Sombres révélations
310 pages
Français

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Sombres révélations , livre ebook

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Description

Annie, Caroline, Mickaël, Thomas et Julien sont des amis depuis l’enfance et se réunissent régulièrement afin de s’adonner à quelques expériences mystérieuses. Ils vont ouvrir des portes qu’ils auront bien du mal à refermer tant ils seront pris par une avalanche d'événements et d’accidents. Julien, journaliste de métier, mènera – à l’insu des autres – une enquête afin de découvrir qui se cache derrière cette sombre machination destinée à tous les éliminer, inconscient du prix qu’il devra payer pour sa curiosité.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 mars 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414431861
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue du Président Wilson - 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-43185-4

© Edilivre, 2020
Prologue
— Que vois-tu à présent ? demanda l’hypnotiseur.
— Je suis dans mon grenier et j’examine de vieux objets… répondit Annie.
— Et que fais-tu ensuite ?
— Je m’amuse à me déguiser avec des vêtements que j’ai trouvés dans une malle… oh j’entends des voix : vite, je ma cache derrière des cartons et bottes de foin !
— De qui proviennent-elles ?
— De mes nouveaux amis.
— Pourquoi ne les rejoins-tu pas ?
— Je leur ai donné rendez-vous ici mais je préfère les observer discrètement.
— Pour quelles raisons te comportes-tu comme cela ?
— Ils ne voulaient pas de moi avant…
Des larmes roulèrent sur ses joues. Avant que le spécialiste ne puisse continuer son interrogatoire, l’adolescente se mit à crier en gesticulant dans son fauteuil.
— Que se passe-t-il Annie ? s’enquit l’homme, alarmé.
— Ils fument. Je sens une odeur bizarre. Ils viennent d’allumer un feu. Ils n’arrivent pas à l’éteindre et ils commencent à se crier dessus les uns sur les autres.
— Qu’arrive-t-il ensuite ?
— Je ne sais pas quoi faire. J’ai peur. Je regarde autour de moi et je panique. Le feu se propage à toute vitesse. Je me lève et traverse une barrière de flammes. J’entends un craquement au-dessus de ma tête. Du bois tombe du toit et vient s’écraser sur ma jambe. Je suis prise dans ce brasier ! Je ne peux plus bouger ! J’hurle : au secours !
La jeune fille se mit à crachoter et montra des difficultés à respirer. L’hypnotiseur tenta de la calmer en lui mettant une main sur l’épaule mais Annie reprit :
— J’ai si mal à ma jambe et mon Dieu je brûle ! Les flammes me dévorent ! Ma vue se brouille, je crois que je pleure. Je n’arrive plus à respirer. Au secours ! Aidez-moi ! Je ne veux pas mourir ! Ils s’enfuient… pourtant ils m’ont vue… ils m’abandonnent. Ah non, l’un d’eux rebrousse chemin et revient vers moi. Mais une des filles lui prend le bras et l’entraîne au loin… non… non…
Annie se mit à hurler et à se débattre énergiquement sur son siège. Le thérapeute tenta de la réveiller de son état de transe, craignant effectivement pour sa vie mais l’adolescente se mit à vociférer entre deux nouvelles quintes de toux :
— Je vous hais ! Je vous maudis tous, vous et vos familles !
La voix s’éteint, le souffle se fit haletant, puis la jeune fille reprit dans un sanglot :
— Je vous retrouverais ! Je vous jure que vous me le payerez…
Et elle répéta dans un murmure :
— Je vous retrouverais…
L’hypnotiseur secoua cette fois sa patiente, qui ouvrit les yeux.
— Je suis désolé mais je n’arrivais pas à te faire revenir à la réalité, s’excusa-t-il.
Annie le regarda d’abord d’un air hébété, puis hocha la tête.
— Je pense que nous devrions nous arrêter là, suggéra la mère d’Annie. C’en est déjà trop !
— Je pense au contraire que la clef des cauchemars de votre fille se trouve ici, dans son inconscient, rétorqua le spécialiste.
— Non, cela ne règlera pas ses problèmes. Cette vision risque d’accentuer son trouble.
L’homme ne répondit pas tout de suite. Il laissa l’adolescente se lever du fauteuil et se diriger vers la bibliothèque. Elle avait un air détaché, comme si cette histoire dont elle était censée se souvenir dans les moindres détails, ne lui appartenait pas. Il fronça brièvement les sourcils et voulut intervenir lorsque la voix de madame Dupuis le coupa dans ses réflexions :
— Pensez-vous que je pourrais obtenir la cassette d’enregistrement ?
L’interpelé acquiesça d’un hochement de tête, prit la cassette et la lui remise en main propre. Cette dernière se dépêcha de la fourrer dans la poche de son manteau.
Chapitre 1
Annie ne trouvait pas de place de stationnement où garer sa coccinelle. Elle longea la ruelle dans laquelle se trouvait l’appartement de sa mère. La banlieue de Fleuris était décidément bien encombrée pour un samedi matin. Elle pesta en son for intérieur et se dirigea vers un parking situé à quelques rues de là. Il pleuvait, comme d’habitude en ce début de printemps dans cette région boisée du nord-est du pays et elle n’avait pas pensé à prendre son parapluie. La jeune femme se mit à courir en passant devant le charme désuet de ce vieux quartier jusqu’à la destination voulue. Elle écrasa du doigt la sonnette de son logis d’enfance. L’interphone crachota puis la voix de sa mère – Lucile – lui lança un joyeux bonjour avant de lui ouvrir la porte. Annie grimpa la volée de marches qui la menait au dernier étage sans s’arrêter. Lucile l’attendait sur le pas de sa porte et soupira en la voyant apparaitre en nage sur son palier :
