Meurtres à Noland
182 pages
Français

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Description

France Hamelin est une charmante jeune fille de 11 ans toujours prête à rendre service. Un jour de juin, le hasard veut qu’elle se trouve face à face avec un assassin.
Quand la police, aidée par son père, chef des informations à La Dépêche de Noland, ouvrira l’enquête, le meurtrier accomplira de nouveaux crimes pour brouiller les pistes. France échappera-t-elle aux coups d’un tueur aux abois que personne ne soupçonne ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 avril 2014
Nombre de lectures 1
EAN13 9782332694676
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright














Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-69465-2

© Edilivre, 2014
Meurtres à Noland


Je ne connais pas Noland, pour n’y avoir jamais mis les pieds, pour la bonne raison que cette petite cité Nolandoise n’existe pas. Il s’agit simplement d’une Principauté, et principalement d’une ville, où trois meurtres sont commis. Plusieurs personnes tentent d’élucider les mystères qui se déroulent dans la petite ville. Noland est pour moi comme une musique, malgré tous les lieux interlopes où se déroulent l’intrigue.
Christian Jean Collard
Chapitre premier
Noland, rue Édouard II, mercredi 19 juin, 8 heures,
La jeune fille avait demandé, d’une voix encore endormie :
– Quelle heure est-il ?
– Debout, Mademoiselle, il est plus de 8 heures.
Roland Harmelin, en robe de chambre, s’était mis à préparer le petit déjeuner. Encore toute une journée à vivre. Cette idée le faisait bâiller. C’était un jour comme les autres, un jour de juin, à Noland, sans air, et chaud dès le matin. La fenêtre de la cuisine donnait sur une arrière-cour, entourée d’un vieux treillis vert, sur lequel grimpait un lierre. La petite chienne du nom de cacahuète venait de sortir de son panier et d’étendre ses pattes de devant sur le carrelage de la cuisine.
Tout cela était typique. Vivre à Noland donne un certain état d’esprit. Mais les nolandois sont différents des autres. Leur monde est un monde à part. On y vit plus librement qu’ailleurs. En revanche, on y jouit des agréments apportés par une vie simple et sans prétention.
Ce matin-là, toutefois, il s’agissait de prendre une décision concernant une jeune fille de onze ans. C’était le dernier jour de classe et Roland ne voulait pas que France, sa fille, passât ses vacances dans les rues surchauffées de la ville. Jamais, au mois de juin, il n’avait fait aussi chaud. Parfois 30° C, souvent 37° C passés. En juillet, France irait voyager. Ça rappelait à Roland qu’il avait encore des achats à faire pour sa fille. Il avait horreur de demander des travaux supplémentaires à M me Lefranc.
Il soupira.
La mère de France était morte depuis un peu plus d’un an à Noland-Capitale et Roland commençait à se réadapter, tant bien que mal, avec des hauts et des bas, à une vie de veuf. Un petit fait, de temps en temps, réveillait son chagrin. Alors, il se retrouvait seul, misérable et désarmé, devant ses responsabilités paternelles. Il songea, en ce mois, qu’il lui faudrait chercher un pavillon en banlieue.
France était une belle enfant qui allait devenir une vraie jeune fille et ça risquait de poser des problèmes.
En préparant le petit déjeuner, Roland songea, que, dans l’ensemble, il ne s’y prenait pas trop mal. Il était toujours debout à l’heure pour préparer sa fille à partir à l’école, même s’il était rentré tard la veille. Roland était rédacteur en chef adjoint à La Dépêche de Noland, le seul quotidien de l’endroit. Il se rendait au journal à 13 heures. À 13 h 30, M me Lefranc, la gouvernante, venait mettre l’appartement en ordre. Ensuite, elle allait faire les emplettes, préparait le dîner de France, arrangeait l’appartement à sa guise jusqu’à l’arrivée de Roland qui rentrait généralement à temps pour embrasser sa fille avant qu’elle s’endorme.
France était une enfant que M me Lefranc estimait énormément.
Jadis, France voyait ses parents autant que la plupart des enfants de son âge. Mais, à présent, elle avait de longues heures, pour songer que son père était la seule personne qui lui restait au monde.
Il était maintenant urgent de sortir de ce sinistre logement meublé que Roland avait été ravi de pouvoir sous-louer, à son retour de Noland-Capitale, l’automne précédent. Un cadre nouveau, une école nouvelle, voilà ce qu’il fallait à une jeune fille qui venait de perdre sa mère.
Roland pensa que Bertaud lui avait rendu un fier service en le faisant entrer à La Dépêche de Noland, dans la principauté de l’endroit. Bertaud était un homme à poigne, un journaliste formé à la rude école nolandoise. Il avait épousé la nièce de Robert Candat qui contrôlait toute une chaîne de journaux et qu’on surnommait le grand Patron dans quinze salles de rédaction importantes dans la Principauté nolandoise et au-delà des mers.
Bertaud n’avait pas la réputation d’être un homme à se pencher avec sympathie sur la vie privée de ses subordonnés. Alors qu’il était assis à la terrasse d’un des cafés des boulevards de Noland-Capitale, devant une bière pression, il interpella Roland :
– J’ai besoin de vous à La Dépêche…
