Suspecte malgré elle
185 pages
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Suspecte malgré elle , livre ebook

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Description

Pas plus tard que la semaine dernière, j'étais une mère célibataire et prof d'art dramatique ordinaire à la Peytonville Prep qui menait une vie à peu près normale. Le seul vrai drame auquel j'étais confrontée concernait mon ex, entraîneur de football, et sa garce de copine. Et peut-être aussi décider si oui ou non je voulais de ce boulot d'actrice principale à temps plein au théâtre du coin.


Tout a changé quand j'ai découvert mon patron pendu dans son bureau. Le suicide s'est avéré être un meurtre, et mon ex a bizarrement disparu de la circulation.
J'ai bien essayé de trouver quelques réponses, mais tout ce que ça m'a valu, c'est d'éveiller les soupçons de Shaw Muldoon, cet inspecteur irrésistible et perpétuellement à cran. Pas vraiment ce que j'espérais éveiller chez lui, si vous voyez ce que je veux dire.


À présent, ma vie est super passionnante, si on compte un séjour en prison, plusieurs tentatives de cambriolage, de nouveaux cadavres et une voiture qui explose mystérieusement.
Ai-je mentionné que j'avais, en plus, mon propre harceleur ? Il est devenu assez évident que si je ne démasque pas très vite le tueur, ma vie ne sera plus jamais ennuyante... elle sera terminée.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 11 octobre 2017
Nombre de lectures 28
EAN13 9782375743904
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Emery HARPER

S uspecte malgré elle
Celeste Eagan mène l'enquête - Tome 1




Traduit de l'anglais par Lorraine Cocquelin




Collection Infinity
Mentions légales
Le piratage prive l'auteur ainsi que les personnes ayant travaillé sur ce livre de leur droit.
Cet ouvrage a été publié sous le titre original :
Person of Interest
Collection Infinity © 2017, Tous droits réservés
Traducteur © Lorraine Cocquelin
Relecture © Isabelle Vadori
Correction © Emmanuelle LEFRAY
Couverture © Harlequin Books S.A
Cover Art Copyright © 2016 by Harlequin Books S.A.
Cover art used by arrangement with Harlequin Books S.A. ® and ™ are trademarks owned by Harlequin Books S.A. or its affiliated companies, used under license


