Trois bougies vertes
39 pages
Français

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Description

Le célèbre détective radiesthésiste Claude PRINCE reçoit la visite de Mme Rodier, une jeune femme inquiète de la disparition, depuis cinq jours, de son mari.


Claude PRINCE, à l’aide de son pendule, ne tarde pas à déterminer que M. Rodier se trouve, sans vie, dans un petit hôtel délabré.


Quand le commissaire de quartier, prévenu par le détective, débarque avec ses agents sur les lieux, il découvre, étendu sur le parquet, le corps de M. Rodier entouré de bougies vertes, un stylet planté en pleine poitrine.


Un message est fixé sur l’arme : « La trahison est un crime qui se paie de trois bougies vertes ! »


Avant de partir et laisser la justice faire son œuvre, Claude PRINCE prévient le policier : « cet homme n’a pas été assassiné ! »

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9791070034064
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

- 18 -

TROIS BOUGIES VERTES

De
Marcel PRIOLLET
* 1 *
Constatation nocturne
 
Il pouvait être environ 22 h 40, lorsque le brigadier Talozac et l'agent Maufret, de la brigade cycliste, ce soir-là de service dans le quartier de Passy, firent leur première ronde.
Tout paraissait calme dans le quartier, quartier bourgeois particulièrement tranquille.
Arrivés à un certain point de l'avenue Mozart, ils tournèrent dans la rue de la Cure.
Cette voie étroite et silencieuse en plein jour est d'un calme sinistre dès la tombée de la nuit. Quelques maisons modernes à sept étages se sont élevées çà et là, en bordure des anciens terrains bordés de palissades, mais des « trous » s'avèrent dans la ligne rectiligne des maisons. C'est le coin d'Auteuil qui se défend contre l'envahissement d'un progrès trop rapide. Ce sont de petits hôtels discrets entourés de jardins ombreux, bordés de l'hermétique fermeture d'une grille de fer à volets pleins ; des frondaisons épaisses dépassent des petits murs et, au printemps, dans les hautes branches des arbres, c'est tout un concert d'oiseaux jaseurs. La rue mal pavée garde encore des bossellements de terrain, des trottoirs trop étroits courent le long des vieux murs que le lierre ou le lichen dévorent de leur végétation humide.
Or, les deux agents, habitués à ce tour accoutumé de leur tournée nocturne, s'engageaient à marche silencieuse et ralentie au milieu de l'ancienne voie, lorsqu'ayant pédalé durant quelques minutes, Talozac fit remarquer à son subordonné, en lui désignant une lumière à travers les arbres de droite.
— Tiens, il y a quelqu'un dans la villa à louer ?
La demeure qu'il venait de désigner était une sorte d'hôtel particulier, construit au milieu d'un jardin planté de beaux arbres et que fermait une grille d'entrée, passablement rouillée.
Un écriteau de tôle se balançait, accroché aux barreaux, annonçant que c'était là une maison à vendre ou à louer. Depuis un couple d'années, cette propriété tombait presque en ruine, ne semblait point trouver d'acquéreurs. Les deux agents l'avaient toujours vue dans l'état de délabrement où elle se trouvait présentement.
Aussi, le fait de voir briller au rez-de-chaussée une lumière insolite leur parut étrange ; pourtant, ils ne s'en inquiétèrent point outre mesure, se disant qu'après tout, l'agence chargée de la vente pouvait bien faire visiter à un amateur pressé.
Lorsqu'ils eurent accompli leur ronde jusqu'au boulevard Suchet, ils revinrent par la rue Raffet, et de nouveau reprirent l'étroite rue de la Cure, pour rejoindre en sens inverse, l'avenue Mozart.
— Regardez, brigadier, dit l'agent Maufret, en s'adressant à son supérieur, on dirait qu'il y a toujours de la lumière dans la maison déserte !
— C'est pourtant vrai, ma foi, constata le brigadier Talozac, vous direz ce que vous voudrez, ce n'est pas naturel, voici plus d'une heure que nous sommes passés par là, or, en admettant – chose un peu invraisemblable – qu'on ait fait visiter à une heure aussi indue, il y a longtemps que la visite devrait être terminée !
— Je suis tout à fait de votre avis, chef !
Les deux agents avaient mis pied à terre et rangeaient leur vélo sur le bord du trottoir.
Le brigadier Talozac se hissa sur le petit mur supportant la grille et tenta de voir ce qui se passait à l'intérieur de la maison.
Il aperçut dans la pénombre le jardin saccagé par l'automne, et où les feuilles mortes jetaient un tapis clair sur trois mètres, l'hôtel particulier dessinait son perron en éventail, sa marquise saupoudrée de poussière. Du côté droit, au rez-de-chaussée, une faible clarté brillait à travers une fenêtre garnie de vitraux de couleurs.
Talozac sauta à terre assez perplexe.
— Évidemment, dit-il à son subordonné, il se passe dans cette maison, quelque chose d'anormal !
D'un élan, il se hissa sur le petit mur de pierre bordant la grille de clôture. De là, il voyait un peu mieux...

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