Mild - Une autre vie - Tome 3

Béatrice Damigny

Description

Kate a pris très au sérieux ses fonctions de psychologue et a décidé d’envoyer un ado, Maxime, en stage en Irlande afin de l’aider à se reconstruire. Celui-ci se découvre une passion pour le jumping et Jack veut en faire un champion. Dan et Bob font une découverte surprenante sur des images vidéo concernant Hélène. Walter, l’un des jumeaux, a fait une overdose et Kate est persuadée que tous les événements ont un rapport entre eux. Daniel a pris la suite de son père et compte bien participer au Mondial des orfèvres à Bâle... Il confie à sa femme l’origine des Hertzman, ses blessures d’enfance et le conflit qui l’oppose à son père. Il veut avant tout prendre une revanche sur son passé, et défier celui-ci pour honorer la promesse faite à sa grand-mère...

Sujets

• Policier & Thriller
• Thriller
• Thriller psychologique
• Nouvelles de genre
• Romans de genre
• Fiction
• Littérature

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 03 septembre 2015
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782332969491
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : [phone] – Fax : [phone]
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www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-96947-7

© Edilivre, 2015
Du même auteur
DEJA PARU
Dans une plume trempée dans l’encre
(Poésies)
La Magie de la Vie
( Comédie Musicale)
MILD – Mademoiselle Vous
(TOME 1)
(Roman)
MILD – Le Vent de Lisbeth
(TOME 2)
(Roman)
A PARAITRE
MILD – Envers et contre tout
(TOME IV)
(Roman)
Avis aux lecteurs
Les lieux et personnages sont de pure fiction, tout droit sortis de l’imagination de l’auteur.
Béatrice DAMIGNY
Chapitre I Un Week-end Manqué
Kate avait pris ses fonctions de psychologue. Les premiers jours avaient été pénibles loin de sa fille et ses pensées erraient continuellement vers son bébé qui lui manquait terriblement. Elle avait décidé de se passer de nurse jusqu’à la reprise de son travail, et le fait de nourrir son enfant l’avait rattachée quotidiennement aux Sapins Bleus. Dan était ravi d’avoir sa femme et sa fille, tous les jours en rentrant. Il s’était mis aux changes et aux biberons lorsque Kate a commencé à sevrer son bébé. Les nuits furent pénibles, surtout les trois premiers mois. Souvent, son frère se moquait de lui, lorsque le matin il arrivait le visage fatigué, par le manque de sommeil… Kate avait entrepris les démarches pour faire venir Maggy, la fille de Teddy, comme jeune fille au pair. Elle préférait lui confier son bébé plutôt qu’à une inconnue. De toute façon, la mère de Dan s’occuperait parfaitement de sa petite fille lorsque Kate aurait à s’absenter plus longtemps. Cela lui convenait. Elle était comblée de sentir sa belle-famille aussi prévenante avec elle.
Mary était venue passer un séjour d’une semaine aux Sapins Bleus afin qu’elles puissent traiter ensemble les dossiers de l’usine. Elle maîtrisait parfaitement son poste et Kate savait qu’elle pouvait se reposer sur elle. Francis n’avait pas manqué de venir la saluer et Daniel en avait profité pour leur suggérer d’aller visiter la région. Kate ne fut pas dupe : ils avaient comploté cette idée afin que Francis se retrouve seul avec Mary. Celle-ci, un peu troublée, s’apprêtait à refuser, mais Kate insista pour qu’elle accepte. Ils rentrèrent tard ce soir-là, après avoir dégusté une tarte flambée… Cette échappée et ce dîner en tête à tête avaient ramené le sourire sur le visage de Mary… Kate était heureuse de cette initiative. Mary commençait à songer au bonheur et c’est le cœur léger qu’elle la vit regagner Dublin…