ISBN : 9782375743904
Dédicace

À mes hommes : Alan, Collin, Aaron, Reed et Zac. Je vous aime tous.
Chapitre 1

Cette fois-ci, c’était bon, on pouvait commencer la paperasse pour faire de moi une sainte. Mon ex-mari était toujours en vie, assis en face de moi, alors même qu’il venait de me demander si je pouvais aider sa copine. À sortir d’un pétrin dans lequel elle s’était fourrée toute seule. Rien que la retenue dont je faisais preuve pour ne pas l’étrangler devrait compter comme l’un des deux miracles exigés sur la voie de la canonisation. L’aider elle ? Mais bien sûr.
Colin Eagan était beaucoup de choses – Adonis blond, entraîneur de foot et père de notre fille, oui –, mais un mec avec un peu de bon sens… non.
— Allez, Celeste. Tout ce que tu as à faire, c’est amadouer Chad pour qu’il fasse marche arrière. Il t’aime bien, et il ferait n’importe quoi pour toi.
Je saisis le dossier du canapé, mais surtout pour m’empêcher de frapper Colin sur la tête.
— Non, désolée. Je ne vais pas faire ça.
Je jetai un regard noir à l’homme avec lequel j’étais restée mariée dix ans – huit de trop. Colin, sa copine Naomi Michaels et moi travaillions à la Peytonville Prep, une Académie Préparatoire privée à Peytonville, en banlieue de Fort Worth, au Texas. Chad Jones était le chef d’établissement, et notre patron.
La Peytonville Prep était la mère nourricière de Colin, il y travaillait quand nous nous étions rencontrés. Juste après que nous avions commencé à sortir ensemble, il m’avait obtenu un entretien pour le poste de prof de théâtre. C’était il y a quatorze ans. Dans l’ensemble, le travail était sympa, et les avantages – ne pas travailler l’été et être près de notre fille toute la journée – appréciables. Mais ça voulait dire aussi que rien ne me séparait de mon ex.
Après notre divorce, je ne m’étais pas souciée du fait que Colin et Naomi avaient commencé à se faire les yeux doux. Quand il lui avait trouvé un travail dans notre école, j’avais compris que j’aurais dû retourner vivre à Topeka. Il aurait été si facile de rentrer à la maison.
Mais j’avais déjà tenté le coup. J’avais enfermé mes illusions dans un placard et n’avais plus jamais regardé en arrière. Mais oh, que c’était tentant tout à coup.
— Tout ce que je te demande, c’est un peu d’aide. Chad ne m’écoute pas. On s’est disputés ce matin à ce sujet, insista Colin avant de se lever et de faire les cent pas entre la porte d’entrée et moi. Vois ça comme une faveur. Pour moi.
Naomi et Chad étaient en désaccord concernant le programme de cours de Naomi. La mère de l’un des élèves n’aimait pas le livre qu’ils devaient lire, La ferme des animaux de George Orwell, et disait que c’était de la propagande politique. Cette femme avait aussi protesté quand la cafétéria avait commencé à servir de la pizza pour le déjeuner, puisque son enfant en surpoids n’avait aucun self-control, et prétendait que c’était de notre faute s’il avait cinq kilos en trop… bref, elle aimait protester et se plaindre.
Malgré tout… ce n’était pas mon combat. Je n’avais aucune raison de m’en mêler. Pourquoi Colin ne le comprenait-il pas ?
Je le regardai faire les cent pas, encore et encore. En tant qu’entraîneur de l’équipe de foot secondaire, cet homme était aussi bien bâti à trente-huit ans que le jour de notre rencontre. Ce jour-là, Colin faisait un jogging et je l’avais percuté avec ma voiture – accidentellement, bien sûr. Le brouillard et trop de larmes versées après m’être fait larguer avaient mené à une mauvaise appréciation des distances, une hanche couverte de bleus pour lui, et pour moi, des années de Colin Eagan me convainquant de faire des choses que je ne voulais pas faire.
Soyons justes, notre fille fut la meilleure décision que nous ayons prise ensemble. La seule, à peu de chose près.
Et peu importait combien un short de foot en laine épaisse était sexy sur lui – que ce soit au printemps, en été, ou deux semaines avant Thanksgiving, fin novembre, il portait ce fichu short –, ça ne suffirait pas à me faire replonger dans le monde des « allez, Celeste » .
— Tu deviens mesquine.
Mesquine ? Il plaisantait ?
— Non. Je comprends le point de vue de Naomi dans cette affaire, mais pourquoi est-ce que ça devrait être à moi de le dire à Chad ?
— Il t’aime bien.
— Un peu trop. (Je plissai les yeux.) Est-ce que tu sais combien de temps il m’a fallu pour faire comprendre à Chad qu’il ne m’intéressait pas ?
Colin se raidit.
— Je savais que tu ramènerais ça à toi.
Les yeux me sortirent de la tête et ma mâchoire en tomba, mais pas longtemps.
— Paige !
