Vengeance tardive
120 pages
Français

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Vengeance tardive , livre ebook

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Description

Découverte macabre dans une résidence chic d'Annecy : une vieille dame a été retrouvée sauvagement assassinée chez elle. Pas de témoin, pas d'arme du crime.

Le commandant Stéphan Cordeliers et son équipe auront fort à faire pour mener à bien cette enquête complexe qui leur réservera bien des surprises...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 février 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414326051
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-32606-8

© Edilivre, 2019
Dédicace


Pour Phanou
Exergue



« Si nous entretenons dans notre cœur la malice et la haine et que nous faisons semblant de ne pas vouloir la vengeance, celle-ci devra faire son retour sur nous et nous conduira à notre perte ».
GANDHI
1
Une C5 noire, d’une propreté impeccable, vitres fumées, stoppa devant l’Eden, une résidence très prisée sise au bord du lac d’Annecy, Avenue d’Albigny. A son bord, le commandant Stéphan Cordeliers, ne cessa, durant tout le trajet, de suivre des yeux le ciel à travers les branchages des platanes qui bordaient l’avenue. Attitude salutaire, histoire de prendre une bouffée d’oxygène avant de rejoindre une partie de son équipe déjà sur le lieu du crime, en ce début de soirée du jeudi 20 septembre 2018, 18 h29 précisément à sa montre Chopard modèle Happy Diamonds or blanc et diamants. Un petit sourire naissait toujours sur ses lèvres à chaque coup d’œil sur ce petit bijou, seule folie concédée en 44 ans d’existence. Le commandant s’était offert ce cadeau de luxe pour se féliciter du divorce de l’odieux père de ses deux enfants.
Native de cette ville, elle ne se lassait pas de la vue sur le champ de mars, de la beauté inégalée de son lac avec ses eaux turquoise, de l’heureux mariage de ces nouvelles couleurs d’automne fraîchement arrivées, or et rouge, des feuillages. Elle s’émouvait des feuilles mortes éparses, de ces quelques bateaux amarrés, de ces magnifiques montagnes environnantes avec sa majesté la Tournette qui dominait l’ensemble avec sa crête enneigée. Quelques cyclistes étaient disséminés sur la piste cyclable, des piétons, femmes avec enfant, homme d’affaires, un couple avec leur chien, un griffon lui sembla-t-il qui gambadait joyeusement au côté d’un chihuahua et d’un chiot labrador de couleur noir. Admirant pour la millième fois ce lieu enchanteur, celle-ci ne se doutait pas un seul instant que cette enquête, la perturberait avec autant de force ultérieurement.
Elle pénétra dans le hall d’entrée, non sans avoir utilisé l’interphone avec caméra, poussa la porte, menuiserie neuve anthracite. Du travertin ornait sol et murs de cet espace immense. Elle remarqua immédiatement les quelques traces de sang disséminées sur le sol, déjà délimitées par les membres de son équipe. Concernant celle des scientifiques, elle savait qu’ils avaient du photographier minutieusement chaque indice et la scène de crime, telle était la procédure.
Elle fut surprise par les boîtes aux lettres inox, bordées de leds lumineuses. Ce bloc semblable à un écran plat de télévision, le nec plus ultra, diffusait les 4 saisons de Vivaldi. Vraiment très chic songea-elle. Sans doute l’argent était-il le mobile du crime ?
Elle entra dans l’ascenseur, cage de verre super moderne, appuya sur la touche ronde correspondant au numéro 4, arrogant par les peurs qu’il réveillait irrémédiablement en elle, sculpté en relief, à l’intérieur d’un cercle de métal. Le commandant observa d’autres gouttelettes de sang ainsi que deux empreintes de pas, pointure 44 ou 45 à vue de nez, sur le sol métallique. Par contre aucune trace sur les boutons d’étage ni du Rez de chaussée. Au fur à mesure de son ascension, elle enregistrait mentalement les informations. La fermeture des portes déclencha instantanément une contraction de son estomac, sa claustrophobie étant la plus forte, elle profita de la montée pourtant rapide pour tenter de contenir ses émotions. Petits exercice de respiration, petits souci de transpiration. Allez allez. S’encourageait-elle en son for intérieur.
Elle fut accueillie par le jeune lieutenant Wendy Ribbes, nouvelle recrue de son équipe dont elle admirait l’implication et le professionnalisme. Celle-ci très souriante comme à son habitude la salua :
« Mes respects mon commandant, nous vous attendions. »
Elle lui tendit gants et chaussons, et invita sa supérieure à la suivre.
Le commandant lui emboîta donc le pas pour pénétrer dans le premier appartement sur la gauche, porte d’entrée blindée, habillée de bois d’orme, sur laquelle elle lut Madame Catherine De Laulne. Vraisemblablement pas d’effraction, la porte était intacte, les chambranles également.
