en elle et même les larmes lui brouiller les yeux, mais finalement elle parvient à se reprendre… Toute tremblante de peur, elle se parle à elle-même assez fort afin de se redonner du courage et de l’assurance, pour finir ainsi par récupérer son sang-froid.
— Allez, sois forte, ma fille, ce n’est pas le moment de pleurnicher ! Ce n’est qu’une roue crevée ! Pierre t’a fait voir comment la changer…
Puis elle continue ainsi à se parler assez fort, le temps de la réparation… Sitôt terminée, ne demandant pas son reste, elle range rapidement la roue abîmée et le cric, s’installe de nouveau au volant, soulagée, elle remet sa voiture en ligne et reprend sa route.
— Ouf ! Plus de peur que de mal ! pense-t-elle alors…
Mais elle n’est pas au bout de ses peines… Après encore une quarantaine de kilomètres, c’est le voyant d’essence qui se met à clignoter, cette fois…
— Mais ce n’est pas vrai ! Je ne trouverai jamais une station ouverte à cette heure-là…
Tout en disant cela, elle jette un coup d’œil rapide à son poignet, sur sa montre qui indique presque vingt-deux heures, tandis qu’elle arrive à un carrefour où les pancartes de bois ont dû être emportées par le vent car il ne reste plus que les pieds…
— Ce n’est pas possible… Le sort s’acharne sur moi ou quoi… ? Quelle est la bonne direction maintenant ?
Puis, elle se ravise.
— Oh, mais oui… je ne rêve pas… il y a bien une lueur là-bas… ? Une maison ! Je vais pouvoir demander mon chemin…
En s’approchant, elle ne maîtrise plus ses émotions et laisse éclater sa joie…
— Hourra ! Merci, mon Dieu, d’être avec moi… ! C’est une station-service ! Je n’y croyais plus ! Vite, avant

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