Un arc-en-ciel dans le noir - Tome 2
222 pages
Français

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Un arc-en-ciel dans le noir - Tome 2 , livre ebook

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Description

« Quel rapport entre cet homme empoisonné et ces dents retrouvées ? Pourquoi laisser ce corps en évidence sur le bord de la route, alors que l'on a fait disparaître les autres ? Pour quelle raison placer, étaler à la vue de tous, une ‘‘poudre de dents'', alors que l'on s'est donné tant de mal pour ne laisser aucun indice ? » — C'est vrai que c'est bizarre. » Les deux enquêteurs Katrina et Martin reprennent du service. Accompagnés de Moustachat, leur fidèle compagnon, les héros sont à nouveau happés par une enquête haletante. Découvertes lugubres, amitiés, bouleversements, rebondissements, Katrina et Martin seront plus que jamais au cœur d'une investigation complexe.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 mars 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342151596
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Un arc-en-ciel dans le noir - Tome 2
Solenn Trameleuc
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Un arc-en-ciel dans le noir - Tome 2

Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Retrouvez l’auteur sur son site Internet : http://solenn-noemy.societedesecrivains.com
 
Un arc-en-ciel dans le noir
C’est une étincelle d’espoir
De l’amour dans les ténèbres
De l’humour dans le funèbre
Enveloppé de sagesse
Emmitouflé de tendresse
Voilà ce qu’est un arc-en-ciel dans le noir…
1
À l’aube du printemps
À l’aube d’une nouvelle enquête
Dans ses songes, hors du temps
Dans ses rêves, sa vie secrète :
 
KATRINA CAUCHEMARDE !
 
Elle est dans une grande maison, en parfaite petite ménagère, elle repasse du linge ! Cela ne l’enchante guère !
Mais, horreur ! Les corbeilles de linge se multiplient !
Elle fait de son mieux pour gérer la situation, mais elle est débordée ! Dans sa précipitation, devant tout le travail à faire, elle fait des plis sur les vêtements avec son fer ! Elle rassemble le linge du mieux qu’elle peut, hélas, tout va de travers.
Horreur ! Des bébés poussent dans chaque corbeille !
Des millions de cris de nouveau-nés retentissent ! Elle se bouche les oreilles ! Ils ont faim ! A-t-elle un biberon ? Ouf ! Il y en a un stock sur une table, et même de la poudre de lait, mais… Elle ne sait pas comment faire !
Horreur ! Les bébés se multiplient !
Quel vacarme ! Elle se bouche les oreilles du mieux qu’elle peut… Hélas, cela ne sert à rien. Elle est désarmée, elle n’a que deux bras !
Puis, elle se rend compte qu’un individu est là, à table. Comme si de rien n’était, il prend tranquillement son petit-déjeuner. C’est un homme qui lit le journal, il n’a pas l’air d’entendre le boucan ! Il la laisse faire le sale boulot toute seule ! Elle essaie de lui parler, et cet homme l’ignore complètement !
Là, elle s’énerve pour de bon : elle hurle le plus fort possible, elle tente de toutes ses forces de couvrir le niveau sonore des bébés : « AAAAAAAAAAAAAH ! »
Cela ne fait ni chaud ni froid à cet individu ! Par contre, on entend une foule de piétinements venant des étages supérieurs de la maison !
Horreur ! La tribu des aînés arrive pour être emmenée à l’école !
« AAAAAAAAAAAAAAAAAH ! » Énervée, elle se jette sur l’indifférent, et se met à l’étrangler ! Elle continue de crier de toutes ses forces : « AAAAAAAAAAAAAAAAAH ! »
Boum ! Katrina se retrouve par terre au pied de son lit ! Elle est en train d’étrangler son traversin ! Elle se relève péniblement. Heureusement, les vêtements qui jonchent le sol ont amorti le choc. Elle est exaspérée par ce qu’elle vient de rêver ! Elle jette le traversin à travers la pièce, de rage ! Moustachat dort tranquillement au pied du lit, il n’y a rien à signaler, tout est comme d’habitude, c’est la routine.
« Bon sang ! Mais c’est qui ce type ? »
Elle cherche, elle n’est pas encore très réveillée.
« Ça y est ! C’est le mec de la pub pour la mousse à raser ! Qu’est-ce qu’il est rasoir ce type ! Quel con ! »
Elle ne se rend pas compte qu’elle vient d’insulter son inconscient.
« Heureusement que je ne me rase jamais ! »
Elle tremble, ce cauchemar est de loin le plus terrifiant qu’elle ait fait ! Effrayée, elle cherche son trésor, ses munitions, sous son lit : une réserve de crackers ! Elle en grignote nerveusement dans son lit en redoutant le pire : et si c’était un rêve prémonitoire ? Son avant-dernier rêve avait permis de résoudre l’enquête précédente.
Son dernier cracker lui reste en travers de la gorge : et si c’était un rêve prémonitoire ?
 
Au même instant, Martin cauchemarde lui aussi (c’est toujours le même mauvais rêve, chaque nuit). Il est trempé de sueur malgré la fraîcheur matinale et printanière. Il se lève dans la pénombre, à tâtons, il frôle de ses mains le placard du passé, et l’ouvre.
Toujours dans le noir, il entre et s’assoit sur le sol de cette simple penderie, la penderie de Patricia. Il s’enferme (presque) dedans, les jambes repliées contre lui. Il aime être parmi les vêtements, tous noirs, de son amour perdu, son hirondelle. Cela le réconforte. Il vaporise le parfum de Patricia pour être encore plus avec elle.
Adossé au fond du placard du passé, il ferme les yeux et hume son odeur. Il touche tout en finesse, il ressent le contact des vêtements, du tissu sur sa peau. Il se sent enveloppé de douceur. Il écoute les battements de son cœur. Il fredonne doucement, de manière à peine audible, une de leurs chansons préférées. Il est mélancolique et entretient sa mélancolie chérie.
Avec une lampe de poche il éclaire faiblement les photos de Patricia, ses dernières notes, même une liste de courses. Toute la vie de sa bien-aimée est affichée sur ce fond de penderie. Il connaît par cœur chaque image, chaque mot a été scruté des milliards de fois. Il aime être là. Mais cela ne la ramène pas. Il se sent vide, triste. Car une seule chose lui manque : sa présence. Il donnerait tout pour la tenir dans ses bras un dernier instant.
Néanmoins, il reconnaît que depuis qu’il côtoie Katrina, il s’est amélioré. Seulement, est-il capable de laisser partir ses douleurs profondes ? Est-il capable de lâcher son passé pour faire place au présent ? Dans ces moments-là, la poésie est son seul refuge :
 
Les oiseaux chantent au crépuscule
Mon hirondelle, sans toi, je me sens si seul
Ta pensée me cajole
Mais ceci, de la réalité, est une fuite fortuite et folle
Enfermé dans cette cage, cette geôle
Une prison dorée d’amour perdu
Je suis un oiseau qui ne chante plus
Mon hirondelle, envole-toi loin de moi
Je crois que je perds la foi
Je suis près de la folie
Entre mes envies
Et ma vie
Mon hirondelle, sans toi, je me sens si seul
Quand vais-je chanter au crépuscule ?
 
En temps normal, le vague à l’âme l’emporte vers des contrées lointaines. Cependant, ce matin, la réalité est tout autre. Pour ce grand insomniaque torturé, un véritable miracle vient de se produire : il vient de se rendormir ! Martin dort adossé à la cloison dans le placard du passé, au lieu de se lamenter ou de pleurer ! Miséricorde ! Serait-ce une vraie nuit de sommeil ? Miséricorde !
 
Les arbres défilent sous ses yeux, son cœur bat à tout rompre. Ses poumons brûlent, et le sol est à peine présent sous ses pieds. C’est une fuite désespérée. Car le danger rôde, le poursuit sans répit à travers la forêt.
 
Les chasseurs sont sur leur proie
Au fond des bois
Toutes les peurs surgissent :
En cet instant, la vie semble se suspendre
Les cris de frayeur retentissent :
Mais il n’y a que la mort pour les entendre
 
Trois flèches ont atteint le dos de la cible. C’est propre, net. Le calme et le silence sont revenus dans la forêt paisible.
 
Katrina se réveille péniblement. Elle s’est rendormie, elle est avachie sur les miettes de son petit-déjeuner ou en-cas matinal. Moustachat est blotti contre elle, lui aussi dormait à poings fermés. Mollassonne, elle regarde son réveil, celui-ci n’a pas sonné ! Moustachat a encore dû jouer avec ! Merde ! Elle est atrocement à la bourre ! Elle avait rendez-vous au bureau de Brian, il y a déjà une demi-heure ! Vite ! Elle se débarbouille le bout du nez, et elle enfile une veste mauve par-dessus un corsage orange foncé, un pantalon rouge rubis, et des bottes marines.
Elle laisse son « bébé Moustachat » faire la grasse matinée près de son plateau de petit-déjeuner (où la viande froide est en grand danger). Elle court, affolée, à sa voiture, et fonce à l’agence de détectives privés. Elle essaye de joindre Bri au téléphone, mais celui-ci ne répond pas. Finalement, elle arrive les cheveux en pagaille et toute débraillée seulement vingt minutes après son réveil.
Elle croise les gens de bureau guindés, qui n’ont l’air de vivre sur terre que pour la regarder de façon dédaigneuse. Essoufflée, elle s’annonce à la secrétaire de Brian (autant éviter le plus possible la colère du patron, non ?).
« B… Bonjour, je suis en retard…
— Bonjour Katrina, comment allez-vous ? »
Elle reste bouche bée devant cet accueil chaleureux, venant de celle qui la considérait comme une rivale lors de leur précédente rencontre ! Elle remarque que la jeune femme est habillée de manière correcte et absolument pas provocante.
« Heu… très bien. Je vais très bien. Euh… Cyntia, et vous ? »
Cyntia lui répond amicalement d’une voix enjouée et claironnante.
« Je vais bien.
—  Excellent. Je suis affreusement en retard.
—  Ne vous inquiétez pas. Monsieur Plond, lui non plus, n’est pas encore arrivé. »
Pour être étrange, c’est étrange ! Martin, en retard ? Lui qui aime tant l’exactitude !
« Ah, bon ? »
Brian arrive sur le pas de la porte de son bureau. Il n’est pas content ! Il poireaute depuis presque une heure ! Et personne, non, aucune personne de son équipe de choc n’est venue au rendez-vous ! Tout ça pour voir arriver Kate toute débraillée une heure plus tard ! Elle a intérêt à s’excuser !
« Laissez-nous, Cyntia. Kate ! Tu daignes enfin me rendre visite ! »
Ils entrent dans le grand et magnifique bureau. Les deux chaises neuves et confortables sont toujours là. Un abat-jour (offert pour l’anniversaire de Brian) trône autour de l’ampoule.
Katrina, en voyant le regard noir de Bri, décide de converser comme si de rien n’était pour détendre l’atmosphère. (La tactique marche à merveille.)
« S

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