« Quand est-il précisément lieutenant ? » questionna elle en s’arrêtant dès le hall d’entrée, traces de pas ensanglantés sur le parquet en chêne massif selon ses connaissances en la matière. Celle-ci observa les alentours, à l’affût des moindres détails, photographiant du regard les lieux comme à son habitude. Le commandant était doté d’une mémoire visuelle remarquable, don que tout le commissariat lui concédait. Quelques cadres où se trouvaient vraisemblablement des photos de famille sur des murs craie, un pupitre en bois de rose, surplombé d’un cadre magnifique doré à l’ancienne, reproduction du célèbre tableau de Klimt, la mère à l’enfant, une statue d’un nu de femme en bronze à priori, un fauteuil Lounge Eames en bois de rose et cuir (le commandant fan de décoration reconnut immédiatement le modèle), renversé, gisait sur le flanc, des papiers jonchaient le sol, dans un désordre total. Un superbe lampadaire, ancien trépied d’appareil photo, située sur la gauche du pupitre, avait sans aucun doute été bousculé : il était tout de guingois et semblait déboussolé par ces incessants allées et venues.
« Madame Catherine De Laulne, 72 ans, découverte décédée par son fils cadet, Mr De Laulne Lionel. Directeur du service gériatrie à l’hôpital, il est parti informer le personnel et demeurera chez lui, se tenant à notre disposition. Inutile de vous préciser qu’il était en état de choc. Le corps de la victime se trouve entre la cuisine et le salon, de multiples coups portés à l’aide d’un objet contondant, vraisemblablement une paire de ciseaux, lui ont été assénées au thorax et au visage. Aucune trace de l’arme du crime dans l’appartement, Le médecin légiste, Jo Dubeuf (qu’elle connaissait bien) examine actuellement la victime et vous donnera davantage d’informations) »
Le commandant précédé par le lieutenant Ribbes traversa le couloir, pour atteindre le salon. Immense était un euphémisme. Jamais elle n’avait vu une pièce de vie aussi grande avec sa terrasse donnant sur le lac dont elle apercevait au loin le flanc des montagnes rougi par endroit. Le soleil ne tarderait pas à se coucher (petit veinard pensa telle !!).
Superbe parquet au sol, salle à manger, table en bois et pieds en fer forgé style bistrot, chaises idem avec des assises en tissu, hautes en couleur et motifs divers et variés, parfaitement coordonnées avec tous les coussins multicolores qui ornaient le majestueux canapé d’angle, turquoise ainsi que deux fauteuils. Cette explosion de couleur, cette ambiance bohème donnaient de la chaleur à cette magnifique pièce. Une très belle table basse blanche était jonchée de bougies ainsi que d’une boîte de bois sculptée, style Balinais dans laquelle se trouvait un bâton d’encens à moitié consumé, Teck et Tonka lu-t-elle sur le contenant en verre en forme d’éprouvette posé à proximité. Dans un des angles de la table, une statuette de Gainsbourg vous accueillait, remarquable par sa parfaite ressemblance avec le célèbre chanteur, tant physiquement qu’au niveau du look. Le commandant aperçut plusieurs télécommandes, ainsi qu’un livre et un bloc note. Une bibliothèque couvrait presque entièrement un pan de mur. De très beaux cadres anciens, représentant des montgolfières ornaient les espaces libres. Un grand miroir, glace piquée et dorure à l’ancienne absorbait les derniers rayons de soleil. Lové dans un angle de la pièce, un immense écran plat incurvé gigantesque assistait impuissant à la scène, avec à ses côtés une étagère remplie de dvd. Madame Laulne devait sans aucun doute être une véritable cinéphile.
Elle vit alors le médecin légiste penché sur la victime. Celle-ci était étendue dans une mare de sang. Le commandant ne distinguait que la partie basse de son corps fluet sur le tapis épais. L’odeur et la vue de cette marée rouge la révulsait. Aussi s’approchât-elle prudemment.
« Bonjour Jo, alors que peux-tu me dire à propos de la victime ? » demanda t’elle d’une voix ferme mais douce.
« Bonjour Stéphan (il était le seul à l’appeler par son prénom, six ans qu’ils se retrouvaient régulièrement sur des enquêtes).
Madame De Laulne a été frappée à de multiples reprises au niveau du visage, les yeux étaient visés, et au niveau du torse avec une rage évidente. Elle ne s’est pas débattue mais elle s’est protégée à l’aide de ses mains. Des blessures sans doute défensives sises sur la paume interne l’attestent. Les hémorragies ont sans provoquer son décès. Comme tu peux le constater, la victime s’est vidée de son sang. Son agonie a dû être douloureuse. J’en saurai plus lors de l’autopsie, à savoir si les organes vitaux ont été touchés. Je pense qu’il s’agit d’une paire de ciseaux car comme tu peux le voir, les coupures en parallèles laissent penser à deux lames proches l’une de l’autre.
« Peux-tu me donner l’heure approximative de son décès ? »
« Je pencherai, au vue de la température corporelle, entre 14 heures et 15 heures approximativement. »
« Puis je la voir avant que tu l’emmènes ? » Cela faisait partie de son job et c’était crucial pour ses premières impressions mais le commandant Cordeliers redoutait toujours cette « rencontre » même après ses dix ans d’expérience.
Le médecin légiste souleva délicatement le drap et prit la parole en même temps. « Je te préviens c’est pas beau à voir. »
Effectivement, elle fut immédiatement happée par l’absence des yeux de la victime, qui avaient cédé leur place à de profonds sillons. Le visage déformé mais crispé t

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