Mari et Femme
540 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
540 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description


♦ Cet ebook bénéficie d’une mise en page esthétique optimisée pour la lecture numérique. ♦


Mariés ou pas ? Comment une loi écossaise sur les mariages secrets peut-elle mettre à mal une amitié sincère et profonde entre deux femmes ? De mensonges en tromperies, la vérité pourra-t-elle éclater au grand jour ?



Wilkie Collins, en remarquable observateur de son temps, sait nous dépeindre ces âmes torturées de l'Angleterre victorienne. Ce roman est un classique qui a gardé tout son charme. Le processus de dévoilement de la vérité est semé d'embuches, de détours et de fausses pistes qui tiendront le lecteur en haleine.


Cet ouvrage est aussi une critique sociale sur la dureté de la société anglaise du XIXe siècle et sur ses lois qui institutionnalisent l’infériorité supposée de la femme. Vous découvrirez ainsi avec cette oeuvre un Wilkie Collins féministe avant l’heure.


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 30
EAN13 9782357280854
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

MARI ET FEMME
WILKIE COLLIN S
Traduction par CHARLES BERNARD-DEROSNE
Wilkie Collins
Tome I Préface PROLOGUE Partie I Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Partie II Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7 Chapitre 8 Chapitre 9
TAB L E D ES M ATI ÈR ES
PREMIÈRE SCÈNE LES HIBOUX LES HÔTES LES DÉCOUVERTES TOUS LES DEUX LE PLAN LE PRÉTENDU LA DETTE LE SCANDALE DEUXIÈME SCÈNE ANNE MAÎTRE BISHOPRIGGS SIR PATRICK ARNOLD BLANCHE TROISIÈME SCÈNE ÉCRIRE OU NE PAS ÉCRIRE À MARIER GEOFFREY EN PUBLIC QUATRIÈME SCÈNE TOUT PRÈS PLUS PRÈS ENCORE ENCORE PLUS PRÈS À TOUCHER DU DOIGT DEDANS ÉPOUVANTÉ C’EST FAIT PARTIE SUIVIE
PERDUE UNE TRACE RETOUR EN ARRIÈRE EN AVANT ! DIT BATTUE ÉTOUFFÉ CINQUIÈME SCÈNE ANNE PARMI LES HOMMES DE LOI ANNE DANS LES JOURNAUX
TOME II SIXIÈME SCÈNE SEMENCES DE L’AVENIR SEMENCES DE L’AVENIR SEMENCES DE L’AVENIR
SEPTIÈME SCÈNE LA DERNIÈRE SOIRÉE AVANT LE MARIAGE LE JOUR DU MARIAGE LA VÉRITÉ SE FAIT JOUR ENFIN LE SACRIFICE LE MOYEN D’EN SORTIR DES NOUVELLES DE GLASGOW
HUITIÈME SCÈNE ANNE REMPORTE UNE VICTOIRE
NEUVIÈME SCÈNE JULIUS FAIT UN MALHEUR
DIXIÈME SCÈNE LADY LUNDIE FAIT SON DEVOIR
ONZIÈME SCÈNE LA FENÊTRE DU FUMOIR L’EXPLOSION
DOUZIÈME SCÈNE LA LETTRE ET LA LOI
TREIZIÈME SCÈNE LA COURSE À PIED
QUATORZIÈME SCÈNE UN MARIAGE ÉCOSSAIS
QUINZIÈME SCÈNE LA DERNIÈRE CHANCE DERNIÈRE SCÈNE LE LIEU LA NUIT LE MATIN LA PROPOSITION APPARITION LA CLARTÉ DE LA LUNE SUR LE PLANCHER
I. LE MANUSCRIT I II III IV V VI VII VIII IX X XI XII LES SIGNES DE LA FIN LES MOYENS LA FIN
Épilogue Appendice
W I L KI E CO L L I NS
Wilkie Collinsétait en avance sur son temps, tant sur la plan lit téraire que dans sa vie privée. Refusant de se marier et vivant avec une ve uve tout en ayant trois enfants d’une autre femme, il avait en effet un mode de vie qui ne cadrait pas avec les moeurs de l’époque. Cible de la morale publique, il utilis a sa plume à maintes reprises pour défendre ses opinions, faire valoir entre les ligne s son point de vue. Son oeuvre est ainsi traversée par une critique sociale forte qui visait notamment à interroger les fondements idéologiques d’une société victorienne d ont il supportait mal l’hypocrisie. Il e est vrai que la société britannique du XIX siècle, d’une conservatisme puissant, n’était réputée ni pour sa tolérance ni pour sa flexibilité , les cadres sociaux de l’époque étant d’une rigidité exemplaire. En témoignent notamment les lois sur le mariage dont il est
iériorité supposée de la femme. Carci question, des lois qui institutionnalisent l’inf Collins, chose rare, était un féministe, qualité, a u-delà de son génie littéraire incontestable, que le lecteur découvrira dans les p ages qui suivent.
Alicia Éditions
TOME I
PR ÉF ACE
Lre en un point de mes précédentse récit que je soumets aujourd’hui au lecteur diffè ouvrages. La fiction, cette fois, repose sur des fa its et aspire à apporter un appui quelconque à la réforme de certains abus trop longt emps tolérés parmi nous sans aucune répression. Il ne peut y avoir aucune discussion sur l’état sca ndaleux de la législation régissant actuellement le mariage dans le Royaume-Uni. Le rap port de la Commission royale, nommée pour étudier le fonctionnement de ces divers es lois, a fourni les bases fondamentales sur lesquelles j’ai écrit ce livre. L es renseignements donnés par une autorité aussi élevée, pouvant être nécessaires pou r convaincre le lecteur que je ne le trompe pas, sont réunis dans l’Appendice. J’ajouter ai seulement que tandis que j’écris ces lignes le Parlement songe à remédier aux abus c riants qui sont exposés dans le récit d’Hester Dethridge. Il y a donc enfin une esp érance de voir établir légalement, en Angleterre, les droits d’une femme mariée, de façon qu’elle possède ses biens et soit maîtresse du produit de son travail. En dehors de c ela aucune tentative