À cette époque, Roland venait de perdre sa femme et ce n’était pas une chose aisée de s’occuper d’une enfant, tout en étant correspondant permanent de la feuille d’un certain Maurice Douet. Un propre à rien ! Son quotidien venait d’ailleurs de déposer le bilan. Bertaud lui donnait la chance d’avoir un emploi stable et s’interroger sur le véritable motif de sa décision ne servait à rien.
À Noland, en tout cas, France pourrait retrouver son milieu naturel.
Elle entra dans la cuisine, vêtue du dernier jeans que lui avait offert son père et d’une blouse à la mode. Ils se mirent à table. Roland la regardait, tandis qu’elle mangeait allègrement des petits pains au chocolat de chez Pierre Bastard, le boulanger voisin. C’était une belle jeune fille, délicate, un rien trop timide, mais ses yeux bleus donnaient à son visage une expression malicieuse. Son appétit était prodigieux. Ayant englouti l’ultime bouchée du dernier petit pain, elle dit à son père :
– J’ai rencontré, hier, une jeune femme qui voudrait te parler… Je m’étais assise sur le seuil d’une maison pour reprendre mon souffle et rajuster comme il faut mes rollers, quand elle m’a demandé si tu étais ici…
Roland fronça les sourcils. Il n’aimait pas ça car si, dans la journée, Noland ressemblait à un village de province, les rues n’en débouchaient pas moins sur les dangers imprévisibles d’une petite ville.
– Tu sais bien que je n’aime pas que tu adresses la parole à n’importe qui, France, prononça Roland d’une voix ferme. Sois polie, sans plus ! Pourquoi veut-elle me parler ?
– Parce que tu es journaliste et qu’elle a une histoire à te raconter.
– Si elle sait que je suis journaliste, c’est que tu lui as dit… Tu vois que tu es trop bavarde !
– Elle lisait La Dépêche… Elle l’achète au Bar-tabacs des Arches où tu prends tes journaux. Dis-moi, tu voudras bien lui parler ?
– Je verrai, France. Comment s’appelle-t-elle ?
– Je ne sais pas. Elle habite rue de la Poste…
– Bon, je verrai ce que je peux faire pour ta protégée… (il ricana)
Là-dessus, France bondit de sa chaise et monta vérifier une dernière fois la boîte de réception de son personal computer . Roland l’entendit dégringoler les escaliers et l’imagina, sur le bord du trottoir, occupée à mettre de l’ordre dans ses cheveux, avant de se rendre à l’école pour les trois derniers cours de l’année. Elle y fêterait la fin de l’année scolaire avec ses copines et ses copains.
Roland se versa une seconde tasse de café et soupira. Il achevait de se raser lorsque la sonnerie de son iPhone retentit. C’était la voix rude et brusque de Pierre Bertaud.
– Allô, Harmelin ? Seriez-vous libre pour le déjeuner ? 14 heures ? Candat est à Noland et voudrait vous rencontrer.
– Naturellement, je suis libre, monsieur…
Bertaud se fit un peu plus aimable.
– 14 heures dans mon bureau, c’est parfait. Laissez-moi vous dire, cependant, qu’on ne prendra pas d’apéritifs avant de nous attabler. Pas même un Ricard. Vous connaissez les idées préconçues de Candat au sujet de l’alcool ? Si vous avez besoin de vous remettre d’aplomb, faites-le avant d’arriver.
Bertaud n’en avait pas dit davantage.
Une question se posait : que se passait-il ? Roland retourna dans la salle de bains et se regarda dans le miroir d’un air soucieux.
Robert Candat avait coutume de passer l’hiver à Véron-les-Bains et l’été dans le Mont Crespin. Au printemps et à l’automne, il visitait les quinze villes de la Principauté Nolandoise où ses quinze journaux étaient publiés.
Généralement, il était attendu avec crainte. Son arrivée annonçait des calculs serrés, des bouleversements et des moments d’activité panique.
À son dernier passage dans la ville, il avait installé Pierre Bertaud comme directeur de La Dépêche, mais cela n’avait surpris personne.
Bertaud était le mari de la nièce de Candat et pendant des années s’était, en quelque sorte, attaché à résoudre toutes les difficultés, partout où il s’en présentait. Sans savoir, au juste, pour quel motif on le convient à déjeuner, Roland avait une petite idée sur la question. Le rédacteur en chef, Edmond Renaud, en poste depuis cinq ans, était en perte de vitesse. Dans les derniers temps le tirage de La Dépêche, ainsi que le volume des contrats, avait baissé. Renaud donnait des signes de fatigue.
Pourtant, c’était un homme difficile. Aujourd’hui, Roland se sentit peiné pour lui. Dans l’ensemble, Renaud avait toujours mené sa tâche à bien et n’avait commis d’erreurs graves que tout récemment, depuis que ses moindres faits et gestes étaient surveillés par un certain Hubert Marechal qui portait le vague titre d’adjoint au directeur. Hubert Marechal, était l’espion de Bertaud, en quelque sorte.
Roland posa son rasoir et appela Renaud sur son iPhone. Au bout d’un moment, une voix lourde de sommeil se fit entendre. Il était clair que le rédacteur en chef s’éveillait à peine. Bertaud n’avait pas appelé Renaud. Il se pouvait donc qu’il ne s’agisse pas du poste de rédacteur en chef.
– Ici, Harmelin… Bonjour, Edmond… Bertaud vient de me téléphoner. Il paraît que le grand Patron est dans nos murs ?
– Oui, depuis quelques jours… Ou plutôt embusqué dans la villa de la rue Picardie. Je ne l’a

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