Une vedette est morte !
38 pages
Français

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Description

Fraisette, une chanteuse de cabaret à succès, est assassinée à son domicile pendant la nuit.


Si les apparences laissent penser à une mort par strangulation, l’autopsie démontre que le décès est consécutif à un coup de poignard dans le cœur.


L’inspecteur Pessart chargé de l’enquête ne tarde pas à obtenir le témoignage d’un valet d’une demeure voisine du lieu du crime. Il dit avoir passé la soirée aux alentours de celle-ci dans l’attente de la femme de chambre de la victime avec qui il a une liaison.


Durant sa station, l’homme a aperçu trois personnes quitter la maison tragique, des suspects auxquels s’ajoute le fils de la défunte, actuellement au service militaire dans l’aviation... En voilà beaucoup pour le policier.


Ah... ! Si seulement son ami Claude PRINCE, le radiesthésiste détective, pouvait lui apporter son aide.


Mais, justement, où est donc Claude PRINCE ???


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 3
EAN13 9791070030141
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

- 4 -

UNE VEDETTE EST MORTE !

De
Marcel PRIOLLET
* 1 *
Le crime de la villa de la Réunion
 
Lorsqu'en ce froid matin de décembre, Paris apprit que son idole préférée, la célèbre vedette du Casino de Paris, la trépidante Fraisette venait d'être assassinée, il y eut une conversation générale...
Dans les autobus, les métros, les tacherons se rendant à leur travail se montraient avec consternation les journaux portant en capitales grasses la manchette tragique.
 
« Fraisette a été assassinée cette nuit »
« Meurtre sauvage qui au premier abord semble inexplicable.
« Personne pourtant ne connaissait d'ennemis personnels à la célèbre artiste. Le meurtre semble se placer dans un domaine spécial, car de toute évidence le vol n'en paraît pas le mobile.
« Fraisette morte ! c'était un peu de sourire de la capitale qui disparaissait. On ne pouvait se défendre d'évoquer son rire célèbre, sa mimique gavroche, les refrains chantants qui avaient fait plusieurs fois le tour du monde, tel que « Je vends mon persil », « T'es trop blond », « Y a que parrain » et tant d'autres. À présent, la joyeuse chanteuse resterait muette, et jamais plus on n'entendrait sa voix traînante de Parigotte faubourienne, emballer les salles d'un refrain entraînant !... »
 
Un froid tombait sur Paris, une tristesse bien en accord avec le ciel bas et gris chargé d'une neige lourde que le gel empêchait de tomber !
Ce que le public savait depuis une demi-heure à peine par les journaux du matin, l'inspecteur François Pessart le savait déjà depuis deux heures. Dès les premières constations de police, il avait été alerté par le parquet afin de procéder aux premières recherches. À présent, dans le bureau qu'il occupait à la police judiciaire, il attendait avec impatience l'arrivée de l'inspecteur mondain, Bob Rex qu'il avait fait mander d'urgence.
— Ces messieurs du parquet en ont bien pour une bonne heure avant de s'y reconnaître. Moi, je préfère me documenter avant de commencer là-bas mes recherches.
Pourtant il s'impatientait devant la carence de son collègue et grommelait entre ses dents :
— Avec un bombeur de l'espèce de Rex... on ne sait jamais où le trouver !... Il n'était peut-être pas chez lui lorsque mon message lui est parvenu ? Il a la prudence de couper le téléphone afin de n'être point obsédé durant la nuit ; que ne puis-je en faire autant.
Il achevait cette réflexion hargneuse lorsque le jeune inspecteur de la brigade mondaine poussa la porte et montra son visage de joli garçon déjà rasé de frais et sa cravate avantageuse.
— Ah ! c'est toi, Rex. Ce n'est pas malheureux ! tu aurais dû venir comme tu étais et ne pas attendre de te frusquer comme une cocotte !
— Que se passe-t-il donc chef ?
— Tiens, tu le demandes, tu n'es donc au courant de rien ?
— Pas précisément... on a volé les tours Notre-Dame ?
— Non, mais une affaire embêtante en perspective... Fraisette a été assassinée.
— Heu !... Fraisette du casino ?
— Il me semble, il n'y en a pas trente-six !
— En voilà une histoire !... Ça va faire un de ces pétards dans la presse ! mais comment cela est-il arrivé ?
— Pour le moment, je suis imparfaitement documenté sur les détails, je ne possède que le rapport de police assez bref.
« Je vais te le résumer en quelques mots :
« Ce matin, vers six heures, Maria la femme de chambre de Fraisette vint dans la chambre de sa maîtresse afin de la réveiller. Tu sais comme moi, mieux que moi sans doute, que notre vedette nationale n'avait plus vingt ans. Pour entretenir sa ligne, la sveltesse de son corps, l'élasticité de ses membres, il lui fallait s'adonner à une gymnastique raisonnée et journalière ! Tous les matins à six heures, sa chambrière lui apportait quelques toasts, une tasse de thé purgatif. Après quoi, Fraisette allait dans sa chambre de bain pratiquer ses exercices hygiéniques durant une demi-heure. Une douche froide, suivie d'une friction à l'eau de Cologne terminait cet entretien de bête de race. La martyre de la beauté se recouchait pendant une heure, et c'était alors, si j'ose dire, le grand lever.
« Mais je reviens à la découverte.
« Donc, Maria apporta le petit déjeuner et, comme il faisait sombre, alla en tâtonnant vers les rideaux fermés. Elle se heurte sur quelque chose de mou, tombe en renversant son plateau et lorsqu'elle se relève tant bien que mal sa main saisit dans l'obscurité une chevelure, puis un bras glacé. Alors, la fille prend peur, hurle comme une sirène ! Toute la domesticité accourt... on donne la lumière et on trouve le corps de Fraisette presque nu, étendu en travers de la peau d'ours !... On releva des traces de strangulation, mais c'est là, l'avis des domestiques et aussi du commissaire... il convient d'avoir l'avis du médecin légiste, le Docteur Charles, qui accompagne ces messieurs !
— C'est vous qui êtes commis pour l'enquête M. Pessart !
— Naturellement ! sans cela, je m'en ficherai comme de ma première culotte !... Si je devais pleurer chaque fois qu'on estourbit l'une de ces dames !... Mais c'est pas tout cela, mon petit, actuellement, le temps presse, on m'attend là-bas à la villa de la Réunion. Que sais-tu, toi qui es un mondain, des amours de Fraisette ?
— Ce que tout le monde sait !
— C'est-à-dire...

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