Un jour, je reviendrai
268 pages
Français

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Un jour, je reviendrai , livre ebook

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Description

1985. Juliette Escandier et sa sœur Viviane, orphelines après un accident de voiture, sont recueillies par une famille du Pas-de-Calais et passent malgré tout une enfance heureuse à Wimereux.



2010. Juliette est devenue romancière. Son quatrième roman, Un jour, je reviendrai, devient un best-seller.



Mais un second drame va bouleverser sa vie : Viviane, son mari Bruno, et leur fils Franck, âgé de quatorze ans, disparaissent alors que Bruno est accusé du meurtre d'une jeune fille.



Accablée de tristesse, Juliette décide de se reconstruire en quittant Wimereux pour la Guadeloupe où elle rencontre Luc Vergosa, employé dans une agence de voyage de Pointe-à-Pitre.



Juliette est de nouveau heureuse, jusqu’au jour où elle apprend que le journal intime de son neveu Franck – dont la dernière annotation date de la veille de sa disparition – a été retrouvé...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 septembre 2020
Nombre de lectures 4
EAN13 9782414461943
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-46193-6

© Edilivre, 2020
Du même auteur Aux Editions Edilivre
CINEMA MORTEL © 2008
LE CHIRURGIEN DE MABASTA © 2010
LE SECRET © 2011
LA MORT, RIEN D’AUTRE © 2013
DE PERE INCONNU © 2015
LA VENITIENNE © 2018
Une renommée trop haute expose à bien des périls.
Eschyle
2010 – 2011 La consécration
Elle court, nue et affolée.
Depuis une heure, elle tente désespérément de fuir, de déjouer ce destin funeste qui l’attend.
De s’éloigner de ce monstre.
Au début, ne plus avoir aucun vêtement sur elle paraissait de bon augure. Courir nue dans la forêt lui permettrait d’être libre de ses mouvements et de se procurer une chance supplémentaire de lui échapper. Mais cette confiance s’était rapidement évaporée. Elle s’était totalement perdue dans ce labyrinthe d’arbres et de végétation dense.
Les branches lui lacèrent le corps. Ses pieds écorchés et ses mains ligotées dans le dos rendent sa progression difficile.
Le vent de ce matin frais de printemps lui cingle la peau. Elle frissonne.
Une fois encore, elle essaie de crier, d’appeler au secours, mais le foulard étouffe ses cris. De toute façon, qui l’entendrait en pleine nuit dans une forêt déserte ?
Elle trébuche, s’affale sur la terre humide. Avec ses poignets entravés, elle ne peut amortir sa chute. Le choc est rude. Des brindilles s’insinuent dans les moindres recoins de son corps.
Elle tente de se relever. Sans l’aide de ses mains, elle est obligée de prendre appui sur un arbre. L’écorce lui laboure son dos nu. Elle réussit malgré tout à se remettre debout. Son souffle est saccadé. Elle appuie sa tête contre le tronc de l’arbre et ferme les yeux. Le mélange d’alcool et de médicaments qu’il lui a fait boire lui tournent la tête.
Comment en est-elle arrivée là ? Comment a-t-elle pu se laisser duper par cet homme ?
Sept femmes !
Sept femmes avant elle avaient été ses victimes. La police avait mis en garde toutes les jeunes filles de la côte d’Opale contre le Tueur des Falaises !
Toutes étaient des femmes blondes, plutôt jolies, avec de longs cheveux descendant jusqu’à la taille.
Comme elle.
On découvrait leur corps au bas d’une falaise, entre Wimereux et la pointe de la Crèche, violées puis étranglées avec un foulard.
Comme celui qui la bâillonnait.
Dans l’estomac des victimes, on avait relevé un mélange d’alcool et de médicaments suffisamment puissant pour les plonger dans un sommeil profond.
Comme celui qu’elle avait bu quelques heures plus tôt.
Et enfin, il déposait leurs vêtements en haut de la falaise. Tous leurs vêtements à l’exception de leur petite culotte.
Tout ça, elle le savait.
Alors ? Finirait-elle ainsi, elle aussi ?
La police ne comprenait pas comment l’assassin parvenait à approcher ses victimes sans les inquiéter. Mais elle, elle l’avait appris à ses dépens.
Il l’avait abordée trois semaines auparavant, pour lui demander s’il pouvait téléphoner. Il lui avait simplement dit s’appeler Daniel Guillaume. Sa voiture était en panne, et son téléphone portable déchargé. Il le lui avait montré. Avec son visage d’ange, elle l’avait cru.
Ils s’étaient de nouveau rencontrés deux jours plus tard. Par hasard…
Puis le lendemain. Et encore le surlendemain. Il savait s’y prendre. Pas une seconde elle n’avait envisagé qu’il pouvait être le Tueur des Falaises . Il l’avait emmenée sur la plage de Wimereux, où il louait une cabine. Ils s’étaient promenés sur le sable, dépassant les unes après les autres les cabines esthétiquement décorées et dont toutes portaient des noms éclectiques : Les perles , 5 e avenue , Les Sixties …
Une autre fois, il l’avait conduite à la grande maison où avait été tourné le film Qui plume la lune , en haut d’une longue montée au sommet de laquelle, en faisant demi-tour, on apercevait la Manche.
Il l’avait invitée au cinéma.
Après quoi, ce fut les restaurants, les balades dans les jardins de la baie de Saint-Jean, aux Dunes de la Slack … Elle était subjuguée.
Et hier soir, ils étaient allés dans un petit bar de Wimereux. Avant de nous rendre chez moi, si tu le veux bien , avait-il dit. Elle avait pensé que c’était pour coucher avec elle. Et elle aurait accepté sans l’ombre d’une hésitation.
Or, il ne voulait pas d’une aventure sentimentale. Il voulait plus que ça.