— Combien de fois t’aurais-je répété qu’il est bien inutile de courir ? Ne va pas plus vite que ton ange gardien peut voler.
Annie éclata de rire avant d’embrasser sa mère et répartit sur un ton jovial :
— Bonjour maman ! Et ne t’inquiète pas pour mon ange, il est bien plus rapide que tu ne le penses.
— Je suis contente de te voir de si bon matin, mais ne reste pas sur le seuil. Je nous ai préparé un bon café.
La jeune femme entra dans le vestibule et déposa sa veste et son sac sur un portemanteau avant de se diriger vers la cuisine. Ayant vécu dans cet appartement durant toute la période de sa jeunesse, elle connaissait par cœur l’enchevêtrement de chacune des pièces et l’emplacement exact de chaque chose.
Annie était une grande femme élancée à la longue chevelure noire comme l’ébène et aux yeux d’un magnifique vert translucide. Ses hautes pommettes teintées de rose, ses longs sourcils et ses lèvres pleines la faisaient ressembler à une poupée. Elle possédait une classe innée et ne passait généralement pas inaperçue. Elle possédait également un caractère diamétralement opposé à sa mère. Annie faisait partie de ces femmes au tempérament fonceur, à la solide assurance et à la verve charismatique. La jeune femme plongeait d’ailleurs toujours tête baissée dans toutes les aventures qui se présentaient à elle sans jamais sourciller.
Lucile, quant à elle, était une femme de taille et de corpulence moyenne, avec une coupe de cheveux couleur châtain, au carré court. Ses yeux bruns exprimaient une éternelle tristesse et ses lèvres fines ne s’étiraient pas souvent sur un sourire. De ce fait, et bien qu’elle était dans la quarantaine, son visage n’était guère ridé et exprimait une beauté certaine. Elle possédait quant à elle, un comportement beaucoup plus tempéré. D’une nature calme et posée, elle pouvait passer des heures à analyser chaque émoi de chacune des situations vécues ; ce qui l’empêchait bien souvent de trouver le sommeil. Toutefois, ce trait de caractère lui avait également apporté plus de positif dans sa vie que de négatif. Cela lui permettait de prendre du recul sur bien des situations et de percevoir l’utilité de certains détails, à priori insignifiants.
La mère et la fille étaient très complices et l’avaient toujours été, et ce malgré la crise d’adolescence d’Annie. Elles se complétaient à merveille.
— Alors, reprit Lucile en servant du café dans les deux tasses posées sur la table, que t’arrive-t-il ?
— C’est Julien… commença Annie.
— Ah non ! Pas encore lui ! Qu’a-t-il fait cette fois-ci ?
— Il m’a quitté ! lâcha la jeune femme.
Lucile sourit tout en s’installant sur son tabouret de bar.
— Ce n’est pas la première fois que ton petit-ami te quitte ma chérie. Il reviendra, comme d’habitude !
— Non, pas cette fois, maman.
— Pourquoi dis-tu cela ?
— Il n’en peut plus de mes cauchemars, tu sais.
— Il devrait te soutenir au lieu de fuir, objecta la mère.
— Il a essayé, je ne peux pas lui jeter la pierre. Mais nos nuits sont tellement agitées et mes changements d’humeur tellement variables qu’il a fini par faire sa valise.
— Faire sa valise ? répéta Lucile, étonnée.
— Oui ! Tu comprends, il vient de se faire virer de son travail et je doute qu’il me le pardonne.
— C’est un très bon journaliste, je suis convaincue qu’il retrouvera très vite un autre emploi.
— Tu as probablement raison. Il est comme les chats : il retombe toujours sur ses pattes.
— Etant donné qu’il fait partie de ton groupe d’amis et que vous vous connaissez depuis l’adolescence, je ne peux pas croire que votre rupture soit définitive.
La jeune femme fit une moue dubitative avant d’avaler son café d’un trait.
Lucile observa attentivement sa fille et reprit :
— Tu n’es pas responsable de tes mauvais rêves. Peut-être serait-il temps de prendre un traitement ?
— Des somnifères ? Jamais ! Je ne veux pas commencer à me droguer.
La quadragénaire soupira fortement. Elle reconnaissait bien là sa fille à la répartie vive.
— Viens prier avec moi ce soir, je suis sûre que cela pourrait t’aider, lui proposa-t-elle.
— Ah non merci ! Je ne comprends d’ailleurs pas ta dévotion aussi totale envers le Seigneur. Tu n’as pourtant jamais commis de crime que je sache pour aller prier de la sorte tous les jours.
Lucile ne répondit pas et se contenta de finir son café, en prenant néanmoins soin d’éviter son regard inquisiteur.
Chapitre 2
Annie regardait la pluie tomber depuis le porche de l’immeuble où elle avait jadis habité, cherchant quelque réconfort dans ses souvenirs. Puis, elle se remémora les cauchemars qui avaient troublé sa nuit. C’étaient toujours les mêmes images : grises, floues et saccadées. Cette fois-ci, elle se voyait courir à travers les bois sans jamais cesser de se retourner. L’air était à la fois froid et humide et cela lui transperçait les os. Ses pas glissaient sur la mousse et elle avait peur de tomber. Peur que « les autres » ne la rejoignent pour lui faire subir mille et un sévices. Un long frisson la parcourut et elle se mit à trembler. Elle balaya sa vision d’

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