Rien ne se perd
222 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Rien ne se perd , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
222 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Un pilote perd le contrôle de son avion, qui s'écrase au sol. Lorsqu'il reprend conscience après le crash, Emrys ne sait pas s'il est mort ou vivant. Dans le même temps Arno et Sonia, jeune couple furieusement amoureux, finissent de se déchirer autour d'un problème sans solution : malgré la terrible image qu’elle se fait d’elle-même, Sonia désire un enfant. Hors de question pour Arno, qui se sent poursuivi par un sombre destin. Existe-t-il un chemin pour sortir de cette apparente impasse ? Quel rôle joue Emrys, dans toute cette histoire ? Au fil de méditations métaphysiques autour de la vie et de la mort, Terry Torben offre une passionnante plongée dans une autre dimension, aux confins du monde des vivants. Il nous invite à en tirer un précieux enseignement : même au cœur de l'adversité, il reste toujours une lueur d'espoir.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 décembre 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334243315
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-24329-2

© Edilivre, 2017
Dédicaces
« Thierry, c’est pas comme ça que tu réussiras dans la vie ! »
Maman.
« Vas-y ! Va écrire des livres avec tes mots ! »
Julien – 17 ans
« … Les cacahuètes, c’est le mouvement perpétuel à la portée de l’homme ».
J. C. Van Damme
Je dédicace ce livre à cette fabuleuse Trinité, qui aura été pour moi une source d’inspiration inépuisable : la Mère, le Beau Fils…
et le Saint-Esprit.
Introduction
Je suis fasciné par l’air. Si on enlevait l’air du ciel, tous les oiseaux tomberaient par terre… Et les avions aussi… En même temps l’air tu peux pas le toucher… Ça existe et ça existe pas… Ça nourrit l’homme sans qu’il ait faim… It’s magic… L’air c’est beau en même temps tu peux pas le voir, c’est doux et tu peux pas le toucher… L’air, c’est un peu comme mon cerveau…
J.C. Van Damme
Emrys sentit soudain un petit quelque chose secouer son avion. Franchement ce n’était pas grand-chose, une toute petite vibration, un souffle léger qu’il sentit insidieusement migrer du manche en acier vers le bout de ses doigts de chair. Perché à plus de deux mille trois cents mètres ce genre d’incident aurait pu l’inquiéter, ce n’était quand même pas tout à fait anodin, ça pouvait laisser entendre pas mal de choses plus ou moins graves cependant après une très courte analyse, Emrys décida qu’il n’y avait pas matière à se tracasser plus que ça. Il savait très bien que s’il était en mesure de sentir des trucs aussi subtils, c’était parce qu’il avait un regard d’expert, ça faisait partie de son boulot en quelque sorte. Il avait déjà relevé une multitude d’incidents de ce genre dans sa carrière, jusqu’à présent il n’en avait jamais fait des montagnes et il était toujours là pour en parler, c’était pour dire qu’il avait bien l’habitude, et que si ça avait été vraiment sérieux, quelque chose en lui l’aurait alerté, ça ne faisait aucun doute. Il classa donc l’affaire comme étant un non-événement, et il ne fit absolument rien de plus. Pour résumer : c’était tout comme s’il ne s’était rien passé. Pas vraiment de quoi écrire toute une histoire en somme…

Sa journée avait commencé à douze heures quarante-cinq. De prime abord elle ne semblait guère différente des autres, voire même un peu plus courte, ce qui n’était pas plus mal : il devait embarquer un homme d’affaire avec pour mission de le déposer sur l’aéroport de Schönefeld, près de Berlin. Ensuite il pouvait rentrer tranquillement à la maison, et prendre le temps de se siroter une bonne petite bière bien fraiche s’il le voulait. Une fois n’était pas coutume.
Son client lui parut tout de suite un tantinet nerveux. De ce qu’Emrys avait compris – l’homme parlait un français approximatif avec un accent épouvantable – il devait donner une conférence à Mercure Hôtel Berlin , où il serait question du traitement des ouvertures éventuelles et objectives, prenant en compte les problématiques austères des sociétés rétives aux nouveaux paradigmes… Enfin quelque chose dans le genre. Le tout se passait à dix-sept heures très précises, c’est-à-dire dans exactement quatre heures et quart, s’il savait toujours compter. Le plus important, et par contre là il était sûr d’avoir bien compris, était qu’il ne devait en aucun cas arriver en retard.
La chose entrait-elle dans le domaine étroit du possible ?
Of Course   ! Emrys avait aussitôt rassuré son futur client sur ce fait : neuf cents kilomètres et quatre heures quinze étaient des données parfaitement compatibles avec ce genre de demande, ou bien il ne s’appelait plus Emrys. Bien entendu que c’était possible, il avait vu des trucs bien plus étroits dans sa vie alors ça, franchement, c’était dans ses cordes, largement, il serait à l’heure, il n’y avait aucun doute là-dessus. Et quand bien même l’avion viendrait à se crasher, il veillerait encore à l’amener à bon port. Sur son dos s’il le fallait. Il y allait de sa réputation. C’était pour dire.
L’homme, dont l’origine anglaise ne faisait maintenant plus aucun doute, ne comprit pas vraiment ce que venait faire un bon cochon dans la conversation, et encore moins sur le dos de qui il devait finir, mais il ne chercha pas plus d’explication. Sacrés français. Un peu étranges mais forts sympathiques dans le fond… Il fixa simplement Emrys dans les yeux et ce qu’il y vit sembla le rassurer, en tout cas il fit tout comme. Il déposa finalement deux petites tapes amicales sur l’épaule de l’aviateur en disant : «  good, good » , puis il monta aussitôt à l’arrière de l’avion où il se plongea sans attendre dans un labeur qui semblait effectivement débordant de problématiques conjoncturelles irrémédiablement sourdes aux changements. Dès lors, il ne s’était pas plus soucié de ce qui pouvait bien se passer hors de sa bulle, et il n’avait même pas bronché d’un poil lorsqu’Emrys embarquait la petite valise qu’il avait emportée avec lui. Tout dans sa manière d’agir semblait vouloir dire : À chacun ses hauteurs, mon cher aviateur !
À tout prendre Emrys préférait ce genre de client, avec qui il ne se sentait pas dans l’obligation de remplir le temps avec du creux, il fait beau n’est-ce pas, pour la saison c’est plutôt inespéré, avec la pluie qu’on a eu ces derniers temps, qu’on vienne nous parler après des nappes phréatiques à sec, ou de réchauffement climatique, sans parler des fruits, hors de prix parce qu’ils sont toujours soit trop secs soit trop mouillés, m’en parlez pas mon bon monsieur, je crois bien qu’on nous prend un peu pour des bulots cuits, c’est pas possible autrement… Fatiguant… Car en fait, son métier consistait à transporter ses clients par les airs, d’un point A de la planète vers un point B, dans un laps de temps le plus court possible. Dans le cas présent, s’il effectuait son trajet en moins de quatre heures, ça valait tous les discours du monde. La problématique était toute simple en somme. Et surtout : il ne devait rien de plus. On pouvait retourner son contrat de travail dans tous les sens, la causette, ce n’était pas dans ses attributions. Si on lui parlait il répondait bien sûr, c’était la moindre des choses que de répondre aux gens qui prenaient le temps de s’adresser à vous, mais il s’exécutait quand même de mauvaise grâce, par des phrases les plus courtes possibles, les moins engageantes possibles… les plus décourageantes possibles. Ça lui donnait peut-être une réputation de sauvage mais il s’en foutait royalement. Il était bon dans son métier, il le savait fort bien, ça ne servirait à rien de jouer les modestes, de toute façon tout le monde était d’accord là-dessus – mis à part une poignée de crétins jaloux, bien entendu, il faut toujours qu’il en traîne un peu partout. Le fait est qu’à ce jour il comptait à son actif une clientèle attitrée qui ne désirait voyager qu’avec lui, et le bouche à oreille lui en envoyait presque chaque jour de nouveaux, voilà où il en était, Emrys, alors les aigris de tous bords pouvaient bien aller dodeliner de l’arrière-train du coté de Sodome parce que ce genre de réussite, pas grand monde autour de lui pourrait s’en vanter.
Le voyage avait duré exactement trois heures quarante, sans qu’un seul mot ne soit échangé. Trois heures quarante, donc, et pas une minute de plus. Décollage et atterrissage compris. Il n’avait pas battu son record, certes, pourtant le ciel fut particulièrement clément mais avec un tacot pareil, on pouvait quand même reconnaitre qu’il s’agissait d’une performance plutôt correcte.
Une fois le moteur arrêté, son client, avant de poser le pied sur le tarmac, lui avait enfin adressé la parole – un peu comme s’il s’était souvenu tout à coup que ce saut de puce en travers du monde, il le devait bien à quelqu’un, ça ne s’était pas fait tout seul –, pour l’informer, dans une forme de langage toujours aussi emmêlée, que lui pouvoir repartir now , inutile d’attendre, et thanks for the delivery …
D’accord…
Après un savant décryptage, Emrys crut avoir compris qu’il n’était pas de première utilité d’attendre des tanks, et qu’il serait fort bon pour lui de se délivrer. Bon, se délivrer, cela semblait être sur le point de se faire, par contre, il ne voyait pas vraiment ce que venaient faire des tanks dans cette histoire… Allez savoir… Franchement, ces anglais étaient tout de même un peu étranges… Mais plutôt sympathiques dans le fond… En tout cas, de peur de sombrer dans des discutions toutes aussi absconses qu’interminables, il ne chercha pas à en savoir plus. Il dit juste : « Ok, délivrer, Ok ! Et good morning mister Anglais ! »
L’homme comprit qu’il n’avait pas été compris, et ne prit pas la peine de relever l’erreur temporelle. Il tendit simplement un billet de cinquante euros en pourboire, tout travail bien fait méritant récompense n’est-il pas, en tout cas c’était comme ça qu’il voyait les choses de son côté de la Manche. Et puis s’il fallait vraiment inverser les paradigmes dans les sociétés étanches d’aujourd’hui, ainsi qu’il le préconisait à tout bout de champ, autant donner l’exemple par des gestes simples et porteurs, à fortiori des gestes compréhensibles par le petit peuple, car tout espoir de changement ne pouvait s’attendre que de cette mécanique simple, pour ne pas dire galiléenne : du haut vers le bas. Toujours, sans nul doute.
Emrys eut à peine le temps de prendre l’argent et de remercier le porteur, que celui-ci avait déjà disparu, aspiré dans les entrailles de la métropole. Emrys, regardant son billet, ne comprit pas la nature profonde du geste. Du moins son cerveau, d’emblée, ne fit absolument aucun rapprochement entre les idées précédemment développées par son client au moment du décollage et l’argent qu’il tenait maintenant entre s

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents