Un automne à La Garde-Freinet
145 pages
Français

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Un automne à La Garde-Freinet , livre ebook

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Description

Sam, 45 ans, consultant financier s’est lancé dans la rédaction d’une thèse économique sous l’égide de l’éminent et arrogant Professeur Bertrand De Monbazillac, académicien émérite. Si la première année fut constructive, il n’en a pas été autant pour les deux suivantes durant lesquelles Sam s’est laissé aller au point d’être complètement démotivéHeureusement, son épouse qui supporte toutes ses frasques croit en lui et le persuade qu’il peut arriver au bout de sa thèse. Aussi, après des vacances passées en famille à la Garde-Freinet dans le Golfe de St Tropez, elle propose à Sam qui veut abandonner définitivement de prendre une retraite en passant les trois mois d’automne seul, à la Garde-Freinet afin qu’il se concentre sur la dernière ligne droite de son étude et qu’il mène à bien son projet.L’idée séduit Sam mais, tout comme son épouse, il est loin d’imaginer que ces quelques semaines vont bouleverser leur vie à tout jamais.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 mai 2021
Nombre de lectures 3
EAN13 9791097406004
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0345€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Un automne à La Garde-Freinet
 
 
 
Tous droits réservés
©Estelas Éditions
11590 Cuxac d’Aude France
 
estelas.editions@gmail.com
www. JaimeLaLecture.fr
www.estelaseditions.com
 
ISBN : 9791097406011
« Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. »
 
 
 
 
Serge Tailler
 
 
 
 
 
 
 
Un automne à La Garde-Freinet
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
Table des matières
Table des matières
Personnages
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
NOS TITRES
NEWSLETTER

 
 
 
Personnages
 
Personnages principaux
Sam Deschrijver , financier, ancien HEC, doctorant à la Sorbonne.
Professeur Bertrand De Monbazillac , professeur de Finance de l’Université de la Sorbonne dont il a été président. Académicien émérite et reconnu pour sa pugnacité.
Professeur Jean Pierre Le Foll , directeur de l’école doctorale de l’Université de la Sorbonne.
Marie , épouse de Sam Deschrijver, maman de Manon et de Victor.
Manon , 14 ans, fille de Sam et Marie. Très complice avec son père.
Victor , 16 ans, fils de Sam et Marie. Proche de Marie. Adolescent timide et sensible.
Anna Faubourg , architecte de formation. Quadragénaire élégante, femme de Marc Faubourg, néphrologue à Paris.
 
 
Personnages Secondaires
Madame Mosberg , propriétaire de l’Ermitage.
Madame Loïc , propriétaire du Gîte dans le Golfe du Morbihan.
Max Duval , auditeur chez Ernst & Young, connaissance de Sam.
Colette , femme de Christian, ancien camarade de faculté de Sam dont elle est la confidente.
Richard , patron de la Pizzeria de la Garde Freinet.
Julie Faubourg , fille d’Anna et de Marc Faubourg.
Arnaud Faubourg , fils d’Anna Faubourg mais surtout de Marc Faubourg.
 
 
 
 
 
 
Chapitre 1
 
 
 
