Survivance - Une nouvelle vie
276 pages
Français

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Survivance - Une nouvelle vie , livre ebook

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Description

Martial Maestri, galeriste marseillais renommé, expert en peinture, maître en arts martiaux, vit tranquille dans sa ville natale entre ses parents, la Bonne Mère, les îles de Marseille, sa peinture et ses conquêtes féminines. Un soir, après une conférence sur les peintres provençaux, il rencontre Anne. C’est le coup de foudre. Ils vont se voir, se revoir, et s’aimer dans la douceur printanière.
Mais ils ne savent pas que des escrocs vont leur tomber dessus. Martial va faire face pour que leur amour naissant prenne son essor. Adepte d’arts martiaux, il a de quoi rendre coups pour coups aux voyous, mais le chemin est long et truffé d’embûches entre Marseille, Genève et la Belgique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 juillet 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332745385
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-74536-1

© Edilivre, 2014
Prologue
Lorsque je me retourne sur les événements qui nous sont tombés dessus, je me dis que franchement il y a des moments où on a envie de cesser de respirer, de se cacher sous la couette en attendant que l’orage passe, tant le tourbillon est violent, les situations complètement imprévues, complexes, dramatiques.
Et pourtant, combien a été beau l’avenir que j’y ai trouvé !
Marseille est réputée, et cette réputation n’est pas usurpée, pour engendrer et nourrir toutes sortes de malandrins, aigrefins, malveillants, voyous…
Enfin, appelez-les comme vous voulez.
Mais il y a mieux…
Même d’autres nervis venus d‘ailleurs, du froid, se permettent de venir nous coloniser, de nous imposer leurs règles, leurs lois, en un mot nous faire passer sous leurs fourches caudines pour nous déposséder à leur avantage.
Ce que j’ai fait, je ne voudrais pas le revivre, mais pour rien au monde je ne le regrette.
Ce serait à refaire je réagirais de la même façon.
Peut-être sans quelques erreurs.
Cette aventure a été le nouveau départ de ma vie.
Peut-être de ma vraie vie, en somme…
1 Le Pharo
Ce début mai annonçait un été radieux tel que nous en connaissons presque toujours en Provence.
Le mistral avait arrêté de souffler sa froidure, les nuages avaient à peu près déserté le ciel marseillais et l’astre solaire s’en donnait à cœur joie.
La chaleur, doucement, commençait à prendre sa place, ne nous lâcherait plus jusqu’en fin Septembre, même si les orages du quinze août pouvaient nous amener une fraîcheur fugace.
Je sortais ce soir-là d’une conférence sur la peinture et les peintres, qui nous avait tenus toute une fin d’après-midi.
L’adjoint à la culture de la Mairie m’avait demandé de faire un exposé sur ma spécialité, les peintres provençaux.
Le grand salon du Pharo était plein et je m’étais senti fébrile d’attaquer ma partie après tous ces experts qui nous parlaient des anciens, Bruegel, Canaletto, Fra Angelico, puis de plus récents, Klee, Monet, Manet, Picasso, passant avec virtuosité d’un siècle à l’autre, d’une école à l’autre avec une telle facilité qu’ils pouvaient laisser leur auditoire pantois, galvaudant les chronologies, les recherches.
Et puis ce fut à mon tour.
Et c’est avec le plus grand des plaisirs que je maintins ma partie, après mes confrères, sur l’art pictural que je me pique de connaître ma foi assez bien.
Je les abreuvai des Camoin, Seyssaud, Chabaud avec son escapade parisienne, et puis Cézanne, ce grand maître toujours en quête, toujours insatisfait, entre ses incursions à Paris, son établissement à l’Estaque… et ses magnifiques interprétations de la rade de Marseille.
Et puis aussi sa vision – ses visions – de la Ste Victoire, la montagne de son berceau aixois.
Mais quel est l’artiste qui n’est pas constamment en recherche, en étude…
Et aussi Vincent, ce provençal d’adoption, ce maître. Qui se destinait à la prédication et par bonheur s’est tourné vers la peinture.
J’étais dans un nuage, je racontai tout ce que je sais, leur vie, leur œuvre, leurs amours, leurs fugues, leurs familles.
La projection que j’avais préparée m’aidait à assumer mon intervention, tant par le déroulé des images que par la semi obscurité de la salle me permettant de n’être plus qu’une voix.
Je ne savais pas si mon auditoire appréciait et me suivait, mais moi, triste égoïste, je me faisais un grand plaisir.
Que serait donc l’art, et la peinture en particulier, s’il devait rester sous le boisseau alors qu’il a toujours été un moyen de communication, de communion et de partage.
Je sortis de là plutôt épuisé mais ravi de l’accueil qui m’avait été réservé, l’auditoire m’avait applaudi autant que mes confrères.
Et quand on me proposa d’aller sabler le champagne au Papagallo, ma foi je ne dis pas non, un peu de distraction et de repos ne pouvaient pas me faire de mal.
2 Le Papagallo
Mes trois confrères galeristes et aussi experts en matière de peinture, nous étions attablés au fond de la boîte, havre de paix, de plaisir et de douceur ou bien encore de tractations louches entre les voyous marseillais, musique douce en plus, quand je m’étonnai quelque peu de la dimension de la table pour le peu que nous étions.
– Pas d’inquiétude, mon ami, me dit l’un d’eux. Nous allons être bientôt accompagnés. Et même bien accompagnés, si je puis dire.
