Putain de religion
78 pages
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Putain de religion , livre ebook

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Description

Victor Basseur est le cadet d’une famille bourgeoise. Sa longue vie sera perpétuellement bouleversée par une décision, un acte... Ses rêves, son avenir, par ses choix rien ne se déroulera comme prévu pour lui et les siens. Marié à une mante religieuse, beaucoup ne verront rien ou ne voudront peut-être rien voir, de peur de tout perdre. Enfants, petits-enfants et générations futures, subiront les dommages d’une décision que la religion a malgré elle imposée. Chaque décennie, chaque relation, chaque naissance rebattent les cartes de cette famille trahie, souillée dans son sang. Même si le ver n’est plus, grâce à Dieu, il faut enrayer cette malédiction au plus vite.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 août 2018
Nombre de lectures 1
EAN13 9782414242252
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
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Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-24223-8

© Edilivre, 2019
Putain de religion
 
Sud de la Belgique, à l’ombre des terrils, notre histoire commence fin des années trente. Une région enclavée entre la frontière allemande et hollandaise, à une encablure de la France. Nous sommes dans une petite ville ouvrière qui connaîtra un siècle de grandes révolutions industrielles grâce à la métallurgie de Cockerill et à la Meuse, qui desservira l’Europe durant des décennies.
Famille bourgeoise avec deux grands enfants, les Brasseur vivent à Ougrée, siège ambitieux du prince des hauts fourneaux.
Le papa, Henri, est professeur de lettres, respecté au-delà des murs de l’Université de Liège, où il enseigne depuis toujours. Ardennais aux tempes grisonnantes, voix qui porte, il impressionne par son regard et ses belles grandes mains qui n’ont jamais connu que les livres et la plume.
Monique, la maman, bien qu’étant infirmière de formation, est devenue, par amour des siens, mère au foyer. Femme aimante, éternelle dame du monde et amoureuse de la culture, elle dédie sa vie au bien-être de ses proches et à l’éducation de ses enfants.
Les soirées, elles, sont dévouées à la lecture et à son amour d’enfance, Henri.
Catholiques pratiquants, les parents Brasseur élèvent leurs deux garçons de manière dure mais honnête. Éducation qu’ils veulent stricte sans mais jamais manquer dépourvue d’amour, avec comme ambition de les voir évoluer au mieux dans la société.
À cette époque, une situation familiale comme celle-ci est un tour de force.
Avec la fin de la crise des années trente, elle donne la possibilité aux personnes les mieux préparées d’imaginer l’avenir avec sérénité et ambition.
Pierre, le grand, a 20 ans. Il fait presque deux mètres. Sa passion, c’est la géographie. Il aime également le rugby et adore la peinture.
Il rêve de partir vivre en Australie à la fin de ses études. Les quelques livres et le savoir de son père sur ce pays le font rêver.
 