J’attendis une seconde avant de hurler une nouvelle fois pour faire venir notre fille.
— Oui, madame ?
— Chérie, dis au revoir à ton père. Il doit s’en aller.
Mon adorable fille précoce redressa les lunettes sur son nez.
— Salut, Colin. À demain à l’école.
Je ne me souvenais plus quand elle avait commencé à nous appeler Celeste et Colin plutôt que Maman et Papa.
— Au revoir, ma puce.
Colin me jeta un dernier regard avant de se diriger à pas lourds vers la porte d’entrée.
— Il n’ira jamais nulle part s’il laisse ces femmes le mener par l…
— Paige, l’interrompis-je d’un ton menaçant.
Elle cligna plusieurs fois des yeux.
— J’allais dire le bout du nez .
— Bien sûr.
J’ébouriffai sa frange.
— Quand est-ce qu’il arrive, oncle Levi ?
Levi Weiss, mon meilleur ami, était devenu l’oncle honoraire de Paige à la seconde où elle était née. Elle et lui étaient à peu près aussi inséparables que lui et moi.
— D’une minute à l’autre. Va mettre ton uniforme.
Levi avait pris l’initiative de donner à Paige des cours privés de karaté dans mon salon.
— On appelle ça un gi .
J’éclatai de rire.
— Très bien, va enfiler ton gi .
Sa petite tête auburn s’agita quand elle acquiesça.
— J’y vais.
Je regardai ma fille. Parfois, j’avais l’impression de parler à ma mère – elle me corrigeait tout le temps. Je haussai les épaules et me dépêchai de mettre de l’ordre dans le salon. Levi me connaissait depuis trop longtemps. Il tomberait raide mort si ma maison n’avait pas l’air d’avoir subi une petite tornade. Mais au moins, j’essayais. À peu près.
Je venais juste de m’asseoir sur le canapé quand la porte d’entrée s’ouvrit brusquement.
— Je suis là, s’annonça Levi qui me rejoignit dans le salon en roulant des hanches.
À peine plus grand que mon mètre soixante-cinq, il était pourtant hors du commun. Il était effronté là où j’étais réservée, et tape-à-l’œil là où j’étais effacée. Nous nous complétions à la perfection.
Colin et lui, par contre… pas tant que ça. Ils se toléraient mutuellement. Sans moi, les deux hommes ne fréquenteraient pas les mêmes milieux et respireraient encore moins le même air. Même si on aurait pu les prendre pour deux frères tant ils étaient beaux et blonds, Levi, lui, avait plus des airs de diva, avec son côté méticuleusement soigné. Et il adorait l’exhiber devant Colin.
Je lui souris.
— Il est déjà parti.
— Oh.
Ses épaules s’affaissèrent et il arrêta de rouler des hanches.
— Salut, ma puce, dit-il en se penchant pour m’embrasser sur le front. Tu l’as chassé en un temps record.
— Eh bien, merci. Ravie de te voir aussi, mon chéri.
Levi sourit tandis que Paige revenait dans le salon en sautillant.
— Salut, oncle Levi.
Elle arrangea son gi .
— Je me suis bien échauffée.
Levi défit son trench-coat en cuir, dévoilant un gi similaire. Il me dévisagea.
— Ça te dit de te joindre à nous ? demanda-t-il avec un clin d’œil.
Je plaquai mes mains sur mes hanches de taille 44.
— Et perdre tout ça ? Je passe mon tour.
J’aurais aimé affirmer qu’il s’agissait des vestiges de mes kilos de grossesse, mais vu que Paige avait dépassé les deux chiffres près d’un an plus tôt, les glaces Ben & Jerry’s étaient les seules coupables. Elles, et un – ou deux – délice divin extra-large, bien gras, sans soja, au moka et au chocolat, tous les matins.
— Essayez de vous abstenir de casser les lampes, aujourd’hui, s’il vous plaît. On commence à me regarder bizarrement au magasin quand je dois aller en racheter.
Tous deux firent un vague signe de main dans ma direction avant de s’incliner l’un devant l’autre, puis d’entamer leur entraînement habituel.
Pendant que Levi occupait Paige, je me précipitai vers l’ordinateur dans mon bureau. Colin voulait que j’en appelle au fair-play de Chad pour que les enfants puissent lire ce qui leur avait été attribué. Je ne devrais pas le faire. En temps normal, je ne le ferais pas, mais Colin savait comment faire appel à mon fair-play – quelle que soit la situation.
Je me connectai sur mon compte de l’école et je fis un tour du côté de mes e-mails. Écrire un message rapide n’était pas compliqué. Mais j’avais réussi à éviter d’attirer l’attention de Chad pendant une bonne partie de l’année, et j’hésitais à renoncer à cette tranquillité, même pour Naomi et son droit d’enseigner ce qu’elle voulait à ses étudiants.
J’inclinai ma chaise et je regardai le plafond tout en tapotant ma lèvre inférieure avec mon stylo.
Est-ce que Chad sortait avec quelqu’un ? Si oui, mon e-mail ne serait rien de plus qu’un mauvais moment à passer. J’aurais dû être plus attentive.
Je soupirai et lâchai mon stylo.
— Un petit me

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