– Elles vont arriver, me dit l’autre.
– Ah ! Qui donc ?
– Je ne sais pas, mais ce sera sans doute pas mal.
Il ne fallut pas attendre longtemps tandis que deux bouteilles de champagne se rafraîchissaient les fesses dans des seaux à glace sur la table.
Une espèce de pot à tabac vêtu d’un costard voyant genre voyou, chaussures bicolores, se dirigeait vers nous, accompagné de quatre jeunes femmes, l’une plus charmante que l’autre.
D’un seul coup d’œil, je me rendis compte que ce zoulou devait être un sacré personnage, quand bien même il tentait d’afficher un sourire de bon aloi.
Ses muscles semblaient vouloir vivre leur propre vie et s’échapper de son costard criant, tirant sur les coutures des bras et des deltoïdes, son cou poussant sur un col de chemise qui n’avait plus rien de blanc. De près, et encore pas trop, il dégageait une odeur sui-generis dont je ne vous dis que ça.
L’épaule gauche légèrement décalée et le bras un peu éloigné du corps laissaient à penser qu’il avait un calibre sous l’aisselle.
A-sympathique !
Total.
Et je me mis illico à le détester.
– Je vous présente ces demoiselles qui vont égailler votre soirée, dit-il avec un sourire torve, si glauque qu’il me fit horreur.
Déjà que je ne l’aimais pas bien…
Et cédant le pas il laissa passer les quatre jeunes femmes, nous les présentant.
Mais brutalement, je n’eus d’yeux que pour la seconde. Une beauté blonde aux iris d’émeraude qui plongeait son regard dans le mien comme des rayons laser, un vrai sourire sur sa jolie bouche. Un visage à l’ovale parfait.
J’étais prêt à parier qu’elle me connaissait déjà et pariai la connaître déjà au travers de mes rêves.
Je me sentis fondre, c’était un ange.
Non. C’était MON ange.
Je lui pris la main pour la saluer, mais au vrai, non.
Je l’ai saisie pour l’attirer à moi.
Bonne Mère, hors de question qu’un des emplâtres à cette table la monopolise. C’était pour moi. Elle était déjà à moi.
– C’est quoi, votre nom ? Simonetta ? Vespucci ?
– Ben non, c’est Amanda. Je n’ai pas posé pour la Naissance de Vénus. Et elle est morte jeune, moi je suis bien vivante !
Simonetta Vespucci, « La Naissance de Vénus » de Botticelli. Mon amour de jeunesse, elle en était la copie conforme.
Et en plus elle savait ça.
Je ne sais pas si je m’en suis rendu compte, cela m’a paru si naturel, si normal, mais elle vint vers moi et quand on s’assit sur la banquette nous étions épaule contre épaule, la main dans la main.
Le reste de la soirée se passa sans que je prenne vraiment conscience des fadaises qui couraient autour de la table.
On se racontait, elle me questionnait et je sentais que ce n’était pas vaine curiosité.
J’étais bien, là, à son côté, la laissant fureter dans ma vie sans vergogne.
Vidant le champagne offert et grignotant les sandwiches d’accompagnement.
Les bouteilles se succédaient, la compagnie sans doute devait avoir des actions dans la Marne…
Lorsque l’un des participants nous dit que peut-être on pourrait tous aller boire une dernière bouteille chez lui, je me crispai de partout.
Bien sûr tout le monde avait compris qu’il s’agissait d’une partie fine…
Tandis qu’Amanda me broyait le poignet, je réclamai l’attention de notre petite assistance. Mes tempes bourdonnaient, je me sentais près de la colère.
– Désolé, mais je suis un peu fatigué de cette grosse journée et si vous permettez je vais rentrer at home. Il n’est pas de bonne compagnie qui ne se quitte. On demande l’addition ?
– Pas de souci, c’est tout payé par la Culture.
Je me tournai vers mon accompagnatrice.
– Mademoiselle, je vous dépose ?
– Avec grand plaisir.
Cela a jeté certes un léger froid sur la compagnie, mais franchement je n’en eu cure.
Alors nous sommes partis, son bras glissé sous le mien.
Lorsque le taxi s’arrêta devant son immeuble, je me lançai.
– Venez donc me rendre visite à la galerie. La peinture vous intéresse ?
Je pourrai vous montrer quelques jolies pièces. Si ça vous dit…
– Volontiers. Je viendrai plus vite que ce que vous ne croyez, me dit-elle en riant.
Puis elle claqua la portière et s’en fut.
3 Elle
Je ne sais pas ce que Martial a pu raconter, s’il a fait le macho, s’il a embelli la vérité à son avantage… ou bien si…
Tel que je le connais je sais que ce n’est pas vraiment son truc, honnête comme il est, simple comme le bon pain.
Mais j’ai envie de raconter, de « me » raconter tout en nous racontant.
Je ne savais pas que cette soirée allait changer le cours de ma vie à ce point et m’entrouvrir la porte d’un bonheur auquel je n’osais plus espérer, et d’abord me précipiter dans un océan de tourments.
J’en avais déjà largement supporté plus que ma part.
Le début fut d’un classicisme éhonté.
Un coup de téléphone en fin de matinée.
Madam’ me dit de sa voix suave :
– Tu as rendez-vous ce soir 20 heures au Papagallo. Vous serez quatre, pour quatre messieurs biens sous tous rapports. Conduis-toi correctement.
Pas de salutations, pas d’explications superflues, Madam’ allait toujours droit au but.
– Je connais les filles ?
– Je crois que oui, mais quelle importance ?
– C’est qui, les messieurs ?
– Des gens biens. De riches commerçants ayant pignon sur rue. Tache d’être à la hauteur.
– Bien sûr, Madam’, tu me connais. Je fais toujours au mieux !
– Je compte sur toi.
– Il

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