— Bonjour monsieur, je dois aller à la gare du midi. Peut-on y être dans la demi-heure ?
—  Ouh là là, monsieur ! Il est à quelle heure votre train ? Il y a du monde ce matin, et ça coince un peu partout !
—  9h13.
—  Bon, ça devrait aller. On a quand même une heure devant nous.
—  Oui mais j’aimerais…
Je n’ai pas eu le loisir de terminer que le chauffeur avait déjà catapulté sa voiture au bout de la chaussée. Le taxi s’est rapproché de la gare en se jetant dans une course dont il maîtrisait toutes les circonvolutions. Son bahut a tangué dans les rues étroites et défoncées de la capitale et a poursuivi sa lancée en dansant sur les pavés du centre avant de se retrouver englué dans l’asphyxie de la circulation, à une centaine de mètres de mon lieu de chute.
J’avais réservé à la dernière minute un billet, non échangeable, ce qui était contraire à mes habitudes, alors que mon aparté avec De Monbazillac était arrangé de longue date. Je ne pouvais donc m’autoriser le luxe d’arriver en retard et me rallier à la correspondance suivante.
Ma dernière convocation dans le bureau De Monbazillac remontait aux premiers jours de janvier. Les fêtes de fin d’année venaient juste de se terminer. Notre tête-à-tête s’était mal couronné. Très mal même. Il m’avait sèchement expédié ce jour-là, en me faisant comprendre sans détour qu’il n’avait plus de moments à perdre. Il m’avait assigné à revenir en juin pour le rendez-vous final, conformément au planning sur lequel nous nous étions alignés vingt-quatre mois plus tôt. Il avait éructé oralement quelques instructions abstraites avant de me presser à libérer son guichet en veillant à bien fermer la porte derrière moi.
J’ai débarqué sur le quai huit minutes avant l’arrivée du train, soit juste le délai nécessaire en vue de faire une brève irruption à la librairie avant de m’engouffrer dans l’express afin d’assister à l’audience de 14h avec le Professeur Bertrand De Monbazillac, mon directeur de recherche. Mon agenda m’autorisait deux heures d’entretien avant de sauter dans la navette du retour en fin de journée.
La nature de cette assignation était exceptionnelle et urgente. Une forme de deuxième chance que mon administrateur avait eu la générosité de m’accorder suite à la session avortée, par ma faute bien entendu, début janvier.
Bien que mon tête-à-tête ne soit fixé qu’en début d’après-midi, j’ai prévu un espace suffisant dans le but de m’abandonner et flâner dans le secteur proche de l’Université. Cet arrondissement m’est familier pour y avoir séjourné, à raison de trois à quatre jours par mois, durant mon cycle préliminaire à l’école doctorale. Résident Parisien à mi-temps, je suis devenu un abonné de ce quartier proche des auditoires de la Sorbonne, fidèle pensionnaire de l’Hôtel Cluny et habitué des brasseries voisines qui m’ont vu défiler pendant près de deux années.
Avant de grimper dans le train qui m’attendait, j’ai fait le tour des vitrines de la librairie et j’ai entassé dans ma besace une revue de voitures anciennes, lecture récréative susceptible de m’aérer l’esprit pendant la traversée.
Le quai était déjà envahi d’une horde de navetteurs, tous impatients de se précipiter sur la place numérotée qui leur était assignée. J’ai été bousculé par un passager, absorbé par son portable, lorsque j’ai voulu rejoindre mon siège dans la voiture 2 qui ressemblait à une ruche en effervescence. Les voyageurs se brusquaient afin de s’agripper à leur siège et déballer leurs ordinateurs et se mettre au travail au plus vite, comme s’ils étaient surveillés par des caméras nées de leur imagination. J’ai pris place côté couloir, assis à la gauche d’un itinérant vissé sur son écran à manipuler des colonnes de chiffres. Celui de face était, lui, plongé dans une conversation téléphonique assommante qu’il tenait dans un anglais très approximatif. Le train s’est élancé et le standardiste s’est décollé de la banquette dans l’intention de poursuivre sa conférence dans le couloir qui séparait les deux wagons. Il a repris sa place quelques minutes plus tard de manière à lancer son deuxième débat virtuel. J’étais incommodé tant par sa hurlée que par les regards qu’il me jetait lorsque son interlocuteur prenait la parole. Il me dévisageait vulgairement, comme s’il attendait de moi que je lui souffle ce qu’il devait répondre à son allocutaire.
Importuné par le brouhaha, j’ai scruté ma montre, tourmenté et incapable de structurer mon raisonnement et réfléchir à ce que j’allais présenter à De Monbazillac. Je n’ai pas non plus eu le courage d’extraire de mon cartable l’état d’avancement de mon labeur. J’ai préféré m’immiscer dans ma lecture automobile bien qu’incapable de me concentrer, hanté par l’ombre de mon mentor. J’ai parcouru les pages de mon illustré de manière distraite, en lançant un regard superficiel sur les images en quadrichromie des voitures d’époque.
Mon voisin tenait la cadence de ses appels téléphoniques. Irrité par son manque de savoir-vivre, je me suis réfugié sur une place inoccupée dans une voiture de seconde classe. J’ai enfin pu souffler. J’ai rangé ma lecture dans le but de converser avec Marie, ma femme, qui m’a souhaité bonne chance à propos de mon entrevue avec le vieux mandarin qu’elle savait coriace. Elle était consciente de l’ambiguïté de ma relation avec le vieil intellectuel et du fait que je ne me rendais pas le cœ

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