n’a été faite par les Chambres, que je sache, pour remédier aux v ices qui existent dans les lois du mariage de la Grande-Bretagne et de l’Irlande. Les membres de la Commission royale ont demandé avec une grande fermeté que l’État inte rvînt, mais jusqu’à présent ils n’ont pu obtenir aucune réponse du Parlement. Quant à l’autre question morale que j’ai traitée da ns ces pages, l’engouement actuel pour les exercices musculaires et son influe nce sur la santé et le moral de la génération qui s’élève en Angleterre, je ne me diss imule pas qu’en cela j’ai marché sur un terrain délicat et que certaines personnes m’en voudront beaucoup de ce que j’ai écrit à ce sujet. Bien que je ne puisse pas m’appuyer sur une Commiss ion royale, je déclare, néanmoins, que je puis produire des faits. Quant au x résultats physiques de la manie du développement des muscles qui s’est emparée de n ous ces dernières années, il est certain que l’opinion émise dans ce livre est celle du corps médical en général, ayant à sa tête l’autorité de Mr Skey. Et (si la preuve méd icale était mise en discussion comme une preuve reposant simplement sur la théorie) il e st certain que l’opinion émise par les médecins est une opinion que les pères de toute s les parties de l’Angleterre peuvent confirmer, en montrant leurs fils à l’appui . Cette nouvelle forme de notre « excentricité nationale » a ses victimes pour atte ster son existence – victimes brisées et infirmes pour le restant de leurs jours. Quant aux résultats moraux, je puis avoir raison ou je puis avoir tort, en voyant comme je le fais un rapprochement entre le récent d éveloppement effréné des exercices physiques en Angleterre et le récent déve loppement de la grossièreté et de
la brutalité parmi certaines classes de la populati on anglaise. Mais peut-on nier que la grossièreté et la brutalité existent, et bien plus, qu’elles n’aient pris des développements formidables parmi nous, ces dernière s années ? Nous sommes devenus si honteusement familiers avec la violence et l’injure que nous les reconnaissons comme un ingrédient nécessaire dans n otre système social, et que nous classons nos sauvages, comme une partie représ entative de notre population, sous la dénomination nouvellement inventée deRoughs .L’attention publique a été dirigée par des centaines d’écrivains sur leRoughmalpropre et en haillons. Si l’auteur de ce livre s’était renfermé dans ces limites, il a urait entraîné tous les lecteurs avec lui. Mais il est assez courageux pour appeler l’attentio n publique sur leRoughdébarbouillé et en habit décent, et il doit se tenir sur la défe nsive vis-à-vis des lecteurs qui n’auraient pas remarqué cette variété ou qui, l’aya nt remarquée, préfèrent l’ignorer. LeRough,avec les mains propres et un habit convenable sur l e dos, peut se suivre aisément à travers les nombreux échelons de la soci été anglaise, dans les classes moyennes et élevées. Je n’en citerai que quelques e xemples. La classe médicale s’est divertie, il n’y a pas longtemps, à son retour d’un e fête publique ; elle a enfoncé des portes, éteint des réverbères et terrifié les honnê tes habitants d’un faubourg de Londres. La classe militaire, il n’y a pas longtemp s non plus, a commis, dans certains régiments, des atrocités telles qu’elles ont obligé les autorités supérieures à intervenir. La classe commerciale, l’autre jour, s’est ruée sur un banquier étranger, l’a sifflé, violenté, alors qu’il était entré pour visiter la B ourse, avec l’un des membres les plus âgés et les plus estimés de notre haute finance. La classe universitaire (à Oxford) a chahuté le vice-chancelier et les chefs des collège s, et mis les spectateurs dehors à la Fête de la Commémoration, en 1869 ; depuis, elle a saccagé la bibliothèque de Christchurch, et brûlé les bustes et les sculptures qu’elle contenait. C’est un fait que ces crimes ont été commis. C’est un fait que leurs auteurs figurent en grand nombre parmi les protecteurs et parfois parmi les héros de s Sports athlétiques. N’y avait-il point là matière à tracer un caractère comme celui de Geo ffrey Delamayn ? Ai-je donc tiré de ma seule imagination la scène qui se passe à la réu nion athlétique de la taverne Cock and Bottle, à Putney ? N’est-il pas besoin de prote ster, dans l’intérêt de la civilisation, contre le retour parmi nous du barbarisme, qui se p rétend le régénérateur des vertus mâles et qui trouve la stupidité humaine actuelleme nt assez épaisse pour écouter ces prétentions ? Avant de terminer ces quelques lignes d’introductio n, et pour revenir à la question d’art, j’espère que le lecteur trouvera que le but du récit fait toujours partie intégrante du récit lui-même. La première condition de succès pour un ouvrage de ce genre, c’est que la vérité et la fiction ne se séparent jamais l ’une de l’autre. J’ai sérieusement travaillé pour atteindre ce but ; et j’espère n’avo ir pas travaillé vainement.
W. C. Juin 1871.
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents