TU ES LE PÈRE, TU HAIS LE PÈRE, TUER LE PÈRE ?
320 pages
Français

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TU ES LE PÈRE, TU HAIS LE PÈRE, TUER LE PÈRE ? , livre ebook

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Description

Florian, marié, père de trois enfants, songe à sa vie passée qui l’emporte dans les dédales de ses souvenirs auprès de Nicole, sa mère tant aimée et de son père, François, séducteur, manipulateur à la personnalité complexe et multiple. Florian, en décalage perpétuel avec son père, arrivera à s’évader grâce à la musique, puis en trouvant l’amour de sa vie, Diane. Sa mère restera sous l’emprise de son mari, comme hypnotisée par sa perversion diabolique. Elle s’enfermera dans un piège. Florian, en essayant de faire entrevoir la réalité à sa mère se fera bannir ainsi que par certains membres de sa famille fuyant la vérité. Son père maîtrisera le petit cercle familial autour de sa mère. Malgré l’aide des siens, Florian s’enlisera dans différents chemins, dont il aura de la peine à sortir indemne.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 juin 2017
Nombre de lectures 2
EAN13 9782414059522
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-05950-8

© Edilivre, 2017
Dédicace


A ma femme Patricia sans qui je n’aurais jamais eu le courage d’écrire ce livre.
A mes enfants Shirley, Jeyson et Mikaël, les plus beaux du monde.
A Isidore, Marie, Henri, Margot et Marie-Thérèse.
A Tony, Paulette, Charlotte, Carla et la famille.
A Hélène, Michel, Ginette, William et les enfants.
A Jean-Louis, Martine et mes amis de Mirepoix.
A Tatiana, Vi Luân, Stéphanie, aux cousins et cousines, oncles et tantes.
A Jean-Noël, a Fred dit « Baguette » et au petit Fafa.
A tous ceux qui m’ont donné, me donnent et continueront de me donner leur amour, leur amitié, leur sincérité, leur honnêteté. Ils se reconnaîtront.
Je ne peux pas citer tout le monde, mais certains savent qu’ils auront toujours un endroit privilégié bien au chaud dans mon cœur.
« Aux belles choses qui ne s’achètent pas, et vive la vie… »
Gilles Rous.
TU ES LE PÈRE, TU HAIS LE PÈRE, TUER LE PÈRE ?
 
 
1. Florian.
Florian raccrocha le téléphone et imprima d’un geste sec à son fauteuil un mouvement de rotation. Ses yeux bruns regardaient par-delà le jardin avec une fixité étrange. C’était un homme à la personnalité affirmée, ennemi des compromissions et des faux-fuyants. Physiquement, il était plutôt bien de sa personne, grand, mince, l’allure sympathique. Cela faisait déjà un sacré bout de temps qu’il ressassait ses pensées intimes, depuis ce jour où il avait posé son regard sur cette plaie familiale, mal cicatrisée malgré les années écoulées. Tant de pensées refoulées, de sentiments étouffés. Tout en continuant de fixer d’un air impassible les rosiers de différentes couleurs, Florian cédait à la douceur amère d’évoquer l’enfant puis l’adolescent qu’il avait été. Pour un peu, il se serait abandonné à un sentiment de compassion. Mais l’armure qu’il s’était fabriquée résistait encore à ces troubles souvenances. Pourtant, un imperceptible mouvement de sa tête accompagnait les soubresauts qui secouaient les profondeurs de son être. Son menton tremblotait. Florian avait beau essayer de détourner ses pensées, la sensation de rancœur et d’humiliation avait toujours ce goût de fiel.
Lentement, il fit à nouveau pivoter son siège tapissé de cuir noir, les mains immobiles, à plat sur son bureau devant l’ordinateur, regarda ce décor où il passait de nombreuses heures et à nouveau un sentiment d’étrangeté le saisit.
Il promena son regard distrait sur le mobilier, sa guitare, les CD, les revues, les posters, tout son désordre organisé. Les symptômes se précisaient, les battements de son cœur s’accéléraient, débouchant presque sur un malaise. Allait-il pouvoir réagir, c’était si soudain et si brutal. Son moi profond entrait dans une sorte de cataclysme…
2. Nicole et François.
Nicole sa mère, une jolie blonde aux yeux noisette, avait connu l’amour de sa vie au bal, dans les années soixante. Il se prénommait François, il était beau comme un Dieu, grand, les épaules carrées, les traits fins, les yeux noirs comme la braise. Il l’invita à danser. Sur le slow de la chanson « Les neiges du Kilimandjaro » elle sut qu’il était celui dont elle rêvait depuis toujours. Jusqu’à la fin de la soirée, indifférente aux appels de ses amies qui souhaiter la récupérer un peu, elle ne l’abandonna pas une seconde. Il commença à lui parler de sa vie, de ses parents, de ses frères et sœurs, des gens simples, des ouvriers, ne croyant ni en Dieu, ni au diable, qui habitaient Marseille. Ensuite, il la pressa de questions et mise en confiance, elle lui apprit qu’elle appartenait à une famille bourgeoise et catholique d’Aubagne. François entra donc ainsi dans sa vie.
Chaque soir, au moment où le sommeil alourdissait ses paupières, elle songeait à leur prochaine rencontre. Et, elles furent nombreuses avec des fins de semaine merveilleuses.
Ils se promenaient dans le vieil Aubagne main dans la main, guidés par la haute tour de l’horloge, tout en flânant dans les ruelles étroites aux façades ocrées et aux balcons de fer forgé. Ils s’imprégnaient de l’ambiance chaleureuse de cette cité de potiers animée de savoir-faire liés aux qualités de son sol argileux.
A commencer par la tradition des santons qui perpétuait ici l’esprit de Noël.
Aubagne, ville natale de Marcel Pagnol qui adorait le massif du Garlaban, qui domine de toute sa hauteur la ville et c’était à l’intérieur de ses collines que le petit Pagnol vécut ses aventures qu’il raconta : « La gloire de mon père », « Le château de ma mère », « Le temps des secrets » et « Le temps des amours ».
Ce fut également là, qu’il tourna ses films, « Jofroi », « Angèle », « Cigalon », « Regain », « Le Schpountz » et « Manon des sources ».
Ils parcoururent également les sentiers pédestres de l’écrivain cinéaste producteur, s’arrêtant de temps en temps pour se serrer l’un contre l’autre et s’embrasser. Ils découvrirent la Bastide neuve, le puits de Raimu, la Treille, la grotte de Manon… Leur amour s’épanouissait pendant ces merveilleuses balades enchanteresses sous un ciel bleu lavande, bercées par le chant des cigales en se grisant des parfums de thym et de romarin.
Nicole comprenait que François lui devenait plus précieux que tout au monde, et quand elle le regardait, elle était tellement émerveillée de ce qui lui arrivait qu’elle en perdait le souffle. Etait-il possible d’avoir en soi tant d’amour ? Souvent, ses sentiments la dépassaient, Nicole voulait qu’il soit à elle et reste à ses côtés pour toujours. Alors, quelques mois plus tard, fous d’amour, ils se marièrent !
Nicole était belle et si fière à son bras à la sortie de l’église Saint-Sauveur. Dans sa robe de soie blanche, le visage rayonnant, François pouvait lire dans ses yeux tout l’amour du monde, la promesse d’enfants à naître, toute une vie de ce bonheur qu’elle avait à donner.
Pendant la réception et malgré les invités, Nicole mourait d’envie de le suivre et d’être à nouveau seule avec lui. Il vint la chercher pour leur dernière danse de la nuit.
– Embrasse-moi Nicole, lui ordonna-t’il en se mouvant avec elle en cadence.
Elle tomba sous le charme de ses yeux et de son sourire engageant. Oubliant l’assemblée qui les observait, elle se rapprocha de lui, épousant les mouvements subtils de son corps. François glissa ses mains autour de sa taille pour la serrer plus fort contre lui et un baiser interminable les unit.
Ils rejoignirent ensuite une jolie maison, propriété de la famille de Nicole. Pelotonnée sur le canapé, elle esquissa un faible sourire, puis vit l’alliance au doigt de François, posa la paume de sa main contre sa joue et effleura l’anneau de ses lèvres.
– Je t’aime tant, fit-elle à voix basse. J’aime tout en toi et je veux que cette maison raisonne de rires d’enfants.
Le désir commença à palpiter dans les veines de François, il la plaqua contre lui et l’embrassa avec une urgence soudaine.
Mari. Femme. Ces mots tournoyaient dans l’esprit de Nicole, doux et profonds, tandis qu’ils pénétraient dans la chambre. Ils lui emplirent le cœur quand il la prit dans ses bras avant de la déposer sur le lit. Elle l’accueillit avec une ardeur délicieuse en répondant à sa passion. Ils se noyèrent dans un désir indicible. Dans les bras l’un de l’autre, comblés et exténués, ils revinrent lentement à la réalité.
Tandis que la main de François glissait lentement dans le dos de Nicole, elle songea aux années qu’elle avait devant elle, en compagnie de l’homme qu’elle adorait.
Florian naquit l’année d’après, à la fin des années soixante. Il fallut à Nicole une césarienne, pour que son bébé fit son entrée dans la vie. Mais la souffrance de son arrivée laissa place à l’émotion et la joie pour Nicole et François.
Ses premières années, Florian les vécut heureux dans le cocon familial. Ils habitaient une petite maison, léguée par son père à Marie, la sœur cadette de Nicole. Le père de Nicole et Marie était un riche homme d’affaires, disparu peu de temps avant le mariage de Nicole et François et qui avait laissé un héritage conséquent à ses six enfants.
Florian se souvenait des rires, des conversations du haut de sa chaise haute, mais il ne se rappelait pas des visages, à part ceux de ses parents et celui de sa gentille tante Marie qui le gardait chaque jour et l’emmenait au jardin d’enfants, sa mère travaillant la journée. Quant à son père, l’après-midi était consacré à la sieste, car les horaires de son emploi étaient de quatre heures à midi.
3. Un petit frère, un grand rêve.
Il venait d’avoir quatre ans lorsque Nicole eut un ventre bien gros. Souvent, elle se redressait, les mains dans son dos creusé par sa cambrure. Et puis, quelquefois, elle se tenait le ventre par en dessous, comme pour l’empêcher de tomber. Souvent le soir, elle lui prenait la main et Florian surpris, sentait en tâtant ce ballon d’espoir de brefs soubresauts.
– C’est ton petit frère ou ta petite sœur, qui va bientôt arriver.
Alors, de jour en jour il était content de voir sa mère s’enfler de bien-être.
Le mois d’après, elle disparut de la maison. Lorsque François revint, son visage était fermé et il avait suffit de quelques heures pour tout saper, tout effacer, tout éteindre.
Quelques jours plus tard, son père l’amena à la clinique pour voir Nicole, très pâle dans un lit blanc et en regardant le berceau vide, Florian se dit que le ballon en descendant avait dû rouler par terre, rebondir et s’envoler par la fenêtre. Personne n’avait pu le rattraper dans sa course et il comprit que son petit frère ne serait qu’un rêve.
Sur la table de chevet, une boite de calissons d’Aix était ouverte, apportée par la sœur préférée de Nicole, Marie. Il en prit un, puis deux, et encore un autre, les man

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