Une dangereuse machination
59 pages
Français

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Une dangereuse machination , livre ebook

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Description

Première Guerre mondiale !


Stupeur rue Vaugirard, à Paris.


Un homme arrive en courant, ouvre une bouche d’égout et disparaît, bientôt rejoint par un autre lui tirant dessus.


Des agents de la maréchaussée, attirés par les clameurs de badauds atterrés, descendent à leur tour sous terre pour remonter, quelques minutes plus tard, un cadavre.


Le défunt porte des marques de strangulation, mais est mort de la suite de coups de couteau reçus dans le dos.


Pourtant, sa veste ne présente pas de stigmates de l’agression.


Dans une poche secrète du vêtement, on découvre des papiers d’identité au nom de René Ledeux : le véritable patronyme de Languille, l’un des plus fidèles lieutenants de la célèbre espionne française Thérèse ARNAUD alias C. 25...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9791070036785
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AVIS AU LECTEUR

***
Nous commençons, aujourd’hui, la publication des :

EXPLOITS EXTRAORDINAIRES DE THÉRÈSE ARNAUD
Le meilleur agent du Service de contre-espionnage français.
*
Les espions sont généralement des êtres vils, des êtres décriés qui pratiquent la délation dans le but unique de servir leurs appétits de lucre et de débauche.
Il n’en est pas de même de THÉRÈSE ARNAUD dont la conduite pourrait servir d’exemple à bien des hommes et des plus courageux.
Au début de la guerre, ayant assisté au meurtre de son père commis par les Allemands, elle avait, tout naturellement, comme elle le dit, « pris du service ».
Trop vaillante pour jouer le rôle effacé d’infirmière, le cœur gonflé d’un trop profond amour pour la France, elle avait consacré son intelligence, sa connaissance des langues, sa beauté, sa force, son dévouement, son courage et, il faut le dire, son génie à une besogne plus directe.
THÉRÈSE ARNAUD NE PEUT ÊTRE COMPARÉE À AUCUN AUTRE AGENT SECRET.
Toujours sur la brèche, toujours en plein danger, son cœur jamais ne faiblit, même durant les interrogatoires les plus dangereux. Bien au contraire, elle ne cessa de se jeter audacieusement au plus fort du péril. Cent fois, elle se trouva en pleine bataille ; non pas dans des batailles d’où l’on ressort chargé d’honneurs et de gloire, mais dans des batailles anonymes, contre des ennemis invisibles, inconnus et, par là même, d’autant plus à craindre.
THÉRÈSE ARNAUD est la plus noble figure de la Grande Guerre. NOUS DEVONS À SA BRAVOURE, À SON HÉROÏSME, PLUSIEURS MILLIERS DE VIES HUMAINES.
D’une modestie aussi grande que son courage, elle n’a pas voulu que ses exploits fussent publiés de son vivant.
« Plus tard, disait-elle, plus tard... quand, dans ma Terre de France, je dormirai mon dernier sommeil, il sera bien temps... »
THÉRÈSE ARNAUD repose, maintenant, dans le cimetière d’un minuscule village de l’Est. Tous ceux pour qui elle s’est sacrifiée sans compter doivent, désormais, savoir comment et dans quelles épouvantables conditions, cette grande Française a magnifiquement combattu pour sa Patrie.
Puissent les EXPLOITS DE THÉRÈSE ARNAUD trouver un écho attendri dans l’âme de ce Peuple de France à qui elle avait voué son plus fervent Amour et son incomparable Loyauté !
THERESE ARNAUD
- 30 -