Il voulait un viol et un meurtre !
Au café, elle avait dû se rendre aux toilettes. C’est probablement à ce moment qu’il avait versé les médicaments dans son verre. Elle se souvenait du goût amer du breuvage, mais elle avait mis cela sur le compte de l’alcool déjà bu.
Ensuite, plus rien.
Elle s’était réveillée dans la nuit, à l’intérieur d’une voiture, totalement déshabillée, un foulard noué sur sa bouche. Lui était là, assis sur le siège à côté, et tenant son string à la main. Il lui souriait.
Elle n’avait pas eu besoin de se retourner pour savoir que le reste de ses habits se trouvait sur la banquette arrière. Elle avait compris.
– Tu es jolie, tu sais… Je sais que tu as envie de coucher avec moi. Elles ont toutes envie de coucher avec moi. Moi aussi j’en ai envie. Mais c’est tellement vulgaire et ordinaire de se contenter de s’embrasser, de se coucher dans un lit, de faire l’amour bêtement, à la manière d’un vieux couple marié. Tu ne crois pas ?
Il s’était tu, comme s’il avait attendu qu’elle lui réponde.
Elle aurait aimé lui dire qu’il n’était qu’un malade sexuel, un psychopathe. Elle ne réussit qu’à marmonner quelques paroles inintelligibles à travers le bâillon.
– Alors, on va pimenter un peu la chose, avait-il continué. C’est pour ça que j’ai attendu que tu te réveilles. Il fallait que l’effet de l’alcool et des médicaments s’estompent. Que tu puisses avoir une chance. Je n’ai pas besoin de t’expliquer comment nous allons procéder, n’est-ce pas ? Tu dois bien t’en douter ?
Il s’était penché vers elle pour saisir la poignée de la portière, sa main effleurant au passage sa poitrine nue, avait ouvert grand la porte, puis s’était redressé tout en la caressant au passage entre les cuisses.
Il avait ensuite regardé sa montre, et s’était tourné vers elle, son visage subitement durci.
– Je te donne trois minutes, siffla-t-il. Pas une de plus. Cours !
Elle avait couru…
Un bruit de branche cassée résonne dans la nuit. Elle sursaute.
C’est lui. Elle l’entend qui approche.
Un court instant, elle est tentée d’abandonner. Qu’il en termine une bonne fois pour toutes. Néanmoins, la peur du viol et son instinct de conservation la font réagir. Elle s’arc-boute contre l’arbre, et s’élance. Elle court droit devant elle, sans réfléchir, sans s’occuper des branches qui lui griffent le corps. Ses mains liées l’obligent à un équilibre précaire.
Les craquements derrière elle se rapprochent dangereusement. Son cœur bat à tout rompre. Va-t-elle vraiment finir sa vie ici, dans cette forêt, violée et étranglée comme ces sept femmes ?
Soudain, la lignée d’arbres s’arrête brutalement. Elle entrevoit une légère clarté. Serait-ce possible qu’elle ait atteint la limite de la forêt ? Galvanisée par l’espoir, elle parvient à accélérer. Au moment où elle atteint l’orée du bois, elle perçoit un bruit de pas derrière elle.
Elle n’ose pas se retourner.
Un dernier effort, et elle se retrouve sur une route forestière. Au loin, une lumière blanche ondule dans la nuit. Malgré sa difficulté à respirer, elle court dans sa direction. Le tueur n’est plus qu’à quelques mètres d’elle. Elle le sent.
Et tout à coup, le silence. Juste le bruit de la moto arrivant face à elle.
Derrière elle, le tueur a disparu.
Un crissement strident la fait sursauter. Le motard, n’en croyant pas ses yeux, a vu cette jeune femme totalement nue au milieu de la route. Il essaie de l’éviter, dérape, et la percute légèrement. Elle s’écroule.
Il descend de son engin, et se rend compte qu’elle porte un bâillon et que ses mains sont attachées dans le dos.
Il se baisse, s’assure qu’elle n’est pas grièvement blessée, avant de s’emparer de son téléphone portable.
* * *
Le long de la digue piétonne bordant la mer, de superbes villas d’une architecture datant de la Belle Epoque côtoient des habitations récentes, et offrent une vue générale des plus pittoresques.
Les cinq personnes qui longent l’hôtel Atlantic , autrefois le seul commerce de la digue, ne s’émerveillent pas d’un tel tableau. Elles dépassent le drapeau de l’Europe flanqué à sa gauche par ceux de la Belgique et de la Grande-Bretagne, à sa droite par les bannières Française et Allemande, claquant au vent de noroit, puis descendent sur la plage pour se diriger vers la digue Nord. Le petit groupe semble marcher paisiblement, sans que les cabines de plage peintes en blanc et bleu, qui font la réputation de Wimereux, n’attirent leur attention.
En revanche, ces trois policiers en uniforme, cet homme en costume noir et cravate assortie, ainsi que cette jolie femme blonde, décontenancent durant quelques secondes les vacanciers venus profiter des premiers rayons de soleil de ce long week-end du 8 mai. Mais les cris joyeux de leurs enfants les ramènent rapidement à l’immédiat, et ils se remettent à sortir des cabines nattes, transats, livres, seaux et pelles.
C’est face à l’une de ses cabines que s’arrête brusquement Victoria.
– C’est là ! fait-elle d’une voix stressée.
– Vous en êtes certaine ? interroge l’homme en costume.
– Absolument, commandant. Certaine.
La cabine, dénommée Catsy , est en bois blanc, comme il se doit, avec les chambranles et la séparation centrale peints en bleu soutenu. Les portes sont divisées en deux parties : sur la partie haute sont artistiquement dessinés deux paysages marins avec au loin des voiles gonflées par le vent, et sur la partie ba

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