 
L’instruction, à cette époque, se fait essentiellement dans les livres et dans les longues soirées qu’ils passent avec leurs parents ; ils peuvent aussi bien parler de politique et de culture que d’histoire.
Victor, le cadet, a deux ans de moins. Il a une bonne taille et fait déjà 1,78m. Cheveux bruns, costaud comme un bûcheron ; son truc à lui, ce sont les mathématiques. Il se passionne pour l’Afrique, où la Belgique est très présente, mais également pour l’architecture.
Cinéphile averti, il aime le grand art américain. Côté femme, il a déjà en tête un style bien précis, à l’image de la belle Suédoise Ingrid Bergman, sensuelle et féminine, vedette de l’époque du cinéma hollywoodien.
Catholique convaincu, il avait l’ambition de devenir prêtre étant petit, ce qu’il a perdu en grandissant, avec la promesse de respecter les règles catholiques jusqu’au mariage.
Chez les Brasseur, la religion est une religion, le qu’en-dira-t-on leur fait horreur. Suivre les lignes et ne jamais faire de vague seront les maîtres mots qu’il faudra toujours respecter dans la famille et en dehors.
Très bon à l’école, ils sont taillés et éduqués par leurs parents pour accomplir le rêve de leur choix, pour pouvoir se construire un avenir au sein d’une famille équilibrée.
Victor ne le sait pas encore mais, dans quelques mois, plus encore pour lui que pour son frère, cette foutue guerre, que l’on n’appelle pas encore « la seconde », changera toute sa vie et le rendra adulte plus vite que prévu.
Il aime croire que les histoires qu’il entend avec ses parents, le soir, sur le nouveau poste de radio familial, ne se transformeront pas en un bain de sang mondial, comme on l’évoque depuis des mois.
Ses moments perdus, notre Victor les passe à lire, s’instruire et rêver à sa future vie. C’est un épicurien ; le monde l’intéresse.
Il est depuis toujours passionné par le Congo belge, où la Belgique de l’époque met tout en œuvre pour laisser sa trace dans l’Histoire et fait rêver tous les jeunes de son âge. Quand on parle de « trace », on sait tous que la Belgique est présente depuis le siècle dernier, mais le nouveau roi est plus dans la nuance que ses prédécesseurs, plus moderne.
Par un soir d’avril, au retour des beaux jours, Victor, son grand frère Pierre ainsi qu’un ami décident de passer la soirée au bal aux lampions du village, organisé chaque année aux beaux jours.
Vêtus comme des cadors, les trois jeunes savent que la tenue vestimentaire est le reflet de la personne, de son ambition et de sa situation. Cette éducation ne les quittera jamais.
Ambiance festive, lumières et orchestre ; la soirée était belle et attendue de tous. Elle allait être le tournant de la vie du jeune Victor, et bien plus encore.
Au-delà de ce que l’on peut imaginer, cette soirée aura des répercussions sur la vie de notre famille. Aujourd’hui, quatre-vingts ans plus tard, que ce soit dans cette petite ville du sud de la Belgique ou en Afrique, nos vies en tremblent toujours.
Il est 21 heures, et les trois jeunes s’amusent avec le reste du village. Après un hiver encore une fois trop long, on refait le monde, on discute entre amis et on sympathise avec les nouvelles têtes. Au hasard de celles-ci, de l’autre côté de cette piste de danse éphémère, se dresse précisément un petit morceau de femme.
Venue comme elle était, au centre d’un groupe d’une dizaine de filles intriguées, il y a Paulette, nouvelle villageoise arrivée durant l’hiver avec ses parents, se déplaçant au gré des contrats du patriarche, ardoisier de métier.
Travaillant essentiellement à la rénovation des toits de fermes que l’on compte par dizaines dans la région, il aimerait s’y installer définitivement.
À 16 ans, cette jeune fille fleure bon l’air pagne de la campur . Boucles brunes et mollets potelés, elle a une dégaine qui en dit long sur son style de vie de petite villageoise nomade.
Elle travaille à la filature de la vieille ville pour les mois d’été, avant le retour à l’école.
Entre les journées harassantes et les soirées à aider sa maman à la maison, elle tente de se faire une petite vie dans son nouveau quartier. Cette soirée est une belle occasion d’y parvenir.
C’est à peu près tout ce que l’on sait sur Paulette et sa famille.
Victor, de l’autre côté de la piste, est intrigué par ce petit personnage sans vraiment s’expliquer pourquoi, comme hypnotisé.
Bien que les deux partenaires de sortie de notre jeune don juan montrent leur étonnement, il attend le moment propice au son de l’accordéon, son instrument fétiche, pour l’inviter à une petite danse. Les plus érudits du village se permettent même de chantonner des airs bien connus, et l’ambiance devient chantante.
Il n’y a pas que les jeunes qui participent à ce style de soirée. Le village au complet est en effervescence, à l’exception des parents Brasseur. Fidèles à eux-mêmes, ils n’y passent que quelques minutes. Ce qui se passe après une certaine heure n’est plus très chrétien.
De danse en danse, de fil en aiguille, les deux tourtereaux profitent ensemble, contre toute attente, de cette soirée.
Bien qu’ils ne soient pas du même milieu, ni du même quartier, gentleman qu’il est, il la reconduit jusqu’au seuil de sa porte. Il est évident, pour un catholique convaincu comme notre jeune Victor, qu’il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs. La soirée se termine aussi simplement.
Victor sait ce qu’il veut dans la vie. Il n’aime pas les imprévus, veut faire des études, voyager, faire des rencontres de par le monde, découvrir...

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