Perdue dans ses pensées, Kate attendait à son cabinet… Elle avait reçu quatre adolescents et le cinquième se faisait attendre. Elle ouvrit son dossier et se remémora sa première entrevue.
Il avait dit un bonjour timide et avait promené un regard blasé à travers la pièce. Il était resté debout. Kate avait l’habitude des ados en période de crise d’identité, mais celui-ci était différent…
– Asseyez-vous, je vous prie…
Il eut un moment d’hésitation puis s’assit, les mains sur les genoux.
– Vous êtes Maxime Verskenstaub ? interrogea-t-elle doucement.
– Oui et toi ? répondit-il froidement.
Surprise par son intonation, elle soutint son regard qui la mit mal à l’aise…
– Moi, je suis Kate Hertzman et je suis là pour vous aider, répondit-elle calmement.
– M’aider ? Ça veut dire quoi m’aider ?… J’ai rien demandé, moi ! Qu’est-ce que tu peux faire, plus que les autres !
– Calmez-vous, s’il vous plaît… Je suis là pour étudier votre problème et vous demander de bien vouloir m’aider à le résoudre…
– Ah bon… C’est toi qui as besoin d’aide, maintenant !
– Oui… J’ai besoin de votre coopération…
– Oh, ça va, tu as mon dossier sous les yeux… Alors tu sais ! Qu’est-ce que tu viens m’emmerder !
– Maxime… Je vous respecte et je n’ai aucune intention de vous emmerder… Je veux vraiment vous aider… mais seulement si vous le désirez !
Elle avait monté légèrement la voix et le sentit déstabilisé. Il répondit un ton en dessous :
– Tu peux me tutoyer… Comme ils le font, tous…
– Non, pas moi… Si vous le voulez bien, parlons sérieusement… Votre avenir m’intéresse et je voudrais qu’on en discute plus calmement.
Elle fit le tour de son bureau et prit le fauteuil visiteur.
– Oui, je connais votre dossier et je l’ai bien étudié… Je n’ai pas l’intention de vous laisser sur la route comme l’ont fait tous ces gens, qui vous ont trimballé d’un foyer à un autre ou d’une famille d’accueil à une autre…
Il prit un air étonné et fronça les sourcils.
– Je n’ai plus personne, puisque ma grand-mère est morte…
– J’ai rencontré votre éducateur et si vous êtes ici, maintenant, c’est que je voudrais vous soumettre une proposition…
– Parle, toujours… Ce type-là n’a rien à foutre de moi… Il fait son boulot, c’est tout…
– Vous savez que le fait d’avoir « emprunté » une moto, peut vous conduire au tribunal ?
– Je m’en fous… Je n’ai de compte à rendre à personne, maintenant !… Je savais que t’allais me sortir çà !
– Maxime… Je peux effacer cela… Si vous m’écoutez… Je ne me permettrais pas de vous juger… Je veux vous faire confiance. Je sais que ce geste était un geste désespéré et que le fait de vous retrouver tout seul…
– Bon, allez… Dis-moi ce que tu veux !
– Je connais un centre équestre qui peut vous recevoir au moins pour une année à titre d’échange entre jeunes Français et jeunes Irlandais…
– Ça veut dire ?
– Ça veut dire, que si vous êtes d’accord, vous pourrez rejoindre ce haras dès que j’aurai réuni les pièces nécessaires à votre placement là-bas…
Il cligna des yeux et se prit la tête entre les mains. Il resta un moment silencieux. Kate respecta son silence, puis reprit calmement.
– Aucun ne parle le français là-bas, et vous aurez à vous exprimer en anglais… Vous avez déjà un bon niveau et vous pourrez alors vous perfectionner dans cette langue… Mais je ne vous ai pas demandé si vous aimiez les chevaux ?
– Je ne connais pas ces animaux…
Kate sentit, dans sa réponse, à la fois une envie certaine et une grande détresse. Elle le rassura bien vite.
