Mon entreprise
362 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
362 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Cette histoire, inspirée de faits réels, raconte les péripéties en entreprise d’Agnès Langer, une jeune femme égocentrique et habile manipulatrice.
Tout le monde en prend pour son grade, excepté son patron qu’elle affectionne particulièrement. Agnès Langer se débarrassera ainsi un à un et sans état d’âme des collègues qu’elle juge encombrants. Jusqu’au jour où elle fera à son tour les frais d’une effroyable machination.
Parviendra-t-elle à avoir les cartes en main pour mettre en branle sa vengeance ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 11 décembre 2014
Nombre de lectures 16
EAN13 9782332676801
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-67678-8

© Edilivre, 2015
Citation


A J.M.
Il existe des personnes pour lesquelles les paroles, les mots, ne sont que des blablas. Des leurres qui n’ont d’autre but que d’endormir la conscience afin de mieux pouvoir, au moment opportun, distiller le poison de la trahison dans nos souvenirs.
Kalys Brett-W.
Ce livre n’aurait jamais dû voir le jour.
L’orgueil est parfois un poison toxique.


Entreprise (selon le petit Robert de la langue française) :
• Ce qu’on se propose d’entreprendre (dessein, plan, projet) ; mise à exécution d’un dessein (action, affaire, œuvre, opération, ouvrage, travail).
• Organisation autonome de production de bien ou de services marchands (affaire, commerce, établissement, exploitation, firme, industrie, négoce).
Préambule
Le théorème des faux amis.
Les faux amis sont des êtres versatiles, à mémoire de poisson rouge. Ils vous apprécient, vous encensent, vous font croire que vous leur êtes précieux. Ils sortiraient presque une bobine de ficelle de leur poche pour vous faire une démonstration de ce lien, cette connexion qu’ils disent échanger avec vous. Puis… leur mémoire flanche, elle s’efface et ils se détournent aussitôt de vous.
Les faux amis sont des êtres qui vous laissent d’abord pantois, avec une sorte d’hébétude au cœur. Le choc est si violent que vous avez l’impression que votre cerveau a été électrocuté, voire micro-ondé. Ce sont pourtant eux qui ont perdu la mémoire, qui vous ont destitué, oublié…
Mâché puis recraché.
Vous ne comprenez pas. L’hébétude se mue peu à peu en une sorte de douleur, presque physique, parce que vous n’êtes pas un poisson rouge et que votre mémoire vous rappelle une trahison, une connexion qui a dû se briser, s’échouer, s’obstruer quelque part.
Vous vous dites qu’il y a sûrement quelque chose à faire. L’autre morceau de la bobine est resté ancré, accroché à vous. Vous décidez de sonder l’étang.
Pas si simple… L’une des caractéristiques du poisson rouge, c’est qu’outre ses répétitives pertes de mémoire c’est un poisson fuyard. Dès lors qu’il ne vous reconnaît plus, il louvoie avec aisance et arrogance entre les plantes aquatiques et autres pierres au creux desquelles il peut se nicher et ainsi se dérober.
A peine l’avez-vous tant bien que mal pris dans les mailles d’une épuisette, qu’il est saisi de convulsions. Quand un poisson rouge a perdu la mémoire, il est inutile de vouloir la lui restituer. Il n’existe aucun neurochirurgien pour ces espèces.
Après de fastidieuses et infructueuses tentatives, vous voilà toujours avec un poisson rouge qui a perdu la mémoire. Car le problème ne provenait pas de l’étang mais du poisson rouge.
Vous vous penchez sur la surface de l’étang. Vous sortez la ficelle de votre poche, dont l’une des extrémités est effilochée. Vous l’agitez devant le poisson rouge, pâle et réductrice image de votre ami perdu. Vous espérez ainsi ranimer ses souvenirs, mais le poisson rouge vous dévisage à travers le miroitement de l’eau de son air goguenard.
Votre cœur se serre, vous commencez à entrevoir que malgré tous vos efforts, il n’y a que du ruban adhésif qui pourrait joindre à nouveau les deux bouts. Quand bien même, la connexion serait aussi éphémère, putréfiable que si vous rafistoliez un membre humain avec un simple sparadrap.
Le poisson rouge ondule de la queue et s’éloigne, il a trouvé un autre attrait ailleurs. Qu’il oubliera prochainement, comme il vous a oublié.
Vous savez qu’il ne vous reste qu’une chose à faire. Le retirer de l’étang pour vous en détacher. Vous pouvez tout aussi bien l’y conserver, comme le triste reflet d’une amitié effacée, verrouillée à double tour dans les oubliettes d’un château et dont la clef aurait été jetée au fond d’un puits.
Vous pouvez sinon, enrouler le morceau de ficelle autour de votre doigt et en couper l’extrémité abîmée, y accrocher un hameçon au bout et le lancer dans l’eau en attendant qu’un autre poisson survienne… un autre ami…
Car tous les poissons ne sont pas des poissons rouges, ni tous les amis des faux amis.
A tous les faux amis,
A tous ceux qui nous laissent des cicatrices,
Parce que l’Univers les a fabriqués avec une mémoire de poisson rouge…
Introduction
Je le veux cool ce livre. Aux antipodes de mon style habituel. Humoristique et sarcastique. Satirique… Il sera une véritable thérapie pour moi car, croyez-le ou non, la vie en entreprise n’a rien d’évident. Il y a d’ailleurs certainement dans le commerce des tas de manuels en vente sur : « Comment être un employé modèle » ou encore : « La vie en entreprise : la tyrannie du patron » .