UNE DANGEREUSE MACHINATION

De
Pierre YRONDY
CHAPITRE I
UN MYSTÈRE
 
Soudain, vers le milieu de cette chaude journée d'été, le ciel avait rassemblé ses nuages.
Puis, l'orage avait éclaté. Subit. Torrentiel.
Dans les rues désertées, les ruisseaux grossis charriaient leur eau boueuse vers les égouts.
Les passants se réfugiaient sous les portes, attendant la fin de l'averse.
Peu à peu, la pluie cessa.
Le soleil se délivra de son étreinte de nuages.
La ville se reprit à vivre de sa vie normale, un instant interrompue par le déchaînement des éléments.
Les passants quittèrent leurs abris et se reprirent à vaquer à leurs occupations habituelles.
La rue de Vaugirard avait sa physionomie habituelle. Voitures et autos qui circulent dans un chenal trop étroit.
Tout à coup, presque au coin de la rue Vaugirard et de la rue Madame, un homme sauta d'un taxi. Un homme qui semblait s'enfuir.
À peine l'homme eut-il touché le sol qu'il se glissa dans l'enchevêtrement mobile des voitures et des autos.
Dès qu'il atteignit le trottoir, il se prit à courir de toute la force de ses jambes, sans se soucier des malédictions des passants ainsi bousculés...
L'homme s'engagea dans la rue Madame, qui, moins fréquentée, offrait un champ plus vaste et permettait une fuite plus rapide.
L'homme s'arrêta soudain.
Il souleva la plaque ronde qui bouchait l'orifice d'un égout.
Cette opération fut menée sans hâte apparente, mais avec une rapidité qui dénotait un ouvrier spécialiste, ayant l'habitude de ce genre de travail.
Puis, sans se préoccuper du danger que l'orifice béant faisait courir aux passants, l'homme disparut dans l'égout.
Moins de trois minutes après que l'homme eut quitté subrepticement son taxi, rue de Vaugirard, une autre auto stoppait au coin de la rue de Vaugirard et de la rue Madame.
L'occupant descendit avec une précipitation fébrile.
Et, sans régler au chauffeur le montant de sa course, il s'élançait dans la rue Madame et arrivait juste pour voir l'homme disparaître dans la bouche d'égout.
Aussitôt, le second homme se jeta à la poursuite du premier.
Arrivant devant la bouche d'égout, il s'accroupit. Par trois reprises, il déchargea son revolver dans le trou et, à son tour, il disparut dans l'orifice béant.
À ce moment, un groupe de badauds, attirés par les cris du chauffeur de taxi, se forma.
On commenta l'événement. Nul n'avait rien compris. Peu de flâneurs avaient assisté à l'arrivée successive des deux hommes.
Bientôt des versions fantaisistes, incomplètes ou agrémentées de maints détails faux, circulaient de bouche en bouche, tandis que le chauffeur de taxi allait quérir un agent.
— Qu'y a-t-il ?
— Un accident ?
— Un voleur qui, poursuivi, s'est réfugié dans l'égout...
— Un fou qui, sans raison apparente, après avoir tiré des coups de revolver dans la bouche béante, y est descendu...
Ces phrases passaient de l'un à l'autre...
La foule s'écarta un peu pour livrer passage aux représentants de l'autorité qui arrivaient graves, dignes, l'air ennuyé.
— Qu'est-ce que c'est ? interrogèrent-ils.
Aussitôt, dix personnes entreprirent de leur conter les événements à leur manière.
Naturellement, les versions manquaient de clarté.
Toujours l'air très ennuyé, les agents se consultèrent du regard, tandis que le chauffeur de taxi continuait de se plaindre :
— Alors, moi, qui me paiera ? Non seulement je n'ai pas de pourboire, mais, encore, j'ai perdu le prix de ma course ! Je ne suis pas chauffeur de taxi pour promener des gens gratuitement !
Les deux agents échangèrent quelques mots.
Puis, ils se décidèrent.
Et, à leur tour, ils descendirent dans l'égout. Un troisième agent fut aussitôt demandé pour empêcher la foule de s'approcher de l'orifice béant.
Des minutes passèrent, renouvelant le cercle des curieux qui, toujours, demandaient :
— Qu'y a-t-il ?...
Peu à peu, les moins patients des curieux partirent, aussitôt remplacés.
Au bout d'une demi-heure, l'un des agents remonta.
Il s'approcha de son collègue qui montait la garde autour de l'ouverture.
Il lui dit quelques mots à voix basse.
L'autre écouta avec étonnement.
— Chauffeur de taxi... Vous tombez bien ! J'ai du travail pour vous. Un client, votre client peut-être, à charger… dit le troisième agent, tandis que le second disparaissait à nouveau dans la bouche d'égout.
— Mon client ? Je voudrais bien le voir. Je ne suis même pas capable de reconnaître sa figure. Je n'ai vu que ses talons, tant il filait... En tous cas, avant de le charger, il faudra qu'il me paie, grogna le chauffeur...
— Oh ça... fit vaguement l'agent.
Le képi d'un sergent de ville émergea du trou.
Quelques instants plus tard, les deux agents...

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