– Vous aurez tout le temps pour les connaître… Vous verrez, les chevaux sont très attachants et très fidèles… Vous serez avec les palefreniers et sous les ordres d’un régisseur qui a passé la cinquantaine et qui est très jovial… Le directeur est bien plus jeune et vous initiera au jumping. Si vous le voulez, vous pourrez apprendre un vrai métier, en pleine liberté et vous ne serez pas seul… Vous aurez votre chambre avec douche, au sein du haras… Voilà, pour aujourd’hui, je ne vous en dirai pas plus… Je vous demande de bien y réfléchir…
Elle s’était levée et avait rejoint son fauteuil, derrière son bureau. Il restait assis et son regard trahissait son combat intérieur. Kate comprit qu’il était déboussolé et son silence trahissait son embarras. Elle referma son dossier.
– Vous avez le temps de me donner votre réponse… Nous pouvons nous revoir dans deux jours, ici à la même heure…
Il se leva et lui tendit une franche poignée de main.
– Merci… A dans deux jours !
Il tourna les talons et s’en fût…
Kate était persuadée qu’elle obtiendrait une réponse favorable. Elle avait le sentiment que cet adolescent lui donnerait satisfaction. Elle ne savait pas pourquoi ce regard qu’il avait posé sur elle, en sortant, la touchait autant.
Il tardait à venir… Elle appela Daniel.
– Chéri, je suis encore au bureau… Tu peux prendre Caroline ce soir… J’en ai encore pour un petit moment…
– Justement je suis libre plus tôt aujourd’hui… Je passe chez les parents et tu me rejoins Là-bas… Ça va chérie ? Notre bébé ne te manque pas trop ?
– Je pense à elle, tout le temps, mais je sais qu’elle est bien chez tes parents. Ils sont fous de leur petite fille !
– Comme je suis fou de sa maman… Tu me manques Katy…
– Je t’aime, Dan… Excuse-moi, chéri, on frappe à la porte…
Elle raccrocha et dit d’entrer. Il lui sembla plus serein en entrant. Il lui tendit une poignée de main amicale, qu’elle reçut avec plaisir. Elle s’adressa à lui sur un ton affable.
– Alors, Maxime… Vous avez fait le point ?
– Oui, j’ai bien réfléchi… Je n’ai pas d’attache ici et j’ai besoin de prendre l’air…
– Alors, c’est oui ?
– Je n’ai pas le choix !
– Il ne faut pas vous sentir obligé… Vous pourrez revenir à tout moment, si vous ne vous plaisez pas.
– Et je ferai quoi !
– Je vous trouverai un apprentissage…
– Pourquoi, vous faites tout ça pour moi ?
Kate, surprise par sa question, souligna intérieurement son vouvoiement, et comprit alors qu’il accédait tout-à-fait à sa proposition.
– J’essaie de faire au mieux le travail qui m’est confié.
– Alors, je n’ai pas de merci à vous dire ?
– Je ne crois pas… La réussite dans votre nouvelle vie serait pour moi, le plus grand merci que vous pourriez m’adresser et çà, vous ne le devrez qu’à vous-même. Alors on est d’accord ?
– Ok…
– Bon, je vais vous montrer quelques photos. Voilà, le haras, tel qu’il est… Ici, vous avez les écuries et là, les enclos… Le domaine est grand et agréable… Voilà votre chambre… Voyez, c’est agréable…
– Waouh ! Je ne m’attendais pas à çà ! C’est chouette !
– Bon… Teddy, le régisseur, arrivera ici dans quelques jours et vous repartirez avec… Ça vous va ?
– Oh oui !… Madame Hertzman.
– J’espère vivement que vous vous plairez… L’Irlande est un pays accueillant et ses habitants sont chaleureux… Vous vous y ferez des amis, j’en suis persuadée…
– J’essaierai de vous donner satisfaction, mais je ne connais rien à tout çà…
– Ce n’est pas grave, vous apprendrez et vous aurez une journée de cours par semaine au centre d’agriculture. Vous n’aurez qu’à m’envoyer vos résultats. Je reste votre interlocuteur principal. Bien… Si vous voulez me contacter, je suis à votre écoute, vous pouvez me joindre ici ou sur ma boîte mail. Voilà ma carte… Je vous rappelle dans deux jours, cela vous donne le te