Pour ma part, je distingue trois catégories sociales – entre guillemets – dans l’entreprise.
Au plus bas de l’échelle, on trouve l’employé ou l’ouvrier. La catégorie qui morfle le plus. Pour moi, la grande différence entre l’employé et l’ouvrier réside essentiellement en la couleur de l’eau de la douche le soir à la maison.
Si vous êtes un employé, vous pourrez laver une fois par semaine votre bac à douche ou votre baignoire sans que la crasse ait eu le temps de pulluler et de croûter sur les rebords. En revanche, si vous êtes un ouvrier, il vous faudra récurer avec bien plus de régularité et d’énergie, sans compter que votre budget shampooing explosera et que vos ongles seront constamment encrassés. Ce peut être le début d’une excuse pour éviter de faire la cuisine… Ce n’est en effet pas très affriolant d’imaginer que le repas a été préparé par des doigts incrustés de saleté.
D’un grade plus élevé, on trouve le responsable. Encore faut-il qu’il soit un véritable responsable et non pas un de ces responsables fantômes comme on en trouvait à tous les coins de bureaux dans mon entreprise. Là où je bossais, la direction n’aimait pas les responsables. Elle attribuait ce titre à quelques personnes pour leur ancienneté, leur ego, peut-être aussi parce qu’ils avaient un salaire un peu – voire parfois trop – élevé par rapport aux autres. En vérité, pour avoir quelques boucs émissaires sous la main.
Ça fait du bien quand le matin la journée a mal débuté, qu’on s’est levé du pied gauche ou qu’on a renversé son café sur la table, et que, irrité d’avoir dû prendre l’éponge pour tout nettoyer, aigre de n’avoir pas disposé d’un subalterne sous la main pour faire le sale boulot à notre place, on peut se venger sur le premier qu’on croise dans le couloir. Lui balancer un petit pic en pleine figure, histoire de se sentir mieux. Histoire de lui prendre le chou comme ce satané café qui s’est renversé nous a pris la tête.
La troisième catégorie, c’est bien évidemment la direction. Ah… la direction ! C’est une royauté au sein de l’entreprise. C’est la catégorie que je méprise le plus. La plupart des patrons, il faut bien l’avouer, se la pètent grave !
Et vas-y que j’ai envie de boire un café et que j’appelle unetelle pour lui demander, avec un sourire mesquin aux lèvres, si elle veut bien avoir la gentillesse d’aller m’en chercher un. Pour peu que le café soit payant, il faudra bien qu’une fois par semaine je fasse mine d’être en rade de monnaie, histoire de faire payer à la pauvre salariée sa perte de production tandis qu’elle s’exécute. Pendant ce temps, je reste affalé sur mon fauteuil en cuir tel Jabba (cf. Star wars ), tirant sur le fil du téléphone comme un débile, parce que je ne prends soin de rien et que j’ai enroulé le fil à mort !
J’ai oublié de préciser que, comme je ne suis pas Monsieur le simple employé, je dispose de véritables tasses à café. Ma chère salariée aura donc la bienveillance de chauffer la tasse au micro-ondes, histoire qu’elle se brûle bien les doigts en me rapportant mon café. Il ne me viendra même pas à l’esprit qu’en fait humiliée par l’ingratitude de sa tâche – car même une salariée diplômée et compétente peut être rendue à ce genre de besogne – elle y aura peut-être déversé sa salive… allez ne mâchons pas les mots… largué un mollard dans le café !
Vous croyez que ça n’existe pas ce genre de comportement ? Si c’est le cas, eh bien c’est que vous êtes peut-être parmi ces salariés qui sont traités à peu près décemment. Il en existe, c’est vrai. Ou peut-être bien que vous ne travaillez pas. Dans ce cas, il ne faudrait tout de même pas que je vous dégoûte de rechercher un emploi. La société a besoin de vous pour cotiser à une retraite que personne ne touchera bientôt plus.
Vous êtes peut-être un patron. Mes propos vous révoltent, ils vous révulsent car vous n’estimez pas avoir le genre de comportement que je décris. Vous pensez que vous êtes un chef d’entreprise compréhensif et conciliant, que votre entreprise permet de faire vivre des tas de familles…
Eh bien, ma foi, il y a une manière de savoir si effectivement vous vous détachez potentiellement du lot de ceux qui se croient encore sous le régime de la royauté : si vous avez voté Sarkozy… laissez tomber, c’est mort pour vous ! Au mieux, vous êtes convenable avec votre personnel. Mais entre votre petit profit et la survie de vos salariés, le choix sera toujours immuable. Sacrifier la fourmilière pour la survie de la reine, ça ne vous dit rien ?
Si vous êtes un chef d’entreprise et que maintenant mes propos plein de rancœur commencent à vous exaspérer, j’imagine ce que vous êtes en train de penser : qu’au lieu d’écrire un pamphlet qui vous dépeint telle une race de la pire espèce, j’aurais mieux fait d’apprendre à l’école mes leçons sur le bout des doigts et de faire Math sup. ou une grande école de commerce. Ainsi, j’aurais peut-être pu occuper moi aussi le même genre de fauteuil en cuir noir capitonné que le vôtre.
Ceci étant, il vous reste une alternative : vous pouvez décider

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents